né en 1949
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histoire du cinéma : Pointes de présent |
D'abord symbole de la Movida espagnole, dont la liberté et la provocation éclatent dans tous les arts après la mort de Franco, l'uvre de Pedro Almodovar connaît une transformation importante lorsque le réalisateur choisit Victoria Abril pour égérie à la place de Carmen Maura.
Il faudra cependant attendre le retour au premier plan de Marisa Paredes pour que Pedro Almodovar change définitivement de style et s'inscrive dans la tradition des grands cinéastes de l'exploration de la mémoire. Sa cinéphilie évolue et, comme Alain Resnais ou Joseph Mankiewicz, il déploie alors des structures narratives complexes. Confrontés à une situation difficile, les personnages se trouvent, selon la terminologie de Gilles Deleuze, sur des "pointes de présent" qui sont l'occasion de réinterpréter les nappes de passé qu'ils portent en eux.
Les débuts
Né le 25 septembre 1949, d'un père comptable, à Calzada de Calatrava, un village de la Mancha, Pedro Almodovar s'y ennuie ferme et passe ses journées, selon ses dires, à lire, peindre et regarder la télévision. Bien qu'il fût élevé chez les frères Salésiens, la seule influence qu'il revendique est celle du cinéma et il affirme avoir su, dès l'âge de dix ans, que le 7e Art serait sa vocation. A seize ans, il monte à Madrid, en pleine période hippie, et déniche pour subsister, une place d'opérateur à la Compagnie Nationale du Téléphone, qu'il conserve pendant dix ans. Il écrit des scénarios pour des magazines de BD comme "El Vibora", "Vibraciones" ou "Star"...
Entre 1974 et 1979, il réalise en Super 8 plusieurs courts métrages aux titres évocateurs comme : Deux putes, La chute de Sodome, Sexe va Sexe vient; un autre en 16 mm Salomé et son premier long métrage Baise, Baise, Baise-moi Tim, films qui ne seront jamais commercialisés. Il rédige également un livre : "Feu dans les entrailles" et un roman-photo pornographique : "Tout à toi".
En 1979, il se lance dans le tournage en 16 mm de Pepi, Luci, Bom et autres filles du quartier, sans moyens et grâce à la participation généreuse de ses amis. Il met en scène une galerie de personnages bizarres, punks, rockers, flics fascistes et travestis, tous drogués et obsédés sexuels, sans autre référence que le Pink Flamingos de John Waters (1972). Le film ne sera distribué en France que dix ans plus tard, suite aux succès de ses films suivants. De fait, dans l'Hexagone, Pedro Almodovar ne sort de l'ombre qu'en 1987, avec Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ? , distribué confidentiellement à Paris, mais déjà remarqué par un petit groupe d'aficionados. Dans ce film, une femme jouée par Carmen Maura, devenue par la suite l'actrice fétiche du cinéaste, se tue à la tâche pour sa famille de prolétaires dégénérés. Pedro Almodovar résume ainsi ses films anticonformistes où la joie de vivre prend toujours le pas sur les contraintes sociales et la peur de la mort :
- " Je ne défends peut-être pas la morale traditionnelle, mais mes personnages obéissent à une éthique privée qui les pousse vers leur destin et leur accomplissement individuel. J'aime parler de la façon dont un individu se libère des règles d'une société. C'est pourquoi mes personnages sont souvent des femmes, des marginaux. Ma morale est celle du plaisir : chacun doit faire ce pourquoi il est fait. Mes personnages sont tous pleins de vie, mais au fond, c'est la frustration qui les remplit d'énergie. C'est vrai que la vie est tellement inférieure aux rêves". (in " Emois ", n* 4, septembre 1987).
Ainsi entre 1980 et 1987, depuis Pepi,
Luci, Bom et autres filles du quartier jusqu'à Femmes
au bord de la crise de nerfs, l'univers de Almodovar fait bien écho
à la Movida avec Carmen Maura comme égérie. Les histoires
sont rocambolesques et les personnages déjantés se complaisent
aux marges de la société. On y croise surtout des putes, des
soeurs, des homos, des terroristes et des transsexuels. Le cinéma d'Almodovar
relève d'un cinéma moderne de résistance des corps où
l'intimité et la psychologie des personnages se nouent dans les actions
et les rencontres avec les autres.
