né en 1940
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histoire du cinéma : Crise de l'image-action |
1- Mise en scène
On a trop dit que Brian De Palma était un auteur maniériste sous le seul prétexte qu'il citait explicitement des plans d'Alfred Hitchcock dans ses films. De Palma serait alors maniériste parce qu'il ne se référerait pas à sa propre manière de mettre en forme le monde mais copierait celle d'Hitchcock. Or, si Brian de Palma est bien un auteur maniériste, c'est de part sa profonde compréhension de l'oeuvre d'Hitchcock qui a ouvert la voie au cinéma moderne en mettant en crise l'image-action. Chez eux, les actions, les affections, tout est interprétation, du début jusqu'à la fin. Ce qui compte, ce n'est pas l'auteur de l'action, ce qu'Hitchcock appelle avec mépris le whodunit ("qui l'a fait ?"), mais ce n'est pas davantage l'action même : c'est l'ensemble des relations dans lesquelles l'action et son auteur sont pris.
Se confronter aux maitres du cinéma
Quelques films seulement travaillent la mise en scène d'Hitchcock. La filiation avec Hitchcock est assumée dans Soeurs de sang (1973) par le recours à la musique de Bernard Herrmann et un crime sanglant au couteau. Plus net, le clin d'oeil au Psychose de Hitchcock avec la scène de la douche du fantôme du paradis (1974) et, éventuellement, celle du début de Blow out (1981) et mise en son un peu plus tard. Mais c'est Obsession (1976) qui se confronte directement avec Vertigo, le chef-d'oeuvre du maitre. En 1974, le cinéaste éprouve un choc en voyant une copie restaurée du film.
En sortant de la projection, il ébauche en compagnie de Paul Schrader un scénario qui relate comme dans le film d'Hitchcock, la quête d'un homme qui, après avoir perdu la femme aimée, croit la retrouver des années plus tard et tente de renouer avec elle le fil de leur histoire. Il ne s'agit que d'une illusion créée par une troisième personne. De Palma comprend si bien Vertigo qu'il parvient à intensifier le scénario en modernisant l'obsession maladive des personnages, à intensifier la portée réflexive que le film porte sur le cinéma et à intensifier les mouvements d'appareils du film d'Hitchcock. Cette triple réussite en fait l'un des sommets de son art.
En 1984, De Palma tente une nouvelle réflexion sur le cinéma d'Hitchcock avec Body double (1984), variation sensuelle de Fenêtre sur cour pour le voyeur, Vertigo, pour la claustrophobie qui immobilise le héros et un travelling circulaire plus virtuose encore que celui d'Obsession ainsi qu'une scène de douche avec doublure, référence au travail du maitre pour Psychose. Ces films hitchcockiens sont ainsi centrés sur la seule période 1973-1984.
C'est durant cette même période que De Palma rend hommage à Orson Welles dans une séquence virtuose de split screen du Fantome du Paradis (1974). Avec Blow out (1981), il rend hommage au Blow-up d'Antonioni. Avec Scarface (1983), Il se confronte avec la mise en scène du Scarface d'Howard Hawks dont il fait un remake moderne et terrifiant.
Panoramiques et split-screens
Les mouvements de grue et surtout les incessants flashes-back dont il parsème ses films sont toujours la marque d'un trajet mental qu'accomplit le personnage et, par là-même, le spectateur.
Axé sur la fascination pour la violence, mais aussi pour l'hypnose, la prestidigitation et le paranormal, De Palma a progressivement affirmé son style de film en film. Y abondent les scènes traumatiques qu'il faudra ensuite revoir selon d'autres points de vue ou avec d'autres outils. Il raconte un assassinat vu de trois points de vue dans Meurtre à la mode (1968). Il y aura ensuite le meurtre du gouverneur dans Blow-out (1981), examiné du pont de vu sonore puis photographique et enfin cinématographique ; le meurtre de la voisine dans Body double (1984), la retransmission élusive et donc fausse sur sa montre écran de l'assassinat de son équipe par Ethan Hunt dans Mission : impossible (1996), la révision de la scène initiale selon toutes les prises de vues des caméras de télévision dans Snike eyes (1998), le puzzle dans Femme fatale (2002), le rôle que Lee avait prévue pour Bucky dans la fusille le jour de la découverte du corps du Dalhia noir (2006). De Palma finira même par convoquer dix régimes d'images différentes pour comprendre le gâchis de la guerre d'Irak dans Redacted (2007).
