(1922-2014)
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histoire du cinéma : Cinéma mental |
I - Mise en scène
Avec vingt longs-métrages entre 1959 et 2014, soit un peu moins d'un tous les deux ans, Alain Resnais est un cinéaste plutôt rare par rapport à ses contemporains de la Nouvelle vague. Il a connu deux périodes assez longues sans films : quatre ans entre I want to go home (1989) et Smoking no smoking (1993) et surtout six ans entre On connaît la chanson (1997) et Pas sur la bouche (2003).
On peut distinguer deux grandes parties dans son uvre : la période 1959-1980 jusqu'à Mon oncle d'Amérique où dominent les grands sujets et les structures complexes, la littérature et la figure du labyrinthe et celle, de 1983 à 2014, à partir de La vie est un roman, plus axée sur l'intime, la relative simplicité de l'intrigue, le théâtre et la figure du diagramme.
Les cibles de Resnais seront alors moins les grandes machines totalitaires, les drames collectifs ou la science triomphante que le désenchantement du monde.
La première partie de son uvre est dominée par sa collaboration avec de grands écrivains qui n'avaient alors jamais écrit pour le cinéma : Marguerite Duras écrit le scénario de Hiroshima mon amour, Alain Robbe-Grillet celui de L'année dernière à Marienbad, Jean Cayrol celui de Muriel après celui de Nuit et Brouillard, Jorge Semprún celui de La guerre est finie puis de Stavisky, Jacques Sternberg celui de Je t'aime, je t'aime alors que Mon oncle d'Amérique illustre les recherches d'Henri Laborit
C'est Jean Gruault auteur des scénarios de Mon oncle d'Amérique, La vie est un roman et L'amour à mort qui opère la transition avec la deuxième période nettement dominée par le théâtre. Henri Bernstein sera en effet l'auteur de Mélo,(1986) Alan Ayckbourn celui de Smoking no smoking (1993) puis de Curs (2006) et de Aimer, boire et chanter (2014), Jean-Pierre Bacri et Agnès Jaoui seront ceux de On connaît la chanson (1997), André Barde celui de Pas sur la bouche (2003) et Jean d'Anouilh celui de Vous n'avez encore rien vu (2012). Avec Les herbes folles (2009), Alain Resnais adapte pour la première fois un roman, celui de Christian Gailly L'incident, paru treize ans plus tôt.
Malgré cette dichotomie dans l'oeuvre, la problématique de chacun des films de Resnais pourrait se résumer ainsi : comment vivre aujourd'hui avec la mémoire d'un événement fort autrement qu'en devenant un fantôme du monde habité ?
Comme l'analyse Thierry Jousse, l'attrait irrésistible envers le modèle cérébral fait de Resnais un cinéaste de la composition plus que de l'intrigue et du développement. A la différence des auteurs comme Mankiewicz, Ford ou Eastwood qui interrogent la mémoire à partir d'une seule pointe de présent, le présent se déplace aussi sans cesse chez Resnais faisant de ses films un labyrinthe dans lequel errent ses personnages et ses spectateurs.
Le sujet le plus facilement identifiable du cinéma de Resnais est la mémoire. Mémoire des grands traumatismes du siècle : Guernica (1950), l'Afrique colonisée (Les statues meurent aussi, 1953) Auschwitz (Nuit et Brouillard, 1955), Hiroshima (Hiroshima mon amour, 1959) L'Algérie (Muriel ou le temps d'un retour, 1963), La guerre d'Espagne (La guerre est finie, 1966), Stavisky (1974) ; mais aussi des blessures plus intimes, Nevers (Hiroshima mon amour, 1959), Boulogne-sur-Mer (Muriel ou le temps d'un retour, 1963), Glasgow (Je t'aime, je t'aime ,1968), ou encore mémoire comme totalité borgésienne de la Bibliothèque nationale (Toute la mémoire du monde 1956), du palace de Marienbad (1961), de la maison de Providence (1977) ou du Laboratoire de Laborit (Mon oncle d'Amérique , 1980). Mémoire fragmenté que Resnais, tel un archéologue - c'est le métier de Pierre Arditi dans L'amour à mort (1984)- fait remonter à la surface.
