Chaque année depuis 1979, fin novembre à Nantes (mais aussi Ancenis, Bouguenais, Clisson, héric, La Turalle, Pornic , Saint-Herblain, Saint-Nazaire, Saint Michel-Chef-Chef, Rezé, Vertou), le Festival des 3 Continents propose d’autres regards sur le cinéma et notre monde à travers une sélection unique de films de fiction et de documentaires d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie (251 séances, 89 films, 40 pays).
Programmation 2024 : Autour de la Compétition internationale et des Séances spéciales : un hommage à Shabana Azmi, actrice iconique du cinéma indien, présente à Nantes pour fêter ses 50 ans de carrière, ainsi qu’au légendaire Raj Kapoor, acteur, cinéaste, producteur indien qui aurait eu 100 ans cette année. En lumière également, l’œuvre de Derek Yee, une des personnalités les plus influentes du cinéma hongkongais. Enfin, le festival fait un pas de côté cette année avec un programme thématique et politique autour du cosmopolitisme de notre société et du cinéma français.
Le jury est composé d'Olivier Babinet, réalisateur; Claire Diteri, autrice et compositrice ; Aymerick Pilarski, directeur de la photographie ; Cyrielle Raingou, réalisatrice.
Montgolfière d’or : Hanami de Denise Fernandes
Montgolfière d’argent : Super happy forever de Kohei Igarashi
Prix du jury jeune : Le retour du projectionniste d'Orkhan Aghaadeh.
Prix du public : Manas de Marianna Brennand
Pour la première fois depuis sa création, c'est un film africain qui reçoit La Montgolfière d’or : Hanami de Denise Fernandes. Elle est la 4e femme en 46 ans de festival à recevoir cette plus haute distinction. Son premier long-métrage, projeté cette année à Locarno, est produit par la Suisse et le Portugal. C'est néanmoins un film pleinement capverdien puisqu'en langue créole et se passant entièrement sur l'île de Santiago au Cap vert. D'une grande splendeur formelle, le film n'est d'abord composé que de plans fixes avant la naissance de Nana puis, au rythme des joies ou des fièvres de l'enfant, se fait plus souriant ou fantastique avec notamment un japonais spéléologue du nom de Kenji Mizoguchi. Dans la dernière partie, Nana est devenue adolescente et prend seule la décision qui engage son avenir.
La sélection de neuf films, en première française ou mondiale:
Cu Li ne pleure jamais (Cu Li Không Bao Giò Khóc) de Pham Ngoc Lân, fiction (Vietnam, Singapour, France, Philippines, Norvège), Première française. 1h32.
Une émigrée vietnamienne rentre au pays avec pour seul bagage un loris (petit primate appelé « cu li » en vietnamien) et les cendres de son époux. Sa jeune nièce prépare son mariage, mais s’inquiète de l’avenir. Dans un captivant noir et blanc, un rapport de chacun à l’histoire et au temps.
The Fable de Raam Reddy, fiction (Inde, États-Unis), Première française. 1h56.
Printemps 1989. Dev est propriétaire de vergers et vit avec sa famille dans un vaste domaine. Après la découverte d’arbres mystérieusement brûlés, le soupçon se porte sur les travailleurs et les nomades. Malgré les gardes de nuit, les incendies continuent de ravager les cultures...
Hanami de Denise Fernandes, fiction (Suisse, Portugal, Cap-Vert), Première française. 1h35.
Sur une île volcanique du Cap-Vert, trois âges de la vie de Nana : sa naissance, son enfance et ses 17 ans lorsqu’elle retrouve la mère qui l’avait abandonnée enfant pour aller soigner au loin une mystérieuse maladie.
Hearth and Home de Prabash CHANDRA, fiction (Inde), Première mondiale. 2h03.
Bhaveen, 63 ans, s’occupe de sa mère très âgée dans leur maison en banlieue de New Delhi. Le film explore la tendresse et le dévouement de Bhaveen, son fardeau aussi, offrant un portrait intime du lien mère-fils.
Manas de Marianna BRENNAND, fiction (Brésil, Portugal), Première française. 1h41.
