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Le film est vu avant la séance par les étudiants, une semaine au cinéma et une semaine à la télévision (si les programmes télé sont assez riches). Il s’agit de construire au fil de l’année une histoire, ou plutôt une géographie du cinéma, en replaçant chaque film dans son école esthétique, son genre et un thème. La séance s’organise ainsi :
L'inconnu de la grande arche de Stéphane Demoustier, actuellement programmé au Lux. A noter que le mardi 18 novembre, Stéphane Demoustier est venu présenter son film à l'Amphi Daure.

Le biopic d'architecte Ce métier a pour point commun avec le cinéma de devoir mener un projet à terme avec un budget à respecter et de courir le risque de voir son œuvre décriée par un large public dès son exposition aux regards. Le scandale est encore plus fort que pour un film ainsi pour Beaubourg d'Enzo Piano, Les collones de Buren ou la pyramide du Louvre de Pie
On profite du cycle de Arte-TV de huit films de Roberto Rossellini pour s'attacher à ce cinéaste qui, selon Gilles Deleuze (dont on fête le centenaire de sa naissance... et les 40 ans de L'image-temps) , ouvre sur la modernité. A voir en priorité pour jeudi prochain :
1 - Voyage en Italie
2 - Stromboli
3 - Allemagne année zéro
4 - Païsa
Ossessione (Luchino Visconti, 1942) mais distribué en France en 1952 seulement, passe à juste titre pour le précurseur du néoréalisme. Le terme de néoréalisme aurait d'ailleurs été lancé par le monteur du film.
En 1955, Carlo Lizzani définit le néoréalisme de "Mouvement général d'un groupe d'artistes vers la découverte humaine et spirituelle de notre pays". L'idée de découverte du pays, de cinéma miroir provient directement du marxisme. Pour le critique, le néo-réalisme ne constitue pas l'acte de naissance du cinéma italien. Il est lié à l'évolution du pays et du cinéma ; c'est une réponse au cinéma mussolinien.
Esthétique du néo-réalisme :
1: Modicité du budget. 2 : Recours à la post synchronisation, les films sont tournés en muet. 3 : un tournage en décor réel. 4 : utilisation d'acteurs éventuellement non professionnels. 5: une certaine souplesse dans le découpage qui implique un recours fréquent à l'improvisation. 6 : simplicité des dialogues. 7 : une image assez grise, alignée sur la tradition documentaire. 8 : Utilisation fréquente des plans d'ensemble et des plans moyens et un cadrage proche de celui des actualités. 9 : le refus des effets visuels (surimpression, déformations, ellipses). 10 : un montage sans effet.
Thème et principaux films :
Le néo-réalisme ne peut toutefois pas être résumé à un catalogue de techniques et de thèmes. Il propose à voir une réalité brute, non transformée immédiatement par le regard du personnage mais qui s'impose à lui sans qu'il ne sache comment réagir. La réalité est moins vue comme quelque chose sur laquelle agir que comme un ressenti brut. C'est la sensation qui importe plus que de savoir comment cela va agir sur le scénario. Ainsi, dans Stromboli, l'errance dans les ruelles vides, la pêche au thon ou la montée du Stromboli. De même, dans Voyage en Italie, la visite du musée archéologique, la mise à jour des corps recouverts de lave dans les ruines de Pompéi ou la cérémonie de san Gennaro ne découlent pas d'une intention des personnages mais servent de révélateur d'une situation. Cette importance accordée à la sensation, filmée pour elle-même et privée de developpent en action va être recherchée prioritairement par le cinéma moderne
Au programme après les vacances : Lumière pâle sur les collines de Kei Ishikawa, programmé au Lux depuis le 15 octobre, et L'étranger de François Ozon, programmé au Lux à partir du 29 octobre
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Ce sont deux films adaptés de romans dont les auteurs ont reçu le prix Nobel de littérature. Kazuo Ishiguro le reçoit en 2017 car "il a révélé, dans des romans d’une grande force émotionnelle, l’abîme sous l’illusion que nous avons de notre relation au monde", selon l'explication de l'Académie suédoise. Albert Camus l'avait reçu 60 ans plus tôt, en 1957.
Je vous propose comme habituellement de trouver une séquence clé du film, celle qui permet de rendre compte de ce que dit le film dit et comment il le fait. Bien entendu nous aborderons ce grand sujet qu'est l'adaptation littéraire au cinéma.
Au programme : L'histoire d'Adèle H. de François Truffaut, programmé ce vendredi 10 octobre, 21h05, F5
Je vous propose comme habituellement de trouver une séquence clé du film, celle qui permet de rendre compte de ce que dit le film dit et comment il le fait.
Extraits proposés :
La fin où Adèle, Isabelle Adjani, se promet de marcher sur l'eau :
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La lettre aux parents qui, visuellement, marche sur l'eau :
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Les deux transitions par volets qui seront ensuite abandonnées au profit des fondus au noir :
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Nous avons aussi évoqué le film qui a le plus divisé critiques et spectateurs lors du festival de Cannes et sa sortie en salle : Sirat d'Olivier Laxe
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Ce mercredi 1er octobre est sorti en salles, au Café de Images et au Lux, Un simple accident de Jafar Panahi, palme d'or 2025. Nous en faisons l'objet de notre rencontre du 9 octobre.