Contre la reconstitution, Resnais confronte les lambeaux de cette mémoire avec la réalité d'aujourd'hui, espaces vides ou reconstruits qui ont recouvert les plaies et les gouffres. Cette mémoire au présent suppose l'oubli ; elle est trouée ; elle est fondée sur des vides et ces par ces interstices que l'image fait retour. Elle suppose une interrogation sur elle-même et une fragilité de son fonctionnement, comme dans Marienbad et, plus subtilement encore, dans Muriel, où l'on ne sait jamais exactement quelle est la version authentique des faits et où l'on doute toujours de la réalité des événements. Gilles Deleuze parle ainsi de "nappes de passé" pour distinguer les strates du temps et de la mémoire de la simple image souvenir.
Autant que la mémoire, la question des survivants et de leur existence dans un monde d'après la catastrophe est fondamentale chez Resnais. Aux fameuses et multiples interrogations sur comment écrire et comment filmer après Auschwitz, Resnais répond par un comment survivre qui n'est pas séparable d'une poétique de la ruine, plus mentale que physique. La plupart des personnages de Resnais sont des survivants passés par l'expérience de la mort, l'oubli pouvant être considéré comme une des formes possibles de la mort, et qui sont hantés par les traces à la fois obsédantes et effacées de leur passé. La voix qui lit les commentaires de Jean Cayrol dans Nuit et Brouillard et les corps des acteurs d'Hiroshima mon amour ont quelque chose de fantomatique, de même que les créatures étranges de Marienbad, qu'Alexandre Stavisky en spectre sur la scène du théâtre, que les personnages familiers et familiaux qui peuplent le cerveau de l'écrivain malade et alcoolique dans Providence, que les revenants du théâtre d'avant-guerre dans Mélo ou que les couples semblables et multiples dans Smoking No Smoking. De ce point de vue le film le plus explicite est évidemment l'amour à mort. La question du passage, de la limite entre la vie et la mort y est directement abordée. L'objet du film c'est cet outre-monde, ce pays des morts-vivants dans lequel se meut Pierre Arditi, lui qui meurt à la première séquence du film et ressuscite immédiatement avant de mourir une seconde fois aux deux-tiers du récit.
Ces histoires de revenants, sont dans la plupart des films de Resnais liés à une demeure hantée, machine à distribuer les souvenirs. C'est le rôle de la Bibliothèque Nationale dans Toute la mémoire du monde, celui de l'hôtel d'Hiroshima mon amour, du palace de Marienbad, de l'appartement dans Muriel, de la villa de banlieue de Mélo ou, bien sûr, de la maison cévenole de L'amour à mort. Ces histoires de revenants et de maisons hantées laissent à penser que Resnais est peut-être le plus grand cinéaste fantastique français. Le cinéma est pour lui l'art de faire revenir les fantômes, d'inventer un monde où les lois physiques ne sont plus seulement celles qui régissent la vie. Providence est le film le plus directement fantastique de Resnais, son titre même faisant référence à l'écrivain américain d'anticipation Lovecraft et à la ville de Providence dans laquelle il situe toutes ses histoires de cryptes et de morts-vivants La demeure hantée évoque chez Resnais le fonctionnement de la mémoire. Elle est un peu comme un cerveau, dont chaque pièce est reliée avec chacune des autres, à l'instar d'un cortex où synapses et neurones sont autant de ramification du Tout. Les excursions dans le cerveau, relève de la science-fiction pour Je t'aime, je t'aime, du fantastique dans Providence.
Cet attrait irrésistible envers le modèle cérébral fait de Resnais un cinéaste de la composition plus que de l'intrigue et du développement. Il ne s'agit pourtant pas pour lui de rompre avec le récit, mais bien au contraire d'en multiplier les modes et ainsi d'accroître les possibilités romanesques. La composition, au sens le plus musical du terme, permet à Resnais d'ouvrir le cinéma à la fragmentation, au multiple, à la polyphonie, à la virtualité et à la recomposition de ce matériau éclaté. Le spectateur est face à un ensemble d'affects, d'histoires de souvenirs, de pensées, de mots, de cops qui intègrent la multiplicité du monde, passé/présent, physique/mental, langage/musique. Il s'agit de recomposer cet ensemble à la manière d'un puzzle qui donne à voir la complexité de l'homme moderne et de son histoire. Autant que de composition, on peut parler de mise en réseau des récits et des sentiments dont le metteur en scène est un architecte et le spectateur une sorte d'opérateur qui peut cliquer sur les différents possibles de ce labyrinthe narratif.
