(1905-1969)
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69 films | ||
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histoire du cinéma : abstraction lyrique |
Mikio Naruse est né à Tokyo le 20 août 1905. Issu d'une famille modeste, il découvre dès son plus jeune âge la littérature japonaise. Orphelin très jeune, il quitte lécole à 15 ans et intègre la Shochiku comme accessoiriste, par nécessité plus que par ambition. Il s'ouvre peu à peu au cinéma étranger, notamment européen, mais son inspiration demeure résolument japonaise.
En 1926, devenu assistant réalisateur, il travaille aux côtés de Heinosuke Gosho (qui réalise en 1931 Madame et ma voisine, premier film parlant au Japon). Ce dernier participe en 1930 au montage du premier long-métrage de Naruse, L'Amour c'est la force. Toutefois le jeune réalisateur doit attendre 1932 et la sortie de de Printemps gâché pour obtenir la reconnaissance de ses pairs. En 1933, réalisés successivement Après notre séparation, Rêves de chaque nuit sont classés 4e et 3e des dix meilleurs films japonais de l'année par la revue Kinema Junpō.
Prolifique, il alterne comédies et mélodrames (22 courts et longs-métrages muets de 1930 à 1934) et intègre la Toho (alors Photo Chemical Laboratory) en 1935. Il réalise ainsi son premier film parlant, Trois soeurs au coeur pur, puis l'acclamé Ma femme, sois comme une rose.
Le jeune Akira Kurosawa travaille comme assistant sur Avalanche en 1937. La même année, Mikio épouse la comédienne Sachiko Chiba.
Les premiers films de Naruse révèlent un metteur en scène à l'aise avec la comédie qui, parfois, tend même vers le burlesque ; ils témoignent aussi d'une forte aspiration au bonheur, comme le suggère par exemple la manifeste bienveillance du réalisateur vis-à-vis du progrès.
Mais bien vite le contexte politique et le militarisme envahissant freinent sa carrière, et la guerre y met un terme provisoire. Ces années difficiles vont s'avérer déterminantes dans le regard porté par le cinéaste sur l'humanité. Contrairement à la plupart des metteurs en scène de l'époque, il ne se montre guère intéressé par le cinéma de guerre; dans Okuni et Gohei, tourné en 1952, il dresse le portrait d'un samouraï craintif, presque poète, joueur de flûte occasionnel ; son insoumission au code d'honneur des vrais guerriers, son romantisme en font un héros inhabituel, lunaire et poétique.De plus son union malheureuse avec Sachiko, dont naît pourtant un fils, plonge Naruse dans une dépression profonde. La mélancolie s'affirme dès lors au centre de son uvre.
A partir des années 50, le cinéaste affine sa démarche et se spécialise dans le shomin geki, genre qui vise à dépeindre le quotidien du petit peuple. Il peint un univers cloisonné, empoisonné par l’omniprésence des rapports d’argent, et dont toute tentative de mise en branle paraît vouée soit à l’échec, soit à un destin très incertain. De fait, Naruse est un réalisateur engagé. Ses films, sans sappuyer sur des évènements historiques concrets, constituent une véritable étude des symptômes daprès-guerre. Poète de la grande illusion entre mouvement et immobilisme, fermeture et libération, il ordonne sa mise en scène autour de la répétition des mêmes gestes et des trajets de ses personnages. Ceci pour indiquer, avec une discrétion souveraine, le contraste entre les aspirations contrariées de ses personnages féminins et la terrifiante immuabilité de l’ordre des choses. Chez Naruse le quotidien est différent pour chacun et il analyse ce qui reste et ce qui change pour chacun. Importance aussi de la composition musicale et des scènes où les personnages marchent. Le cinéaste s'attache à dépeindre les crises les plus violentes comme les plus sourdes avec finesse, voire douceur, et une économie d'effets d'une étonnante efficacité. Les mots sont rares, et lessentiel provient du regard et des gestes, caractéristique probablement héritée de ses débuts dans le cinéma muet. Souvent souffrants, ces hommes et ces femmes connaissent aussi des moments de joie qui illuminent le cinéma de Naruse. Tel est le message de ses films : la vie naît des sentiments seuls, qu'il ne faut pas laisser étouffer par des règles et des principes inutiles.
La parenté avec l'œuvre intimiste de Yasujiro Ozu est évidente. A travers lallégorie de la famille, ses déchirures, ses sacrifices et ses réconciliations, apparaît en filigrane toute une réflexion, parfois violente, sur la société japonaise. Sont ainsi implicitement évoquées la reconstruction ou léconomie instable du pays, à travers la dégradation ou la platitude des relations humaines.
