La newsletter du Ciné-club de Caen du 22 décembre

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1 - Les feux sauvages au Ciné-club, le jeudi 9 janvier au Café des Images
2 - Les films en salle
3 - A la télévision cette semaine
4- Replay Arte et France.TV
5 - Travelling : Chantal Akerman au musée du jeu de Paume
6- Nativité avec Adoration des bergers

 

1 - Ciné-club, le jeudi 9 janvier au Café des Images

20h30, salle coupole :
Les feux sauvages (Jia Zhang-ke, 2024, 1h51)

Chine début des années 2000. Qiaoqiao et Bin vivent une histoire d’amour passionnée mais fragile. Quand Bin disparaît pour tenter sa chance dans une autre province, Qiaoqiao décide de partir à sa recherche..

En suivant le destin amoureux de son héroïne de toujours, Jia Zhang-ke nous livre une épopée filmique inédite qui traverse tous ses films et 25 ans d’histoire d’un pays en pleine mutation.

Le titre chinois peut être traduit de plusieurs façons. Jia lui-même suggère "La génération à la dérive", mais cela peut aussi signifier "La génération romantique", l’étymologie de « romantique » se trouvant dans les mots chinois pour vent et courant. Le titre anglais, Caught by the Tides, évoque des personnages captifs du mouvement incessant du monde, du flux et du reflux de l’océan. Cette traduction est encore insuffisante pour transmettre la légèreté et le désir que Jia Zhang-ke insuffle dans son film, assez miraculeusement si l’on considère qu’il travaille en grande partie à partir d’images utilisées des 23 dernières années de sa carrière. Le film célèbre ainsi le plus grand cinéaste chinois contemporain avec, dans un tout autre genre, Wang Bing.

Le Café des images nous confie cette séance le lendemain de la sortie du film en salle. On vous attend nombreux.

Milann Baupin, Nino Nativelle et moi animerons cette séance

Après la projection et la discussion, moment convivial autour d’un verre et d'un gâteau offerts.

 

2 - Les films vus en salle

Films par ordre de préférence depuis la newsletter de novembre:
Grand tour
Noël à Miller'spoint
Vingt dieux
Limonov, la ballade
Se souvenir d'une ville
La plus précieuse des marchandises
L'amour ouf
The substance
Au boulot !
100 000 000 000 000 - cent mille milliards
Leurs enfants après eux

 

3 - A la télévision cette semaine :

de Howard Hawks, dimanche 22 décembre, 21h00, Arte
de James Cameron, dimanche 22 décembre, 21h10, TF1
de Alfred Hitchcock, lundi 23 décembre, 13h30, Arte
de Howard Hawks, lundi 23 décembre, 14h20, F3
de Frank Capra, lundi 23 décembre, 20h55, Arte
de George Stevens, mardi 24 décembre, 13h30, Arte
de John Ford, mardi 24 décembre, 14h35, F3
de Anthony Mann, mercredi 25 décembre, 14h25, F3
de Claude Zidi, jeudi 26 décembre, 21h05, F3

 

4 - Replay Arte et France-Télévision

Le replay d'Arte.TV Le replay de France.TV
Replay Arte
Replay France.tv

 

5 - Chantal Akerman : Travelling

L’exposition, au musée du Jeu de Paume jusqu'au au 19 janvier 2025, dévoile le processus créatif propre à la cinéaste à travers de nombreuses archives – audiovisuelles, rushes inédits, scénarios originaux, notes personnelles, photos de tournages. Réunies pour cette exposition et dévoilées pour la première fois au public français, elles permettent une immersion dans la vie et l’œuvre d’Akerman et apportent par ailleurs un éclairage sur tout un pan de l’histoire du cinéma.

Salle 1 : Woman Sitting after Killing, installation conçue pour la 49e biennale d’art contemporain de Venise (2001)

Installation vidéo créée à partir de la séquence finale du film Jeanne Dielman, 23, quai du Commerce, 1080 Bruxelles (1975) ; 7 moniteurs, couleur, son, 5 min 38 s ; réalisation : Chantal Akerman ; montage et conception spatiale : Claire Atherton. Courtesy : Fondation Chantal Akerman et Marian Goodman Gallery

"7 écrans, 7 minutes, 7 boucles du même plan fixe qui parfois peut évoquer une photo, parfois une peinture qu’on pourrait appeler classique. Dernier plan de Jeanne Dielman qui, pour ceux qui connaissent ou reconnaissent le film même vaguement, évoque alors le cinéma, et un film de 1975. Une femme assise dans l’obscurité devant une table face à nous. Elle ne nous regarde pas vraiment. Mais elle est quand même face à nous. Encore une fois si on se souvient de la narration du film, Jeanne Dielman, on sait que cette femme vient de commettre un meurtre. Sinon, il n’y a que le titre qui l’indique, ce qui crée une sorte de tension entre nous et les images qu’on voit, qui parfois ne semblent qu’une image. Parce que rien n’évoque le meurtre, si ce n’est un peu de sang sur sa main. Un peu de sang à peine visible. Le personnage, a Woman, ou bien Jeanne, ou bien Delphine Seyrig, ou les trois à la fois, est là assise face à nous. Elle respire à deux ou trois reprises, bouge la tête, comme si elle voulait détendre son cou. Bouge une ou deux fois sur sa chaise qui craque. Juste ça sur sept minutes. » (Chantal Akerman, "Woman Sitting After Killing", 2001, in Chantal Akerman. Œuvre écrite et parlée, 1968-2015, éd. établie par Cyril Béghin, Paris, L’Arachnéen, 2024, vol. 2, p. 962).

 

6 - Un peu de peinture avant Noël : Nativité avec Adoration des bergers

Giorgione, 1505
Tintoret, 1580
Greco, 1600
Caravage, 1609
Greco, 1610
Greco, 1614

La Nativité suscite des représentations à partir de la première moitié du IV siècle et devient un thème majeur de la Renaissance. Autour de l'enfant Jésus, de Marie et Joseph, de L'âne et du bœuf, les bergers sont toujours présents. Si Jésus est venu au monde, c'est en effet pour sauver tous les hommes. L'état délabré de l'étable symbolise la ruine du monde terrestre préchrétien. L'étable, au toit de tuiles reposant sur de simples poutres, est ouverte. L'enfant repose sur un pan de tissu à même le sol ou qui recouvre la mangeoire, parfois en forme d'autel.

Jean-Luc Lacuve, le 22 décembre 2024

 

Les précédentes newsletters : 7 janvier , 18 février , 17 mars , 21 avril, 19 mai , 30 juin , 25 août , 22 septembre , 20 octobre , 24 novembre

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