Resnais a d'abord envisagé la version totalitaire de la programmation et son horreur pure -Les camps, la bombe atomique- avant de lancer lui même des hypothèses en résonance avec la science contemporaine, ses principes d'incertitude et ses sous-ensembles flous, qui introduisent l'aléatoire dans la machine. Ainsi le hasard source d'angoisse dans Marienbad et surtout dans Muriel, devient ensuite dans Je t'aime, je t'aime, Mon oncle d'Amérique ou Smoking/no smoking, la source et le principe d'une nouvelle liberté pour l'homme contemporain ; au labyrinthe c'est substitué le diagramme.
Thierry Jousse conclut son analyse en se demandant si "la mélodie secrète, cette part de la réalité qui nous échappe et qui nous hante, qu'on pressent chez Stavisky, n'est-elle pas en dernière instance le véritable objet de la quête d'Alain Resnais ? Ses dispositifs, parfois très proches des mathématiques, n'ont-ils pas pour fonction de capturer cette mélodie secrète, bien plus profonde que les apparences de la profondeur ?"
II - Biographie
Issu d'une famille lettrée, Alain Resnais se passionne très tôt pour toutes les formes d'art, de la photographie à la littérature, influences qui marqueront durablement son uvre. A 12 ans, le jeune cinéphile qu'il est se voit offrir pour Noël, par son père, sa première caméra Kodak, avec laquelle il tourne quelques films en super 8 dont un "Fantomas".
Il désire d’abord être acteur et déménage à Paris en 1939. Il devient l’assistant de Georges Pitoëff au théâtre des Mathurins, fréquente le Cours Simon et obtient un petit rôle dans Les Visiteurs du soir. Puis il passe le tout nouveau concours de l’Idhec où il est admis dans la première promotion, en 1943, dans la section montage. En 1946, en Allemagne, il participe au Théâtre aux Armées sous la direction d’André Voisin. La même année, il est assistant-réalisateur et monteur sur le long métrage documentaire Paris 1900.
Après-guerre, il réalise une série de films d'art très remarqués : Van Gogh (1948), Guernica (1950), Paul Gauguin (1950). Contemporain de la Nouvelle Vague, il est plus proche d'un groupe "Rive gauche" engagé dont font partie Chris Marker, avec qui il co-signe Les statues meurent aussi (Prix Jean Vigo 1954), et Agnès Varda - il monte La Pointe courte, premier long métrage de la réalisatrice en 1954-55. La même année, il obtient le Prix Jean-Vigo, pour Nuit et Brouillard, documentaire qui deviendra un film de référence sur la déportation.
Sorti en 1959, quelques semaines après Les 400 coups, Hiroshima mon amour, le premier long métrage d'Alain Resnais, s'impose comme une autre uvre charnière du cinéma français, à la fois par l'audace de son sujet (les traumatismes de la Seconde Guerre mondiale évoqués à travers une histoire d'amour) et la modernité de la narration. Versé sur un style relativement expérimental, Resnais n'en oublie pas de diffuser un message pour autant : la mémoire restera ainsi un des thèmes fétiches du cinéaste, comme en témoignent ses deux films suivants avec Delphine Seyrig, L'année dernière à Marienbad (Lion d'Or à Venise en 1961), puis Muriel (1964), sur les fantômes de la Guerre d'Algérie, ou plus tard Providence (1977). Loin de ne se soucier que de la forme, il se montre également très engagé : il fait ainsi de Montand un militant anti-franquiste dans La guerre est finie (Prix Louis-Delluc 1966), prend part au film collectif Loin du Vietnam, et au manifeste utopique L'An 01.