Naruse reste également fidèle à un thème quil traitait déjà à ses débuts : la condition féminine. Quel que soit leur âge, les femmes sont les véritables héroïnes du cinéaste, fortes, idéalisées, dotées de la conscience et de la lucidité les plus aiguës. Les hommes, quant à eux, sont régulièrement décrits comme des lâches, des rustres ou tout simplement des êtres inadaptés, en quête de repères. En 1967, sort son dernier portrait de femme, Nuages épars. Sur ses 58 films parlants, 56 auront eu des femmes pour héroïnes et 2 des enfants.
NF |
PF |
PFP |
FM |
FP |
30 |
40 |
50 |
60 |
70/90 |
Femmes |
Hommes |
Enfants |
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Kenji Mizoguchi | 1898-1956 | 89 |
1923 |
1935 |
57 |
32 |
8 |
12 |
12 |
20 |
12 |
0 |
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Yasujiro Ozu | 1903-1963 | 54 |
1927 |
1936 |
34 |
20 |
3 |
5 |
9 |
3 |
9 |
10 |
1 |
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Mikio Naruse | 1905-1969 | 69 |
1930 |
1935 |
11 |
58 |
12 |
12 |
22 |
12 |
56 |
0 |
2 |
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Akira Kurosawa | 1910-1998 | 31 |
1943 |
0 |
31 |
0 |
10 |
9 |
5 |
7 |
3 |
27 |
1 |
Naruse meurt le 2 juillet 1969.
Réception publique
La mise en scène de Naruse est parfois comparée à celles de Antonioni et Rossellini car moderne dans sa dédramatisation, ses fins ouvertes et ses personnages saisis dans l'essence du temps quotidien. Contradictoirement, l'uvre du cinéaste, teintée d'une sensibilité que l'on serait tenté de qualifier d'européenne, s'est très rarement inspirée de l'Occident. Là où Akira Kurosawa, par exemple, se réapproprie Shakespeare, Gorki ou Dostoëvski pour mettre en scène des contes typiquement japonais, Naruse s'intéresse exclusivement à la littérature de son pays : Saisee Murro, Kawabata Yasunari, et bien sûr la romancière Hayashi Fumiko qu'il adapta à six reprises au cinéma pour Le Repas (1951), L'Éclair (1952), L'épouse (1953), Derniers chrysanthèmes (1954) et Nuages flottants (1955) est peut-être à l'origine de sa reconnaisance tardive en occident. Sorti à Paris fin 1954, La Mère (1952) fut, durant de nombreuses années, le seul film de Mikio Naruse connu par le public français.
Akira Kurosawa et Kenji Mizoguchi sont reconnus dès les années 50, et Yasujiro Ozu en 1978 avec la sortie de Voyage à Tokyo. Naruse devra lui attendre 1993 pour une véritable reconnaissance publique. Certes, Nuages flottants et quelques films sortent dans les années 1983-1985 mais la mode est alors à la nouvelle vague japonaise (Oshima, Imamura) et Naruse reste à l'arrière-plan.
L'événement fondateur est ainsi la rétrospective de six films en 1993 : Le Repas (1951), L'Éclair (1952), Frère aîné et sur cadette (1953), Le grondement de la montagne (1954), Nuages flottants (1955) et Nuages d'été (1958). La consécration vient huit ans plus tard de la Cinémathèque française qui organise une rétrospective de ses œuvres en 2001 : 37 de ses 85 courts et longs-métrages .
En 2006, trois des films de la rétrospective de 1993 sont édités en DVD par Wild Side.: Le repas, Nuages flottants et Nuages d'été . En 2011, Criterion édite les cinq films muets conservés de Naruse : Bon courage, larbin! (1931), Sans lien de parenté (1931) Après notre séparation (1933), Rêves de chaque nuit (1933) et La rue sans fin (1934).
En Novembre 2018, Carlotta-Film édite un coffret de cinq DVD qui sont distribués en salle le 9 septembre 2020 par Les Acacias : Le grondement de la montagne (1954), Au gré du courant (1956), Quand une femme monte l'escalier (1960), Une femme dans la tourmente (1964), Nuages épars (1967). Ce distributeur propose ensuite, en juin 2021, La mère (1952) puis, en novembre 2021, Derniers chrysanthèmes (1954) et A l'approche de l'automne (1960).
Edward Yang, Hou Hsiao-hsien et Pedro Costa ont affirmé l'influence de Naruse sur leur cinéma.
