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Gosses de Tokyo

1932

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(Umarete wa mita keredo). Avec : Hideo Sugawara (Ryoichi, le fils aîné), Tokkan Kozo (le cadet), Tatsuo Saito (Yoshii, le père), Mitsuko Yoshikawa (la mère), Takeshi Sakamoto (le patron), Seiji Nishimura (le maître d'école). 1h40.

Yoshii est un employé de bureau. Il vient de quitter le quartier d'Azabu à Tokyo pour emménager en banlieue avec sa femme et ses deux garçons. Le camion patine dans la boue et les deux garçons doivent en descendre pour le pousser. Yoshii, va rendre visite à son patron, M. Isawaki, qui habite la même banlieue alors que ses deux garçons rentrent en camion à leur nouveau domicile. Leur mère les y attend ainsi que deux collègues de Yoshii venus aider au déménagement. Ceux-ci se moquent entre eux de l'empressement de Yoshii à saluer leur patron dans l'espoir de devenir chef de service.

Le fils cadet de Yoshii déambule autour de la maison quand, Taro, le fils du patron et sa bande de copains lui prennent son pain et le jeu, recemment obtenu du livreur de saké. Le pain est accaparé par un plus grand qui se le fait lui-même chiper par un plus grand. Le cadet va se plaindre à son grand frère qui fanfaronne... avant de voir se lever Kamekichi, le balaize de la bande, assis jusque-là. Les deux garçons préfèrent s'enfuir non sans se faire invectiver par la bande qui leur promet la bagarre s'ils osent venir en classe.

Le matin, le père demande à ses enfants s'ils aiment leur nouvelle école. "On aime bien y aller et on aime bien y revenir... C'est la partie entre les deux qui n'est pas drôle". Pour se rendre à l'école, les deux garçons profitent de la protection de leur père car la bande les guette. Le père ignorant l'angoisse de ses enfants leur dit espérer des 20/20 partout. Se hâtant lentement, les deux garçons arrivent en retard et ont peur de leurs camarades. Ils font l'école buissonnière. Désœuvrés, ils mangent leur diner (avec un compas pour le plus jeune qui a oublié ses baguettes).

C'est sport à l'école et au bureau les employés baillent (long travelling) banlieue les enfants ont de l'espace quand le directeur le fait appeler les autres employés prétendent que c'est pour se rapprocher du directeur. Alors qu'à l'école a lieu le cours de calligraphie, les deux enfants sont allongé dans l'herbe. L'ainé s'applique en calligraphie. Le livreur de saké ne met pas la note convenue mais il réussit à la maquiller. Les garçons annoncent un vingt à la mère mais les autres enfants les invectivent dehors. Ils sont vainqueurs à deux contre mais la bande va chercher le balaize. Heureusement le professeur arrive.

Mais le professeur arrive avec le père auquel il révèle que les enfants ne sont pas allés à l'école. Ceux-ci, rentrés precipitamment et confiants attentent son arrivée mais le père ne tarde pas à leur révéler qu'il sait qu'ils en sont pas allés à l'école. "Ne voulez-vous pas devenir des hommes importants ?" dit-il en se déshabillant devant eux. Ils remarquent ses chaussettes. L'ainé déclare que c'est à cause d'une bande de méchants qui cherchent la bagarre.

Le lendemain matin, le cadet tente vainement de retenir la barrière et remet sa chemise dans son pantalon. Cette fois, ils courent pour arriver à l'heure. ils veulent s'enfuir de nouveau mais leur père les a suivi. L'un des enfants est pris avec un œuf de moineau. Il est envoyé au piquet.

