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Isamu et Minoru vivent avec leurs parents dans un lotissement de la banlieue
de Tokyo. Ils sont à l'origine, sans le vouloir, d'une querelle de
voisinage : des voisins ont un poste de télévision qui attire
les enfants du quartier. Les deux gamins demandent à leur père
d'en acheter un. Celui-ci refuse et leur ordonne de se taire. Le prenant au
mot, les garçons décident une grève de la parole et refusent
de parler à quiconque. Les voisins, constatant que leurs salutations
matinales restent sans réponse, en déduisent que la mère
des deux garçons leur en veut...
Comme
Fleurs d'équinoxe, Bonjour
tourne autour du sujet de prédilection du réalisateur : l'opposition
entre l'ancienne et la jeune génération, la question de l'obéissance
et du respect dus aux parents.
Bonjour est très proche de Gosses de Tokyo, réalisé en 1938. Deux enfants entamaient une grève de la faim en signe de protestation contre la soumission de leur père vis-à-vis de son patron. Ici, il s'agit d'une grève de la parole, et l'objet du conflit est la télévision, symbole d'un Japon en mutation. Sans enfoncer le clou, avec humour et dans le style dépouillé qui lui est propre, Ozu décrit les rapports d'un père avec ses fils : rapports conflictuels - le père frappe l'aîné - mais pas au point de briser la structure familiale. Les enfants finiront par reprendre langue et répondre au "bonjour" des voisins.