Bibliographie :
Filmographie :
Courts-métrages :
1930 : Un couple de Chanbara (Chanbara fufu), Une époque
difficile (Fukeiki jidai), Chronique des jeunes mariés sans vergogne
(Oshikiri shinkon nikki),
1931 : Ne sois pas si excité! (Nee kofun shicha iya yo), Les cris du
second étage (Nikai no himei), Bon courage, larbin! (Koshiben ganbare), Un caprice saute dans le train (Uwaki
wa kisha ni notte), La Force d'une moustache (Hige no chikara), Sous le toit
des voisins (Tonari no yane no shita)
1932 : Mesdames, prenez garde à vos manches! (Onna wa tomoto o goyojin), Sois un grand homme! (Eraku nare), Kashi no aru Tôkyô fûkei
1933 :
Kinga shinnen
1941 : Un visage inoubliable (Natsukashi no kao)
1945 : Shôri no hi made
1947 : Wakare mo tanoshi
1955 : Onna doshi
Films muets (quatre retrouvés) :
1930 : Un pur amour (Junjo), La force de l'amour (Ai wa chikara da)
1932 :
Pleurs sous l'azur (Aozora ni naku), Un
printemps gâché (Mushibameru haru), La fille aux chocolats (Chokoreto
garu), Sans liens de parenté
1933 : Après notre séparation, Rêves
de chaque nuit , Mon épouse coiffée (Boku no
marumage), Deux prunelles (Sobo)
1934 : La rue sans fin
Films parlants :
1935 : Trois surs au cur pur, L'Actrice
et le poète (Joyu to shijin), Ma femme, sois comme une rose , Cinq types au cirque (Sakasu gonin-gumi), La Fille dont
on parle (Uwasa no musume)
1936 : Le chemin parcouru ensemble (Kimi to yuku michi)
1937 : Avalanche (Nadare), Les Larmes d'une femme (Nyonin aishu)
1938 : Tsuruhachi et Tsurujiro (Tsuruhachi Tsurujiro)
1939 : Le Cur sincère (Magokoro)
1939 : Toute la famille travaille (Hataraku ikka)
1940 : Acteurs ambulants (Tabi yakusha)
1941 : La Lune de Shanghai (Shanhai no tsuki), Hideko, receveuse d'autobus
(Hideko no shasho-san)
1942 : Ma mère ne mourra jamais (Haha wa shinazu)
1943 : La Chanson de la lanterne (Uta andon)
1944 : Le Chemin du drame, Cette belle vie ou Quelle vie agréable !
(Tanoshiki kana jinsei)
1945 : Histoire de l'arc au temple de Sanjusangendo (Sanjusangendo toshiya)
1946 : Les Descendants de Taro Urashima (Urashima Taro no koei), Et toi et
moi (Ore mo omae mo)
1947 : LÉveil du printemps (Haru no mezame)
1949 : La Mauvaise Fille (Furyo shojo)
1950 | Rapport sur la conduite du professeur Ishinaka |
(Ishinaka sensei gyojoki). Avec : Ryô Ikebe, Yûji Hor,i Toshirô Mifune (Teisaku Nagasawa), Setsuko Wakayama. 1h33.
Trois histoires d'amours débutantes, liées par le fait que chacun des couples d'amoureux recherche les conseilles du sage professeur Ishinaka. Dans la première histoire, un jeune homme et sa famille recherchent une réserve d'essence cachée ldurant la guerre et dont uen joliee fille détient la clé. Dans le deuxième conte, deux jeunes amants font honte à leurs pères pour être allés voir un spectacle burlesque, ce qui conduit à des disputes qui menacent de détruire la romance naissante. La troisième histoire parle d'une fille qui a reçu une prophétie selon laquelle elle rencontrerait son futur mari dans quelques jours et du jeune fermier timide qu'elle rencontre alors. |
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1950 | La rue en colère |
(Ikari no machi). Avec : Jûkichi Uno (Munehisa Mori), Yasumi Hara (Shigetaka Sudô), Yuriko Hamada (Chizuru Tagami), Setsuko Wakayama (Masako Sudô), Yoshiko Kuga (Tsuneko Fukuda), Mayuri Mokushô (Kimiko Miyabe). 1h45.
Sudô et Mori, deux étudiants issus de familles pauvresmontent une seccession de racets auprès de jeunes filles riches qu'ils séduisent dans des clubs de danse . Mori est le cerveau de l'opération et Sudo un parfait exécutant qui n'hésite jamais à user de son charme. Sudo s'implique avec trois filles différentes et est entraîné dans le milieu des gangsters, auquel il semble incapable de résister même s'il est responsable de sa mère, sa grand-mère et sa sœur, Masako. Dans ce monde de mauvais garçons Masako, pilier de la force et de la vertu morale, permet enfin à Mori de se redresser. |
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1950 | La bête blanche |
(Shiroi yaju). Avec : Mitsuko Miura (Keiko Yukawa), Sô Yamamura (Ryosuke Izumi), Eiji Okada (Iwasaki), Kimiko Iino (Yuko Nakahara), Chieko Nakakita (Ono Yoko), Mayuri Mokushô (Mari Sayama). 1h37.
