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Cuban network

2019

Genre : Espionnage

Avec : Penélope Cruz (Olga Salanueva), Édgar Ramírez (René González), Gael García Bernal (Manuel Viramontez), Wagner Moura (Juan Pablo Roque), Ana de Armas (Ana Margarita Martinez), Leonardo Sbaraglia (Jose Basulto), Nolan Guerra Fernandez (Raul Ernesto Cruz Leon), Osdeymi Pastrana Miranda (Irma). 2h07.

René Gonzalez, pilote instructeur à La Havane, s’empare d’un appareil qu’il pilote jusqu’à Key West. Se prévalant de sa double nationalité, il s’installe en Floride et vole bientôt aux commandes d’avions affrétés par des organisations anticastristes pour secourir les réfugiés cubains à la dérive dans le golfe du Mexique. Sa femme, Olga Salanueva, communiste convaincue, croit des années durant que son époux est un traître. Ce qui ne l'empêche pas de faire le siège des autorités castristes pour obtenir l’autorisation de le rejoindre à La Havane.

Juan Pablo Roque préfère, lui, gagner la base de Guantanamo, territoire américain à Cuba, à la nage. Ancien pilote de guerre, il rejoint également les rangs de l’exil anticommuniste de Miami. De ces deux hommes, on ne sait pas grand-chose : Gonzalez est un bon père de famille, déchiré par la séparation d’avec sa femme, Olga Salanueva, Roque un roué qui s’arrange très vite pour épouser Ana Margarita Martinez, beau parti de la société cubaine à Miami.

Les deux hommes sont en fait des agents cubains envoyés pour infiltrer l’émigration.

Ils sont l'enjeu d'un combat entre le FBI, des mercenaires venus d’Amérique centrale, des trafiquants de stupéfiants et des anciens de la tentative d’invasion de la baie des Cochons en 1961. Les escarmouches de ce combat silencieux se succèdent jusqu'à la campagne d’attentats contre les hôtels de La Havane orchestrée depuis le Salvador, introduisant la figure tragique, à peine entrevue, d’un jeune mercenaire sacrifié par ses commanditaires.

Le FBI finit par avoir els preuves suffisantes pour arrêter le réseau d'espions. René González, fidèle au castrisme jusqu'au bout, refuse de dénoncer quiconque et reste dix ans en prison. Sa femme l'attend fidèlement.

Des cartons de fin donnent des informations sur la suite des destins des « vrais » protagonistes, photos à l’appui.

Comme tout film d'espionnage, celui-ci est parfois difficile à suivre et révèle des chausse-trappes au fil de son action. Ainsi on n'apprend qu'au milieu du film que René González est resté fidèle au communisme. Il paraît pourtant tout aussi improbable qu'il sacrifie ainsi sa famille à la cause tant il semble s'adapter au modèle américain. Pareillement sa volonté de ne dénoncer quiconque quand il est arrêté paraît à contre courant de l'histoire qu'il a contribué à façonner, faite de coups tous plus tordus les uns que les autres. Dès lors, on n'arrive à s'intéresser ni à l'histoire ni aux personnages... et les deux heures de péripéties sont bien longues.

Jean-Luc Lacuve, le 30 janvier 2020

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