Abonnez-vous à La newsletter du Ciné-club de Caen
sur demande à : jeanluc@cineclubdecaen.com

Cinéma

1 -Retour sur le ciné-club du jeudi 17 mai : Mischka de Jean-François Stévenin au Café des Images

2 - Palmares du festival de Cannes

3 - Les sorties en salle

4 - A la télévision cette semaine

Peinture

5 - Le festival ]Interstice[ 2018 dans la ville de Caen

6 - Deux records sur le marché de l'art en mai 2018

7 - La Pentecôte dans la peinture

 

1 - Mischka au Ciné-club du Café des Images, le jeudi 17 mai

Mischka au Ciné-club le jeudi 17 mai

Une soixantaine de spectateurs étaient présents pour la venue de Jean-François Stévenin (JFS)et Yann Dedet le mardi 15 mai. Nous étions 23 pour prolonger notre émotion avec le troisième et dernier film de ce réalisateur trop rare lors du ciné-club du  jeudi.

Perfectionniste de la mise en scène pour mieux en rompre la virtuosité au montage, JFS se confronte plus qu'aucun autre cinéaste français aux histoires d'hommes à la dérive du cinéma américain : Le passe-montagne est son Husbands; Double-messieurs son Macadam à deux voies ; Mischka son Love streams. Chacun des personnages,  tous cabossés par la vie, y révèle son humanité au grès des rencontres. Gégène (JFS himself) en fait trop (trop de croissants, trop de cadeaux, trop d'alcool) pour masquer les traumatismes que révèlent les béances soudaines du film, flashes-back sonore avant d'être visuels (l'amant de la mère,  la guerre). Toujours puissamment poétique (L'apparition de Johnny Halliday, la montgolfière dans les arbres, les lumières du soir sur la végétation) le film a ému chacun.

 

2 - Festival de Cannes et sorties en salle

Palme d'Or : Une affaire de famille de Hirokazu Kore-Eda
Palme d'or spéciale : Le livre d'image pour Jean-Luc Godard
Grand prix du jury: BlacKKKlansman de Spike Lee
Prix de la mise en scène : Cold War de Pablo Pawlikowski
Prix du scénario :  Lazzaro Felice d'Alice Rohrwacher et 3 Faces de Jafar Panahi 
Prix d'interprétation féminine : Samal Yeslyamova pour Ayka de Sergey Dvortsevoy
Prix d'interprétation masculine : Marcello Fonte pour Dogman de Matteo Garrone
Prix du jury : Capharnaüm de Nadine Labaki
Caméra d’or : Girl de Lukas Dhont
Palme d’or du court métrage : All These Creatures de Charles Williams (mention spéciale pour On The Border de Wei Shujun)

Cannes 2018 : le jury s’est montré sensible aux causes à défendre (Extrait de l'article de Jacques Mandelbaum, Le Monde, le 20.05.2018) : "(...) La prime au sujet a manifestement brouillé la boussole esthétique nécessaire à une plus fine mesure du palmarès. Mais si une chose manque ordinairement aux palmarès, c’est bien la cohérence esthétique, rares étant les jurys qui trouvent en eux-mêmes la capacité et l’audace de s’accorder en la matière. On en déduira que la synthèse politique est plus accessible que celle du goût.

Il y eut, en un mot, du meilleur et du pire. Le meilleur marque le grand retour de l’Asie sur le devant de la scène (...) La Palme d’or accordée au Japonais Hirokazu Kore-eda pour son délicat et impertinent mélodrame sur les fondements de la famille a du moins cette vertu de nous le rappeler. Trois films en compétition – Les Eternels, du Chinois Jia Zhang-ke, Asako I & II, du Japonais Ryusuke Hamaguchi, Burning, du Coréen Lee Chang-dong – ont toutefois, à notre sens, dominé les débats esthétiques, l’intimisme radical qui les caractérise expliquant sans doute l’indifférence du jury à leur beauté. On pourrait d’ailleurs ajouter, hors compétition, le monumental documentaire de Wang Bing, Les Ames mortes, et, dans la section Un certain regard, le film-rêve de Bi Gan, Un grand voyage vers la nuit.

