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La scène est située dans une étable. Il s'agit d'une Nativité, c'est-à-dire une scène classique de l'iconographie chrétienne présentant la naissance de l'enfant Jésus ; et plus précisément, comme l'indique le titre, la scène focalise sur un événement qui est évoqué dans l'évangile de Luc et qui fait référence à l'adoration des bergers :

« 8. Il y avait, dans cette même contrée, des bergers qui passaient dans les champs les veilles de la nuit pour garder leurs troupeaux.
9. Et voici, un ange du Seigneur leur apparut, et la gloire du Seigneur resplendit autour d’eux. Ils furent saisis d’une grande frayeur.
10. Mais l’ange leur dit : Ne craignez point ; car je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera pour tout le peuple le sujet d’une grande joie :
11. c’est qu’aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur.
12. Et voici à quel signe vous le reconnaîtrez : vous trouverez un enfant emmailloté et couché dans une crèche.
13. Et soudain il se joignit à l’ange une multitude de l’armée céleste, louant Dieu et disant :
14. Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, et paix sur la terre parmi les hommes qu’il agrée !
15. Lorsque les anges les eurent quittés pour retourner au ciel, les bergers se dirent les uns aux autres : Allons jusqu’à Bethléem, et voyons ce qui est arrivé, ce que le Seigneur nous a fait connaître.
16. Ils y allèrent en hâte, et ils trouvèrent Marie et Joseph, et le petit enfant couché dans la crèche.
17. Après l’avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été dit au sujet de ce petit enfant.
18. Tous ceux qui les entendirent furent dans l’étonnement de ce que leur disaient les bergers.
19. Marie gardait toutes ces choses, et les repassait dans son cœur.
20. Et les bergers s’en retournèrent, glorifiant et louant Dieu pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu, et qui était conforme à ce qui leur avait été annoncé. »

— Évangile selon saint Luc : 2, 8-20 

La Nativité suscite d'innombrables représentations à partir de la première moitié du IV siècle. L'âne et le bœuf sont déjà figurés, avec un ou plusieurs bergers. L'étable, au toit de tuiles, reposant sur de simples poutres est ouverte. Joseph est absent. L'enfant repose sur un pan de tissu qui recouvre la mangeoire, souvent en forme d'autel. Marie, assise de côté, occupe bientôt une place privilégiée. A partir du Vème siècle, l'Adoration des mages est représentée isolément et n'est plus intégrée à la Nativité. Joseph apparaît. L'état délabré de l'étable symbolise la ruine du monde terrestre préchrétien.

Giorgione, 1505
Tintoret, 1580
Greco, 1600
Caravage, 1609
Greco, 1610
Greco, 1614
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