Au seuil de l’adolescence, Marcielle vit sur l’île de Marajó sur les rives de la forêt amazonienne. Elle découvre la violence des réalités ataviques qui s’exercent dès son âge sur les femmes, et leur emprise sur leur existence.
Nocturnes de Anupama SRINIVASAN & Anirban DUTTA, documentaire (Inde, États-Unis), Première française. 1h22.
Au cœur des forêts de l’Himalaya oriental, les papillons de nuit forment une population énigmatique sur laquelle se penchent quelques observateurs curieux. Croisant l’observation scientifique et la puissance poétique du cinéma, Nocturnes est tout entier affaire de regard, d’écoute, d’émerveillement.
Le retour du projectionniste de Orkhan AGHAZADEH, documentaire (France, Allemagne), Première française. 1h28.
Dans un village isolé de l’Azerbaïdjan, un réparateur de télévision rêve de réunir les habitants devant un grand écran. Il trouve un allié inattendu en la personne d’un jeune passionné de cinquante ans son cadet. Ensemble, ils redoublent d’efforts pour tenter de ramener le cinéma au village.
Rising up at night de Nelson MAKENGO, documentaire (République Démocratique du Congo, Belgique, Allemagne, Burkina Faso, Qatar), Première française. 1h36.
Plongés dans l’obscurité, Kinshasa et ses habitants attendent et luttent pour avoir accès à l’électricité. Entre espoir et déception, révolte et foi religieuse, ce premier long métrage arrache aux nuits sans sommeil de Kinshasa un portrait subtil et fragmenté.
Super Happy Forever de Kohei IGARASHI, fiction (Japon, France), Première française. 1h26
Deux amis reviennent à Izu, en bord de mer. L’un d’eux y cherche des signes, des traces, de ce qui s’est produit ici-même, cinq ans plus tôt. Contre le deuil, Super Happy Forever fait retour vers le souvenir d’un enchantement.
Une sélection de 13 films, parmi lesquels de nombreux inédits.
Black Box, de Shiori ITÔ (Japon, États-Unis, Royaume-Uni) projeté en ouverture du festival en première française le vendredi 15 novembre.
Badnam Basti, de Prem KAPOOR, fiction (Inde), Première française – copie restaurée
Dusty & Stones, de Jesse RUDOY, documentaire (États-Unis)
Jeunesse (Les Tourments), de WANG Bing, documentaire (France, Pays-Bas, Luxembourg), Première française
Kouté vwa, de Maxime JEAN-BAPTISTE, fiction (Belgique, France, Guyane française)
The Last Tribe in China, de LIU Chunyu, documentaire (Japon), Première mondiale
Manthan, de Shyam BENEGAL, fiction (Inde), Copie restaurée
The Mirage, de Nirad MOHAPATRA, fiction (Inde), Première française – copie restaurée
Ne les laisse pas tirer sur le cerf-volant, de Tunç BASARAN, fiction (Turquie), Première française – copie restaurée
Our Demand, de Daniela SEGGIARO, documentaire (Argentine), Première mondiale
The Ritual, de Girish KASARAVALLI, fiction (Inde), Première française – copie restaurée
Some Strings, collectif, fiction et documentaire
Teenage Fugitive, de CHANG Pei-cheng, fiction (Taïwan), Première française – copie restaurée
Actrice de renommée internationale, visage emblématique, tant du nouveau cinéma indien, dit “cinéma parallèle”, que d’une multitude de grands succès commerciaux, Shabana Azmi est une immense star. Elle a remporté cinq prix nationaux de la meilleure actrice en Inde, un record. Mais sa formidable notoriété ne l’a jamais éloignée des réalités sociales et politiques de son pays. Ambassadrice des Nations Unies, elle est également la première personnalité indienne à avoir reçu le Prix International Gandhi pour la paix pour son engagement dans la défense des droits des femmes et contre la pauvreté. Elle est venue à Nantes célébrer ses 50 ans de carrière.