Qu’est-ce qui rend ces artistes asiatiques si forts et si prenants ? Sans doute leur poétique du vide et du plein, ce sens foudroyant de l’ellipse et de la litote qui, accusant l’absence, rend la présence si intense. Nul hasard si les films les plus catastrophiques de cette compétition sont a contrario construits sur une logique de l’accumulation et de la saturation : toujours plus de pathos, d’emberlificotements romanesques, de désinvolture avec le réel, de mauvais spectacle à bon compte" (Jacques Mandelbaum, Le Monde, le 20.05.2018).

 

3 - les sorties en salle (ou à la TV)

 

4 - A la télévision cette semaine :

Ce lundi, serez-vous festival de Cannes 2017 avec Inside Llewyn Davis de Joel Coen ou festival de Cannes 2018 avec La traversée, film de, et avec, Daniel Cohn-Bendit et Romain Goupil, présenté hors compétition et diffusé par F5 en avant-première ?

de Tommy Lee Jones, dimanche 20 mai, 20h50, FÔ
de Jean Delannoy, dimanche 20 mai, 20h55, Arte
de Sidney Pollack, dimanche 20 mai, 20h55, N°23
de James Cameron, dimanche 20 mai, 21h00, TF1
de A. Weerasethakul, dimanche 20 mai, 3h20, Arte
de Joel Coen, lundi 21 mai, 20h50, Arte
de Romain Goupil, lundi 21 mai, 20h55, F5
de Louis Garrel, lundi 21 mai, 22h35, Arte
de Mervyn LeRoy, mardi 22 mai, 13h35, Arte
de James Cameron, mardi 22 mai, 23h00, TFX
de Laszlo Nemes, mercredi 23 mai, 20h55, Arte
de Noémie Lvovky, mercredi 23 mai, 22h30, F4
de François Truffaut, jeudi 24 mai, 13h35, Arte
de Jean-Gabriel Périot jeudi 24 mai, 23h55, Arte
de Terry Gilliam, jeudi 24 mai, 1h25, Arte

 

5 - Festival ]interstice[ 2018

Du 9 au 20 mai 2018, le festival ]interstice[, consacré aux arts visuels, sonores et numériques, donnait rendez-vous pour un parcours d’expositions, de concerts, performances et d’ateliers avec des artistes de France, du Canada, du Venezuela, d’Italie, d’Allemagne, d’Angleterre, des Pays-Bas, de Pologne et du Japon.

Chacun des 12 sites, répartis sur la ville de Caen, accueille des œuvres uniques et propose une expérience poétique qui questionne l’espace, l’architecture, notre rapport aux technologies et à l’histoire de l’art, aux sciences et aux techniques...

 

6 - Deux records sur le marché de l'art en mai 2018

Nu couché d'Amedeo Modigliani : 157,2 millions de dollars, le 14 mai 2018, Sotheby's à New York

La fillette à la corbeille fleurie de Pablo Picasso: 115 millions de $, le 8 Mai 2018 Christie's à New York

Les 15 tableaux les plus chers du monde :
Le sauveur du monde
Leonard de Vinci, début XVIe
450 millions de dollars
15 novembre 2017
Christie's à New York
Quand te maries-tu ?
Paul Gauguin, 1892
300 millions de dollars
Février 2015
Famille régnante du Qatar
Interchange
Willem de Kooning, 1955
300 millions de dollars
Février 2015
Kenneth C. Griffin
Les joueurs de cartes,
Paul Cézanne, 1895
250 millions de dollars
2011
Famille régnante du Qatar
Les femmes d'Alger, version 0
Pablo Picasso, 1955
179,4 millions de dollars
11 mai 2015
Christie's à New York
Nu couché
Amedeo Modigliani, 1917
170,4 millions de dollars
9 November 2015
Christie's à New York
Nu couché
Amedeo Modigliani, 1917
157,2 millions de dollars
14 mai 2018
Sotheby's à New York
Le rêve
Pablo Picasso, 1932
155 M$
2013
Steven A. Cohen
Trois études de Lucian Freud
Francis Bacon, 1969
142,4 millions de dollars
12 novembre 2013
Christie's à New York
No.5
Pollock, Jackson, 1948
140 millions de dollars
Novembre 2006
Transaction privée
Woman III
Willem de Kooning, 1952/53
137,5 millions de dollars
16 novembre 2006
Transaction privée
Adele Bloch-Bauer I
Klimt, Gustav, 1907
135 millions de dollars
18 Juin 2006
Transaction privée
Le Cri,
Edvard Munch, 1895
119,92 millions de dollars
2 mai 2012
Sotheby's à New York
La fillette à la corbeille fleurie
Pablo Picasso, 1905
115 millions de $
8 Mai 2018
Christie's à New York
Tête noire sur fond bleu
Jean-Michel Basquiat, 1982
110,5 millions de $
18 Mai 2017
Sotheby’s à New York.