En dépit de son image de cinéaste intellectuel, il offre à Belmondo le rôle de l'escroc Stavisky en 1974, est nourri de culture populaire : s'essayant à la SF (Je t'aime, je t'aime, 1968), il revisite le théâtre de boulevard (Mélo, 1986), s'intéresse à la BD (I Want to Go Home), donne à la variété ses lettres de noblesse (On connait la chanson, son plus gros succès en 1997) et signe une opérette (Pas sur la bouche). Film-puzzle rythmé par les interventions d'Henri Laborit, Mon Oncle d'Amérique (primé à Cannes en 1980) illustre à merveille le caractère à la fois ludique et cérébral de son cinéma, tourné vers des horizons aussi éclectiques que variés.
A partir des années 80, Resnais fait appel à un trio d'acteurs virtuoses auxquels il offre, au fil des ans, des partitions subtiles et variées : André Dussollier, Pierre Arditi et bien sûr sa muse Sabine Azéma, qui ont chacun remporté au moins un César dans la cadre de leur collaboration avec le cinéaste. L'amour de Resnais pour ses comédiens éclate dans Smoking-No Smoking, Arditi et Azéma interprétant à eux seuls les onze personnages de ce diptyque, César du Meilleur film en 1993.
Alain Resnais et sa compagne Sabine Azéma se sont rendus à plusieurs reprises dans la station balnéaire de Scarborough en Angleterre, où Alan Ayckbourn jouait ses pièces aux décors entièrement pensés par le public. Cest dans ce comté du Yorkshire que les deux hommes se sont rencontrés, et quAlain Resnais a proposé au dramaturge dadapter Smoking-No Smoking. Depuis le cinéaste confie n'avoir jamais rompu son serment : "Si je trouve un producteur prêt à financer le film, je ne vous préviendrai pas, je ne vous téléphonerai pas, je ne vous convierai pas à lire ladaptation, je ne vous inviterai pas à dîner. Vous ne saurez rien de moi avant que le film soit fini et que je puisse vous le montrer. À ce moment seulement vous pourrez décider si vous en acceptez la paternité".
Côté scénaristes, si, à ses débuts, ses collaborateurs avaient pour nom Duras ou Robbe-Grillet, figures de proue du nouveau roman, le maître respecté, lauréat d'un Ours d'or d'honneur à Berlin en 1998, jadis très marqué par la littérature ardue, s'entoure à présent d'auteurs plus grand public, tels le couple Bacri -Jaoui dans les années 90, puis Jean-Michel Ribes pour Coeurs, Prix de la Mise en scène à Venise en 2006. Plus abordables et moins hermétiques, ses films prennent alors une direction moins abstraite. Trois ans plus tard, à l'occasion de la présentation des Herbes folles (sa toute première adaptation de roman), Alain Resnais reçoit à Cannes un Prix exceptionnel pour l'ensemble de son uvre. Loin de tirer sa révérence, il continue d'exercer sa passion avec ses acteurs fétiches de toujours, et nous réserve encore de nombreuses surprises avec Vous n'avez encore rien vu.
Alain Resnais disparaît le 1er mars 2014, à l'âge de 91 ans, soit vingt-cinq jours avant la sortie en salles de son dix-neuvième et dernier long-métrage, Aimer, boire et chanter. Adapté de la pièce de théâtre "The Life of Riley" du dramaturge britannique Alan Ayckbourn, il avait reçu en février le prix Alfred Bauer - qui récompense un film ouvrant de nouvelles perspectives - au Festival de Berlin. Compagne à la ville comme à la scène d'Alain Resnais, Sabine Azéma joue ici pour la dixième fois sous sa direction, depuis La Vie est un roman (1983).
Jean-Luc Lacuve, le 8 juillet 2014.
III - Bibliographie.
