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sur demande à : jeanluc@cineclubdecaen.com
1 - Retour sur 3 aventures de Brooke au Ciné-club le jeudi 6 février.
2 - Les sorties en salle
3 - A la télévision cette semaine
4- Compte rendu de la conférence de l'ESAM de Caen : Où l'art a-t-il lieu ?
1 - Retour sur 3 aventures de Brooke au Ciné-club le jeudi 6 février :
Nous étions 35 pour assister au film et au débat. Nous avons repéré comment ces trois aventures virtuelles de Brooke assuraient paradoxalement une intense continuité psychologique du personnage grâce à des jeux d'échos entretenus, tissés, dans chacun des épisodes. Non seulement des personnages principaux dans l'un deviennent secondaires dans les autres mais, formellement, des éléments se répondent : La larme du cristal et les larmes bleues / les explications progressives du nom Altor SeTar qui identifient Brooke au ruisseau argenté / Les deux bons débuts (avec une fin décevante) et un début pénible avec une belle fin / Les retours magiques de la cartomancienne et du dieu du temple. Analyse ici .
2 - Les sorties en salle
- La beauté des choses
. Réalisé par le cinéaste suédois Bo Widerberg en 1995, c'est une initiation adolescente difficile. L'érotisme en est la force principale mais elle est contrariée par le mensonge puis la haine vécue avec l'être aimé, la douleur de perdre un frère et celle de la séparation avec une fille qui l'aime sincèrement. Au final pourtant, Stig conservera le goût de l'art, initié à la musique par Kjell, et de la connaissance, volant les dictionnaires de l'école catholique dont il est indument chassé.
- Cuban network . Comme tout film d'espionnage celui-ci est parfois difficile à suivre et révèle des chausse-trappes au fil de son action. Rien ne vient pourtant avertir de la droiture absolue du couple principal au milieu des coups tordus des espions et contre-espions si bien que, tout relevant plus de la surprise que du suspens( Assayas connait pourtant bien son Hitchcock), on n'arrive à s'intéresser ni à l'histoire ni aux personnages... et les deux heures de péripéties sont bien longues.
- Histoire d'un regard . C'est à un travail colossal auquel s'est attaché Mariana Otero pour réaliser ce film. Trier 100 000 photos pour en extraire ce qui fait la spécificité du regard de Gilles Caron. Elle n'en tire aucun concept généralisant mais restitue ce que cherchait probablement le photographe, pris à chaque fois dans des circonstances différents et cherchant donc à susciter des émotions spécifiques. Le film s'astreint aussi à cette exigence et fait preuve d'invention dans des choix de dispositifs à chaque fois différents pour reconstituer le parcours du photographe. C'est probablement la première fois que dans un film on reconstitue ni la vie ni l'objet d'un photographe mais ce qui les lit ; un regard individuel.
- 3 aventures de Brooke
. Le film raconte trois aventures possibles d'une jeune femme chinoise qui passe quelques jours de vacances à Alor Setar, au nord de la Malaisie. Xingxi, dite "Brooke" vit trois aventures distinctes, et comme parallèles car se déroulant sur la même période de temps, dont le point de départ est identique : par une journée de grande chaleur, perdue au bord d’un sentier bucolique, elle est victime d’une crevaison de vélo… Tel dans un conte en trois parties, Brooke rencontre trois groupes de personnes (une jeune fille de son âge, un dynamique trio de conseillers municipaux et un vieil homme élégant). Mais au lieu d'être le point de départ de trois destins différents, chacun des récits permet d'approfondir sa personnalité pour aboutir à une délivrance, en forme de grâce, offerte par la nature.
3 - A la télévision cette semaine :
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de John Sturges, dimanche 9 février, 20h55, Arte | |
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de Christopher Nolan, dimanche 9 février, 21h05, F2 | |
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de Bertrand Bonello, lundi 10 février, 23h00, Arte | |
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de Michel Hazanavicius, lundi 10 février, 21h15, C8 | |
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de Michel Hazanavicius, lundi 10 février, 23h15, C8 | |
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de Tarik Saleh, mercredi 12 janvier, 20h55, Arte | |
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de Albert Serra, mercredi 12 janvier, 23h45, Arte | |
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de Claude Zidi, jeudi 13 janvier, 21h05, F3 | |
Le refuge |
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de François Ozon, jeudi 13 janvier, 2h45, Arte |
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de Marcel Pagnol,vendredi 14 janvier, 1h00, Arte |
4 - Compte rendu de la première conférence d’histoire de l’art 2020 à l'ESAM de Caen en : Où l'art a-t-il lieu ?
Si l'une des réponses à la question "Où l'art a-t-il lieu ?" est "Partout où quelqu'un le reçoit comme tel", alors l'exposition est un lieu propice à cette réception. On peut cependant considérablement élargir ce champ, dans l'espace et le temps. On peut ainsi appuyer le discours antispécisme en admettant que les animaux peuvent avoir une activité esthétique.
Les œuvres célèbres de l'antiquité sont souvent connues par les copies ou par la description qui est un genre littéraire : l'ekphrasis. Lucien de Samosate (120-192), le maitre du genre s'excuse : "sans couleur, sans figure, hors du lieu lui-même... C'est pauvre chose, pour peindre que les mots". Pourtant, et c'est encore vrai aujourd'hui, c'est parce que l'on parle des tableaux qu'on les voit. Grâce à l'ekphrasis, sont transmises dans tout l'empire la connaissance des œuvres, celles par exemples de Zeuxis ou Antiochus.
Si l'art d'exposer peut ainsi être le fait des oiseaux et existait dans l'antiquité, on peut aussi le trouver en plein désert, tel The Noah Purifoy Outdoor Art Museum (Joshua Tree, Californie)
Résumé complet de cette conférence "Prologue suivi D'aperçus antiques et de Le recours au désert", donnée le 9 janvier par Christian Bernard, et rendez-vous, jeudi 13 février, 18h30 pour la seconde conférence : Le salon au XIXe siècle suivi de Des arts incohérents à dada.
Jean-Luc Lacuve, le 9 février 2020
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