Keiko Yukawa est une ancienne prostituée et la nouvelle détenue de White Lily, un centre de réadaptation pour femmes. |
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1950 | La bataille de roses |
(Bara gassen). Avec : Kuniko Miyake (Masago Satomi), Setsuko Wakayama (Hinako), Yôko Katsuragi (Chisuzu), Kôji Tsuruta (Sonoike), Tôru Abe (Motegi), Mitsuo Nagata (Taisuke Hinatsu). 1h38.
Après le décès de son mari, Masago Satomi perd la société familiale "Lily Cosmetic" au profit de M. Mogy en raison des dettes liées aux retraits d'argent de la société effectués par son mari. Mogy fait chanter la sœur de Masago, Hinako, lui demandant de l'épouser sans quoi il enverra Masago en prison. Masago croit à tort que Hinako sort avec son ennemi Mogy. Masago fonde le "Niagera Cosmetic" pour concurrencer Lily. Hinako aime Sonoike qui travaille dans l'entreprise de sa soeur mais celle-ci complote le mariage d'Hinako avec son directeur, Tsuke Hinjatsu. Pendant ce temps, leur jeune sœur, Chisuzu, décide de vivre avec le petit escroc et proxénète Ejima, de "Fashion & Films", qui la maltraite pourtant. Lorsque Satomi engage son amant, Kojima, pour être le comptable de Niagera, elle découvre que Hinatsu vole l'entreprise avec sa maîtresse Yamashita. Hinatsu essaie de tuer Hinako et elle perd son bébé. Ejima publie un livre avec les scandales de Masago, et sa société fait faillite. Finalement, les trois sœurs se débarrassent de leurs compagnons et restent ensemble. |
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1951 | Le fard de Ginza |
(Ginza keshô). Avec : Kinuyo Tanaka (Yukiko Tsuji), Ranko Hanai (Shizue Sayama), Yûji Hori (Kyosuke Iwagawa), Kyôko Kagawa (Kyôko), Eijirô Yanagi (Seikichi Kineya), Eijirô Tôno (Hyôbei Sugano). 1h27.
Yukiko élève son fils et travaille comme serveuse dans un bar du quartier chaud de Ginza. Désabusée, elle garde quand même l'espoir de rencontrer l'âme sœur et refaire sa vie, comme les autres femmes de sa condition. |
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1951 | La danseuse |
(Maihime). Avec : Sô Yamamura (Motoo Yagi), Mieko Takamine (Namiko Yagi), Mariko Okada (Shinako Yagi), Akihiko Katayama (Takao Yagi), Hiroshi Nihon'yanagi (Takehara), Bontarô Miake (Numata). 1h25.
La relation troublée entre un écrivain et sa femme professeur de ballet, qui aime depuis des années un autre homme, conduit finalement à la rupture de la famille. |
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1951 | Le repas |
(Meshi). Avec : Setsuko Hara (Michiyo), Ken Uehara (Hotsunosuke), Yukiko
Shimazaki, Yoko Sugi, Hariko Sugimura .1h23.
Michiyo et Hatsunosuke sont mariés depuis 5 ans, ils forment un couple désabusé, fragilisé par la monotonie de leur vie dans un quartier ordinaire dOsaka. La visite à limproviste de Satoko, une nièce de 20 ans, insouciante et égoïste, va agir comme un détonateur dans leur vie. Chance ou danger, la jeune fille bouscule leur quotidien ennuyeux et suscite bien des remises en question |
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1952 | Okuni et Gohei |
Avec : Michiyo Kogure (Okuni), Tomoemon Otani (Gosuke), Sô Yamamura (Tomonojo), Jun Tazaki (Iori, le mari d'Okuni's), Eiko Miyoshi (La mère d'Okuni), Kamatari Fujiwara (Le médecin). 1h31.
