Trinity plonge dans le vide depuis un building. Un homme traverse le mur qu'il a enfoncé à mains nues et saute à sa poursuite, des coups de feu s'ensuivent, ralentis grâce au désormais célèbre effet " bullet-time ". L'un d'eux touche Trinity, elle meurt. Neo se réveille... Ce n'était qu'un cauchemar.
Ce qui l'est moins c'est que Zion s'apprête à tomber sous l'assaut de l'Armée des Machines. D'ici quelques heures, 250 000 Sentinelles programmées pour anéantir l'espèce humaine envahiront la dernière enclave humaine de la Terre. Mais Morpheus galvanise les citoyens de Zion en leur rappelant la Parole de l'Oracle : il est encore temps pour l'Elu d'arrêter la guerre contre les Machines. Tous les espoirs se reportent dès lors sur Neo. Au long de sa périlleuse plongée au sein de la Matrice et de sa propre destinée, ce dernier sera confronté à une résistance croissante, une vérité encore plus aveuglante, un choix encore plus douloureux que tout ce qu'il avait jamais imaginé...
Excellent film d'aventures et de science-fiction teinté de juste assez d'humour pour rester dans le premier degré (Neo qui "s'amuse" à Superman, les jurons du Merovingien...).
Les scènes d'action, chorégraphiées comme des ballets, durent le temps nécessaire pour les admirer en tant que telles.
Les explications philosophico-mystiques (le libre-arbitre, la destinée..) sont juste assez compliquées pour suspecter le basculement de l'Oracle dans le camp des machines un peu avant qu'il ne nous soit révélé.
Les scènes d'amour qui servent de pauses dans le déroulement des péripéthies ne sont certes pas très sensuelles mais marquées du sceau de la fatalité : si la mort physique n'est pas le but certain de l'amour (belle résurrection de Trinity), Monica Bellucci sait ce qu'elle dit lorsqu'elle affirme que la passion ne saurait durer.