1- Le rêve hollywoodien
Hollywood plus que n'importe quel autre industrie du cinéma a fait l'objet de méta-film. Sur le modèle de Chantons sous la pluie, le rêve hollywoodien s'incarne dans les comédies musicales dont le scénario est souvent une success story. C'est pourtant bien plutôt la difficulté d'y survivre qui est le plus souvent mis en scène :
Dans ces trois derniers films l'enseigne, appelée Hollywoodsign, marque la concrétisation purement imaginaire du rêve hollywoodien. Destinées au départ à commercialiser un nouveau programme immobilier, les lettres HOLLYWOODLAND, hautes de 15 m et larges de 9 m, étaient équipées d'ampoules d'éclairage. Achevée le 13 juillet 1923, l'enseigne était destinée à ne durer qu'un an et demi. Laissée à l'abandon pendant des années, elle s'est lentement détériorée et la maintenance prit officiellement fin en 1939.
En 1949, la Chambre de Commerce intervint pour retirer les quatre dernières lettres (LAND) et réparer le reste. Elle décida dans le même temps le retrait des ampoules, la Ville voulant lui imposer la charge de l'éclairage.
En 1978, la Chambre entreprit le remplacement complet des lettres, trop fortement dégradées, grâce à une souscription nationale parrainée par des stars du rock permettant la collecte de 27 000 $ de dons. C'est Alice Cooper qui est à l'origine de la réfection. Il a tenu à financer le dernier O, quant à David Bowie, il a payé la lettre H. Les nouvelles lettres, faites en acier australien, sont garanties pour durer de nombreuses années. La nouvelle version de l'enseigne a été dévoilée le jour du 75e anniversaire d'Hollywood, le 14 novembre 1978, à l'occasion d'une cérémonie retransmise à la télévision devant 60 millions de spectateurs.
Une nouvelle opération de maintenance a débuté en novembre 2005. L'enseigne, située sur le versant Sud du Mont Lee à Griffith Park, à une altitude de 478 m, est maintenant une marque déposée et ne peut être utilisée sans la permission de la Chambre de Commerce d'Hollywood, qui gère également le célèbre Walk of Fame (source : Wikipedia).
Maxxxine | Ti West | U.S.A. | 2024 |
Babylon | Damien Chazelle | U.S.A. | 2022 |
Avé César | Joel Coen | U.S.A. | 2015 |
Maps to the stars | David Cronenberg | Canada | 2014 |
The Artist | Michel Hazanavicius | France | 2011 |
Inland Empire | David Lynch | U.S.A. | 2006 |
Le dahlia noir | Brian de Palma | U.S.A. | 2006 |
Mulholland drive | David Lynch | U.S.A. | 2001 |
The player | Robert Altman | U.S.A. | 1992 |
Barton Fink | Joel Coen | U.S.A. | 1991 |
Meurtre à Hollywood | Blake Edwards | U.S.A. | 1988 |
Fédora | Billy Wilder | U.S.A. | 1978 |
Le dernier Nabab | Elia Kazan | U.S.A. | 1976 |
Le démon des femmes | Robert Aldrich | U.S.A. | 1968 |
Qu'est-il arrivé à Baby Jane ? | Robert Aldrich | U.S.A. | 1962 |
Le grand couteau | Robert Aldrich | U.S.A. | 1955 |
La comtesse aux pieds nus | Joseph L. Mankiewicz | U.S.A. | 1954 |
Une étoile est née | George Cukor | U.S.A. | 1954 |
Les ensorcelés | Vincente Minnelli | U.S.A. | 1952 |
Chantons sous la pluie | Stanley Donen | U.S.A. | 1952 |
Sunset boulevard | Billy Wilder | U.S.A. | 1950 |
Une étoile est née | William Wellman | U.S.A. | 1937 |
Le grand Ziegfeld | Robert Z. Leonard | U.S.A. | 1936 |
What price Hollywood ? | George Cukor | U.S.A. | 1932 |
Show people | King Vidor | U.S.A. | 1928 |
2- Les studios hollywoodiens
L'époque classique - années trente et quarante - des studios renvoie moins au business qu'à l'histoire de l'art et de la peinture, par exemple à ces ateliers vénitiens, florentins ou romains qui produisaient en série et sur commande de familles aristocratiques ou de confréries religieuses de tableaux qui n'en sont pas moins légitiment considérés aujourd'hui comme des chefs-d'uvre du Titien ou du Tintoret. Les studios hollywoodiens ne sont pas alors des abstractions, ni des conglomérats financiers que des entreprises effectivement chargées de la fabrication des films et qui sont principalement et "littéralement" situés à Hollywood ou dans d'autres lieux-dits de Los Angeles (Burbank pour la Warner et Disney, Culver City pour la MGM, etc.)
Les principaux studios sont au nombre de huit, parmi lesquels on distingue traditionnellement les cinq grands (les major companies ou simplement majors : MGM, Warner, Paramount, Twentith Century-Fox ,RKO et les trois minors ou semi-majors que sont Universal, Columbia et United Artists.
A la tête de chaque studio il y a un producteur exécutif et des producteurs qui ont un degré d'autonomie variable. Les comédiens, les réalisateurs, les scénaristes, les techniciens sont liés au studio par contrat. La logique du système est celle d'un monopole vertical qui permet au studio de contrôler toutes les phases de la production mais aussi de la distribution et de l'exploitation. Les "majors", non seulement produisaient et distribuaient des films sur le marché international, mais possédaient aussi d'importantes chaînes de salles de cinéma, contrôlant ainsi pratiquement toutes les opérations liées à l'industrie cinématographique, du tournage d'un film à sa projection en public
Les "minor" ne possédaient pas, ou très peu, de salles de cinéma. Sans le contrôle de ce dernier maillon de la chaîne, elles n'avaient pas la possibilité de faire projeter leurs films aux périodes les plus favorables et devaient donc se contenter des places inoccupées par les "majors" ou bien s'adresser à des exploitants indépendants.
L'United Artists était un cas assez particulier car elle n'opérait
pas dans le secteur de la production, mais seulement dans celui de la distribution.
Elle avait été créée en 1919 par Mary Pickford,
Douglas Fairbanks, Char-lie Chaplin et D.W. Griffith pour leur permettre de
contrôler la commercialisation de leurs films.
Enfin, loin derrière ces compagnies, venait un groupe de sociétés cinématographiques, qualifié de "Poverty Row", spécialisé dans la production de films de série B. Seules la Republic et la Monogram (qui formèrent ensuite l'Allied Artists) résistèrent un certain temps sur le marché et laissèrent quelques traces dans l'histoire du cinéma.
Pour le financement des films, toutes les sociétés s'adressaient à New York. Wall Street avait renforcé son contrôle sur les grandes maisons cinématographiques pendant la période critique de la révolution du parlant qui avait amené plusieurs compagnies au bord de la faillite tant les dépenses engagées pour la modernisation et l'acquisition de nouveaux matériels étaient lourdes. De plus, la crise économique avait provoqué une baisse de 50 % environ des entrées et seul l'appui important des sociétés financières de la côte est avait permis à de nombreux studios d'éviter la débâcle.
La rupture des monopoles, le divorce entre distribution et exploitation explique, à partir de 1950, la fin du système classique.