Grand cinéaste de la pulsion scopique, il n'est pas étonnant que le split-screen qui la démultiplie soit une figure majeure de son cinéma. Il l'utilise dans dans Hi Mom ! (1970), Sœurs de sang (1973), Le fantôme du paradis (1974), Carrie (1976) et Passion (2012).
2 -Biographie
Troisième fils d'un chirurgien orthopédiste et d'une femme au foyer, Brian De Palma grandit à Philadelphie dans l'ombre d'un frère aîné, Bruce, brillant scientifique adulé par la famille. Lui-même doué pour l'électronique -adolescent, il remporte un concours grâce à un mémoire sur "l'application de la cybernétique aux équations différentielles"-, il s'inscrit à la Columbia University de New York. Marqué par la vision, à 18 ans, de Sueurs froides d'Hitchcock, il découvre avec émerveillement le monde du spectacle durant ses années de fac.
Ayant acheté pour une poignée de dollars une caméra 16 mm, Brian De Palma signe au début des années 60 une poignée de courts et moyens métrages documentaires et de fiction, dont le remarqué Woton's Wake (1962). Etudiant le cinéma au Sarah Lawrence College, il tourne avec ses camarades en 1963 son premier long, The Wedding party avec Robert De Niro, un débutant qu'il présentera en 1970 à son ami Martin Scorsese.
Robert De Niro joue aussi dans Greetings (1968) et Hi, Mom! (1970), comédies féroces et influencées par la Nouvelle Vague. Avec Meurtre à la mode (1968) et Dionysus in '69, De Palma fait ainsi à ses débuts un usage indépendant et contestataire du cinéma, avec des comédies chaotiques, iconoclastes et engagées,
Après une première expérience hollywoodienne malheureuse, Get to Know Your Rabbit (1972), De Palma accède à la reconnaissance en 1973 avec Soeurs de sang, thriller d'épouvante dans lequel il développe deux de ses thèmes fétiches, le double et le voyeurisme. Il œuvre ainsi de manière subversive au sein de la production américaine en compagnie de ses camarades du "Nouvel Hollywood", signant une série de thrillers qui fit en une dizaine d’années sa gloire auprès des cinéphiles qui le qualifie de maniériste ou de "postmoderne"-, tels le psychédélique Phantom of the Paradise (1974) et Carrie au bal du diable (1976), deux films qui remportent le Grand Prix à Avoriaz.
Si Furie (1978) est un nouveau film fantastique, De Palma s'éloigne du genre pour travailler l'Obsession (1976) et la manipulation avec Pulsions (1980) et Blow out (1981). En 1983, il réalise, sur un scénario d'Oliver Stone, Scarface, relecture du chef d'oeuvre de Hawks avec Al Pacino en baron de la drogue. Après ce film-culte, il s'inspire encore de la mythologie des gangsters pour Les Incorruptibles (d'après la fameuse série), avec Costner et De Niro, qui fait un tabac en salles. Mais un brillant casting ne garantit pas le succès -l'échec retentissant du Bûcher des vanités le prouve en 1991. En 1993, L'Impasse, film noir dont le brio est salué par la critique, marque les retrouvailles du cinéaste avec Pacino.
