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1 -Retour sur le ciné-club du 2 août.

2- Les sorties en salle

3 - A la télévision ces deux prochaines semaines

4- La rétrospective Yasujirô Ozu au Café des Images et au Lux

 

1 -Retour sur le ciné-club du 2 août.

Nous étions 43 (35 payants+8 exos), jeudi dernier pour la projection de Printemps tardif (1949). Le film ouvre la rétrospective Yasujiro Ozu au Café des images et au Lux qui se poursuivra jusqu'au mois de septembre.

Printemps tardif est le premier des films d'Ozu qui exalte le sentiment zen de l'impermanence (Mu jô) au travers du traitement exclusif du thème la désagrégation de la famille. Cette plénitude menacée par le changement, Ozu la magnifie en figurant le temps lui-même. J'ai tenté de monter que tel un peintre asiatique alternant les pleins (des natures mortes) et des vides (des espaces sans présence humaine), il met en place un système de signes particulièrement émouvant. La caméra d'Ozu se place à peu de hauteur du sol ou du plancher, là où la clarté légèrement dorée de la paille du tatami est source de lumière et où elle n'est l'expression de personne. C'est sa manière d'accueillir le temps qui passe en sage zen.

Néanmoins les réactions du public ont montré que la morale du film est difficile à admettre aujourd'hui tant elle est celle de l'acceptation, du devoir et de l'effort. L'amour partagé y semble avoir peu de place et le père ne peut donner à sa fille qu'une morale qui est celle qui l'a soutenu. Le père qui lit Ainsi parlait Zarathoustra (le livre qu'il met dans sa valise à Kyoto) donne sa leçon de vie à sa fille : "La vie humaine et l'histoire sont ainsi. N'attends pas le bonheur. Construis-le toi-même. Le mariage ce n'est pas le bonheur automatique. C'est créer une vie nouvelle qui amène au bonheur. Le bonheur vient avec l'effort."

On a noté aussi que la tonalité douce-amère du film est tempérée par un humour constant. C'est l'enfant de la tante, un sale gosse qui a rependu du vernis dans sa chambre en paginant son gant de base-ball en rouge. Ce sont les enfants qui secouent la voiture le jour du mariage. Ozu construit même une scène burlesque avec la tante qui ramasse le porte-monnaie et, voulant le garder pour elle, s'enfuit en courant... On comprend pourquoi en en voyant le policier entrer dans le champ.

Le 6 septembre, un verra avec Fin d’automne (1960) en quoi Ozu se montrera plus délibérément féministe.

2 - les sorties en salle

 

 

3- A la télévision les deux semaines à venir :

de Ang Lee, dimanche 5 août, 20h55, Arte
de George Stevens, lundi 6 août, 20h50, te
de Milos Forman, lundi 6 août, 22h45, Arte
de Claude Chabrol, mardi 7 août, 22h25, TF1SF
de Jacques Tati, dimanche 12 août, 9h30, Arte
de Billy Wilder, dimanche 12 août, 20h55, Arte
de Sergio Leone, lundi 13 août, 20h55, F3
de Wang Bing, lundi 13 août, 0h10, Arte
de Claude Chabrol, mardi 14 août, 21h00, TF1SF

 

4- La rétrospective Yasujirô Ozu au Café des Images et au Lux

Printemps tardif
Printemps tardif
1949 au Cdi
Eté précoce
Eté précoce
1951 au Lux
Voyage à Tokyo
Voyage à Tokyo
1953 au Lux
Printemps précoce
Printemps précoce
1956 au Cdi
Fleurs d'équinoxe
Fleurs d'équinoxe
1958 au Cdi
Bonjour
Bonjour
1959 au Lux
Fin d'automne
Fin d'automne
1960 au Cdi
Le goût du saké
Le goût du saké
1962 au Lux

Jean-Luc Lacuve, le dimanche 5 août 2018

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