Dans une région rurale de contrebande intense à la frontière de l’Ukraine et de la Roumanie, Pamfir, revient dans son village pour renouveler son permis de séjour qui lui permet de travailler en Pologne et de rembourser ainsi la maison qu’il habite avec sa femme Olena et son fils Nazar qui est lycéen. Pamfir retrouve son jeune frère, Viktor, qui vivote toujours de la contrebande mais qui se dit satisfait de son sort avec son amoureuse clandestine. Le retour de Pamfir est une surprise pour Nazar qui n'espérait pas son père si tôt mais qui s'attriste qu'il ait pour projet de repartir bientôt sans attendre cette année encore la fête du carnaval avec lui. La mère est aussi heureuse de revoir Pamfir même s'il est toujours fâché avec son père auquel il a crevé un œil dans une bagarre et voulu le tuer. Mais la plus heureuse du retour de Pamfir est sa femme Olena qui l'aime entièrement et lui a fait promettre de ne plus jamais vivre de la contrebande. Olena n'a plus aucun parent. Très croyante, elle s'attriste de l'athéisme de Pamfir et de sa difficulté à élever seule Nazar, jeune homme intelligent, doué (notamment pour les masques de carnaval) et indépendant.
Le lendemain de l’arrivée de Pamfir, Olena va prester le dosser permettant l'obtention du permis de travailler à l'étranger au prête de la paroisse qui donnera son aval et transmettra aux autorités. Olena est accompagnée de Nazar qui a promis à son père de se montrer obéissant et qui veut bien aider à ranger les bancs. Dans la soirée un incendie se déclenche dans l'église. Le prêtre confie à Pamfir que Nazar en est le responsable car il est resté le dernier dans l'église. Ila laissé brûler des papiers sur un radiateur. Pamfir fait rapidement avouer à Nazar qu'il a tenté de bruler les papiers du dossier de permis de séjour afin qu’il reste plus longtemps. Il n'avait pas envisagé que l'église ait pu s'enflammer si vite. En échange de son silence sur la responsabilité de son fils, Pamfir promet au prêtre de rembourser les dégâts.
Pamfir reprend le carnet de contrebande d'autrefois et demande au "Rat" de lui fournir de la marchandise de contrebande. Il obtient aussi des sbires de M. Oreste, le potentat local, des comprimés dopants, entre viagra et amphétamines. Le dimanche, Pamfir, Olena et Nazar se rendent à la messe où ce dernier fait partie du chœur d'enfants. Il refuse de chanter mais réalise la partie solo de récitant comme il l'avait promis à son père. La mère de Pamfir, qui entretient de bons rapports avec les militaires qui gardent la frontière l'avertit que la voie est libre ce dimanche. Pamfir se met en colère quand il constate que Victor sur qui il comptait pour recruter des contrebandiers n'a emmené avec lui que les jumeaux, ses filleuls avec qui il travaille et qui sont à peine plus âgés que Nazar. Il doit cependant faire avec et les quatre hommes, les colis harnachés sur leur dos traversent le "corridor" exempt ce jour de tout garde-frontière. En chemin, ils doivent néanmoins se cacher d'autres trafiquants. Le chemin est en effet surveillé par les sbires de Monsieur Oreste. Oreste.
C'est ainsi que Pamfir rentrant en vélo, de son expédition est embarqué par la milice de Monsieur Oreste. Oreste et violement tabassé dans un hangar, non sans que, dopé par des médicaments, il ne se soit sauvagement défendu. Il rentre chez lui où Olena est fâchée. Néanmoins le matin, ils aident ensemble leur vache à vêler. Comprenant qu’ils n'ont aucun avenir en Ukraine, ils décident qu’ils iront ensemble en Pologne et laisseront Nazar à la garde des grands-parents.
Mais Monsieur Oreste ne l'entend pas ainsi. Il a racheté la dette de Pamfir auprès du prêtre de la paroisse et oblige Pamfir à un trajet de contrebande illégal à accomplir par Nazar dans un tunnel étroit. En effet leur passeur était Victor mais le chef de la police a compris que sa fille était sa maitresse et pour se venger a brisé sa jambe dans un piège à ours. Pamfir essaie de fuir avec son fils mais ils en sont empêchés par les sbires de Monsieur Oreste. Pamfir accepte donc la mission que Nazar doit accomplir le jour du carnaval. Mais sa mère est inquiète du sort de Victor et, pour empêcher qu'il ne replonge dans la criminalité, dénonce le tunnel aux militaires ukrainiens.
Alors que la mission de Nazar est sur le point d’aboutir, les militaires ouvrent le feu. Pamfir bloque le tunnel de son corps blessé pour que Nazar puisse retourner et sortir en Roumanie où il se rendra et aura ainsi une meilleure vie en Europe, dont il en fait el serment, il reviendra en Ukraine pour chasser la corruption.
Pamfir avance, comprend vite, trouve une solution, fait avec ce qui se présente, aiguillonné par la volonté d'offrir une meilleure vie à son fils et de protéger sa femme. Les traumatismes familiaux se révèlent petit à petit sans ralentir l'action. Pamfir a quelque chose du loup ou de l’ours que les forêts environnantes abritent. Il leur fait peur par ses cris et Olena entre ses deux hommes se sent alors protégée par eux.