Ankur de Shyam Benegal (Inde, 1974, 2h05). Appartenant à une caste inférieure, Lakshmi et son mari sourd-muet Kishtayya sont au service du fils du propriétaire, Surya. Lorsque la jeune épouse de Surya découvre sa liaison avec Lakshmi, ils se retrouvent tous à la croisée des chemins
La fin de la nuit de Shyam Benegal (Inde, 1975, 2h20) .Un instituteur et son épouse, Sushila, arrivent dans un village près d’Hyderabad où une fratrie de propriétaires terriens impose la terreur. Le plus jeune frère tombe amoureux de Sushila et l’enlève. Tentant de la libérer, son mari découvre qu’elle s’est faite à sa nouvelle vie au palais.
The meaning de Mahesh Bhatt (Inde, 1982, 2h18). Un cinéaste ayant une liaison extraconjugale avec une actrice décide de quitter sa femme. Celle-ci se lance dans une profonde introspection et cherche à redéfinir son identité et ses relations.
Market place de Shyam Benegal (Inde, 1983, 2h47). Comédie morale et politique, Market Place raconte la désapprobation de prostituées d’un bordel d’Hyderabad chassées par des politiques hypocrites et corrompus. Reléguées dans les marges de la ville, les choses prennent une tournure ironique mais non moins logique
Masoom de Shekhar Kapur (Inde, 1983, 2h45). Rahul, un homme marié, voit sa vie chamboulée par l’arrivée inattendue de son fils illégitime, dont la mère est décédée. Ce retour du passé confronte Rahul à ses choix, et bouscule les équilibres de sa vie de famille.
Shabana Azmi dans Ankur (Shyam Benegal, 1974) |
Shabana Azmi dans The meaning (Mahesh Bhatt, 1982) |
Le vagabond de et avec Raj Kapoor, 1954 |
Monsieur 420 de et avec Raj Kapoor, 1955 |
Le 14 décembre, l’Inde ouvrira les célébrations du centenaire de la naissance d’une légende, Raj Kapoor, acteur, réalisateur et producteur considéré comme “the greatest showman” du cinéma indien. L’acteur génial fut aussi le réalisateur de dix films qui renouvelèrent les formes et les tonalités du cinéma populaire hindi, en donnant à l’expression des émotions les plus diverses une profondeur jamais atteinte auparavant. Les ambitions esthétiques de Raj Kapoor font de lui une synthèse improbable de Renoir, Capra, d’une pointe de Welles et de Chaplin évidemment, son personnage de vagabond assumant sans complexe cette influence.
Le vagabond (Awaara), Raj Kapoor, 1951. 3h13. Raj, un jeune homme issu d’un milieu défavorisé, devient voleur malgré lui. En quête d’amour et de rédemption, il rencontre Rita et défie les injustices
Monsieur 420 (Shree 420, Raj Kapoor, 1955).2h48. Un jeune homme quitte son village pour Mumbai, espérant y trouver fortune et succès. Confronté à la misère et la corruption de la grande ville.
Anari (Hrishikesh Mukherjee, 1959). 2h46. Raj est un jeune homme sensible et intelligent. Peintre, il peine à gagner sa vie et à payer son loyer à sa gentille logeuse. Un jour, il trouve un portefeuille et le restitue à son propriétaire, M. Ramnath.
The land where the Ganges flows (Jis Desh Men Ganga Behti Hai ;Radhu Karmakar, 1960). 2h47. Raju est un orphelin gagnant honnêtement sa vie en chantant des chansons. Venant au secours d’un homme blessé, celui-ci s’avère être le chef d’un groupe de bandits.
The third oath (Teesri Kasam, Basu Bhattacharya, 1966). 2h39. Manquant d’un cheveu d’être arrêté, Hiraman, conducteur de charrette à bœufs, se promet de ne plus jamais servir de convoyeur de bambou. Il se voit alors engagé pour conduire une femme à travers un long périple pour rejoindre une grande fête rituelle.
Mal connu en Europe, Derek Yee, du haut de ses 40 ans de carrière, est l’une des personnalités les plus influentes du cinéma hongkongais. Acteur dès son enfance, il grandit dans le giron du célèbre studio Shaw Brothers et l’univers des films de sabre. Dans les années 1980, alors qu’il est une star du cinéma d’action, il choisit de passer derrière la caméra, et réalise deux films, The Lunatics et People’s Hero, qui imposent son nom parmi une nouvelle génération de cinéastes aux côtés de Johnnie To, Ann Hui ou encore Tsui Hark. En présence de John (David) Chiang, acteur et réalisateur, frère de Derek Yee.
