Né en 1960 |
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Né le 11 Juillet 1960 à Mianeh, Iran. Après des études de réalisation au Collège de Cinéma et de Télévision de Téhéran, Jafar Panahi réalise plusieurs courts et moyens métrages pour la télévision de son pays.
En 1992, il met en scène le téléfilm L'ami, puis est engagé comme assistant d'Abbas Kiarostami sur le film Au travers des oliviers. En 1995, il réalise son premier long métrage, Le ballon blanc (d'après un scénario de Kiarostami) sur le rôle dictatorial des pères en Iran, qui remporte la Caméra d'Or à Cannes. Il signe ensuite Le Miroir (Léopard d'or au Festival de Locarno, 1997).
Le cercle (2001) filme des Iraniennes confrontées aux interdits : prostituée, mère célibataire, jeune fille enceinte et qui cherche à avorter… Le cinéaste, encore libre de ses mouvements à l’époque, évoquait ce film brûlant, dont la censure avait dans un premier temps refusé le scénario. Il expliquait : "Après neuf mois de bras de fer avec les autorités, on m’a finalement donné l’autorisation de filmer. J’ai commencé le tournage immédiatement et réalisé le montage en parallèle, chaque nuit. Deux jours après la fin du tournage, j’avais achevé le montage. J’ai travaillé dans l’urgence parce que je savais qu’il était possible à tout moment qu’on vienne arrêter le film". Lion d’or au festival de Venise, Le Cercle ne sortira jamais dans les salles de cinéma iraniennes et la presse officielle reprochera à Jafar Panahi (entre autres) d’avoir serré la main d’une femme à l’heure de recevoir son prix.
Sang et Or (2003) décrit une société totalitaire. Hors jeu (Ours d'argent au Festival de Berlin 2006) s'attache à l'interdiction faites aux femmes d'entrer dans les stades de football pour des pretextes mesquins. Le film est interdit de diffusion en Iran.
En juin 2009, il participe dans la rue à de nombreuses manifestations suite à la victoire controversée d'Ahmadinejad. Fin juillet, il est arrêté quelques jours pour avoir assisté à une cérémonie organisée à la mémoire de la jeune manifestante tuée, Neda Agha Soltan. Libéré, il arbore au festival de Montréal une écharpe verte, couleur de l'opposition.
En février 2010, le pouvoir islamique lui interdit de se rendre au festival de Berlin alors qu'il était l'invité d'honneur.
Arrêté le 1er mars 2010 avec sa femme, sa fille et 15 autres personnes, il est retenu dans la prison d'Evin par les autorités iraniennes pendant le Festival de Cannes 2010 alors qu'il était invité à faire partie du jury officiel. Le 18 mai 2010, lors du Festival, une journaliste iranienne révèle que le cinéaste a entamé une grève de la faim pour protester contre les mauvais traitements qu'il subit en prison. Il est libéré sous caution le 25 mai 2010.
En décembre 2010, il est condamné à six ans de prison et il lui est interdit de réaliser des films ou de quitter le pays pendant vingt ans. Il réalise néanmoins Ceci n’est pas un film (2011), intégralement mis en scène dans l’appartement où il était consigné, et Closed Curtain (2013, inédit en France). Taxi Téhéran est ainsi le troisième film tourné et interprété par Jafar Panahi depuis son interdiction d’exercice. Et le premier qu’il réalise en extérieur depuis 2010.
Filmographie :
Courts-métrages :
1988 : Yarali bashlar
1991 : Kish. Un travailleur regarde un âne. 45'
1992 : L'ami (Doust). 42'
1992 : Akharin emtehan. 30'
1997 : Ardekoul. 29'
2007 : Untying the Knot. 7'
2010 : The Accordion. 8'
2016 : Où en êtes-vous Jafar Panahi ?. 21'
1995 | Le ballon blanc |
(Badkonake sefid). Avec : Aida Mohammadkhani (Razieh), Mohsen Kafili (Ali) Fereshteh Sadr Orfani (la mère), Anna Bourkowska(la vielle dame). 1h25.
La jeune Razieh obéit à la coutume de son pays : comme chaque premier jour de printemps, elle s'en va acheter un poisson rouge. Elle perd l'argent nécessaire à sa précieuse acquisition mais ne se décourage pas pour autant. |
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1997 | Le miroir |
(Ayneh). Avec : Mina Mohammad Khani (Mina, enfant), Aida Mohammadkhani (Mina) Kazem Mojdehi, Naser Omouni. 1h34.
