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1- Ghost Dog au Ciné-club, ce jeudi 19 janvier au Café des Images

2 - Les films en salle

3 - A la télévision cette semaine

 

1 - Ciné-club, ce jeudi 19 janvier

20h30, salle coupole du Café des images :
Ghost Dog de Jim Jarmusch (1999, 1h56)

Ghost Dog est un tueur à gages vivant sur un toit new-yorkais en compagnie de ses pigeons voyageurs. Pris au piège d’un contrat qu’il ne peut exécuter complètement, il devient alors traqué par son employeur : le dernier vestige d’une mafia italienne locale. Refusant de devenir une proie, Ghost Dog prend les devant et part en guerre, seul contre tous.

En 1999, Jim Jarmusch dévoilait Ghost Dog – La Voie du Samouraï, son huitième long métrage avec Forest Whitaker dans le rôle principal et RZA, membre du groupe de rap le Wu Tang Clan, à la bande originale. Il signait alors un de ses plus grands chefs d’œuvre, un film où les cultures se mélangent, où la mafia italienne embauche un tueur afro-américain fasciné par la culture asiatique.

Ressorti en décembre 2022, ce film a bénéficié d’une restauration 4K supervisée par Jim Jarmusch. 

La rencontre sera animée par Milann Baupin et Nino Nativelle, les grands gagnants du quiz de l'assemblée générale du 20 décembre. 

 

2 - Les films en salle

Par ordre de préférence depuis la précédente newsletter :

L'envol
Joyland
Godland
Le parfum vert
Caravage
Les banshees d'Inisherin
Tirailleurs

L'envol de Pietro Marcello. . Pietro Marcello, pour son premier film en langue française, réalise un drame musical enchanteur, emporté par la créativité de la sculpture sur bois, du dessein, de la musique et du chant. Il est d'abord incarné par une relation père-fille complice qui se développe au sein d'une communauté matriarcale qui les protège de l'hostilité d'un entourage aussi méchant que perclus de mauvaise conscience. Cet ancrage terrien prend son envol avec les chansons de Juliette et l'apparition d’un aviateur, premier amour de Juliette qui, à n'en pas douter, ne s'en laissera pas conter.

Joyland de Saim Sadiq. . Les trois quarts du film sont consacrés à la relation entre Heider et Biba mais le dernier quart voit la souffrance de plus en plus oppressante que subit Numtaz face aux forces patriarcales qui réduisent sa vie et vont l'enfermer entre les quatre murs de la maison familiale

Godland de Hlynur Pálmason. . La nature se révèle si magnifique (La robe d’un cheval, une immense cascade qui s’effiloche jusqu’à l’abstraction, un glacier, les coulées de lave d’un volcan) que la volonté de puissance du prêtre, confit dans les règles étroites qu'on lui a enseigné, se trouve anéantie. Lucas va alors développer une haine grandissante pour celui qui incarne cette nature, le fier Ragnar. Pourtant, dans ce pays sauvage et magnifique, les hommes ne peuvent y survivre qu'en unissant leurs forces.

Le parfum vert de Nicolas Pariser. . Après Denis Podalydes avec son Mystère de la chambre jaune, Nicolas Pariser ressuscite le genre mineur du film de détective, variation sur le mode léger du film noir. Il pèse pourtant sur les héros le poids de leur ascendance juive Ashkénaze mais le destin ne joue pas grand rôle dans cette histoire. Certes, l'arrêt en gare de Nuremberg est oppressant et la bande de malfrats prétendant instiller des fake-news à grand échelle avec leur logiciel anthracite pour le plus grand réveil des nationalismes inquiète mais l'humour ou la désinvolture quant à la conduite de l'histoire désamorce sans cesse un trop grand sérieux.

Caravage de Michele Placido. . Michele Placido ne manque pas de culot en prétendant faire authentique par le choix, des décors et des costumes de son film qui n'est rien d'autre que parfaitement académique par son mélange convenu de boue et d'or. Il est bien loin d'un film authentiquement baroque comme pouvait l'être le Caravaggio (1986) de Derek Jarman. En inventant le personnage de L'Ombre, le film pose néanmoins d'intéressantes questions sur ce qui a pu choquer L'église dans la peinture du Caravage.

Les banshees d'Inisherin de Martin McDonagh . . La rupture amicale est traitée comme une rupture amoureuse que Padraic vit comme un effondrement total. Colm, pris d'une urgence à laisser une trace dans le monde, rompt avec son ancien ami qu'il trouve creux et qui épuise sa patience et son temps libre. Padraic, inapte à comprendre ce comportement, est meurtri d'être jugé comme gentil et bon gars et surtout comme creux, ce qui n'est pas loin de le ravaler au rang d'imbécile du village, incarné par Dominic. Il finit par s'enfermer dans la compagnie des animaux de sa ferme et dans la guerre avec son ancien ami, comme une stratégie d'être toujours avec lui.

Tirailleurs de Mathieu Vadepied. . Le film met ses pas dans ceux de Indigènes (Rachid Bouchareb, 2006) qui racontait l’histoire de quelques soldats, issus des colonies et protectorats d’Afrique du Nord, qui avaient participé, en 1944, à la campagne de libération de la France occupée. Tirailleurs se situe durant la Grande Guerre où 200 000 tirailleurs sénégalais furent incorporés sous les drapeaux, souvent de force dont 30 000 y laissèrent leur vie. Quelques images à retenir : des charrettes de soldats morts et la volonté de dépassement soi par la jeunesse, Thierno Diallo ou le lieutenant Chambreau, quand ils ont quelque chose à prouver à leur père.

 

3 - A la télévision cette semaine :

de Richard Thorpe, dimanche 15 janvier, 13h35, Arte
de Wolfgang Petersen, dimanche 15 janvier, 21h00, TF1SF
de Gilles Grangier, lundi 16 janvier, 20h50, Arte
de Roy Ward Baker, lundi 16 janvier, 22h15, Arte
de George Lucas, lundi 16 janvier, 21h25, TMC
de George Lucas, lundi 16 janvier, 23h45, TMC
de Delmer Daves, mardi 17 janvier, 21h20, C8
de Peter Jackson, mardi 17 janvier, 21h05, TFX
de Xavier Gianoli, mercredi 18 janvier, 20h55, Arte
de Romane Bohringer, mercredi 18 janvier, 23h15, CStar
de Steven Soderbergh, jeudi 19 janvier, 21h00, TF1SF
de Pascal Chaumeil, jeudi 19 janvier, 21h05, W9
de L. et L. Wachowsky, jeudi 19 janvier, 21h05, TFX
de L. et L. Wachowsky, jeudi 19 janvier, 23h35, TFX
de Steven Soderbergh, jeudi 19 janvier, 23h15, TF1SF
de John Boorman, vendredi 20 janvier, 23h15, F3
de Billy Wilder, vendredi 20 janvier, 1h00, Arte

 

Bonne année à chacune, chacun

Jean-Luc Lacuve, le 15 janvier 2023