Considéré comme un "auteur" à l'européenne en raison de la dimension personnelle de films conçus au coeur du système, De Palma est sollicité par la star Tom Cruise pour réaliser Mission: impossible (1996), premier volet des aventures de l'agent Ethan Hunt, dérivées de la série d'espionnage du même nom. Après ce carton au box-office mondial (qui fera l'objet de suites tournées par d'autres metteurs en scène), il signe le plus complexe Snake eyes, nouvelle réflexion sur les faux-semblants. Se plaisant à revisiter les genres (citons aussi le film de guerre avec Outrages en 1990), il s'essaie en 2000 à la SF avec Mission to Mars, qui déconcerte public et critiques, tout comme Femme Fatale (2002), que ce francophile tourne entre Paris et Cannes. Ces revers n'entament en rien son amour du cinéma, qui transparaît dans le troublant Dahlia noir, adaptation du roman d'Ellroy au casting glamour, présentée à Venise en 2006. Mais concevant un cinéma anti-hollywoodien par bien des aspects, il finit par se tourner de plus en plus, à partir des années 2000 et Femme fatale, vers l’étranger pour produire ses films.
L'année suivante, le metteur en scène dirige Redacted. L'oeuvre est engagée et dénonce le pouvoir médiatique par rapport aux évènements historiques et les mensonges qui peuvent en découler, faussant l'Histoire en manipulant les images. Bien qu'ayant reçu le Lion d'Argent de la mise en scène lors de la 64e Mostra de Venise en 2007, le film est un échec cuisant et vivement critiqué aux USA pour sa façon de dépeindre l'armée américaine. Suite à cette déconvenue, De Palma reste cinq années sans réaliser. Le cinéaste est de retour en 2012 et trouve des financements franco-allemands pour tourner Passion à Berlin. Le film est un remake du dernier film d'Alain Corneau, Crime d'amour, et met en scène Rachel McAdams et Noomi Rapace se livrant à un jeu pervers érotico-sadique.
3 - Bibliographie
Les films de Brian de Palma. Coordination éditoriale : Edouard Sivière. Rédaction : Philippe Bigourdan, Buster, Christophe, Timothée Gérardin, Vincent Jourdan, Jean-Luc Lacuve, Jocelyn Manchec, Ludovic Maubreuil, Antoine Mouton, Antoine Rensonnet, Vincent Roussel, Oriane Sidre, Édouard Sivière.
138 pages au format : 14,8 x 21 cm Prix : 5 € (+ Frais de port : 4 €). Une auto-édition de Zoom Arrière, avec le concours des éditions Eurédit. Avril 2019 |
4 - Filmographie :
Courts-métrages:
1960 : Icarus
1961 : 660124: The Story of an IBM Card
1962 : Woton's wake
1964 : Jennifer
1965 : Bridge That Gap
1966 : The responsive eye, Show Me a Strong
Town and I'll Show You a Strong Bank.
Longs-métrages :
1969 | The wedding party |
Avec : Valda Setterfield (Mrs. Fish), Raymond McNally (Mr. Fish), John
Braswell (Reverend Oldfield), Charles Pfluger (Charlie), Jill Clayburgh
(Josephine), William Finley (Alistair), Robert De Niro (Cecil). 1h32.
Deux jours avant son mariage, un jeune homme se retrouve dans la maison des parents de sa fiancée, à parler sexe, Vietnam et Black Power... |
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1968 | Meurtre à la mode |
(Murder à la mod). Avec : Margo Norton (Karen), Andra Akers (Tracy), Jared Martin (Christopher),
William Finley (Otto), Ken Burrows (Wiley).1h20.
Une actrice est poignardée à plusieurs reprises dans les yeux. L'arme du crime ? Un pic à glace... |
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1968 | Greetings |
Avec : Jonathan Warden (Paul
Gerald Shaw), Robert De Niro (Jon Rubin), Gerrit Graham (Lloyd Clay),
Richard Hamilton (l'artiste pop), Megan McCormick (Marina). 1h28.
Trois amis new-yorkais, Paul Shaw, Lloyd Clay et Jon Rubin, essaient par tous les moyens d'éviter de partir combattre au Vietnam. Ils vont se livrer à leurs fantasmes favoris avant la convocation par le bureau militaire : rencontrer des jeunes femmes ou en filmer d'autres en train de se déshabiller. |
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1970 | Dionysus in '69 |
Avec : Will Shepherd, Vicki May, Joan Macintosh, Samuel Blazer, Remi
Barclay, Jason Bosseau, Ciel Smith. 1h25.