Mina, une petite écolière, attend comme tous les jours sa mère à la sortie de l’école. Mais cette fois, celle-ci tarde à venir… Mina décide alors de rentrer chez elle par ses propres moyens. Mais elle ne connaît pas son adresse ! Durant son périple, dans la ville bouillonnante, elle va croiser de nombreux adultes auxquels elle tiendra tête… Têtue et obstinée, mais aussi imprévisible, Mina fera tout pour retrouver le chemin de la maison… |
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2000 | Le cercle |
(Dayereh). Avec : Nargess Mamizadeh (Nargess), Maryiam Palvin Almani (Arezou),
Mojgan Faramarzi (La prostituée), Elham Saboktakin (La nurse).
1h30.
Solmaz Gholami accouche d'une fillette, alors que l'échographie laissait espérer un garçon. Elle et son bébé deviennent indésirables et sa belle-famille, furieuse d'avoir été "dupée", la contraint au divorce. Trois prisonnières en liberté provisoire, Arezou, Nargess et Nayereh s'enfuient. Mais le manque d'argent les pousse à un acte désespéré... |
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2003 | Sang et or |
(Talaye sorkh). Avec : Hossain
Emadeddin (Hussein), Kamyar Sheisi (Ali), Azita Rayeji (la jeune mariée),
Shahram Vaziri (le bijoutier). 1h35.
Un livreur de pizza iranien voit la corruption et les inéaglités sociales manifestes dans sa ville et est conduit au crime. |
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2006 | Hors jeu |
(Offside). Avec : Sima Mobarak-Shahi
(Le jeune fille du bus), Shayesteh Irani (celle qui fume), Ayda Sadeqi
(la joueuse de foot), Golnaz Farmani (celle au tchador). 1h33.
Qui est cet étrange garçon assis tranquillement dans le coin d'un bus rempli de supporters déchaînés en route pour un match de foot ? En réalité, ce garçon effacé est une fille déguisée. En Iran, les femmes aussi aiment le foot mais elles ne sont pas autorisées à entrer dans les stades. Avant que le match ne commence, elle est arrêtée et confiée à la brigade des moeurs. Pourtant, cette jeune fille refuse d'abandonner... |
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2011 | Ceci n'est pas un film |
( In Film Nist). Avec : Jafar Panahi (Lui-même).
1h15.
Depuis des mois, Jafar Panahi attend le verdict de la cour d’appel. A travers la représentation d’une journée dans la vie de Jafar Panahi, Jafar et un autre cinéaste iranien, Mojtaba Mirtahmasb, nous proposent un aperçu de la situation actuelle du cinéma iranien. |
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2013 | Close curtain |
(Pardé). Coréalisé avec Kambozia Partovi. Avec : Kambozia Partovi (L'écrivain), Jafar Panahi (Lui même), Maryam Moghadam (Melika Hadi) Saeedi Hadi (Le frère de Melika). 1h46.
Les destins croisés d'un homme et son chien et d'une jeune femme, barricadés de l'autre côté de la Mer Caspienne. |
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2015 | Taxi Téhéran |
(Taxi). Avec : Jafa Panahi (Lui-même), Nasrin Sotoudeh (L'avocate au bouquet de roses). 1h22.
Installé au volant de son taxi, Jafar Panahi sillonne les rues animées de Téhéran. Au gré des passagers qui se succèdent et se confient à lui, le réalisateur dresse le portrait de la société iranienne entre rires et émotion... |
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2018 | Trois visages |
(Se rokh). Avec : Behnaz Jafari, Jafar Panahi (eux-mêmes), Marziyeh Rezaei (Marziyeh), Narges Delaram (La mère). 1h40.
Une célèbre actrice iranienne reçoit la troublante vidéo d’une jeune fille implorant son aide pour échapper à sa famille conservatrice... Elle demande alors à son ami, le réalisateur Jafar Panahi, de l’aider à comprendre s’il s’agit d’une manipulation. Ensemble, ils prennent la route en direction du village de la jeune fille, dans les montagnes reculées du Nord-Ouest où les traditions ancestrales continuent de dicter la vie locale. |
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2022 | Aucun ours |
(Khers nist) . Avec : Jafar Panahi (Jafar Panahi), Naser Hashemi (Le chef du village), Vahid Mobasheri (Ghanbar), Bakhtiyar Panjeei (Bakhtiar), Mina Kavani (Zara), Narges Delaram (La mère de Ghanbar), Reza Heydari (Reza), Sinan Yusufoğlu (Sinan). 1h47
Dans un village iranien proche de la frontière, un metteur en scène est témoin d’une histoire d’amour tandis qu’il en filme une autre. La tradition et la politique auront-elles raison des deux ? |
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