La newsletter du Ciné-club de Caen du 4 novembre

19h30 : Possibilité de se retrouver autour d'une tarte salée au restaurant du Café des Images (8 euros le plat et bière à partir de 3 euros). Merci de m'indiquer si vous voulez que je réserve pour vous.

20h30-20h40 : Le film replacé dans la cinématographie des pays nordiques

20h40-22h00 : Projection de Quatre chemises blanches (Rolands Kalnins, 1967, 1h16)

22h00- 22h30 : Débat en salle

22h30 : Pot offert par le Café des Images.

 

2 - les sorties en salle

• Cold war La séduction de l'image et de la musique est constante, à l'Est d'abord comme à l'Ouest. Le mélodrame tient à l'impossibilité pour les deux amants de trouver un espace commun où ils pourraient s'épanouir. Caressés par la caméra, mais séparés trop souvent par des ellipses, il ne leur restera plus qu'à quitter le champ au dernier plan. Autant de moyens plus ou moins discrets qui méritaient le prix de la mise en scène attribué à Cannes en 2018.

• L'amour flou Récit autobiographique, Romane et Philippe font jouer leurs familles avec des textes respectant leur psychologie respective. Ils trouvent aussi des rôles pour leurs amis : Gabor Rassov, Pierre Berriau et Aliénor Marcadé-Séchan ainsi que leurs vrais voisins, les Auréliens. Reda Kateb un copain de Philippe a aussi un chien et les deux amis se retrouvent pour discuter de la vie en promenant leurs chiens. Dans le film, ils se rencontrent tous les samedis et Reda devient un expert en psychologie canine.

• The house that Jack built Lars von Trier a sans doute été blessé par son exclusion de Cannes en 2013 suite à des propos où il disait "comprendre Hitler". C'est à dire, comme il s'en est expliqué trop tard pour désenfler la polémique, non l'excuser mais saisir comment il avait pu basculer dans l'horreur. Ce triste procès qui l'a empêché de recevoir la palme d'or pour Nymph()maniac lui a été fait parce qu'il est lui-même un artiste dangereux qui cultive la polémique. The house that Jack built est ainsi une sorte de réponse aux hypocrites de tous bords qui jouissent des romans ou films de serial killers en savourant l’intelligence diabolique des criminels sans recul ou compréhension de leurs motivations. Mais c'est aussi une œuvre d'art, un film en miroir par rapport à Nymph()maniac : non plus le parcours d'une innocente qui se croit coupable mais celui d'un coupable qui se croit innocent.

• Les âmes mortes 60 ans après les faits, on a oublié les prisonniers morts de faim après la campagne politique anti-droitiers de 1957. Entre 550 000 et 1 300 000 hommes ont été arrêtés et déportées et 10 % sont morts de faim dans les camps de rééducation dont ceux de Jiabiangou et de son annexe de Mingshui dans la province du Gansu, au nord-ouest de la Chine. Ces âmes mortes dans les camps après d’atroces souffrances, Wang Bing aimerait par son film leur redonner une existence, les nommer et raconter leur histoire.

• First man. Ce biopic de Neil Armstrong et film d'aventures spatiales manque de l'ampleur de L’étoffe des héros (Philip Kaufman, 1983) ou de Space cowboys (Clint Eastwood, 2000). Un peu à l'image de Gravity (Alfonso Cuaron, 2013), il faut que le héros ait souffert pour avoir le cran de supporter la succession des épreuves qui assureront le succès de la mission. Le traumatisme de la perte de l'enfant est parfaitement assumé avec la scène où Armstrong laisse tomber le bracelet de sa fille, Karen, dans l'East cratère sur la lune. Chazelle  n'hésite en effet pas à transformer la réalité historique puisque la dernière tâche d'Armstrong sur le sol lunaire fut de laisser un petit paquet d'objets en mémoire des défunts cosmonautes soviétiques Youri Gagarine et Vladimir Mikhaïlovitch Komarov, et des astronautes d'Apollo 1.