Okuni est une belle femme issue d'un milieu riche. Par amour, elle s'était promise à un jeune samouraï, Tomonojo, mais la famille lui avait imposé de se marier avec le riche Iori. Fou de jalousie, Tomonojo a tué Iori et pris la fuite. Tenus par le code social de venger Iori, Okuni et Gohei, son humble serviteur, partent sur les routes dans le but de retrouver Tomonojo et de venger leur maître commun. Au cours de ce voyage, Okuni tombe malade et est soignée par Gohei. Entre eux, les barrières sociales peu à peu s'estompent et nait un sentiment amoureux. |
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1952 | La mère |
(Okaasan). Avec : Kinuyo Tanaka (Masako Fukuhara, la mère), Kyoko Kagawa (Toshiko, la fille aînée, la narratrice), Masao Mishima (Ryosuke, le père), Akihiko Katayama (Susumo, le fils), Chieko Nakakita (La sur de Masako). 1h37
La vie quotidienne de la famille Fukuhara dans un quartier populaire de Tokyo. Masako, la mère, va pouvoir enfin rouvrir sa blanchisserie incendiée pendant la guerre. Mais elle est accablée par le malheur : le fils Susumo, employé jusque-là dans une fabrique de velours tombe malade et finit par mourir. Le père, Ryosuke commence, lui aussi, à souffrir d'une affection oculaire... |
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1952 | L'éclair |
(Inazuma). Avec : Hideko Takamine (Kiyoko), Mitsuko Miura (Mitsuko),
Kiyôko Kagawa (Tsubomi), Chieko Murata (Nuiko), Jun Negami (Shuzo),
Kenzaburo Uemura (Ryuzo). 1h27.
Kiyoko est guide dans un autobus à Tokyo. Son entourage s'inquiète pour elle et l'encourage à s'unir avec un boulanger mais les exemples de couple autour d'elles et surtout sa mère qui eut quatre enfants avec quatre hommes différents modèrent son besoin matrimonial... |
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1953 | Frère ainé et soeur cadette |
(Ani imouto). Avec : Machiko Kyô (Môn), Eiji Funakoshi
(Obata), Masayuki Mori (Inokichi), Yoshiko Kuga (San), Yuji Hori. 1h23.
Môn revient de la ville -Tokyô enceinte, abandonnée par son séducteur et classée "mauvaise fille" en raison de cela mais aussi de l'activité peu avouable qu'elle exerce dans la capitale. Malgré le soutien de ses parents et de sa jeune sur San, son frère Inokichi qui éprouve pour elle et depuis toujours des sentiments extrêmement forts (et peut-être pas sans ambiguïté) la chasse puis, plus tard, la bat violemment après avoir corrigé le père de son enfant, Obata, un jeune étudiant venu s'excuser auprès de la famille. San, elle, refuse de fuir avec le jeune homme qu'elle aime et qui est promis par sa famille à une autre qu'il finira d'ailleurs par épouser. |
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1953 | Un couple |
(Fûfu). Avec : Ken Uehara (Isaku
Nakahara), Yôko Sugi (Kikuko, sa femme), Rentaro Mikuni (Ryota Takemura),
Keiju Kobayashi (Shigekichi Hayakawa). 1h27.
Un couple marié à la recherche d'un appartement emménage avec le collègue du mari, un veuf. Le mari devient jaloux du veuf. |
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1953 | Une épouse |
(Tsuma). Avec : Mieko Takamine
(Mihoko Nakagawa), Ken Uehara (son mari), Rentaro Mikuni (Tadashi Tanimura),
Michiyo Aratama (Yoshimi Niemura), Sanae Takasugi (Setsuko Sakurai), Chieko
Nakakita (Eiko Matsuyama). 1h29.
Tôkyô. Mariés depuis dix ans Mihoko et Toichi Nakagawa ne s'aiment plus. Chacun sait que l'autre n'est pas heureux, eux-mêmes ne sont pas heureux, mais ils n'en parlent pas de leurs problèmes et les choses s'envenimant de jour en jour. Mihoko ne voit pas le divorce comme une option, un stigmate qu'elle ne pourrait tolérer. Tous deux sont apparemment inconscients du fait que d'autres autour d'eux sont confrontés à des situations similaires, voire pires, et qu'ils sont eux-mêmes en grande partie la cause de leur malheur. Les choses empirent lorsque Toichi commence à tomber amoureux de sa collègue de travail, la veuve Fusako Sagara, qui lui rend son affection. |
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1954 | Derniers chrysanthèmes |
(Bangiku). Avec : Haruko Sugimura
(Kin), Sadako Sawamura (Nobu), Chikako Hosokawa (Tamae), Yûko Mochizuki
(Tomi), Ken Uehara (Tabe), Hiroshi Koizumi (Kiyoshi), Ineko Arima (Sachiko).
1h41.
Kin est une ancienne geisha qui gagne sa vie en prêtant de l’argent à d’autres geishas retirées. Ayant renoncé à l’amour depuis longtemps, elle ne se préoccupe que de ses prêts et placements immobiliers. Ses derniers espoirs s’envolent lorsqu’elle comprend que ses anciens amants lui rendent visite uniquement pour lui emprunter de l’argent. |
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1954 | Le grondement de la montagne |
(Yama no Oto). Avec : Setsuko Hara (Ogata Kikuko), Sô Yamamura (Ogata Shingo), Ken Uehara (Otto Shuuichi), Yôko Sugi (Tanizaki Hideko), Teruko Nagaoka (Tsuma Yasuko). 1h34.