Libre adaptation des "Bacchantes" d'Euripide par une troupe new-yorkaise de théâtre de rue, filmée par De Palma. Le spectacle, véritable performance, jonglant entre texte écrit, mise en scène et improvisationn était aussi bien sur scène que dans la salle. Les acteurs comme les spectateurs étaient mis à contribution, et ces derniers se prêtaient volontiers au jeu, entrant dans un état second, proche de l'état de transe de certains comédiens. |
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1970 | Hi, Mom ! |
Avec : Charles Durning (superintendant), Robert De Niro (Jon Rubin), Allen Garfield (Joe Banner), Abraham Goren (Le perver du téâtre), Lara Parker (Jeannie Mitchell). 1h27.
Où l'on suit les pérégrinations de John Rubin, vétéran du Vietnam débraquant à Greenwich Village dans l'espoir de devenir réalisateur de films pornographiques. |
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1972 | Get to know your rabbit |
Avec : Tom Smothers (Donald Beeman), John Astin (Mr. Turnbull), Katharine Ross (Terrific-Looking Girl), Orson Welles (Mr. Delasandro), Susanne Zenor (Paula), Samantha Jones (Susan). 1h31.
Employé frustré et humilié, Donald quitte son boulot pour devenir magicien. Un jour, il croise son ex-patron, M. Turnbull, devenu entre-temps une épave. Alors que Donald lui fait son tour de magie favori, Turnbull entrevoit le moyen de refaire fortune. |
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1973 | Surs de sang |
(Sisters). Avec : Margot Kidder (Danielle Breton), Jennifer Salt (Grace Collier), Bill Finley (Emil Breton). 1h32.
Au cours d'une émission télévisée, Philip Woode, un jeune Noir, fait la connaissance de Danielle Breton, un mannequin québécois. Séduit, il passe la nuit avec elle. Au matin, il apprend qu'elle a une soeur jumelle, Dominique, possessive et agressive. Un peu plus tard, il est poignardé par l'une des deux soeurs. Avant de s'effondrer, il parvient à alerter une femme habitant l'immeuble en face.... |
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1974 | Le fantôme du paradis |
(Phantom of paradise). Avec : Paul Williams (Swan) , William Finlay (Winslow Leach), Jessica Harper (Phoenix). 1h32.
Pour l'inauguration du "Paradise", le "Palais du Rock", Swan, directeur de la firme "Death", est à la recherche de nouvelles sonorités. Avec l'aide de Philbin, il a dérobé à un jeune compositeur inconnu, Winslow Leach, sa cantate qui fait partie d'un opéra inspiré de la légende de Faust. Pour se débarrasser de Winslow, Swan le fait enfermer à Sing-Sing pour trafic de drogue. Fou de rage, le malheureux compositeur parvient à s'évader et, en tentant de saboter, par vengeance, une presse à disque dans l'usine de Swan, se fait défigurer. De plus, il n'a plus de voix car en prison il a servi de cobaye pour des expériences médicales. Tombé dans le fleuve, on le croit mort. Dissimulé sous un masque d'oiseau en acier, Winslow revient hanter le "Paradise". Il est tombé amoureux de Phoenix, une jeune chanteuse, qu'il s'efforce de mettre en garde contre les agissements de Swan. Celui-ci décide de conclure avec Winslow un pacte, le même qu'il a déjà conclu avec le Diable : Winslow terminera son opéra qui sera interprété par Phoenix. Mais Swan a menti : il donne la vedette du show à Beef, un chanteur efféminé, qui sera électrocuté en scène par Winslow. C'est Phoenix qui le remplace. Pour se défaire de cette dernière, Swan décide de l'épouser, puis de l'assassiner devant les caméras de télévision afin de bénéficier de la publicité du scandale. Winslow parvient à détruire les bandes vidéo contenant le pacte de Swan avec le Diable. Mais son existence étant liée à celle de Swan, Winslow mourra avec son ennemi pour sauver Phoenix. |
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1976 | Carrie au bal du diable |
(Carrie). Avec : Sissy Spacek (Carrie White) , Piper Laurie (Margaret
White), Amy Irving (Sue Snell), John Travolta (Billy Nolan). 1h38.