Pour ne pas être en reste, les deux frères dénichent aussi des œufs de moineau. Sent mauvais le donnent au chien. L'ainé gagne l'amitié du livreur de saké en lui révélant que comme c'est jour de paie sa mère va lui acheter de la bière. Il lui demande de casser la gueule de Kamekichi, ce qu'il fait mais refuse de s'attaquer au fils du chef qui achète beaucoup. Les enfants deviennent chefs de bande. Le père de Kamekichi défend son fils et c'est à qui aura le père le plus balaize, enfants déçus de voir leur père saluer le père de Taro (pompe funèbre, tailleurs, dentier). Celui-ci parti le père relève l'enfant du chef.

Les œufs de moineau commencent à produire un effet innatendu. Pas grave, le chien perd ses poils. Enfant font le signe qui tue mais Taro refuse de s'allonger : il a mis son costume du dimanche car le soir, son père projette des films à ses invités. Les enfants se font inviter en donnant un œuf de moineau

Ce soir-là, le père est surpris de retrouver ses fils chez son patron. La première bobine sur le zoo. Le patron qui aborde des femmes en ville réprobation de sa femme. La suite du film est passée en accéléré. Les invités sont gênés. troisième bobine dans l'entreprise, le père s'y montre un bout en train n'hésitant pas à faire des grimaces pour faire rire ce que n'apprécient pas du tout les enfants qui voient les adultes et camarades rire de leur père. Ils quittent la salle et entre seuls dans la nuit dépités que leur père ne soit pas quelqu'un d'important

Ils manifestent leur colère en rentrant : "tu nous dis de devenir importants, mais tu es rien moins qu'important courber la tête devant le père de Taro. Il est administrateur de sa société sans le salaire qu'il lui paie, ils ne pourraient manger ou aller à l'école. L'aine décide donc d'arrêter de manger. Même si le père concède qu'il y a des hommes importants qui ne sont pas riches. L'ainé lui dit qu'il ne lui fait plus peur ; qu'il est un dégonflé, une poule mouillé. Il ne veut pas plus tard devenir l'employé de Taro alors qu'il a de meilleures notes que lui.

Comme l'ainé se met à déchirer les livres, le père lui administre une belle fessée. Le cadet s'en va chercher un hachoir. Le père prend la bouteille mais revient versa femme en lui disant qu'il comprend ses enfants qu'ils devront faire avec le problème social toute leur vie. Tous les deux s'en vont veiller sur leurs enfants endormis. Le père espère en souriant qu'ils ne deviennent pas de minables employés comme lui

Le lendemain les enfants refusent de manger mais la mère leur amène des boulettes de riz en leur disant qu'ils n'ont qu'à se débrouiller pour être plus importants que leur père et qu'elle serait très malheureuse s'ils ne le devenaient pas

La vie reprend son cours. Les enfants acceptent que leur père salue le chef. Le fils de celui-ci admet que leur père est plus important ce qu'ils veulent bien nier puisqu'ils jouent toujours aux chefs. Ils entrent fraternellement à l'école.

Un petit employé de bureau vit dans la banlieue de Tokyo avec sa femme et ses deux garçons. Les enfants prennent conscience que leur père fait des courbettes à son patron afin d'être bien vu. Ils demandent à leur père pourquoi il agit ainsi, mais celui-ci ne leur apporte pas de réponse satisfaisante. Les deux garçons font alors la grève de la faim en signe de protestation. Le père les punit, tout en sachant qu'ils ont raison...

Le film muet le plus célèbre d'Ozu, qui en tournera un remake en couleurs, réactualisé, en 1959 : Bonjour. Studio de Kamata-Shochiku, un livre illustré pour adultes, l'idée originale est signé James Maki.

Travelling droite gauche du bureau à l'école avec son cours de calligraphie, remontrance à l'élève avec casquette puis gauche droite sur le parcourt des enfants en banlieue.

critique du DVD Editeur : Arte vidéo. Avril 2004. Coffret 5 films en couleur : 50 €.

Coffret 5 films en couleur : Fleurs d'équinoxe, Bonjour, Fin d'automne, Dernier caprice, Le goût du saké et Gosses de Tokyo en supplément au DVD1.

 

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