Les scènes clés recencées par les étudiants : la séquence initiale dans la voiture et le chien écrasé ; Vahid qui entend les pas de "La gibole" dans son garage; la femme d'Eghbal au-dessus du coffre où est enfermé son mari; l'extortion des aveux, proche de celle de La jeune fille et la mort (Roman Polanski, 1994), d'après la pièce d'Ariel Dorfman; la discussion dans le désert dans l'attente du reveil d'Eghbal avec la citation de En attendant Godot ; La scène finale, différemment interprétée.
L'ensemble de la discussion a permis d'établir cette analyse du film
Nous avons évoqué le genre du film de procès et étudié le hors champ : les six segments où il peut advenir vis-à-vis du champ et ses cinq moyens d'intervention.
Extrait proposé (non diffusé-problème technique). La scène d'ouverture de Aucun Ours (Jafar Panahi, 2022)
Développement possible : Le cinéma iranien.
extraits vidéos présentés :
Le générique initial :
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L'arrivée de Tancrède, vu dans un miroir :
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Son départ du palais : portail ouvert, horizon dégagé, soit l'exact contraire du générique.
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Le monologue de Fabrizio sur la lutte des classes (voir ici) :
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La montée vers Donnafugata :
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Le travelling à l'église :
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L'arrivée d'Angelica :
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Le plan final qui remplace les vingt ans du roman se déroulant après le bal et evoque la mort du prince
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Rencontre du 9 octobre 2025 :
Rencontre du 14 novembre 2024 :
| 22 mai | Partir un jour | Amélie Bonnin | Musical | 2024 | France |
| 22 mai | Volver | Pedro Almodovar | Mélodrame | 2006 | Espagne |
| 15 mai | Les Lumières de la ville | Charles Chaplin | Mélodrame | 1931 | Etats-Unis |
| 24 avril | Here | Robert Zemeckis | Film épique | 2024 | Etats-Unis |
| 24 avril | Ipcress, danger immédiat | Sidney J. Furie | Espionnage | 1965 | G.-B. |
| 3 avril | Rosetta | J.P. et Luc Dardenne | Drame de l'adolescence | 1996 | Belgique |
| 20 mars | Black dog | Guan Hu | Portrait d'homme | 2024 | Chine |
| 20 mars | Lumière ! L'aventure commence | Thierry Frémaux | Documentaire sur l'art | 2024 | France |
| 13 mars | Mikey 17 | Bong Joon-ho | Science-fiction | 2024 | Etats-Unis |
| 13 mars | Les filles | Mai Zetterling | Drame social | 1968 | Suède |
| 6 mars | A real pain | Jesse Eisenberg | Portrait d'homme | 2024 | Etats-Unis |
| 6 mars | Meurtre dans un jardin anglais | Peter Greenaway | Film de détective | 1982 | G.-B. |
| 27 février | The Brutalist | Brady Corbet | Film épique | 2024 | Etats-Unis |
| 27 février | 12 hommes en colère | Sidney Lumet | Film de procès | 1957 | Etats-Unis |
| 6 février | Decision to leave | Park Chan-wook | Film noir | 2022 | Corée |
| 6 février | Spectateurs ! | Arnaud Desplechin | Documentaire sur l'art | 2024 | France |
| 30 janvier | Mulholland drive | David Lynch | Film noir | 2001 | Etats-Unis |
| 23 janvier | Les feux sauvages | Jia Zhang-ke | Drame social | 2024 | Chine |
| 16 janvier | La chambre d'à côté | Pedro Almodovar | Mélodrame | 2024 | Espagne |
| 9 janvier | La vie est belle | Frank Capra | Comédie sociale | 1946 | Etats-Unis |
| 9 janvier | La prisonnière du désert | John Ford | Western | 1956 | Etats-Unis |
| 19 décembre | Laurence Anyways | Xavier Dolan | Mélodrame | 2012 | Canada |
| 19 décembre | Vingt dieux | Louise Courvoisier | Drame de l'adolescence | 2024 | France |
| 12 décembre | Grand Tour | Miguel Gomes | Road movie | 2024 | Portugal |
| 12 décembre | Jeanne Dielman, 23 quai du commerce, 1080 Bruxelles | Chantal Akerman | Drame social | 1975 | Belgique |
| 5 décembre | Napoléon vu par Abel Gance | Abel Gance | Film épique | 1927 | France |
| 28 novembre | La plus précieuse des marchandises | Michel Hazanavicius | Mélodrame | 2024 | France |
| 14 novembre | Anora | Sean Baker | Portrait de femme | 2024 | Etats-Unis |
| 7 novembre | La poursuite infernale | John Ford | Western | 1946 | Etats-Unis |
| 17 octobre | La Sirène du Mississipi | François Truffaut | Drame sentimental | 1969 | France |
| 10 octobre | All we imagine as light | Payal Kapadia | Drame social | 2024 | Inde |
| 3 octobre | Emilia Perez | Jacques Audiard | Drame musical | 2024 | France |
| 3 octobre | Le comte de Monte-Cristo | A. de La Patellière et Matthieu Delaporte | Mélodrame | 2024 | France |
| 3 octobre | Dahomey | Mati Diop | Documentaire sur l'art | 2024 | France |
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