DEATH DUEL (CHOR Yuen, 1977). 1h30. Lassé d’être sans cesse mis au défi par de nouveaux adversaires, Ah Chi, considéré comme l’un des meilleurs maîtres d’armes, décide de changer d’identité. Mais une femme ivre de vengeance est décidée à retrouver sa trace et à l’éliminer.
The legend of The Owl (David Chiang, 1981). 1h33. Un jeune homme se lance dans une quête pour venger la mort de son père, tué par des bandits. En cours de route, il découvre des secrets sur son héritage et apprend l’art du combat auprès d’un maître mystérieux.
The lunatics (Derek Yee, 1986). 1h27. Un psychiatre donne de son temps pour aider les personnes atteintes de troubles mentaux vivant dans les rues de Hong Kong. Un journaliste qui entend parler de ses activités l’accompagne dans ses tournées.
People’s hero (Derek Yee, 1987). 1h22. Deux marginaux braquent maladroitement une banque et prennent en otage tous ses occupants. Mais le hasard semble mal faire les choses lorsqu’ils découvrent que l’un des otages est un criminel recherché.
C’est la vie, mon chéri (Derek Yee , 1993). 1h45. Min, artiste d’opéra cantonnaise, rencontre Kit, un musicien de jazz malmené qui vient de rompre avec sa petite amie, une célèbre chanteuse.
Pan Yuliang, artiste peintre (Huang Shuqin, 1994). Portrait d’une peintre chinoise pionnière. Devenue orpheline à 8 ans et vendue à une maison close à 13 ans, Pan Yuliang épouse un riche fonctionnaire à 18 ans, qui lui offre une seconde chance. Elle se consacre alors à la peinture, traversant la Chine tourmentée du 20e siècle.
Viva Erotica (Derek Yee, 1996). 1h39. Un réalisateur tente de relancer sa carrière en acceptant de tourner un film érotique financé par la mafia. Une actrice inexpérimentée débarquée de Taïwan et liée au producteur est choisie pour tenir le rôle principal. Le cinéma est un art mais aussi une industrie.
Une nuit à Mongkok (Derek Yee, 2004). 1h50. À la veille de Noël, une altercation entre jeunes dégénère au point de provoquer la mort du fils d’un puissant caïd de Hong Kong. Ce qui paraissait n’être qu’un fait divers entraîne de vifs remous dans le milieu du crime organisé.
Protégé (Derek Yee, 2007). 1h46. Nick, un agent spécial, se voit infiltré au sein du grand banditisme hongkongais. À la suite de gros problèmes de santé, un caïd de la pègre, Lin Quin, se cherche un héritier. Nick devient à ses yeux un candidat au poste de nouveau boss.
I am somebody (Derek Yee, 2015). 2h14. Dans la province du Zhejiang, se trouve Hengdian, le plus grand studio de cinéma du monde. Peng, fraîchement arrivé depuis la province du Dongbei, rêve d’y devenir acteur.
In broad daylight (Lawrence Kwan, 2023). 1h46. Se faisant passer pour la petite-fille d’un patient d’une maison de retraite privée, une journaliste d’investigation met au jour une culture d’abus et de corruption au sein de l’établissement.
TIME STILL TURNS THE PAGES (Nick CHEUK, 2023). 1h35. Un jeune professeur revit des souvenirs d’enfance douloureux après avoir découvert des informations inquiétantes sur un élève à risque
35 rhums (Claire DENIS, 2008, 1h40). Lionel est conducteur de RER. Il élève seul sa fille depuis qu’elle est toute petite. Aujourd’hui, c’est une jeune femme, leur relation fusionnelle est mise à l’épreuve.
…ENFANTS DES COURANTS D’AIR (Edouard LUNTZ, 1959, 0h26). Aux portes de Paris, vers la Plaine Saint-Denis, des enfants errent dans un bidonville qui leur sert de maison.
93, LA BELLE REBELLE (Jean-Pierre THORN, 2010, 1h13). Un demi-siècle de résistance aux mutations industrielles et urbaines et aussi aux pouvoirs successifs à travers les musiques rock, punk, slam et hip hop.
