Le programme de la prochaine séance est disponible chaque jeudi soir sur cette page :
Rencontre du jeudi 17 octobre
Le film choisi en commun pour cette troisième rencontre est La Sirène du Mississippi (François Truffaut, 1969, 2h00) diffusé le lundi 14 octobre à 20h55 et le mercredi 16 à 13h35 sur Arte
En hommage à François Truffaut, décédé il y a 40 ans, le 21 octobre 1984, Arte diffuse ce même lundi 14 octobre à 22h55 Les deux anglaises et le continent (1971). Et, en replay, Domicile conjugal (1970) et L'amour en fuite (1979), les deux derniers volets de la saga Antoine Doinel.
Le film est vu avant la séance par les étudiants, une semaine au cinéma et une semaine à la télévision (si les programmes télé sont assez riches). Il s’agit de construire au fil de l’année une histoire, ou plutôt une géographie du cinéma, en replaçant chaque film dans son école esthétique, son genre et un thème. La séance s’organise ainsi :
Le film choisi en commun pour cette deuxième rencontre était All we imagine as light de la réalisatrice indienne Payal Kapadia. Le film a reçu le Grand prix au festival de Cannes 2024
Scènes clés relevées par les étudiants: l'autocuiseur rouge serré contre les cuisses de Prabha le soir après la tempête (clôt la 2e journée, centrée sur Anu et sa sexualité libre, anticipe sur la couleur rouge prédominante dans la seconde partie) ; la scène de l'échographie du chat et celle du jeu avec le stéthoscope : refus d'un folklore indien (les vaches, les singes) marque la fantaisie d'Anu. Le plan final signe d'allégement et de lumière au bout du tunnel, vu pas tant du point de vue des protagonistes (vus de loin dans un cadre qui les dépasse puisqu'englobant la danse en arrière plan du barman et les étoiles) que de celui du spectateur auquel il est ainsi donné puissamment le sentiment de ce qu’elles ressentent. Le portrait sensible de trois femmes déracinées qui trouvent à s'alléger des contraintes qui pèsent sur elles; un espoir plus qu'une solution.
Aspect documentaire du film : la scène d'ouverture du marché de nuit temporaire et les voix off qui font de Mumbai une ville à la fois dure et fascinent. C’est également le cas de la scène finale de la première partie : le festival de Ganapati où est énoncé "l'esprit" Mumbai : même si tu dors sur le trottoir tu n'as pas le droit de te plaindre.
Développements :
- localisation des états d'où proviennent les trois femmes
- répartition des films indiens par langues des différents états
- histoire du cinéma indien : le cinéma muet, le cinéma des studios, le cinéma indépendant des années 60, populaire des années 70 jusqu’aux blockbusters, invisibles en France
Extraits :
- La naissance de Krishna (Dhundiraj Govind Phalke, 1918)
- Devdas (P.C. Barua, 1936)
- L'intouchable (Franz Osten, 1936)
- La famille indienne (Karan Johar, 2001)
- Jawan (Atlee, 2023)
En début de rencontre :
Toute une nuit sans savoir (Payal Kapadia, 2021)
Rencontre du jeudi 3 octobre
Pour cette première séance, nous avons choisi l'analyse de deux films vus majoritairement par les étudiants durant l'été ainsi que Dahomey de Mati Diop
Films |
Thèmes abordés |
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Emilia Perez | Drame musical | Changement ou non du personnage principal |
Le comte de Monte-Cristo | Mélodrame | Adaptation d'Alexandre Dumas |
Dahomey | Documentaire sur l'art | - Forme poétique ; incarnation par la voix, le fantôme derrière le rideau, l'arrivée sur la plage et dans la ville - Le débat dans un film - L'art africain |
Je vous propose aussi de lire :
Qu'est-ce qu'un bon film ? de Laurent Jullier ; Paris Éd. La Dispute. 2e édition revue et corrigée en 2012. 252 pages. 20 euros
Il nous servira de fil rouge toute l’année.
Jean-Luc Lacuve, le 3 octobre 2024
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