De la crise du Covid aux restrictions des dépenses en énergie
La crise est due aux gros films français qui attirent moins
- répondre à cela en leur donnant encore plus de place au détriment des films singuliers. Ce sont les gros films français qui n’attirent plus suffisamment d'où la tentation d'en faire plus encore pour compenserPas besoin d'être très rentables du fait du chiffre d'affaires complémentaire en confiserie. Cela n’est pas bien nouveau mais la pression est forte pour dénigrer le cinéma singulier alors que les chiffres de fréquentation sont en baisse. Ils deviennent paradoxalement le bouc émissaire d’une partie de la profession pour qui seuls les entrées comptent (et les venets de produits dérivés qui vont avec). La rapacité des plus gros n’est plus à prouver, sils pouvaient tuer le cinéma d’auteur au profit d'un cinéma de masse, ils n’hésiteraient pas.
Cinéma d’art et essai affecté parce que lui aussi bénéficie du financement dû aux grosses machines
Le cinéma français ne manque pas de bons films en 2022 comme les années précédentes mais il ne faut souvent pas trop compter sur eux pour gonfler les chiffres de la fréquentation. Singuliers, ils ne font que rarement événement. Ils sont éclipsés par les films de distraction ou ceux qui font débat de société. Les premiers demandent de gros moyens (stars ou pyrotechnie) les seconds s’accommodent d'une réalisation sans regard particulier érigeant la fidélité au contexte social en vertu principale.Ce sont pourtant les films singuliers qui s'inscrivent dans l’historie du cinéma et en font un art. Il faut les préserver.
-30 % le public cinéphile qui du temps s’est laissé séduire par les séries. Laissons-lui le temps de revenir au cinéma.A l'heure où les plateformes offrent une concurrence certaine et où les séries tentent de s'imposer.En allant moins au cinéma ce sont les plus fragiles qui peinent parce que même au sein du petit monde de la cinéphilie, on aime pouvoir échanger et partager. Or le temps de cerveau disponible est sollicité. Ecosystème menacé Continuer à défendre les films de festival, cannes au premier rang aussi Deauville, Nantes, Lyon, lycéens au cinéma, les institutions cinéphiles. Les journaux pas réduire la diverstité du cinéma français.
Guillaume Canet a pensé que son film Astérix et l'empire du milieu, sorti le 1er février 2023, avec son budget a plus de 64 millions d'euros, allait sauver le cinéma français, en reboostant la fréquentation des salles. Le résultat n'est pas à la hauteur des espérances. "Avant, on pensait que le montant investi pour un film garantissait une réussite, ce n'est plus le cas." Le cinéma américain a permis une vraie reprise de la fréquentation des salles en 2022 avec des films comme Top Gun : Maverick, Dune ou Avatar.
Le débat en ce moment c'est la durée des films : The Fabelmans de Steven Spielberg (2h31), Dune de Denis Villeneuve (2h36), Avatar, la voie de l'eau de James Cameron (3h12), Babylon de Damien Chazelle (3h09), Elvis de Baz Luhrmann (2h39)... Marie-Christine Désandré précise : "ce sont les films longs qui ont le mieux fonctionnés". Quand Jérôme Seydoux, le patron du groupe Pathé lance sur France Inter : "Les spectateurs n’ont pas envie d’aller au cinéma pour se faire chier"
Au début de l’année 2022, la pandémie de Covid-19 sévissait toujours et les secteurs du cinéma et de l’image animée continuaient d’en subir les conséquences. Progressivement, l’épidémie a faibli et notre pays a commencé à lever les mesures sanitaires, mettant fin, en particulier, au passe vaccinal le 14 mars 2022, après tout juste deux ans (depuis le 17 mars 2020) de contraintes diverses dont 300 jours de fermeture complète des salles de cinéma en France. Bien évidemment, dans un tel contexte, la fréquentation de nos salles en 2022 a accusé une baisse de 27 % par rapport à la moyenne 2017- 2019, mais elles ont mieux résisté que dans les pays voisins et nous sommes non seulement restés le premier marché de cinéma en Europe, mais également avec une part de marché des films français historiquement élevée à plus de 40 %. De manière générale, grâce au soutien massif de l’Etat, le secteur a pu traverser la crise sans qu’une seule entreprise ne fasse faillite. Il lui a permis de redémarrer beaucoup plus vite et mieux que d’autres secteurs de notre économie. Avec le déclenchement de la guerre en Ukraine et les sanctions européennes à l’encontre de la Russie, le secteur a dû faire face, dans une moindre mesure cependant, à de nouvelles difficultés comme l’inflation du coût de l’énergie.La production cinématographique, grâce à la prolongation du fonds de garantie pour les tournages en cas d’interruption pour cause de Covid, est revenue à un niveau proche de l’avant-crise puisque 287 films ont été agréés en 2022.
Principaux films français de 2020 à
2023 :
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L'envol | Pietro Marcello | 2022 | |
Don Juan | Serge Bozon | 2022 | |
Les passagers de la nuit | Mikhaël Hers | 2022 | |
Pacifiction - Tourment sur les îles | Albert Serra | 2022 | |
Goutte d'or | Clément Cogitore | 2022 | |
Voyages en Italie | Sophie Letourneur | 2022 | |
Frère et soeur | Arnaud Desplechin | 2022 | |
Les années Super 8 | Annie Ernaux | 2022 | |
Coma | Bertrand Bonello | 2022 | |
Chronique d'une liaison passagère | Emmanuel Mouret | 2022 | |
Petite Solange | Axelle Ropert | 2021 | |
Incroyable mais vrai | Quentin Dupieux | 2022 | |
Coupez ! | Michel Hazanavicius | 2022 | |
Vous ne désirez que moi | Claire Simon | 2021 | |
After Blue (Paradis sale) | Bertrand Mandico | 2021 | |
Annette | Léos Carax | 2021 | |
France | Bruno Dumont | 2021 | |
Tromperie | Arnaud Desplechin | 2021 | |
Onoda | Arthur Harari | 2021 | |
Indes galantes | Philippe Béziat | 2021 | |
Suzanna Andler | Benoit Jacquot | 2021 | |
Titane | Julia Ducournau | 2021 | |
Bergman island | Mia Hanson-Love | 2021 | |
Benedetta | Paul Verhoeven | 2021 | |
Une histoire d'amour et de désir | Leyla Bouzid | 2021 | |
A l'abordage | Guillaume Brac | 2020 | |
Petite maman | Céline Scimma | 2020 | |
Il n’y aura plus de nuit | Eléonore Weber | 2020 | |