IV - Filmographie :
Courts et moyens métrages :
L’aventure de Guy (1936), Schéma d'une identification (1946), Ouvert pour cause d'inventaire (1946), Visite à Oscar Dominguez (1947), Visite à Lucien Coutaud (1947,) Visite à Hans Hartnung (1947), Visite à Félix Labisse (1947), Visite à César Doméla (1947), Portrait d'Henri Goetz (1947), Le Lait Nestlé (1947), Journée naturelle (1947), La bague (1947), L’alcool tue (1947), Van Gogh (1948), Malfray (1948), Les jardins de Paris (1948), Châteaux de France (1948), Guernica (1950), Paul Gauguin (1950), Pictura (1952), Les statues meurent aussi (1953), Nuit et Brouillard (, 1955), Toute la mémoire du monde (1956), Le mystère de l'atelier quinze (1957), Le chant du Styrène (1958), Gershwin (1992).
Longs-métrages :
1959 | Hiroshima mon amour |
Avec : Emmanuelle Riva (Elle), Eiji Okada (Lui), Stella Dassas (Mère), Pierre Barbaud (Père), Bernard Fresson (Amant allemand). 1h31. NB En août 1957, à Hiroshima. Dans la pénombre d'une chambre un couple nu, enlacé. Elle, une Française d'une trentaine d'années venue à Hiroshima pour jouer dans un film sur la paix. Lui un Japonais. Elle lui parle d'Hiroshima mais il ne cesse de lui répéter " tu n'as rien vu à Hiroshima"... |
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1961 | L'année dernière à Marienbad |
Avec : Delphine Seyrig (A), Giorgio Albertazzi (X), Sascha Pitoëff (M), Françoise Bertin, Luce Garcia-Ville. 1h35. Une longue exploration de couloirs somptueux, au cours de laquelle on n'entend que des lambeaux de phrases, précède le spectacle d'une représentation théâtrale donnée à l'issue d'une soirée mondaine. Un inconnu à l'accent italien regarde constamment une jeune femme brune, avant qu'un jeu de société ne l'oppose à un homme au visage maigre apparemment invincible. L'inconnu essaye de persuader la femme qu'ils se sont déjà rencontrés et que des liens amoureux existent entre eux... |
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1963 | Muriel ou le temps d'un retour |
Avec : Delphine Seyrig (Hélène), Jean-Pierre Kérien (Alphonse), Nita Klein (Françoise), Jean-Baptiste Thierrée (Bernard). 1h55. Le mois de novembre 1962 à Boulogne-sur-Mer. Une veuve, jeune encore, Hélène Aughain exerce avec l'aide de son beau-fils Bernard, la profession d'antiquaire. Son amant, de Smoke, s'occupe d'une entreprise de démolition. Bernard essaie de trouver auprès de son amie Marie-Dominique un peu d'apaisement aux souvenirs atroces que lui a laissés la guerre d'Algérie.. |
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1966 | La guerre est finie |
Avec : Yves Montand (Diego), Ingrid Thulin (Marianne), Geneviève Bujold (Nadine), Dominique Rozan (Jude). 2h01. Diégo, qui se fait parfois appeler Carlos, Domingo, voire René Sallanches lorsque celui-ci lui prête son passeport pour passer la frontière d'Espagne, est un cadre permanent du Parti Communiste Espagnol en exil à Paris depuis l'accession du Général Franco au pouvoir. Sa dernière mission clandestine outre Pyrénées a été périlleuse et il en revient sceptique sur les perspectives de la lutte anti-franquiste... |
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1967 | Loin du Vietnam |
Episode de Loin du Vietnam, film en onze segments de Joris Ivens, William Klein, Claude Lelouch, Chris Marker, Alain Resnais, Agnès Varda, Jean-Luc Godard montrant leur sympathie pour l'armée nord-vietnamienne lors de la guerre du Viet-Nâm. |
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1968 | Je t'aime, je t'aime |
Avec : Claude Rich (Claude
Ridder), Olga Georges-Picot (Catrine), Anouk Ferjac (Wiana), Van Doude
(Le patron du centre). 1h31.