Shingo, un vieil homme d'affaires, installé près de Kamakura, ressent une profonde affection pour sa belle-fille Kikuko, qui se consacre à son mari et à ses beaux-parents. Le jeune couple n'a pas d'enfants, et ses relations sont instables. Le jour où la jeune femme se trouve enceinte, elle décide de ne pas mettre l'enfant au monde, remettant son mariage en question. |
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1955 | Nuages flottants |
(Ukigumo). Avec : Hideko Takamine (Yukiko Koda), Masayuki Mori (Kengo
Tomioka), Mariko Okada (Sei Mukai). 2h03
Hiver 1946 : la jeune Yukiko est rapatriée de l'Indochine française, un an après la défaite du Japon. A Tôkyô, elle retrouve Tomioka avec qui elle a eu une liaison torride pendant la guerre. Mais son amant rompt sa promesse : les temps ont changé, il ne peut plus quitter sa femme. Devenue seule au monde, Yukiko survit courageusement au chaos de l'après-guerre sans renoncer à son amour pour Tomioka. |
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1956 | Le cœur d'une épouse |
(Tsuma no kokoro). Avec : Hideko Takamine (Kiyoko), Toshirô Mifune (Kenkichi), Keiju Kobayashi (Shinji), Akemi Negishi (Sumiko), Yôko Sugi (Yumiko), Chieko Nakakita (Kaoru) Shinji n'arrive pas à faire marcher son affaire et doit compter sur l'aide de son épouse, Kiyoko. Celle-ci sollicite un prêt auprès de Kenkichi, employé de banque et frère de son amie Yumiko. Alors que les choses prennent bonne tournure, le frère de Shinji, Yoshikazu, survient avec sa femme et son fils et manifeste, lui aussi, son désir de monter sa propre affaire. Il réclame de l'argent à Shinji. Sa famille essaie d'obtenir de Kiyoko qu'elle vire le prêt difficilement obtenu au compte de Yoshikazu. La fermeté et la résolution de Kiyoko touche son époux qui promet d'être à ses côtés. |
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1956 | Au gré du courant |
(Nagareru). Avec : Kinuyo Tanaka (Rika Yamanaka / Oharu), Isuzu Yamada
(Otsuta), Sumiko Kurishima (Ohama). 1h57.
Envoyée par une agence de placement, Rika, qui a perdu mari et fils, parvient pourtant à être embauchée comme bonne de la maison de geishas de Tsutayako (Otsuta) à Tokyo. Dévouée, discrète et polie, Rika, appelée désormais Oharu, gagne l'estime et l'affection des habitantes de la maison. Mais le bonheur d'une soirée musicale fêtant la réconciliation de Otsuta et de Someka, une des employées mécontentes, n'est qu'illusion. L'avenir de la maison tenue par Otsuta est, en réalité, compromise car Ohama, une de ses anciennes amies, aujourd'hui enrichie, s'est acquis la propriété des lieux et projette de transformer l'endroit en restaurant. Par fidélité à Otsuta, Rika/Oharu décline l'offre de travailler dans le futur établissement d'Ohama. |
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1956 | Pluie soudaine |
(Shu-u). Avec : Setsuko Hara Setsuko Hara as Fumiko Shûji Sano Shûji Sano as Ryôtarô Kyôko Kagawa Kyôko Kagawa as Ayako Akemi Negishi Akemi Negishi as Hinako Keiju Kobayashi as Nenkichi Imasato Chieko Nakakita Chieko Nakakita as Toki Kurobayashi. 1h31.
Un couple dont les bêtes noires et les irritations mineures dégénèrent en divisions et en animosité majeures. |
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1957 | Une femme indomptée |
(Arakure). Avec : Hideko Takamine (Oshima), Ken Uehara (Son premier mari), Daisuke Katô (Son second mari), Masayuki Mori (Son amant), Mitsuko Miura (Oyu, sa rivale), i Tatsuya Nakadai (Shinkichi, le jeune tailleur). 2h01. Une femme se marie, accouche d'un enfant mort-né, divorce, s'éprend d'un hôtelier, se retrouve subordonnée à sa volonté de réussir, s'associe à un tailleur qui ne peut se consoler de sa forte personnalité. |
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1958 | Anzukko |
Avec : Sô Yamamura (Heishiro Hirayama), Kyôko Kagawa (Kyoko / Anzukko), Isao Kimura (Ryokichi Urushiyama), Keiju Kobayashi (Tayama), Daisuke Katô (Suga). 1h50.
Kyoko, la fille d'un romancier à succès, épouse un jeune écrivain. Les difficultés de son mari avec l'écriture et son ressentiment envers son père sont cause de tensions profondes. |
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1958 | Nuages d'été |
(Iwashigumo). D'après
le roman de Wada Den. Avec : Chikage Awashima (Yae), Michiyo Aratama (Wasuké).