Transition
Mais alors que sortent en France, dans le désordre, cinq autres de ses films, entre mars 1988 et juin 1990, Almodovar passe de Carmen Maura à Victoria Abril qui devient la figure de prou d'un cinéma qui délaisse les marges pour s'intéresser davantage aux milieux artistiques ou des médias. Almodovar semble ainsi rejoindre le parcours qu'avaient suivi avant lui nombre de cinéastes tel Fellini ou Visconti.
En 1989, Attache-moi ! avec Victoria Abril se démarque ainsi nettement de La loi du désir qui mettait également en scène Antonio Banderas attiré par le monde du cinéma. Cette fois, l'histoire se termine bien. Commencé sur le même ton légèrement hystérique que ces précédents films celui-ci s'apaise sur une lumineuse histoire d'amour.
Il faut cependant attendre Talons aiguille pour qu'Almodovar non seulement assoie ses bases financières (coproduction avec Ciby 2000, la filiale cinéma de Bouygues) mais aborde ce qui fera la spécificité de la deuxième partie de son oeuvre. Victoria Abril s'interroge cette fois sur le rapport qu'elle entretient avec sa mère. Le film se construit sur de nombreux flash-back qui seront désormais la marque de fabrique du cinéaste.
Talons aiguille marque aussi une rupture dans le choix des citations cinématographiques dont Pedro Almodovar émaille presque chacun de ses films. Pas moins de vingt-deux citations parcourent onze des seize opus de sa filmographie. Seuls ses quatre premiers ainsi que son sixième, La loi du désir, peut-être parce qu'il se passe dans les milieux du cinéma, n'en comportent pas.
Dans la première période de son oeuvre, celle où il s'inscrit dans le courant de la Movida, Almodovar choisit majoritairement des cinéastes américains. L'Italien Mario Bava et l'Espagnol Jesus Franco se sont convoqués dans Matador que pour des extraits difficilement identifiables de films d'horreurs. Talons aiguille marque une rupture nette dans le style du metteur en scène qui s'inscrit dorénavant dans le courant des grands cinéastes de la mémoire. Le choix de la citation de Sonate d'automne (Ingmar Bergman, 1974) marque son inscription dans le grand cinéma d'auteur européen. Celui-ci sera désormais cité à égalité avec le cinéma américain.
L'oeuvre de la maturité
Avec La fleur de mon secret (1995), les personnages des films de Pedro Almodovar vieillissent, Marisa Paredes remplace Victoria Abril et la flamboyance sexuelle est atténuée par des refus, des handicaps, des doutes sur "la chose". Le tragique et la douleur sont le fondement même de ces nouvelles histoires. Sa mère, justement, mourra un peu plus tard. Son plus grand drame personnel. Et il n'est pas interdit de voir dans Parle avec elle ou Volver des tentatives de ressusciter sa mère morte.
La folie, l'inconscient, l'associabilité, la névrose totale, l'acceptation christique de la douleur, la foi dans son propre désir, l'attente de la mort sont désormais, autant que l'amour, les signes de la vie.
Mais surtout, le passé prend une importance de plus en plus grande. Almodovar creuse toujours plus profondément le thème des effets des nappes de passés portées par les personnages sur leur situation actuelle. Ces nappes sont lourdes, gluantes et terribles. Tout sur ma mère parle de la mort d'un enfant, Parle avec elle confronte un homme amoureux d'une femme devenue à demi-morte, La mauvaise éducation aborde la pédérastie et Volver pose la question de savoir s'il est possible de revenir de l'inceste.
La réponse d'Almodovar consiste à faire reconsidérer à ses personnages leurs nappes de passé à la lumière de leurs pointes de présent. A chaque instant, les personnages sont libres de s'engluer dans leur passé ou de choisir de le nier pour faire autre chose.
Mais la réponse s'adresse aussi au spectateur de cinéma. La cinéphilie d'Almodovar le conduit à des vraies performances de mise en scène lorsqu'il rappelle au présent les grands films du passé.
