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sur demande à : jeanluc@cineclubdecaen.com
1- Coma au Ciné-club, ce jeudi 24 novembre
2 - Les films en salle
3 - A la télévision cette semaine
4 - Le festival des trois continents de Nantes
5 - Conférences de l'Esam : Artistes femmes. Les outsiders de l’art. Récits et contre-narrations
1 - Ciné-club, le jeudi 24 novembre
Alors qu'il fait 61° à Nice et que la population vit calfeutrée, le destin d’une adolescente qui a la faculté de vous inviter dans ses rêves et dans ses cauchemars. Vivant recluse, son seul rapport au monde extérieur est virtuel, et elle navigue ainsi entre fiction et réalité́, guidée par une youtubeuse inquiétante et mystérieuse, baptisée Patricia Coma.
Bertrand Bonello adresse ce film à sa fille, Anna, pour laquelle il avait déjà réalisé Nocturama en 2014. Elle était trop jeune pour le voir, il espère qu'elle verra celui-ci puisqu'elle a maintenant l'âge des personnages. Nocturama se voulait un geste rapide et simple mais il s'avérera long et compliqué. Réalisé pendant la pandémie avec les moyens les plus hétéroclites (stop motion avec poupées barbies, dessin-animé, conversation au téléphone ou par zoom), celui-ci est tout aussi violent. Alors que le rechauffement climatique pousse vers le désastre, comment échapper aux refuges dans les limbes, la free-zone, les serial-killers, l'inceste, l'automutilation, les caméras de vidéo-surveillance ? Le résultat évoque Level Five (Chris Marker, 1996), qui mixait déjà les niveaux de perception engendrés par la technologie ou les mondes étranges et inquiétants de Lost Highway de David Lynch.
2 - Les films en salle
Les films vus en salles depuis le 1er novembre :
Armagedon time . . Une autobiographie en demies-teintes.
Pacifiction, tourments sur les îles . . Milieu naturel magnifique au sein duquel grouillent des intérêts disparates, futiles ou terribles.
La conspiration du Caire.. La "critique" des pouvoirs aussi bien religieux que séculiers est amoindrie par les circonvolutions scénaristiques qui, aux grès des manipulations de tous, renvoient tout le monde dos à dos sous prétexte qu'il faudrait avant tout éviter la guerre civile. Les citoyens ordinaires ou brillants sont conviés à rester éloignés de ces magouilles, à prier dans la rue ou à retourner à leur métier de pêcheur. Ne reste donc que le scénario d'un film d’espionnage plutôt bien tricoté qui joue contre la mise en scène en se contentant d'accumuler des scénettes à suspens centrées sur les personnages d'Adam et d'Ibrahim auxquels, on s'intéresse bien davantage qu'aux idées qu’ils portent.
Le serment de Pamfir. . Film basé sur un long travail documentaire avec des personnages parfaitement inscrits dans leur milieu grâce à une mise en scène par des plans séquences au cordeau. Pamfir avance, comprend vite, trouve une solution, fait avec ce qui se présente, aiguillonné par la volonté d'offrir une meilleure vie à son fils et de protéger sa femme. Les traumatismes familiaux se révèlent petit à petit sans ralentir l'action. Pamfir a quelque chose du loup ou de l’ours que les forêts environnantes abritent. Il leur fait peur par ses cris et Olena entre ses deux hommes se sent alors protégée par eux.
Bowling Saturne. . Les codes du film noir sont bien maitrisés mais sur le fond le film reste un peu vain, esquissant des problématiques sans les résoudre. Il est difficile de percevoir l'origine de la violence d'Armand. S'agit-il d'une impossibilité à jouir comme le suggère la masturbation inaboutie sur le parking du Cargö de Caen, scène des musiques nouvelles dont il est l'un des vigiles ? S'agit-il d'un atavisme paternel qu'en tant que fils bâtard il serait le plus proche ? De même, la souffrance animale est difficile à interpréter. Le chien souffre-t-il des meurtres de son nouveau maître alors que le père de celui-ci était pourtant un tueur d'animaux ?
3 - A la télévision cette semaine :
de Don Siegel, dimanche 20 novembre, 20h55, Arte | ||
de O. Nakache et E. Toledano, dimanche 20 novembre, 20h55, TF1 | ||
de Michael Curtiz, lundi 21 novembre, 13h35, Arte | ||
de Richard Lester, lundi 21 novembre, 15h15, Arte | ||
de René Clément, lundi 21 novembre, 20h55, Arte | ||
de Matthieu Amalric, lundi 21 novembre, 22h45, Arte | ||
de Raoul Walsh, mardi 22 novembre, 21h20, C8 | ||
de Sam Mendes, mardi 22 novembre, 22h50, F2 | ||
de David Lean, mardi 22 novembre, 22h50, C8 | ||
de Tomas Alfredson, mercredi 23 novembre, 20h55, Arte | ||
de Steven Soderbergh, mercredi 23 novembre, 21h25, Arte | ||
de Todd Haynes, jeudi 24 novembre, 13h35, Arte | ||
de Valeria Bruni-Tedeschi, vendredi 25 novembre, 21h005, Arte |
4 - Le festival des trois continents de Nantes
Chaque année depuis 1979, fin novembre à Nantes, le Festival des 3 Continents propose d’autres regards sur le cinéma et notre monde à travers une sélection unique de films de fiction et de documentaires d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie.
Lettre au festivaliers de Vincent CARELLI avant Adieu capitaine |
Lettre au festivaliers de KAMAR AHMAD Simon avant Day after... |
Programmation 2022 : Compétition internationale ; Séances spéciales ; Hirokazu Kore-eda, un pays au cœur ; Un automne indien ; Mike De Leon, une vie de cinéma ; Raúl Perrone, le franc-tireur d’Ituzaingó ; Un air de famille ; Premiers pas vers Les 3 Continents
5 - Conférences de l'Esam : Artistes femmes. Les outsiders de l’art. Récits et contre-narrations
Mardi 22 novembre 2022 à 18h30 à l'Esam de Caen : L’Histoire (de l’art) efface-t-elle les parcours et œuvres des artistes femmes ? . Ce sera la deuxième conférence du cycle après celle du mardi 18 octobre : Est-il (encore) nécessaire de présenter des expositions d’artistes femmes ?.
De quoi mettre à jour notre page : Femmes peintres du XIIe au XXIe siècle.
Bon automne à chacune, chacun
Jean-Luc Lacuve, le 20 novembre 2022
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