2h08.
Okawa, journaliste, enquête sur les tragiques répercussions dans les campagnes de la réforme agraire initiée quelques années auparavant par l'occupant américain. Il rencontre Yaé, veuve de guerre, dans la grande banlieue rurale de Tokyo. Elle lui raconte l'histoire de sa famille dépossédée par la réforme, et de son frère Wasuké qui tente désespérément de retenir ses fils sur ses derniers lopins de terre. |
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1959 | Le sifflement de Kotan |
(Kotan no kuchibue). Avec : Ken Yamauchi, Yoshiko Kôda, Masayuki Mori, Akira Takarada. 2h06.
Masa et Yukata vivent pauvrement dans un kotan, un village aïnou, en périphérie d'une ville d'Hokkaidō avec un père alcoolique qui leur conte les légendes de leur peuple. Tous deux ont de bons résultats scolaires et sont soutenus par leurs professeurs, mais leur appartenance à l'ethnie des Aïnous, minoritaire sur l'île, leur vaut de la part de certains de leurs camarades du mépris et des quolibets. |
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1960 | Quand une femme monte l'escalier |
(Onna ga kaidan wo agaru toki). Avec : Hideko Takamine (Keiko Yashiro), Masayuki Mori (Nobuhiko Fujisaki), Reiko Dan (Junko Inchihashi), Tatsuya Nakadai (Kenichi Komatsu, le patron), Daisuke Katô (Matsukichi Sekine). 1h51.
Keiko, une hôtesse de bar d'un certain âge, doit jongler entre ses dettes et nourrir sa famille. Accablée par les contraintes sociales imposées par son entourage et sa famille, elle croit trouver l'amour avec un de ses clients. |
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1960 | Filles, épouses et mère |
(Musume tsuma haha). Avec : Setsuko Hara (Sanae Soga), Hideko Takamine (Sakanishi Kazuko), Akira Takarada (Reiji Sakanishi), Hiroshi Koizumi (Hidetaka Tani), Tatsuya Nakadai (Shingo Kurok),i Reiko Dan (Haruko Sakanishi), Mitsuko Kusabue (Kaoru Tani). 2h03. L'histoire d'une famille à Tokyo qui vit sous le même toit dans une grande maison et comprend la mère, veuve de soixante ans, son fils aîné et sa femme, la fille cadette et la fille aînée. |
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1960 | Courant du soir |
(Yoru no nagare). Avec : Yôko Tsukasa (Miyako Fujimura), Isuzu Yamada (Aya Fujimura), Akira Takarada (Takiguchi). 1h51. Aya tient un restaurant où les Geishas rencontrent leurs clients pour manger, boire, écouter de la musique et chanter. Aya voudrait marier sa fille, Miyako, amoueruse du cuisinier... |
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1960 | A l'approche de l'automne |
(Aki tachinu). Avec : Nobuko Otowa (Shigeko Fukatani), Jun Fujimaki (Hideo), Kamatari Fujiwara (Tsunekichi Yamada) Yôsuke Natsuki (Shotaro Yamada). 1h19.
Shigeko Fukatani, après le décès de son mari, vient à Tokyo avec son jeune fils de 10 ans. Elle le confie à son frère pendant qu'elle trouve un emploi dans une auberge. Hideo s'intègre avec difficulté dans sa nouvelle vie mais devient l'ami d'une de ses camarade qui est la fille de l'aubergiste qui emploie sa maman et la maîtresse d'un homme d'affaires.... |
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1961 | Comme épouse et comme femme |
(Tsuma to shite onna to shite). Avec : Hideko Takamine (Miho Nishigaki), Chikage Awashima (Ayako Kouno), Masayuki Mori (Keijiro Kouno), Tatsuya Nakadai (Minami), Yuriko Hoshi (Hiroko Kouno). 1h46. La vraie mère des deux enfants d'un professeur d'université respectable n'est pas sa femme, mais sa maîtresse, l'hôtesse d'un bar de Ginza que fréquente la famille. |
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1962 | La place de la femme |
(Onna no za). Avec : Hideko Takamine (Yoshiko), Yôko Tsukasa (Ishikawa Natsuko), Yuriko Hoshi (Ishikawa Yukiko), Reiko Dan (Kanamori Shizuko), Keiko Awaji (Hashimoto Michiko), Mitsuko Kusabue (Ishikawa Umeko). 1h51. . Veuve, Yoshiko continue de tenir la petite épicerie familiale tout en essayant tant bien que mal d’éduquer son fils. Autour d’elle s’agitent une nuée de belles-sœurs et de beaux-frères pingres et intéressés. |
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1962 | Chronique de mon vagabondage |
(Hourou-ki). Avec : Hideko Takamine (Fumiko Hayashi), Akira Takarada (Fukuya), Daisuke Katô (Nobuo Sadaoka), Keiju Kobayashi (Fujiyama), Kinuyo Tanaka (Kishi, la mère de Fumiko), Mitsuko Kusabue (Kyôko Hinatsu). 2h04. Fumiko a du mal à faire publier son œuvre littéraire, passant des années à travailler dans la pauvreté tout en étant maltraitée par son petit ami. |
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1963 | L'histoire d'une femme |
(Onna no rekishi). Avec : Hideko Takamine (Nobuko Shimizu), Akira Takarada (Koichi Shimizu), Tsutomu Yamazaki (Kohei), Yuriko Hoshi (Midori Tominaga), Tatsuya Nakadai (Akimoto). 2h06.