Dans En chair et en os Almodovar prélève dans le film de Bunuel, La vie criminelle d'Archibald de la Cruz deux éléments déterminants : le balle au travers de la vitre et la jambe perdue. Almodovar va les réutiliser dans son scénario avec une fonction libératrice. Comme une sorte de clin d'oeil malicieux au film de Bunuel qui se moquait aussi de la dictature.
Dans Tout sur ma mère, au delà de la référence à All about Eve de Mankiewicz, Almodovar retravaille Opening night (John Cassavetes, 1978). En allant voir une représentation théâtrale, Esteban, le jeune fils de Manuela est fauché par une voiture. Juste avant, il attendait sous la pluie la sortie de la star pour lui faire signer un autographe. On reconnaît là le début de Opening night. Les points communs entre les deux séquences de l'accident sous la pluie sont renforcés par le fait que Nancy, la jeune fan de Myrtle et le fils de Manuela ont tous les deux dix-sept ans et attendaient le lendemain comme un des plus beaux jours de leur vie : la rencontre avec la star pour l'une, l'histoire de son père pour l'autre. Avec Tout sur ma mère, qu'il dédie à sa mère, Pedro Almodóvar remporte un nombre impressionnant de prix : Prix de la mise en scène à Cannes, Oscar et César du Meilleur film étranger, Golden Globe et sept Goya:
Dans Parle avec Elle, la performance de la recréation d'une uvre muette inspirée de L'homme qui rétrécit est incontestable mais c'est la référence cryptée à Persona qui irrigue le film. Oscar du Meilleur scénario, cinq prix EFA, deux BAFTA, le Nastro d'Argento, le César et beaucoup d'autres prix partout de par le monde, le film ne remporte aucun prix Espagne.
En 2004, Pedro Almodovar a l'honneur d'ouvrir la 59e cérémonie du Festival de Cannes avec sa Mauvaise éducation, une première pour un film espagnol. Avec ce film intimiste rappelant l'adolescence du réalisateur chez les Franciscains, il révèle un nouveau talent en la personne de Gael Garcia Bernal.
Deux ans plus tard, sa nouvelle comédie dramatique, Volver (portrait presque autobiographique de trois générations de femmes au sein de la classe ouvrière), lui permet de retrouver après 17 ans d'absence sa première égérie, Carmen Maura. Il réalise ensuite un rêve, en tournant à Lanzarote Etreintes brisées, île découverte pour la première fois par le cinéaste quelques mois après la mort de sa mère.
Comme bien souvent au cours de la carrière du réalisateur, cette parenthèse nostalgique est suivie d'un film sombre : le thriller La piel que habito. Alternant les registres, c'est avec une comédie "aérienne", Les amants passagers, qu'il revient deux ans plus tard.
En 2016, son 20e long métrage, Julieta, évoque des thématiques qui lui sont chères comme celles du destin, de la culpabilité et de cette force mystérieuse et insondable qui nous pousse à quitter les personnes que nous aimons.
En 2019 Douleur et gloire est présenté en compétition officielle à Cannes
Jean-Luc Lacuve
Ressources internet :
FILMOGRAPHIE :
1980 | Pepi, Luci, Bom et autres filles du quartier |
(Pepi, Luci, Boni y otras chicas del Monton). 16mm.
Avec : Carmen Maura, Felix Rotaeta, Olvido "alaska" Gara.
1h22.
Pepi est une fille moderne, ingénieuse et amorale qui vit près de chez Luci. Luci est mariée avec un policier. Il s'agit de la typique femme au foyer, la quarantaine, dévouée et soumise. Malgré ces airs insignifiants, Luci cache bien des secrets. Bom, chante dans un groupe pop : " El Bomitoni ". Elle est violente, perverse et très jeune. Un événement inattendu (le policier viole Pepi en échange de fermer les yeux à propos de la marihuana qu'elle cultive sur sa terrasse), change la destinée des trois femmes et du policier... |
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1982 | Le Labyrinthe des passions |
(Laberinto de Pasiones). Avec : Cecilia Roth, Imanol
Arias, Helga Line. 1h40.
Une comédie qui cache un mélodrame. Une mosaïque de personnages luttant entremêlés pour l'amour véritable : la martyre Sexilia, nymphomane, le terroriste islamique Sadec, homophile, Riza Niro, fils de l'Empereur du Tiran et la fille d'une teinturière, Queti. |
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1983 | Dans les ténèbres |
(Entre Tinieblas). Avec : Cristina S. Pascual, Julieta
Serrano, Carmen Maura, Chus Lampreave, Marisa Paredes. 1h55.