7- La Pentecôte

Pentecôte, du grec pentecosti, désigne une période de cinquante jours. Dans la religion chrétienne, la Pentecôte célèbre la descente du Saint-Esprit sur les apôtres, cinquante jours après la résurrection de Jésus Christ. Les flammèches matérialisent le don des langues pour aller évangéliser le monde.

Le jour de son Ascension vers le Père, le Christ dit à ses disciples de "ne pas quitter Jérusalem, mais d’y attendre ce que le Père avait promis" (Actes 1, 4-5). Il leur demanda de demeurer ensemble pour recevoir le don de l’Esprit : "...Vous allez recevoir une puissance, celle du Saint Esprit qui viendra sur vous ; vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre" (Actes 1, 8). C’est ainsi que les disciples se trouvaient réunis au Cénacle, quand eut lieu l’événement : "Quand les jours de la Pentecôte furent accomplis, les disciples étaient tous ensemble en un même lieu, et soudain un bruit s’entendit venant du ciel : et il emplit toute la maison ; et ils virent comme des langues de feu qui se partageaient et il s’en posa sur chacun d’eux. Ils furent tous remplis d’Esprit Saint et se mirent à parler d’autres langues comme l’esprit leur donnait de s’exprimer » (Act. II, 1, 2).

Cette période de cinquante jours qui  débute avec la Résurrection (1er jour) et se poursuit avec l’Ascension (le 40e jour) et le don de l’Esprit était célébrée comme une période festive de sept semaines dans l’Eglise primitive. La fête de la Pentecôte est le jour de clôture de cette cinquantaine pascale, célébrée dès les I-IIe siècles pour être officiellement instituée au IVe siècle.

Comme toutes les fêtes religieuses majeures de la chrétienté, la Pentecôte a suscité de nombreuses représentation iconographique. Sur les les icones grecques et à l’époque médiévale, en dessous du ciel, les apôtres sont en demi-cercle autour de Pierre et Paul (il n’était pas présent historiquement ce jour-là, et même pas encore converti, mais on ne peut imaginer l'Église sans Saint Paul). La place centrale est vide, c’est celle du Christ monté au ciel.

A partir du XIVe siècle, Pierre prend parfois cette place (Chez Giotto notamment)  puis, systématiquement, c'est la Vierge Marie qui prend cette place centrale. Les Actes signalent sa présence dans les réunions de prière des apôtres (Actes 1 : 14). Mais surtout elle a enfanté le Verbe et occupe alors son rôle d’incarnation de l’Eglise.

L’Esprit Saint peut revêtir plusieurs aspects, la traditionnelle colombe qui fait directement référence à celle du Baptême ou une main divine d’où partent des rayons lumineux sortant du ciel.

Giotto, 1303-1306
Eglise de l'Arena à Padoue.
Greco,
1600
Jean Restout, 1732
Musée du Louvre

 

Jean-Luc Lacuve, le 21 mai 2018

Précédentes newsletters : 7 janvier, 21 janvier , 4 février , 11 février , 25 février , 12 mars , 25 mars, 22 avril , 13 mai

 

Retour à la page d'accueil