 

3- A la télévision cette semaine :

 

4 - 4 200 visites par jour en octobre 2018 pour le site du ciné-club

Les 130 595 sessions ouvertes durant le mois donnent une moyenne de 4 213 visites par jour pour 95 402 visiteurs uniques durant le mois. Le site du Ciné-club de Caen enregistre ainsi une croissance de ses consultations depuis juillet 2018.

En janvier 2012, le site recevait une moyenne de plus de 8 600 visites par jour. Un tel degré de fréquentation, dû en grande partie à l'article du Monde, est aujourd'hui sans doute inatteignable. L'emprise croissante des réseaux sociaux, la moindre effervescence cinéphilique autour des sites de cinéma (voir quand même la liste de nos sites préférés) sont des tendances lourdes. Ce sont ajoutées des difficultés propres au site telles que la nécessité d'adapter les pages à la consultation sur téléphone et le changement d'adresses en https. Tant est si bien que le site a régulièrement perdu des visiteurs entre janvier 2012 et le premier semestre 2018.

Depuis juillet 2018 néanmoins, les consultations sont en hausse par rapport aux mêmes mois de l'année 2017. En octobre, le site a enregistré une moyenne de plus de 4 200 visites par jour. Vous avez été 95 400 à venir chercher des informations sur le site, soit 25 000 de plus qu'en octobre 2017 et sensiblement plus que les mêmes mois de 2015 et 2016 (voir ici, statistiques complètes). Il me reste à vous convaincre d'y revenir... et d'y rester un peu plus longtemps.

Vous aurez peut-être noté l'apparition ce mois d'un bandeau gris servant de menu (page d'accueil et lien vers les pages sommaires) sur toutes les pages adaptées aux mobiles. Il s'agit de l'aboutissement d'un travail entamé avec les étudiants de l'IUT d'informatique de Caen pour améliorer notre "taux de rebond".

Le site enregistre en effet un "taux de rebond" trop élevé. Il s'agit du rapport du nombre de sessions (ou visites) sur les pages vues. Une seule page consultée par visite entraine un taux de rebond de 100 %, deux pages vues un taux de rebond de 50 %... Le taux de rebond d'octobre de 73 % indique une consultation trop souvent réduite à une seule page, suite à une recherche ponctuelle sur Google. Ceci doit certainement faire baisser le temps moyen de consultation du site : 1'41" par session.

La page d'accueil et les pages listant les réalisateurs et les peintres ainsi que les "meilleurs" réalisateurs cumulent 10 % des consultations. La mise en scène, La naissance de Venus et Edward Hopper restent également des pages régulièrement consultées ainsi que Chrisina's world ou L'école d'Athènes. Les autres pages dépendent fortement de l'actualité. Ainsi en ce mois d'octobre les pages consacrées à Pablo Picasso (expositions à Orsay et au Musée national Picasso), Tirez sur le pianiste (diffusion hommage à Charles Aznavour), La princesse de Montpensier (au programme de terminale L), Psychose (au programme d'apprentis et lycéens au cinéma en Normandie). Les frères Sisters, Ingmar Bergman (rétrospective au cinéma) et Jean-Luc Godard (hommage au festival Lumière) ont également vu leur fréquentation augmenter.

60 % des sessions se font sur ordinateurs, 32 % sur mobiles et 8 % sur tablettes. Les temps de connexion et le nombre de pages vues ne sont pas si éloignés : 1'50 sur ordinateurs contre 1'20 sur mobiles et 3 pages en moyenne contre 2.

Toutes les nouvelles pages sont adaptées aux mobiles et les anciennes sont progressivement converties. Néanmoins la tâche est longue et demandera encore du temps : sur les quelques 9 000 pages du site référencées par Google, seules 3 810 sont adaptées aux mobiles et 5 130 le sont encore à faire.

Merci donc de votre patience et à bientôt, je l'espère.

Jean-Luc Lacuve, le dimanche 4 novembre 2018

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