Dans la banlieue de Tokyo, Nobuko Shimizu, à la tête d'un salon de coiffure, vit avec sa belle-mère, Kimiko et son fils unique de 25 ans, Kohei. Celui-ci projette de se marier avec Midori, l'hôtesse d'un bar de Shinjuku. Nobuko refuse de se se soumettre aux syndicats. Les jeunes gens se marient. Une nuit, Kohei meurt dans un accident. Nobuko se rappelle la naissance de son enfant, leur mariage et leur amour. |
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1964 | Une femme dans la tourmente |
(Midareru). Avec : Hideko Takamine (Reiko Morita), Yûzô Kayama (Koji Morita), Mitsuko Kusabue (Hisako Morizono), Yumi Shirakawa (Takako Morita). 1h38.
Reiko, veuve de guerre qui s’occupe du petit commerce de ses beaux-parents, voit son avenir menacé par l’ouverture prochaine d’un supermarché dans le quartier. C’est alors que Koji, son beau-frère, revient à la maison après avoir quitté son emploi à Tokyo… |
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1966 | L'étranger à l'intérieur d'une femme |
(Onna no naka ni iru tanin).Avec : Keiju Kobayashi (Isao Tashiro), Michiyo Aratama (Masako Tashiro). 1h42.
La famille Tashiro mène une vie paisible à Kamakura. En déplacement à Tokyo, Isao, le chef de famille, rencontre fortuitement son voisin, Sugimoto. Celui-ci, à la recherche de son épouse disparue, n'est guère parvenu à la retrouver. Les deux hommes décident alors de boire un verre ensemble puis de rentrer chez eux. Or, le même soir, Yumiko, une amie de Sayuri, la femme de Sugimoto, annonce que cette dernière a été assassinée chez elle... |
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1966 | Délit de fuite |
(Hikinige). Avec : Hideko Takamine (Kuniko Bannai), Eitaro Ozawa (Hishashiro
Kakinuma, l'industriel), Yoko Tsukaka (Kinuko, son épouse), Daisuke
Kato (Tomohiro Kawashima), Jin Nakayama (Susumu Ogasawara). 1h35.
Suite au décès accidentel de son époux, Kuniko Bannai doit élever seule son fils, Takeshi, un garçon de six ans fort dissipé. Or, pour son malheur, Kinuko Kakinuma, l'épouse d'un industriel, conduisant sa voiture de sport en compagnie d'un jeune amant, Ogasawara, renverse Takeshi et le blesse mortellement. Celle-ci ne veut croire qu'à un léger accident et poursuit donc sa route. Son mari, craignant de compromettre sa carrière, demande à son chauffeur de se dénoncer à la place de sa femme. D'un autre côté, le frère de Kuniko, Kôji, un petit malfrat habitué des mauvais coups, obtient, au terme d'une dure transaction, un dédommagement financier important... Mais, Kuniko n'est guère plus heureuse : « Mon fils était tout pour moi, il n'est plus là, je veux m'amuser avant de mourir », dit-elle. Toutefois, lorsqu'elle apprend la vérité, grâce à l'une de ses voisines, témoin de l'accident, un désir de vengeance s'empare d'elle. Elle rôde, désormais, autour de la demeure des Kakinuma et parvient à se faire engager chez eux comme femme de ménage... |
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1967 | Nuages épars |
(Midaregumo). Avec : Yuzo Kayama (Shiro Mishima), Yôko Tsukasa (Yumiko), Mitsuko Kusabue (Ayako, sa soeur), Mitsuko Mori (Katsuko), Mie Hama (Teruko), Daisuke Katô (Hayashida). 1h48.
Rongé par le remords, un homme décide de verser une pension à la veuve de l'homme qu'il a tué accidentellement, et tombe amoureux d'elle. |
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