Francois, un cadre sans histoire, mène une existence paisible, entouré de sa femme et de ses enfants. Un jour, il découvre sur la couverture d'un roman policier le portrait de son vieux complice Léo, qu'il n'a pas vu depuis 25 ans et qu'il connut jadis en colonie de vacances. Ce dernier est devenu cascadeur de cinéma mais est resté un éternel adolescent. Ensemble, ils décident de retrouver Kuntchinski (dit Kuntch), le troisième larron de la bande, pour recommencer le jeu qu'ils affectionnaient tant durant leur adolescence.
Ils partent de Paris et gagnent Grenoble à la recherche Kuntchinsky, un autre de leurs camarades qui était leur souffre-douleur favori. Dans sa belle maison – le Kuntch est devenu entrepreneur immobilier – ils ne trouvent que sa femme, Hélène qu'ils feignent de kidnapper. Ils quittent la ville tous les trois, croisent de faux mafieux et un ancien amant, continuent sur la route des Alpes et retrouvent la colonie de vacance de leur enfance, devenue maison de retraite. Enfin, tandis que Léo rentre à Paris, François et Hélène s'enfoncent dans la montagne, jusqu'à un grand rocher surplombant la vallée.
Stevenin traite des thèmes qui lui sont chers : la fuite, la fugue, les virées, les petites gens, la déconstruction burlesque, l'incident, l'imprevu et le souffle poétique.