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S'inspirant du
jazz autant que de Schoenberg ou de Stravinsky, le compositeur américain Georges
Gershwin donna à la comédie musicale ses lettres de noblesse. L'histoire de
sa vie et de sa gloire reflète les fastes d'une époque mythique, celle de
la splendeur de Broadway.
Alain Resnais construit son récit à partir des peintures de Guy Peellaert. Comme d'une bande dessinée, surgissent de la toile les images d'une vie, les photos, les enregistrements, les témoignages.
On s'attache à la personnalité de ce compositeur dont "l'audace et l'impertinence" étaient toujours mêlées de tristesse et de mélancolie face à l'optimisme ensoleillé de son frère parolier Ira.
En plaçant
au début du récit la fin brutale et soudaine du compositeur, Alain Resnais
donne à son film ce caractère tragique, légèrement amer et nostalgique, que
l'on perçoit derrière la légèreté et la joie dans les chansons de Georges
Gershwin.