Yolanda, chanteuse et bon vivante, vit le drame de la perte de son partenaire, mort d'overdose. La police aux trousses, elle se cache dans un couvent de charité. Parmi les surs, elle retrouve la même ambiance charnelle qu'à l'extérieur, y compris une abbesse junkie qui tombe amoureuse d'elle. Le reste des surs ont diverses habitudes vicieuses. |
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1984 | Qu'est ce que j'ai fait pour mériter ça ? |
(Que He Hecho yo para Merecer Esto ?). Avec : Carmen Maura (Gloria)
Angel De Andres-Lopez (son mari). 1h42.
Pour équilibrer le maigre budget familial, Gloria travaille comme femme de ménage dans un club de kendo. Elle n'a guère le temps de souffler et l'intérieur de l'appartement qu'elle occupe dans la cité-dortoir madrilène du quartier de La Conception suffit déjà largement à sa peine. Gloria y vit avec son macho de mari, chauffeur de taxi, sa belle-mère - vieille femme excentrique et avare qui lui impose la présence d'un lézard qu'elle vient d'adopter - et ses deux fils. Toni, l'aîné, est un cancre et un petit trafiquant de drogue, tandis que Miguel, le cadet, couche avec les papas de ses petits copains. Sans oublier Cristal sa voisine, prostituée qui la sollicite parfois pour satisfaire les caprices de ses clients. Gloria tient bon, grâce notamment aux anti-dépresseurs. Un jour, cependant, la pharmacienne refuse de lui vendre les amphétamines : Gloria craque. Elle n'accepte pas de repasser une chemise de son mari, lequel vient de renouer avec son ancienne maîtresse, une chanteuse allemande décidée à écrire avec lui de fausses mémoires d'Hitler. Une violente dispute éclate entre les deux époux. Il la gifle, Gloria se défend avec un os de jambon et le tue. Une enquête est ouverte : malgré de fortes présomptions, la police l'innocente. Miguel est parti vivre avec un dentiste pédophile, Toni raccompagne sa grand-mère au village... Gloria est désormais libre; sa vie dans cet appartement devenu soudain trop grand, trop vide, n'a plus de sens. Elle est sur le point de se suicider, mais le retour de Miguel à la maison l'empêche de commettre l'irréparable. |
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1986 | Matador |
(Matador). Avec : Avec : Assumpta Serna (Maria Cardinal),
Antonio Banderas (Angel), Nacho Martinez (Diego). 1h45 .
Diego est un torero à la retraite qui crée une école de tauromachie, mais il a besoin de continuer de tuer. Retraité, les filles se substituent aux taureaux. Il fait l'amour à une femme et la tue au dernier moment est ce qui s'approche le plus du plaisir d'avoir réalisé une bonne corrida dans les arènes. |
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1987 | La loi du désir |
(La ley del deseo). Avec : Eusebio Poncela, Carmen Maura,
Antonio Banderas, Miguel Molina, Fernando Guillen, Nacho Martinez. 1h42.
Pablo et Tina sont marqués à tout jamais. En effet, il y a vingt ans, Tina était Tino et a couché avec leur père à tous deux. Pablo vit mal son amour pour Juan, lorsqu'il fait la connaissance d'Antonio, ce qui compliquera le trio. |
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1988 | Femmes au bord de la crise de nerfs |
(Mujures al Borde de un Ataque de Nervios). Avec : Avec
: Carmen Maura (Pepa), Antonio Banderas (Carlos). 1h28.
Pepa et Ivan sont des acteurs de doublage. De par sa profession, Ivan a déclaré sa flamme aux plus belles femmes du cinéma et de la télévision, mais malheureusement elles n'ont pas été les seules. Après une relation de plusieurs années, il rompt avec Pepa, et lui laisse un message sur le répondeur lui demandant de préparer une valise avec ses affaires. Pepa ne supporte pas la maison pleine de souvenirs et la met en location... |
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1990 | Attache-moi ! |
(Atame !). Avec : Victoria Abril, Antonio Banderas,
Francisco Rabal, Loles Leon, Julieta Serrano, Rossy De Palma. 1h50.
