Une vente aux enchères secrète annuelle est organisée par le mystérieux maître criminel The Owl, au cours de laquelle il vend des esclaves, des œuvres d’art et des objets de valeur du monde entier (y compris la Joconde, qui est considérée comme « sans intérêt »). Après avoir été mis au défi par un client de kidnapper et de vendre la 36e concubine préférée de l’Empereur lors de son prochain événement, The Owl fait enlever la jeune femme. Lorsqu’un des gardes royaux de confiance de l’Empereur meurt en essayant de la récupérer, la tâche est confiée à son fils, Fan, qui fait équipe avec les amis de son père, Hsiao Li et Shark pour la sauver avant qu’elle ne soit vendue.
"Si The Legend of The Owl n’est pas un film de la Shaw Brothers dont David Chiang, ici derrière et devant la caméra, est alors une des stars, Paul Chun, son frère aîné est du casting et Derek Yee, leur cadet, au scénario. Une affaire de famille et une comédie martiale qui n’est pas sans cibler le genre auquel elle se réfère. Cette Légende du Hibou est à dormir debout, aussi déjanté que réjouissante, et peut être vue aux côtés de films comme Drunken Master (1978, de Yuen Woo-ping avec Jackie Chan) comme un devancier du style mo lei tau (littéralement « cela n’a aucun sens ») qui vaudra bientôt à Stephen Chow sa renommée (Crazy Kung Fu ou Shaolin Soccer)". Jérôme Baron pour le Festival des 3 continents 2024
Le film est très créatif, avec un bon nombre de scènes comiques hilarantes, ridiculisant le wuxia et d’autres genres de manière assez intelligente – par exemple, à travers une parodie farfelue mais juste de la bagarre traditionnelle dans une auberge, et une séquence au début du film où Le Hibou écrit un message et le met dans un tube, qui se met à voler à travers la campagne, passant devant un couple au lit, des beautés en train de se baigner et des combattants engagés dans un duel. En plus de l'humour burlesque et physique attendu, le film regorge également de références à la culture populaire, ne faisant aucun cas de son contexte historique ou de toute logique en parodiant des films comme Jaws, Star Wars et même Alien. Tout cela fonctionne très bien, et même si avec autant de gags, le spectateur a à peine le temps de cligner des yeux ou de respirer, le film parvient certainement à divertir du début à la fin, du moins pour ceux qui apprécient ce genre de comédie hongkongaise énergique et dispersée.