Carrie, adolescente au physique ingrat, vit aux côtés d'une mère vouée de façon névrotique à Dieu et à la religion dans la plus pure tradition du puritanisme. Elle devient femme alors qu'elle prend une douche devant ses compagnes de collège. Seule Miss Collins, le professeur de gymnastique, montre compréhension et bienveillance. Cet incident qui déclenche rires et quolibets révèle à Carrie ses pouvoirs télékinétiques.... |
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1976 | Obsession |
(Obsession). Avec : Cliff Robertson
(Michael Courtland), Geneviève Bujold (Elizabeth Courtland), John
Lithgow (Robert Lasalle). 1h38.
Elizabeth Courtland et sa fille Amy sont kidnappées un beau jour contre une demande de rançon. S'en suit un drame. Quatorze ans plus tard, Michael Courtland croise à Florence le sosie de sa femme défunte. |
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1978 | Furie |
(The Fury). Avec : Kirk Douglas (Peter Sandza), John Cassavetes (Ben
Childress), Amy Irving (Gillian Bellaver). 1h58.
Une organisation secrète commandite le meurtre de Peter Sandza pour s’emparer de son fils, Robin, doté de pouvoirs psychiques exceptionnels. Mais Peter échappe à cette mise en scène et se met à la recherche de son fils disparu. Un an plus tard, la jeune Gillian Bellaver se découvre des capacités de médium. Elle rejoint alors un programme de recherche à l’Institut Paragon, où elle développe une connexion mentale avec Robin. Gillian devient dès lors l’objet de toutes les convoitises... |
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1980 | Home movies |
Avec : Nancy Allen (Kristina), Mary Davenport (Mrs. Byrd), Kirk Douglas (Dr. Tuttle 'The Maestro'), Vincent Gardenia (Doctor Byrd), Keith Gordon (Denis Byrd), Gerrit Graham (James Byrd). 1h30.
Un adolescent essaye de faire face à une famille complètement folle et névrotique, et à un professeur d'université égocentrique. |
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1980 | Pulsions |
(Dressed to Kill). Avec : Michael Caine (Le docteur Robert Elliot),
Angie Dickinson (Kate Miller), Nancy Allen (Liz Blake). 1h46.
Kate Miller souffre de fantasmes érotiques si vivaces qu'elle a du mal à faire la part du rêve et de la réalité. Un matin, elle se rend chez son psychiatre, Robert Elliot, pour lui parler de ses déceptions sexuelles avec son mari. En se rendant au musée, Kate séduit un homme qui l'emmène dans son appartement pour y passer la nuit.... |
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1981 | Blow out |
Avec : John Travolta (Jack Terry), Nancy Allen (Sally), John Lithgow
(Burke), Dennis Franz (Manny Karp), Peter Boyden (Sam). 1h47.