Ricky a comme obsession de posséder Marina, une actrice porno avec qui il coucha une nuit. Pour obtenir son amour, il décide de l'enlever et de la séquestrer dans l´appartement de celle-ci. |
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1991 | Talons aiguille |
(Tacones Lejanos). Avec : Victoria Abril (Rebeca), Marisa
Paredes (sa mère), Miguel Bosé (le juge Dominguez). 1h53. Rebeca travaille comme présentatrice de journal télévisé sur une chaîne télé que son mari dirige. Son mari fut le grand amour de la mère de Rebeca avant qu'elle ne l'abandonne afin de se dédier à sa carrière de chanteuse. Quinze ans plus tard la mère revient à Madrid pour chanter sur scène. Quelques jours après, on retrouve le mari de Rebeca assassiné, dans sa maison. Alors qu'elle annonce la nouvelle dans le journal, Rebeca finit par avouer en être l'auteur, en direct. Le juge Dominguez, chargé de l'enquête, croit que Rebeca essaie de couvrir le vrai coupable avec sa confession... |
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1993 | Kika |
(Kika). Avec : Avec : Victoria Abril (Andrea), Veronica
Forqué (Kika), Peter Coyote (Nicholas), Alex Casanovas (Ramon).1h52.
Kika est une maquilleuse optimiste et positive. Elle vit avec un photographe, Ramon, très hermétique et obsédé par la mort de sa mère. Ils s'aiment mais ne se comprennent pas. Kika a une amie avec bien peu de préjugés, Amparo. Une ennemie jurée, Andrea "caracortada", directrice / présentatrice d'un " reality show ". Un amant américain appelé Nicholas Pierce, le beau-père de Ramon. Une femme de ménage moustachue, Juana, secrètement amoureuse d'elle et sœur de Paul Bazo, ex-acteur porno qui vient de s'échapper de prison. Paul Bazo se rend à la maison de sa sœur pour lui demander de l'aide. Dans une des chambres il trouve Kika endormie. Sans pouvoir l'éviter, il la viole. Mais ce ne sera pas le pire au vu de ce qui se déroulera à partir de cet instant. |
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1995 | La fleur de mon secret |
(La Flor de mi Secreto). Avec : Marisa Paredes, Juan
Echanove, Carmen Elias, Imanol Arias, Rossy De Palma, Chus Lampreave. 1h42.
Leo Macías est une écrivain de nouvelles roses qui se cache derrière le pseudonyme Amanda Gris. Elle est obligée par contrat à remettre trois nouvelles par ans, mais Leo ne tient pas ses promesses depuis des mois ; au lieu de roses, ses nouvelles sont noires. Et tout ça parce que Paco, son mari, n'est pas là. Paco est militaire et participe à une Mission de Paix en Bosnie. Les mois préalables à son départ, le couple passait par une de ses pires crises. Repousser la solution à ses problèmes matrimoniaux (on peut dire que Paco est parti la laissant en plan) provoque chez Leo une fragilité et une incertitude qui envahit tous les aspects de sa vie. L'amour de Paco est mort, mais elle le défend aveuglément et s'accroche à tout espoir, aussi absurde soit-il. |
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1997 | En chair et en os |
(Carne Tremula). Avec : Liberto Rabal, Javier Bardem, Francesca Neri,
Angela Molina, Penelope Cruz, Jose Sancho, 1h39.
Dans une maison, trois hommes et une femme, Elena, qui attend un dealer. David et Sancho sont flics et arrivent suite à un appel. Victor, un jeune immature, désire seulement être avec la femme. Une violente dispute explose, une balle s'échappe d'un des pistolets et frappe David en pleine colonne vertébrale. Deux ans plus tard, il est la star de l'équipe de basket-ball aux Paralympics de Barcelone 92. Parmi les spectateurs, se trouve Elena, désormais son épouse. Victor les regarde depuis la prison où il se trouve, bien qu'il sait que bientôt il retournera à la rue terminer ce qu'il a commencé. |
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1999 | Tout sur ma mère |
(Todo Sobre mi madre). Avec : Cecila Roth (Manuela),
Marisa Paredes (Huma), Penelope Cruz (Rosa), Antonia san Juan (Agrado). 1h40
Manuela perd son fils Esteban, de 18 ans, dans un accident. La grande obsession du garçon était de savoir qui était son père, ce qu'elle lui avait toujours caché. A sa mort, Manuela ressent le besoin de chercher le père. Dans ce but elle part pour Barcelone, où elle retrouvera son ancien amour, maintenant transformé en femme, connue comme Lola. |
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2002 | Parle avec elle |
(Hable con ella). Avec : Javier Cámara (Benigno Martín),
Darío Grandinetti (Marco Zuluaga), Leonor Watling (Alicia). (1h52).
