India song, Marguerite Duras, 1974
Azuro, Matthieu Rozé, 2022
Principales adaptations par ordre chronologique
(voir aussi : filmographie de Marguerite Duras)
       
Azuro Matthieu Rozé France 2022
Suzanna Andler Benoît Jacquot France 2021
La douleur Emmanuel Finkiel France 2017
L'orage Fabrice Camoin France 2015
Un barrage contre le Pacifique Rythy Panh France 2008
L'après-midi de Monsieur Andesmas Michelle Porte France 2004
Ecrire Benoît Jacquot France 1993
La mort du jeune aviateur anglais Benoît Jacquot France 1993
L'amant Jean-Jacques Annaud France 1992
Les enfants Marguerite Duras France 1985
La maladie de la mort Peter Handke Autriche 1985
En rachâchant Jean-Marie Straub France 1982
L'homme atlantique Marguerite Duras France 1981
Agatha ou les lectures illimitées Marguerite Duras France 1981
Le navire night Marguerite Duras France 1979
Baxter, Vera Baxter Marguerite Duras France 1977
Le camion Marguerite Duras France 1977
Son nom de Venise dans Calcutta désert Marguerite Duras France 1976
Des journées entières dans les arbres Marguerite Duras France 1976
India song Marguerite Duras France 1974
La femme du Gange Marguerite Duras France 1974
Nathalie Granger Marguerite Duras France 1972
Jaune le soleil Marguerite Duras France 1971
Détruire dit-elle Marguerite Duras France 1969
Le marin de Gibraltar Tony Richardson G-B. 1967
La musica Marguerite Duras France 1967
Dix heures et demie du soir en été Jules Dassin U.S.A. 1966
Une si longue absence Henri Colpi Italie 1961
Moderato cantabile Peter Brook France 1960
Barrage contre le Pacifique René Clément France 1957

 

Biographie (source : Wikipédia)

Marguerite Duras, pseudonyme de l'écrivain et dramaturge française, née Marguerite, Germaine, Marie, Donnadieu, née le 4 avril 1914 à Gia Dinh, près de Saigon en Indochine. Décédée le 3 mars 1996 à Paris, son œuvre se distingue par la diversité de ses activités. Elle renouvela le genre romanesque et bouscula les conventions théâtrales et cinématographiques comme dialoguiste, scénariste et réalisatrice.

L'enfance coloniale
Ses parents se sont portés volontaires pour travailler dans les colonies de Cochinchine. Son père, Henri Donnadieu, est directeur de l’école de Gia Dinh, près de Saïgon. Sa mère, Marie, y est institutrice. Ils ont trois enfants : Pierre, Paul et Marguerite. Gravement malade, son père part se faire hospitaliser en métropole. Il meurt en 1918. Bénéficiant d’un congé administratif, la veuve Donnadieu retourne en France avec ses trois enfants. Ils habitent pendant deux ans dans la maison familiale du Platier, dans la commune de Pardaillan, près de Duras, dans le Lot-et-Garonne.

En juin 1924, Marie Donnadieu repart avec ses enfants pour rejoindre sa nouvelle affectation à Phnom-Penh, au Cambodge. Elle ne veut pas y rester et est envoyée à Vinh Long puis à Sadec et à Saïgon. En 1928, elle rompt avec cette vie de nomade en achetant une des terres que l’administration coloniale incite à posséder. Trompée dans son acquisition, elle en sort ruinée et reprend l’enseignement. Cette expérience marquera profondément Marguerite et va lui inspirer nombre d'images fortes de son œuvre (Un barrage contre le Pacifique, L'Amant, L'amant de la Chine du Nord, L'Eden cinéma).

En 1930, Marie Donnadieu trouve une pension et un lycée à Saïgon, pour que sa fille suive des études secondaires au lycée Chasseloup Laubat de Saigon, avant Norodom Sihanouk en 1940. Son baccalauréat de philosophie acquis, Marguerite quitte l’Indochine en 1934, et poursuit ses études en France.


L'écriture
À Paris, elle s’inscrit à la faculté où elle rencontre Robert Antelme. Après avoir obtenu son diplôme de sciences politiques elle trouve un emploi de secrétaire au ministère des Colonies début juin 1938. Antelme est mobilisé dans l’armée à la fin de l’été. Marguerite et Robert se marient le 23 septembre 1939. Au printemps 1940 son emploi lui donne l’occasion de co-signer un livre avec Philippe Roque : L’Empire français, une commande de propagande du ministre Georges Mandel. Elle démissionne du ministère en novembre 1940. Dans la capitale occupée, Robert est engagé à la préfecture de police de Paris. Le couple s'installe rue Saint-Benoît, dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés. Marguerite est enceinte. Elle accouche d'un garçon mort-né dont elle ne saura jamais faire son deuil. En 1942, elle trouve un emploi au Comité d’organisation du livre où elle fait la connaissance de Dionys Mascolo, qui devient son amant. Au mois de décembre, elle apprend la mort de son frère Paul, en Indochine.