Un soir, en pleine campagne, Jack Terry, ingénieur du son vivant à Philadelphie, enregistre des ambiances pour les besoins d'un film. Il perçoit soudain le bruit d'une voiture arrivant à vive allure. Un pneu éclate. Le véhicule fou défonce le parapet et s'enfonce dans la rivière. Jack plonge. Il arrache à la mort une jeune femme, Sally. Mais le conducteur est déjà mort. À l'hôpital, Jack apprend que la victime est le gouverneur McRyan. On lui demande, par égard pour la famille de faire silence sur la présence de la jeune femme dans la voiture. Intrigué, Jack réécoute sa bande magnétique. Il constate que deux bruits distincts ont été enregistrés au moment de l'accident : d'abord un bruit sec comme un coup de feu puis l'éclatement du pneu. Manny Karp, lui aussi présent sur les lieux, a photographié l'accident. En découpant ses clichés, publiés dans un magazine, Jack les synchronise avec sa bande son. Grâce à ce film reconstitué, il a la preuve que McRyan a été assassiné. Il l'apporte à la police, mais entre-temps quelqu'un a effacé toutes ses bandes, ce qui le fait passer pour un affabulateur. Avec l'aide réticente de Sally, il va tenter de faire éclater la vérité. Mais dans l'ombre, un homme, Burke, les surveille, les écoute. Il se fait passer pour Frank Donohue, un journaliste de la télévision, et donne rendez-vous à Sally. Jack camoufle un micro sur la jeune femme. Il la suit mais la perd dans le métro. Burke détruit le film et entraîne Sally à l'écart. Jack ne peut entendre que les cris épouvantés de la jeune femme. Il est trop tard pour Sally. Jack tue Burke. Plus tard, au studio, il fournira à son patron, pour les besoins du film sur lequel il travaille, un authentique hurlement de terreur. |
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1983 | Scarface |
Avec : Al Pacino (Tony Montana), Steven Bauer (Manny Ray), Michelle
Pfeiffer (Elvira Hancock). 2h50.
Tony Montana, jeune exilé cubain, qui est en réalité un tueur à gage, est expulsé par Fidel Castro vers les États-Unis (lorsque celui-ci décida de vider ses prisons de tous les droits communs). Il débarque à Miami, dans un pays où tout est permis, et où celui qui est malin et ambitieux peut vite devenir roi, même si, pour cela, il doit passer par le meurtre, le racket ou le trafic de drogue... |
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1984 | Body double |
Avec : Craig Wasson, Melanie Griffith, Gregg Henry, Deborah Shelton, Guy Boyd, Dennis Franz. 1h54.
Acteur au chômage - claustrophobe, il ne supporte pas d'être enfermé dans un cercueil alors qu'il joue un vampire! trompé et chassé par son amie, Jake Scully accepte avec empressement la proposition de gardiennage faite par Sam Bouchard, un ami de rencontre, acteur comme lui. Sam lui suggère d'observer à la lunette la voisine d'en face qui se livre chaque soir à un strip-tease particulièrement lascif.. |
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1986 | Mafia salad |
(Wise guys). Avec : Danny DeVito (Harry Valentini), Joe Piscopo (Moe
Dickstein), Harvey Keitel (Bobby DiLea), Ray Sharkey (Marco), Dan Hedaya
(Anthony Castelo). 1h40.
Parce qu'Harry et Moe ont voulu le doubler, leur patron décide de les faire s'éliminer l'un, l'autre... |
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1987 | Les Incorruptibles |
The untouchables). Avec : Kevin Costner (Eliot Ness), Sean Connery
(Jim Malone), Charles Martin Smith (Oscar Wallace). 1h59.
Chicago, 1930. Al Capone règne sur la contrebande de l'alcool. A la tête d'une escouade de policiers, Eliot Ness est chargé de faire respecter la loi sur la Prohibition. Il décide de choisir lui-même ses collaborateurs : Jim Malone, un policier irlandais vieillissant, Oscar Wallace, un timide comptable et George Stone, tireur d'élite frais émoulu de l'École de Police. |
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1989 | Outrages |
(Casualties of War). Avec : Michael J. Fox (Eriksson), Sean Penn (Le sergent Tony Meserve), Don Harvey (Clark). 1h53.
De nos jours, en observant une jeune Asiatique dans un train de banlieue, Eriksson se souvient... En 1966, au Viêt-Nam, son escouade essuie maintes attaques et embuscades. Ainsi, dans un village présumé allié, leur radio, le noir Brown, est tué. Son corps est évacué vers le camp de base Wolf, où ils se retrouvent tous. Pas question de repos du guerrier; l'accès à la ville est interdit par les MP.... |
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1990 | Le bûcher des vanités |
(The bonfire of the vanities). Avec : Tom Hanks (Sherman McCoy), Bruce
Willis (Peter Fallow), Melanie Griffith (Maria Ruskin), Kim Cattrall
(Judy McCoy), Saul Rubinek (Jed Kramer). 2h06.