Un rideau avec des roses couleur saumon et de grandes franges dorées s'ouvre sur un spectacle de Pina Bausch, " Café Müller ". Parmi les spectateurs, deux hommes sont assis, l'un à côté de l'autre. Ils ne se connaissent pas. C'est Benigno, un jeune infirmier et Marco, un écrivain d'une quarantaine d'années. Le spectacle est émouvant et Marco éclate en sanglots. Benigno voit les larmes de son voisin dans l'obscurité des fauteuils d'orchestre. Plusieurs mois plus tard, les deux hommes se rencontrent à la clinique El Bosque, une clinique privée où travaille Benigno. Lydia, la maîtresse de Marco, torero professionnel, se retrouve dans le coma suite à un accident survenu pendant une corrida. Benigno, lui, veille sur le corps inerte d'Alicia, une jeune danseuse plongée dans un état végétatif depuis quatre ans. Convaincu qu'elle entend ce qu'il dit, Benigno lui parle sans arrêt. À l'inverse, Marco, qui ne sait pas trouver les mots, juge inutile de s'adresser à Lydia. Réunis au chevet des femmes qu'ils aiment, les deux hommes se lient d'amitié. |
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2004 | La mauvaise éducation |
(La mala educación). Avec : Gael García Bernal (Zahara/Ángel/Juan),
Fele Martínez (Enrique Goded), Alberto Ferreiro (Enrique Serrano), Raúl
García Forneiro, (Enrique enfant). 1h50.
Deux garçons, Ignacio et Enrique, découvrent l'amour, le cinéma et la peur dans une école religieuse au début des années soixante. Le père Manolo, directeur de l'institution et professeur de littérature, est témoin et acteur de ces premières découvertes. Les trois personnages se reverront deux autres fois, à la fin des années 70 et en 1980. Cette deuxième rencontre marquera la vie et la mort de l'un d'entre eux. |
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2006 | Volver |
Avec : Penélope Cruz (Raimunda), Carmen Maura (Abuela Irene),
Lola Dueñas (Sole), Blanca Portillo (Agustina), Yohana Cobo (Paula),
Chus Lampreave (Tía Paula). 2h01.
Madrid et les quartiers effervescents de la classe ouvrière, où les immigrés des différentes provinces espagnoles partagent leurs rêves, leur vie et leur fortune avec une multitude d'ethnies étrangères. Au sein de cette trame sociale, trois générations de femmes survivent au vent, au feu, et même à la mort, grâce à leur bonté, à leur audace et à une vitalité sans limites. |
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2009 | Etreintes brisées |
(Los abrazos rotos). Avec : Penélope Cruz (Lena), Lluís Homar (Mateo Blanco), Blanca Portillo (Judit García). 2h09.
Dans l'obscurité, un homme écrit, vit et aime. Quatorze ans auparavant, il a eu un violent accident de voiture, dans lequel il n'a pas seulement perdu la vue mais où est morte Lena, la femme de sa vie. Cet homme a deux noms : Harry Caine, pseudonyme ludique sous lequel il signe ses travaux littéraires, ses récits et scénarios ; et Mateo Blanco, qui est son nom de baptême, sous lequel il vit et signe les films qu'il dirige.... |
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2011 | La piel que habito |
Avec : Antonio Banderas (Robert Ledgard), Elena Anaya (Vera), Marisa Paredes (Marilia), Jan Cornet (Vicente). 1h57
Depuis que sa femme a été victime de brûlures dans un accident de voiture, le docteur Robert Ledgard, éminent chirurgien esthétique, se consacre à la création d'une nouvelle peau grâce à laquelle il aurait pu la sauver. Douze ans après le drame, il réussit à cultiver une peau qui est une véritable cuirasse contre toute agression... |
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2013 | Les amants passagers |
(Los amantes pasajeros). Avec : Penélope Cruz (Jessica), Antonio Banderas (León), Paz Vega (Alba), Blanca Suárez (Ruth). 1h30.
