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1 - Ciné-club, ce jeudi 8 octobre avec Kajillionaire (Miranda July, 2020)

2 - Films en salles

3 - A la télévision cette semaine 

4 - Agnès Varda par Eclipses, revue de cinéma

 

1 - Ciné-club, ce jeudi 8 octobre à 20h15 au Café des Images, salle coupole.

Miranda July est une artiste américaine polyvalente : elle s'intéresse au film, au son, à la performance et à l'écriture. Les Cahiers du Cinéma ont mit Kajillionaire à la une de leur dernier numéro. Voici un extrait de la critique de Fernando Ganzo:

"Vivre sa vie en l'esquivant oblige la famille d'Old Dolio à se comporter comme des danseurs de limbo, à des contorsions de plus en plus acrobatiques. Parce qu'elle est la plus jeune, c'est le corps d'Old Dolio qui doit exécuter les acrobaties les plus complexes pour esquiver les caméras de surveillance, adopter les postures les moins naturelles, jusqu'à être modelée selon les diktats de ce mode de vie imposé par les parents. Elle gomme toute expression corporelle, y compris sa propre voix, qu’elle masque dans une neutralité extrême.

Ce n'est pas par hasard si ce rôle échoit à Evan Rachel Wood, dont le métier principal depuis quelques années consiste à interpréter le robot le plus parfait de la série Westworld."

Que les amateurs de tarte salée pour un "before" vers 19h15 n'hésitent pas à me contacter. Les bonnes volontés pour améliorer le pot post-débat avec un gateau sont aussi bienvenues. Merci de faire signe.

 

2 - Les sorties en salle

Adolescentes . L'entreprise, n'a pas l'envergure de Boyhood (Richard Linklater) qui suivait un enfant puis un adolescent sur onze années ni la fougue émancipatrice et révolutionnaire de Madame Hyde (Serge Bozon).Adolescentes, bien moins optimiste, montre le déterminisme social, avalisé par le système scolaire, et cela en dépit de la grande qualité des professeurs et de l'amour des mères envers leurs filles. Copines et fusionnelles à 13 ans Anaïs et Emma sont à leur majorité devenues des personnalités fortes et indépendantes que dorénavant tout sépare mais qui garderont, comme la première l'exprime lucidement, le souvenir très fort de leurs années de formation en commun.

Petit pays . Plate illustration du roman de Gaël Faye

Family Romance LLC . Le dépassement de soi, thème cher à Werner Herzog trouve au Japon une terre où le simulacre s'achète. Pour filmer cela, Herzog n'a pas hésité à une opération commando : filmer quasiment seul sans autorisation. L'ensemble donne un film où la fiction approfondit la captation documentaire par des instants de grande émotion.

Dans un jardin qu'on dirait éternel . On avait tout à craindre d'une adaptation d'un essai traduit en français sous le titre La cérémonie du thé ou comment j’ai appris à vivre le moment présent (Marabout, 2019). Ce n’est cependant pas un manuel de développement personnel qu’avait publié Noriko Morishita en 2008 au Japon mais un essai autobiographique dont le cinéaste garde le titre original désignant un lieu de repli préservé des imperfections de la vie.


3 - A la télévision cette semaine :

     
de Albert Dupontel dimanche 4 octobre, 21h05, F2
de Kathryn Bigelow dimanche 4 octobre, 20h55, Arte
Black Panther
de Ryan Coogler dimanche 4 octobre, 23h10, TF1
de Steven Spielberg, dimanche 4 octobre, 21h05, 6Ter
de Francis Ford Coppola, lundi 5 octobre, 13h35, Arte
de Kathryn Bigelow lundi 5 octobre, 20h55, Arte
de Francis Ford Coppola, lundi 5 octobre, 20h50, F5
de Ridley Scott, lundi5 octobre, 21h15, C8
de Joss Whedon, lundi 5 octobre, 21h15, TMC
de A. et J. Russo, lundi 5octobre, 23h45, TMC
de Samuel Fuller, mardi 6 octobre, 13h35, Arte
de Jean-Pierre Jeunet, mardi 6 octobre, 21h05, F4
de Christophe Honoré jmardi 6 octobre, 22h50, F4
de Rithy Pahn mercredi 7 octobre, 20h50, Arte
de Steven Spielberg mercredi 7 octobre, 21h06, 6Ter
de Benoît Jacquot jeudi 8 octobre, 21h05, F2
de Claude Chabrol, jeudi 8 octobre, 23h50, F2

 

4 - Agnès Varda par Eclipses, revue de cinéma :

Dans son introduction, Les extra-vagabondes, Saad Chakali rappelle qu'en signant à 27 ans La Pointe-Courte (1955), Agnès VARDA s'impose comme une jeune réalisatrice soucieuse d'innovation esthétique comme d'indépendance économique. Avec ses amis de la Rive gauche (Alain Resnais, Chris Marker, Jacques Demy) elle impose au cinéma français son tournant moderne, synchrone avec la Nouvelle Vague, quand Georges de Beauregard qui a produit Godard finance Cléo de 5 à 7 (1962).

Basée dans la rue Daguerre, vagabondant entre les formes, les genres et les économies, Agnès Varda n'a jamais oublié qu'elle a été photographe du Festival d'Avignon et du TNP de Jean Vilar, tout en amorçant avec le tournant des années 2000, une carrière parallèle d'artiste visuelle. Elle alterne avec aisance courts (Salut les Cubains, 1963 ; Black Panthers, 1968) et longs (Le Bonheur, 1965 ; Sans toit ni loi, 1985), documentaires (Daguerréotypes, 1975 ; Mur Murs, 1982) et fictions (L'une chante, l'autre pas, 1977 ; Documenteur, 1981), qui témoignent autant de ses engagements que des passions de toute une vie (Jacques Demy à qui elle dédie une trilogie inaugurée avec Jacquot de Nantes, 1991).

Avec Les Glaneurs et la Glaneuse (2000), Agnès Varda réinvente sa manière avec le numérique sans céder sur son sens du coq-à-l'âne poétique et de l'acuité sociale, fait des farces à l'autobiographie (Les Plages d'Agnès, 2008), et récupère la pellicule de ses films pour en faire des cabanes de cinéma.

Le volume 66 de la revue Éclipses montre qu'Agnès Varda aura travaillé plus de six décennies à faire coïncider bonheur et cinéma.

Amitiés

Jean-Luc Lacuve, le 4 octobre 2020

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