Dans une clinique, Claude Ridder se débat entre la vie et la mort à la suite d'une tentative de suicide. Un mystérieux personnage s'intéresse à son cas. Dès sa sortie de clinique, on lui propose d'aller dans un centre de recherches afin de devenir le sujet d'une expérience sans précédent que les savants s'apprêtent à réaliser dans le plus grand secret : un voyage dans le temps d'une durée de une minute. |
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1974 | Stavisky |
Avec : Jean-Paul Belmondo (Serge Alexandre / Stavisky), François Périer (Albert Borelli), Anny Duperey (Arlette). 1h55. Lundi 24 juillet 1933. Trotsky, révolutionnaire bolchevique, fait une discrète arrivée à Cassis : il vient d'obtenir l'asile politique en France. À Paris, commence pour Serge-Alexandre, homme d'affaires joueur et séducteur, une semaine comme les autres, entièrement vouée à l'argent. .. |
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1977 | Providence |
Avec : John Gielgud (Clive Langham), Dirk Bogarde (Claude), Ellen Burstyn (Sonia), David Warner (Kevin). 1h40. Les chemins tortueux de la création. L'histoire se passe dans l'imagination de Clive Langham, un écrivain célèbre, au cours d'une nuit solitaire, la veille de son anniversaire. Le narrateur se meurt : il se débat pour concevoir sa dernière uvre, un roman dans lequel il explore des aspects de lui-même.En même temps, il est submergé de cauchemars : au cours d'un coup d'état, de nombreuses personnes arrêtées sont parquées dans un stade de football... |
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1980 | Mon oncle d'Amérique |
Avec : Gérard Depardieu (René Ragueneau), Nicole Garcia (Janine Garnier), Roger Pierre (Jean Le Gall). 2h05. Trois destinées, celles d'un journaliste directeur des informations d'un poste de radio, d'un fils d'agriculteur recyclé dans une industrie textile elle-même en mutation, et celle d'une fille d'ouvrier devenue styliste, s'entrecroisent en contrepoint des théories formulées depuis son laboratoire par le professeur Laborit, biologiste et analyste des comportements des rats et des hommes vivant en société. |
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1983 | La vie est un roman |
Avec : Vittorio Gassman (Walter Guarini), Ruggero Raimondi (Count Michel Forbek), Fanny Ardant (Livia Cerasquier). 1h51. En 1914, le comte Michel Forbek montre la maquette d'un fabuleux château dont il veut faire un " temple du bonheur " pour lui-même et ses amis - notamment la femme qu'il aime, Livia. Mais ce n'est qu'en 1919, après la guerre, qu'il les réunit tous dans le seul bâtiment construit. Forbek soumet ses invités à une sorte d'expérience chimique qui va préparer leurs sens au " bonheur éternel". |
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1984 | L’amour à mort |
Avec : Sabine Azéma (Elisabeth Sutter), Fanny Ardant (Judith Martignac), Pierre Arditi (Simon Roche), André Dussollier (Jérôme Martignac), Jean Dasté (Doctor Rozier). 1h32. Archéologue dans le Gard, Simon vit depuis quelques mois un amour passionné avec Elisabeth. Un soir, dans leur maison près d'Uzès, il s'effondre, frappé d'une atroce douleur à la poitrine ; le médecin arrive et ne peut que constater la mort... Et pourtant, à peine quelques instants plus tard, alors que le docteur Rozier vient de quitter la maison, Simon réapparaît devant Elisabeth.. |
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1986 | Mélo |
Avec : Sabine Azéma (Romaine Belcroix), Fanny Ardant (Christiane Levesque), Pierre Arditi (Pierre Belcroix), André Dussollier (Marcel Blanc). 1h50. Un soir de juin 1926. Marcel Blanc, grand violoniste qui parcourt le monde pour faire apprécier son talent, dîne chez son vieil ami Pierre Belcroix, musicien plus modeste que Marcel a connu au Conservatoire. Dans son petit pavillon de la banlieue parisienne, à Montrouge, Pierre vit une vie beaucoup moins exaltante, aux côtés de sa charmante femme Romaine... |
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1989 | I want to go home |
