Abonnez-vous à La newsletter du Ciné-club de Caen
sur demande à : jeanluc@cineclubdecaen.com

1 - Retour sur Le ciné-club du jeudi 6 septembre.

2 - Les sorties en salle

3 - A la télévision cette semaine

4 - 44e édition du Festival du cinéma américain de Deauville

5 - Vos retours sur ma critique de Burning... une seule étoile !

 

1 -Retour sur le ciné-club du jeudi 6 septembre.

Nous étions 39 (35 entrées payantes+ 4 exos) ce jeudi 6 septembre à 19h45 au Café des Images pour Fin d'automne (Yasujiro Ozu, 1960, 2h08) soit moins que lors de la séance du 2 août... rentrée difficile ?

Le débat a porté sur la comparaison de Printemps tardif (1949), présenté le 2 août, et Fin d'automne (1960), l'un étant le remake de l'autre. Vous trouverez ici la comparaison des lieux, personnages et plans entre les deux films.

Les plans sur la permanence de l'activité humaine avant l'entrée dans le champ des personnages (comme chez Antonioni) continuent d'apparaitre comme des moments de réconciliation avec le monde vis à vis d'une situation personnelle difficile. En revanche les plans de natures mortes figurant le temps, si porteurs d'émotions dans Printemps tardif ont disparu. La mise en scène d'Ozu se concentre sur la composition du cadre : chaque plan étant magnifiquement composé, au besoin à l'aide de cadres dans le cadre et chaque objet semble magnifié par sa couleur ou sa relation aux autres objets.

Le machisme de la société japonaise, seulement dénoté dans Printemps tardif, prend ici une connotation plus critique. Ainsi lorsque Taguchi laisse délibérément tomber veste puis mouchoir et que sa femme se baisse alors pour les ramasser, le mouvement, très visible, est donc très critique.

Plus généralement les femmes, ici toutes intelligentes, semblent se jouer des prétentions de leurs maris. Sans doute aussi parce qu'elles sont dans des milieux sociaux aisés; alors que la situation des femmes est souvent humiliante voir tragique dans Crépuscule à Tokyo.

Ce fut de nouveau une bonne séance de ciné-club, marquée par de nombreux rires : Fin d'automne, par son trio d'hommes marieurs, un peu ridicules et dépassés, est une savoureuse comédie.

 

2 - les sorties en salle

 

 

3- A la télévision cette semaine :

de Claude Sautet, dimanche 16 septembre, 20h50, Arte
de Wes Anderson, dimanche 16 septembre, 21h00, TF1SF
de Bertrand Tavernier, dimanche 16 septembre, 23h35, F5
de Sacha Guitry, dimanche 16 septembre, 0h20, F3
de Claude Sautet, lundi 17 septembre, 20h50, Arte
de Bertrand Tavernier, lundi 17 septembre, 20h55, F5
de John Sturges, lundi 17 septembre, 20h55, F3
de Damien Odoul,lundi 17 septembre, 2h15, Arte
de Ritesh Batra, mardi 18 septembre, 21h00, FÔ
de John Huston, mercredi 19 septembre, 13h35, Arte
de Valérie Donzelli, mercredi 19 septembre, 20h55, Arte
de Virgil Vernier, mercredi 19 septembre, 23h30, Arte
de Bruno Dumont, jeudi 20 septembre, 20h55, Arte
de Sydnew Pollack, jeudi 20 septembre, 20h55, Chérie25

 

4 - Festival du cinéma américain de Deauville

A l'heure où Donald Trump triomphe encore aux Etats-Unis, où les blockbusters déferlent sur les écrans des multiplexes, les films présentés en compétition au Festival du cinéma américain de Deauville offrent une poche de résistance à la surconsommation de violence et d'effets spéciaux.

Le festival du cinéma américain de Deauville offre un lieu de découverte, une plongée dans des lieux américains précis avec leur histoire et la sensibilité particulière de leurs habitants.

Deauville donne une chance aux exploitants français de montrer des films sélectionnés et parfois primés aux festivals de Sundance et SXSW d'Austin qui le précédent dans l'année. Cela est d'autant plus important que les politiques publiques en faveur du cinéma privilégient les productions françaises et européennes de tous poils à travers des quotas obligatoires pour les chaines publiques et des quotas garantissant des subventions pour les salles d'art et essai.

Les femmes et les adolescents d'abord. Aux exploits guerriers et musculeux des blockbusters, Deauville offrait cette année la contrepartie de sensibilités féminines et d'hommes fragiles.

Côté réalisation, la parité était presque atteinte avec, pour 14 films en compétition, six femmes réalisatrices : L'israélienne Hagar Ben-Asher et les américaines Debra Granik, Christina Choe, Jordana Spiro, Sara Colangelo et Jennifer Fox. Elles dressent toutes des portraits de femmes auxquelles s'ajoutent Diane de Kent Jones et Puzzle de Marc Turtletaub.

Je rendrai compte bientôt des huit films que j'ai vu avec, par ordre de préférence, : Thunder road de Jim Cummings, American animals de Bart Layton, Nancy de Christina Choe, Friday's child de A.J. Edwards, Leave no trace de Debra Granik, Puzzle de Marc Turtletaub, The kindergarten teacher de Sara Colangelo, Daed women walking de Hagar Ben-Asher.

5 - Retour sur Burning.

Vous avez réagi à ma note d'une étoile et à mon commentaire laconique sur Burning : "La relation amoureuse entre Jongsoo et Haemi est très belle, sobre et intense. D'où le regret de la voir abandonnée au profit d'un thriller cousu de fils blancs. Je ne souscris ainsi pas au grand ensemble des critiques élogieuses que j'ai lu... même si je ne suis pas seul à estimer ce film trop maniéré".

Il me semble en effet avoir manifesté une réaction d'humeur face à l'abandon du sujet initial du film, une histoire d'amour dans un milieu précis et bien documenté, au profit d'une réflexion plus abstraite. Je reconnais donc des qualités au film que je tente de préciser dans une nouvelle critique (deux étoiles).

Grand merci donc pour vos retours.

Jean-Luc Lacuve, le dimanche 16 septembre 2018

Précédentes newsletters : 7 janvier, 21 janvier , 4 février , 11 février , 25 février , 12 mars , 25 mars, 22 avril , 13 mai , 21 mai , 3 juin , 17 juin, 8 juillet , 22 juillet, 5 août , 2 septembre

 

Retour à la page d'accueil