ANDALUCIA (Alain GOMIS, 2007, 1h30). Yacine voudrait ne retenir de la vie que les moments uniques. Ses retrouvailles avec Djibril le confrontent à ses origines, à sa cité, à ses désirs inassouvis.
APPRENDRE (Claire SIMON , 2024 1h45, Avant-première). Apprendre à lire, écrire, compter, à se parler plutôt que de se battre : cela se passe dans une école de la République, dans une ville de la banlieue parisienne.
BONNE MÈRE (Hafsia HERZI, 2021, 1h39). Nora veille sur sa famille dans une cité de Marseille. Son fils incarcéré attend son procès. Elle fait tout pour lui rendre cette attente supportable et faire tenir le reste de la fratrie.
365 JOURS À CLICHY MONTFERMEIL (Ladj LY, 2006,0h26) Ladj Ly, 26 ans, habitant de la Cité des Bosquets à Clichy-Montfermeil, filme les révoltes de 2005 dans les banlieues françaises.
CLICHY POUR L’EXEMPLE (Alice Diop, 2006 ). Tout est parti de Clichy-sous-Bois : la mort de deux adolescents, puis la révolte et la colère. La Cité des Bosquets, six mois après les émeutes.
DEUX OU TROIS CHOSES QUE JE SAIS D’ELLE (Jean-Luc GODARD, 1967) Cité des 4000 à La Courneuve. La logique de classes à l’heure de la société de consommation. La vie dans les grands ensembles et celle d’une jeune femme qui se prostitue parfois.
L’ESQUIVE (Abdellatif KECHICHE , 2003,1h57) Une prof de français monte Le Jeu de l’amour et du hasard avec ses élèves. Pour se rapprocher de Lydia, Krimo décide d’acheter à Rachid son rôle d’Arlequin.
MERCURIALES (Virgil VERNIER, 2014 1h48) Cette histoire se passe aujourd’hui et en des temps reculés, mythologiques et bien réels, des temps de violence. Deux hôtesses d’accueil dans les tours Mercuriales à Bagnolet se lient d’amitié.
LA MORT DE DANTON (Alice Diop, 2011 ,1h04) Steve a décidé de devenir acteur. Steve vit en Seine-Saint-Denis, dans un quartier populaire, il est noir et ambitionne de tenir le rôle de Danton…
SAMIA (Philippe FAUCON , 2000 ,1h13) Samia, une adolescente de 16 ans, est la sixième enfant d’une famille d’origine algérienne avec qui elle entretient des rapports de plus en plus conflictuels.
SWAGGER (Olivier BABINET , 2016,1h24) À travers le regard des collégiens des cités d’Aulnay-sous-Bois, leurs réflexions drôles et percutantes, le film dresse le portrait documentaire et imagé d’une génération.
LA MACHINE AVALÉE (Stéphane GÉRARD ,2016 ,0h15) Voilà l’histoire d’une machine, la télé, qui produit des images nauséeuses et des stéréotypes. Les jeunes Noirs de France n’y trouvent pas de réponses à leurs questions.
TOUT SIMPLEMENT NOIR (Jean-Pascal ZADI, 2020, 1h30) Un acteur raté décide d’organiser une marche de contestation noire en France. Jean-Pascal Zadi se met lui-même, et la société française avec, face à ses paradoxes.
L’AMOUR EXISTE (Maurice PIALAT,1961,0h21) La banlieue parisienne filmée au tournant des années 1960. Un regard poétique et politique sur la périphérie, colère et nostalgie mêlées.
WESH WESH, QU’EST-CE QUI SE PASSE ? (Rabah AMEUR-ZAÏMECHE, 2001,1h23) Cité des Bosquets, Seine-Saint-Denis. De retour d’Algérie après avoir purgé une double peine, Kamel devient l’observateur impuissant de la décomposition sociale de son quartier.
La cinéphilie fervente du public nantais, toujours aussi nombreux, a été douchée par l'annonce de la Région Pays de la Loire de sabrer près des trois quarts des subventions de la culture. Des appels à manifester sont bien entendu immédiatement et durablement lancés.
Jean-Luc Lacuve, le 24 novembre 2024