Avec : Laura Benson, Adolph Green, Linda Lavin, Gérard Depardieu, Geraldine Chaplin, John Ashton.1h45 Elsie en a assez de Cleveland, de l'étroitesse d'esprit des Américains, de son père et des bandes dessinées qui font son succès. "Je m'évade, Molière, Racine, j'arrive! " s'écrie-t-elle dans l'avion de Paris. La jeune étudiante veut se consacrer à une vraie culture et travailler à la Sorbonne... |
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1993 | Smoking No Smoking |
Avec Sabine Azéma, Pierre Arditi, Peter Hudson. 2h25. Un village du Yorkshire. Celia Teasdale, femme du directeur de lécole, fait le ménage dans son cottage. Sur la terrasse, lors dune pause, elle hésite à prendre une cigarette et sabstient. Entre Miles Coombes, ami de son mari Toby, gêné dévoquer livrognerie de ce dernier et ses carences sentimentales et professionnelles. |
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1997 | On connaît la chanson |
Avec : Pierre Arditi (Claude), Sabine Azéma (Odile), Jean-Pierre Bacri (Nicolas), André Dussollier (Simon), Agnès Jaoui (Camille Lalande), Lambert Wilson (Marc Duveyrier), Jane Birkin (Jane). 2h00. Auteur de pièces radiophoniques et - il faut bien vivre ! - employé d'agence immobilière, Simon aime secrètement Camille, brillante chercheuse en histoire et guide de tourisme à Paris, au point qu'il perturbe par sa présence les visites qu'elle organise. Mais suite à un malentendu, Camille s'éprend du patron de Simon, le beau Marc, un coureur impénitent... |
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2003 | Pas sur la bouche |
Avec : Sabine Azéma (Gilberte Valandray), Pierre Arditi (Georges Valandray), Audrey Tautou (Huguette Verberie). 1h55. Gilberte et Georges Valandray forment un couple bourgeois harmonieux dans le Paris de 1925. Monsieur est un riche homme d'affaires spécialisé dans la métallurgie. Madame est une femme coquette qui aime faire craquer les hommes. Mais voilà qu'arrive celui que personne n'attendait : Eric Thomson, industriel américain qui fut le premier mari de Gilberte. |
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2006 | Coeurs |
Avec : Sabine Azéma (Charlotte), Lambert Wilson (Dan), André
Dussollier (Thierry), Laura Morante (Nicole). 2h00.
Nicole cherche un appartement de trois pièces dont l'une serra consacrée au bureau de son fiancé. L'appartement que lui propose Thierry, l'agent immobilier est "petit" . Dan, le compagnon de Nicole, a oublié de se rendre à la visite de l'appartement. Englué au bar de l'hôtel quatre étoiles où il discute avec le barman, il raconte sa vie... |
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2009 | Les herbes folles |
Avec : Sabine Azéma (Charlotte), Lambert Wilson (Dan), André
Dussollier (Thierry), Laura Morante (Nicole). 2h00.
Nicole cherche un appartement de trois pièces dont l'une serra consacrée au bureau de son fiancé. L'appartement que lui propose Thierry, l'agent immobilier est "petit" . Dan, le compagnon de Nicole, a oublié de se rendre à la visite de l'appartement. Englué au bar de l'hôtel quatre étoiles où il discute avec le barman, il raconte sa vie... |
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2012 | Vous n'avez encore rien vu |
Avec : Mathieu Amalric (M. Henri), Lambert Wilson (Orphée n°2),
Michel Piccoli (Le père), Anne Consigny (Eurydice n°2). 1h55.
Antoine d’Anthac, célèbre auteur dramatique, convoque par-delà sa mort, tous les amis qui ont interprété sa pièce "Eurydice". Ces comédiens ont pour mission de visionner une captation de cette œuvre par une jeune troupe, la compagnie de la Colombe... |
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2014 | Aimer, boire et chanter |
Avec : Sabine Azéma (Kathryn), Hippolyte Girardot (Colin), Caroline Silhol (Tamara), Michel Vuillermoz (Jack). 1h48.
Dans la campagne anglaise du Yorkshire, la vie de trois couples est bouleversée pendant quelques mois, du printemps à lautomne, par le comportement énigmatique de leur ami George Riley. Lorsque le médecin Colin apprend par mégarde à sa femme Kathryn que les jours de son patient George Riley sont sans doute comptés, il ignore que celui-ci a été le premier amour de Kathryn.... |