Une panne technique à bord dun avion à destination de Mexico met en danger la vie des personnes qui voyagent sur le vol 2549 de la compagnie Península. Les pilotes s'efforcent de trouver une solution avec le personnel de la tour de contrôle. Des personnages hauts en couleurs pensent vivre leurs dernières heures... |
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2016 | Julieta |
Avec : Emma Suárez (Julieta à 50 ans) Adriana Ugarte (Julieta à 30 ans), Daniel Grao (Xoan), Inma Cuesta (Ava), Rossy de Palma (Marian). 1h39.
Julieta s’apprête à quitter Madrid définitivement lorsqu’une rencontre fortuite avec Bea, l’amie d’enfance de sa fille Antía la pousse à changer ses projets. Bea lui apprend qu’elle a croisé Antía une semaine plus tôt. Julieta se met alors à nourrir l’espoir de retrouvailles avec sa fille qu’elle n’a pas vu depuis des années. Elle décide de lui écrire tout ce qu’elle a gardé secret depuis toujours. Julieta parle du destin, de la culpabilité, de la lutte d’une mère pour survivre à l’incertitude, et de ce mystère insondable qui nous pousse à abandonner les êtres que nous aimons en les effaçant de notre vie comme s’ils n’avaient jamais existé. |
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2019 | Douleur et gloire |
(Dolor y Gloria). Avec : Antonio Banderas (Salvador Mallo), Asier Etxeandia (Alberto Crespo), Leonardo Sbaraglia (Federico), Nora Navas (Mercedes). 1h52.
Une série de retrouvailles après plusieurs décennies, certaines en chair et en os, d’autres par le souvenir, dans la vie d’un réalisateur en souffrance. Premières amours, les suivantes, la mère, la mort, des acteurs avec qui il a travaillé, les années 60, les années 80 et le présent. L’impossibilité de séparer création et vie privée. Et le vide, l’insondable vide face à l’incapacité de continuer à tourner. |
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2020 | La voix humaine |
Avec : Tilda Swinton (La femme). 0h30.
Une femme regarde le temps passer à côté des valises de son ex-amant (qui est censé venir les chercher, mais n'arrive jamais) et d'un chien agité qui ne comprend pas que son maître l'ait abandonné. Deux êtres vivants face à l'abandon. |
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2021 | Madres paralelas |
Avec : Penélope Cruz (Janis), Milena Smit (Ana), Israel Elejalde (Arturo), Aitana Sánchez-Gijón (Teresa), Rossy de Palma (Elena). 2h00.
Deux femmes, Janis et Ana, se rencontrent dans une chambre d'hôpital sur le point d’accoucher. Elles sont toutes les deux célibataires et sont tombées enceintes par accident. Janis, d'âge mûr, n'a aucun regret et durant les heures qui précèdent l'accouchement, elle est folle de joie. Ana en revanche, est une adolescente effrayée, pleine de remords et traumatisée. Janis essaie de lui remonter le moral alors qu'elles marchent telles des somnambules dans le couloir de l'hôpital. Les quelques mots qu'elles échangent pendant ces heures vont créer un lien très étroit entre elles, que le hasard se chargera de compliquer d'une manière qui changera leur vie à toutes les deux. |
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2023 | Strange way of life |
Avec : Pedro Pascal (Silva), Ethan Hawke (Jake), Manu Ríos (Le chanteur), George Steane (Joe), Jason Fernandez (Jake jeune), José Condessa (Silva jeune). 0h31.
Silva traverse le désert à cheval pour retrouver Jake qu’il a connu vingt-cinq ans plus tôt lorsqu’ils étaient tous deux tueurs à gages. Silva souhaite renouer avec son ami d’enfance désormais shérif mais ces retrouvailles ne sont pas sa seule motivation… |
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