Jeune et ambitieux financier de Wall Street, Sherman McCoy a tout pour se croire le "maître de l'univers" : de l'argent à foison, un somptueux appartement sur Park Avenue, une épouse - Judy - issue du meilleur monde et une maîtresse - Maria - riche, belle et sensuelle. Mais un jour, tout bascule... En raccompagnant Maria en voiture, il se trompe de chemin et se retrouve dans une rue sinistre du Bronx. Se croyant menacée, Maria, qui a pris le volant, renverse un jeune Noir, Henry Lamb. |
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1992 | L'esprit de Cain |
(Raising Cain). Avec : John Lithgow (Carter Nix/Son père/Caïn),
Lolita Davidovich (Jenny O'Keefe Nix) , Steven Bauer (Jack Dante). 1h35.
Célèbre pédiatre scandinave, le docteur Nix créa jadis un scandale par ses méthodes pédagogiques contestables. Ainsi, pour étudier plus commodément les psychoses à personnalités multiples, n'hésita-t-il pas à provoquer chez son fils Carter des traumatismes qui engendrèrent une profonde schizophrénie. Aujourd'hui, Carter est marié à Jenny, une doctoresse... |
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1993 | L'impasse |
(Carlito's Way). Avec : Al Pacino (Carlito Brigante), Sean Penn (David
Kleinfeld) , Penelope Ann Miller (Gail). 2h23.
New York, 1975. Après cinq années de prison pour racket et trafic de drogue, Carlito Brigante vient d'être libéré grâce à l'astuce de son avocat, David Kleinfeld, qui a découvert plusieurs vices de forme dans la manière dont le procureur Bill Norwalk avait instruit le procès. Or, Carlito est sincèrement décidé à suivre le droit chemin et, dès qu'il aura mis assez d'argent de côté, à se retirer aux Bahamas.. |
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1996 | Mission: Impossible |
Avec : Tom Cruise (Ethan Hunt, Jon Voight (Jim Phelps), Emmanuelle
Béart (Claire), Henry Czerny (Kittridge), Jean Reno (Krieger).
Une fois de plus, Jim Phelps réunit ses meilleurs éléments (entre autres son épouse Claire, Jack Harmon, lAnglaise Sarah Davies et lindispensable Ethan Hunt) pour une nouvelle mission. Il sagit, lors dune soirée à lambassade des États-Unis à Prague, dintercepter lespion Alexandre Golitsyn, venu semparer dune disquette contenant la liste des agents américains en Europe. |
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1998 | Snake eyes |
Avec : Nicolas Cage (Richard "Rick" Santoro) , Gary Sinise
(Le commandant Kevin Dunne) , Carla Gugino (Julia Costello). 1h38.
Tandis que menace l'ouragan Jezebel, au Palais des sports d'Atlantic City, un match de boxe oppose le poids lourd Lincoln Tyler à un challenger. 14 000 spectateurs y assistent, dont le Secrétaire d'État à la Défense, Charles Kirkland et Rick Santoro, inspecteur de police, flambeur et corrompu. Soudain, un coup de feu est tiré dans la foule, blessant mortellement Kirkland. Témoin de l'attentat, Santoro est intrigué : Tyler, qui venait d'être mis K.O., a néanmoins sursauté en entendant les coups de feu tirés contre le meurtrier, le terroriste palestinien Tarik Ben Rabat, par le commandant de marine Kevin Dunne, chargé de la sécurité de Kirkland et vieil ami de Rick. . Interrogé, Tyler avoue qu'il a dû accepter de "se coucher" mais jure ignorer qu'il s'agissait de permettre un assassinat. Et puis il y a cette mystérieuse jeune femme brune, Julia Costello : coiffée d'une perruque blonde, elle s'est approchée de Kirkland juste avant qu'il soit atteint et qu'elle-même soit blessée au bras par une deuxième balle qui lui semblait bien destinée. À la faveur du mouvement de panique, elle s'enfuit à travers le dédale du casino et du gigantesque complexe hôtelier bâti tout autour par le milliardaire Gilbert Powell. Elle se réfugie dans la chambre d'un client où Santoro, la