Entre Masako (que ses collègues surnomment Sugi) et Shoji rien ne va plus. Elle lui reproche de Jouer au Mah-jong en rentrant du travail, de ne plus se souvenir de leur enfant mort en bas âge quelques années plus tôt, de traîner dans les bars avec des amis.
Sugi dîne ainsi un soir avec M Onodera qui lui servi jadis de garant pour entrer dans son entreprise. Ils dînent au Blue montain chez Kawai un ancien collègue qui a quitté l'entreprise pour monter son restaurant. Ils discutent mutations, promotions et de leur collègue Muira en congé maladie pour une grave maladie des poumons. "On n'est jamais content, il faut se laisser porter conclut M. Onodera. Pas facile pourtant pour Sugi qui prend quotidiennement le train pour rejoindre à Tokyo son entreprise, Towa, une grosse société de briques réfractaires.
Un dimanche avec quelques collègues de Towa et des entreprises voisines avec lesquels ils se retrouvent pour discuter lors de la pause déjeuner, il participe à une excursion. Sa femme qui ne veut pas dépenser 400 yens supplémentaires est restée avec sa mère. Elle se plaint du maigre salaire de son mari et de l'amour qui a disparu alors qu'elle en était passionnément amoureuse lorsqu'il était étudiant.
Alors que l'enthousiasme pour la marche diminue, Sugi et "Poisson rouge" une jolie collègue réussissent à faire du stop avec un camion de passage. Ils suscitent ainsi jalousie et médisance de la part de leurs collègues.
De retour au travail, Poisson rouge tente de séduire Sugi. Chez elle, Shoji reçoit une amie à laquelle elle déclare ne pas être sure de pleurer si son mari mourait et elle envie son amie d'être veuve. Masako rentré tôt du travail est excède de ne pas trouver le repas prêt. Il part jouer, il retrouve Poisson rouge.
Au bureau, Poisson rouge appelle Sugi qui renonce à aller voir Muiro
de plus en plus malade. Ils vont au restaurent, elle l'embrasse. Ils passent
la nuit ensemble. Sa femme, pas totalement dupe, accepte son excuse. Mais
autour d'eux, on parle. La voisine prévient la femme des dangers qu'il
y a à laisser son mari découcher et les collègues des
amants préparent un dîner piège pour les faire avouer.
Sugi n'est pourtant pas amoureux de Poisson rouge et il se rend bien à une soirée commémorative des vétérans de la guerre. Là, les survivants s'aperçoivent que les veuves de leurs amis morts se sont remariés. Sugi Ramène deux amis saouls à la maison avec lesquels il dort délaissant sa femme au rez-de-chaussée.
Poisson rouge excédée de rend chez Sugi et exige qu'il l'accompagne pour la calmer. Au retour Shoji constate que sa chemise est marquée du même rouge que lors de sa première nuit passée dehors. Elle le quitte.
Sugi, resté seul, déconseille l'avortement possible à un ami employé pauvre comme lui dont la femme vient de tomber enceinte. Le directeur l'appelle pour une mutation promotion à Mitsuishi vers Okayama pour deux ou trois ans dans une usine de fabrication. Lors d'une soirée entre amis on évoque encore les voyages serrés dans le train le matin, les lieux de travail comme une prison sans barreau, les chefs acariâtres, l'absence de primes, les maigres retraites.
Sugi rend finalement visite à Miura. Il meurt le lendemain.
Sugi part seul pour l'usine de Mitsuishi en faisant une halte chez M. Onodera qui lui conseille de se réconcilier avec sa femme. "Sa femme est ce que l'on a de plus précieux, lui dit-il, la compagnie n'a aucun sentiment pour nous". Shoji reçoit une lettre de sa part qui la convainc de revenir vers son mari : Il vaut mieux "réparer une petite faute avant qu'elle ne devienne trop grande et nous rende malheureux tous les deux".
Thématique très proche de celle du Goût du riz au thé vert mais placée d'entrée sous le signe des difficultés du quotidien, de l'aspect trivial de la réalité. Les éboueurs ne passent pas, raclement de gorge après lavage de dents, aller chercher une ampoule pour les toilettes, reproches sur le mah-jong. Le quai de la gare est bondé. Une fois arrivée, deux employés constatent : "Regarde dehors tous s'affairent pour le travail. 340 000 employés arrivent chaque matin à la gare centrale de Tokyo. Nous sommes donc 1 sur 340 000".
Editeur : Carlotta,
2007. Langue : japonais. Sous-titres: français. Son : mono. Format
: 1,37.
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Coffret 5+1 films : J'ai été diplômé, mais… (1929), Choeur de Tokyo (1931), Une auberge à Tokyo (1935), Été précoce (1951), Le Goût du riz au thé vert (1952), Printemps précoce (1956).
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