suivant grâce aux nombreuses caméras de surveillance, parvient à la rejoindre, décidé à ce que cette enquête reste la sienne malgré la présence du F.B.I. et l'assistance de son ami Dunne.Julia lui déclare être employée par la Powell Aircraft, qui s'apprête à mettre sur le marché un système anti-missiles, tout en le sachant défaillant. Ne songeant qu'à sauver la vie des soldats susceptibles de l'utiliser, elle a entrepris de dénoncer la manoeuvre auprès de Kirkland. Elle affirme avoir vu Dunne en compagnie de Rabat et de deux autres complices. À cette révélation, dont la preuve est fournie une nouvelle fois par la vidéo, Santoro se résout à affronter son ami officier. Lui le "ripou" prend le risque d'être passé à tabac... par Tyler, après avoir refusé toute offre en échange de Julia, cachée en un lieu retiré. Sommé de se rendre par une patrouille de police qui l'a vu menacer Santoro, Dunne retourne son arme contre lui et se suicide. Santoro, après avoir connu son heure de gloire, sera poursuivi pour corruption. Julia viendra pourtant la remercier d'un baiser alors qu'il s'apprête à vivre une nouvelle vie. |
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2000 | Mission to Mars |
Avec : Gary Sinise (Jim McConnell), Tim Robbins (Woody Blake), Don Cheadle (Luke Graham), Connie Nielsen (Terri Fisher). 1h53. Lors d'une mission sur Mars, une équipe d'astronautes américains est décimée par un étrange phénomène. L'unique survivant de la catastrophe réussit à émettre un message vers la Terre. Une seconde équipe part afin de lui porter secours... |
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2002 | Femme fatale |
Avec : Rebecca Romijn (Laure / Lily), Antonio Banderas (Nicolas Bardo),
Eriq Ebouaney (Black Tie), Edouard Montoute (Racine). 1h55.
Laura Ash est la pièce maîtresse d'un hold-up lors de la projection d'un film au festival de Cannes. Elle séduit une top-model pour lui subtiliser sa parure dorée, objet de tous les commentaires. Elle double ses compères, tués ou arrêtés, réussit à s'enfuir avec le butin et change d'identité. Elle est prise pour une Lily et recueillie chez un couple de Français... |
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2006 | Le Dahlia noir |
Avec : Josh Hartnett (wight "Bucky"
Bleichert), Aaron Eckhart (Leland "Lee" Blanchard), Scarlett
Johansson (Kay Lake), Hilary Swank (Madeleine Linscott), Mia Kirshner
(Elizabeth Short)
Los Angeles, 1946. Bucky s'apprête pour un match de boxe. Il se souvient : quelque temps plus tôt, une bataille rangée entre marins et zazous qui s'affrontent sous l'il goguenard de la police. Lee, pour tirer un parti médiatique de cette affaire, arrête un petit gangster avec l'aide de Bucky qu'il avait déjà repéré comme boxeur. |
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2007 | Redacted |
(Revu et corrigé). Avec : Francois
Caillaud (Le copain de McCoy au bar), Patrick Carroll (Reno Flake), Rob
Devaney (McCoy). 1h30.
Des soldats en garnison au check point de Samara. Le soldat Salazar filme leurs journées en caméra DV. Il espère que son film lui servira de passeport pour une école de cinéma. Sous l'autorité du sergent les jours se passent tant bien que mal. Mais la tension monte... |
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2012 | Passion |
Avec : Rachel McAdams (Christine), Noomi Rapace (Isabelle), Karoline
Herfurth (Dani), Paul Anderson (Dirk). 1h41.
Deux femmes se livrent à un jeu de manipulation pervers au sein d'une multinationale. Isabelle est fascinée par sa supérieure, Christine. Cette dernière profite de son ascendant sur Isabelle pour l'entraîner dans un jeu de séduction et de manipulation, de domination et de servitude |
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