En 1943, l’appartement du couple devient vite un lieu de rencontres d’intellectuels où l’on discute littérature et politique. Marguerite se met à écrire et publie son premier roman Les Impudents. Elle le signe sous le nom de Duras, le village où se trouve la maison paternelle. Elle rejoint la résistance avec Robert et Dionys, dans le réseau dirigé par François Mitterrand (alias Morland). Le 1er juin 1944, leur groupe tombe dans un guet-apens. Robert est arrêté par la Gestapo. Secourue par Mitterrand, Marguerite Duras réussit à s'échapper. Au lendemain du débarquement des alliés, elle apprend que son mari a été emmené à Compiègne d’où partent les trains pour les camps de concentration.

Il faut signaler qu'à cette époque, l'attitude de Marguerite Duras vis à vis de la Collaboration est pour le moins ambigüe. Elle fréquente l'écrivain pro-hitlérien Ramon Fernandez (dont la femme Betty sera un personnage de son livre "Les Amants"), le Sonderführer Gerhard Heller, membre de la Gestapo et elle est la maîtresse de Charles Delval, un agent de la Gestapo qui a fait arrêter son mari. À la Libération, alors qu'elle a rejoint les rangs de la Résistance, elle le fera torturer. Duras raconte tout cela dans son livre, La Douleur.

En août, Paris se libère. C'est à cette époque que sont écrits Les Cahiers de Guerre qui serviront de contenu au livre La Douleur, publié en 1985. À l’automne elle s’inscrit au Parti communiste français. Son nouveau roman, La Vie tranquille, est publié en décembre.

Marguerite attend le retour de son époux. À la Libération, en 1945, aidé par Mitterrand, Dionys vient le chercher au camp de Dachau. Antelme est moribond. Avec le secours d'un médecin, Marguerite Duras le soigne .

Le couple divorce le 24 avril 1947. Marguerite vit avec Dionys. Un fils leur naît, nommé Jean, le 30 juin de la même année. En 1950, le début de la guerre d'Indochine contraint sa mère à revenir en France. En mai, Marguerite Duras est exclue du PCF. C’est alors qu’elle est révélée par un roman d'inspiration autobiographique, Un barrage contre le Pacifique, qui paraît en juin. Sélectionnée pour le Prix Goncourt, elle le manque de peu. Nourries de son enfance, ses œuvres ultérieures ne cesseront de donner forme à son univers asiatique, où des personnages se débattront pour échapper à leur solitude. Elle paraîtra ainsi réécrire sans cesse les mêmes histoires où plusieurs figures obsédantes vont se rencontrer (Anne-Marie Stretter, le vice-consul, la mendiante, l’amant chinois…).


Le cinéma et le théâtre
Elle se sépare de Dionys Mascolo en 1956. Elle rencontre Gérard Jarlot, journaliste à France-Dimanche, en 1957, année où meurt sa mère. Jarlot travaille avec elle pour diverses adaptations cinématographiques et théâtrales. Pour la première fois un de ses romans est adapté au cinéma. Il s’agit de Barrage contre le Pacifique que réalise René Clément. En 1958, elle travaille pour des cinéastes en écrivant le scénario de Hiroshima mon amour avec Alain Resnais puis celui d'Une aussi longue absence pour Henri Colpi. En automne 1960, elle milite activement contre la guerre d'Algérie. En 1961, sa relation avec Gérard Jarlot prend fin. En 1963, elle achète un appartement dans l’ancien hôtel "les Roches noires" à Trouville. Elle écrit les dialogues de L'Itinéraire marin un film de Jean Rollin avec Sylvia Montfort qui restera inachevé. En 1964 c'est Nuit noire, Calcutta, court-métrage de Marin Karmitz dont elle signe le scénario les dialogues.

Premier succès au théâtre avec Des journées entières dans les arbres, joué par Madeleine Renaud en 1965. La multiplication de ses talents la fait maintenant reconnaître dans trois domaines : littéraire, cinématographique et théâtral. En 1966, elle écrit les scénario et dialogues de La Voleuse de Jean Chapot avec Romy Schneider et Michel Piccoli et cosigne avec jean genet le scénario de Mademoiselle de Tony Richardson avec Jeanne Moreau. Elle met en scène des personnages puisés dans la lecture des faits divers. Elle innove sur le déplacement des acteurs, sur la musicalité des mots et des silences.

Fatiguée par l’alcool, elle fait une cure et s’arrête de boire. Pendant les évènements de mai 1968, elle se trouve en première ligne au côté des étudiants contestataires, proteste contre les injustices, profère des phrases définitives sur le prolétariat.

Marguerite Duras touche alors au cinéma parce qu’elle est insatisfaite des adaptations que l’on fait de ses romans (Barrage contre le Pacifique, Le Marin de Gibraltar, Dix heures et demie du soir en été, Moderato Cantabile…). Elle réalise La musica (1967) Détruire, dit-elle (1969) et Jaune le soleil (1971).

Le 5 avril 1971, elle signe le Manifeste – avec, entre autres, Simone de Beauvoir et Jeanne Moreau – réclamant l’abolition de la loi contre l'avortement.

Elle tourne ensuite Nathalie Granger (1972), dans sa maison de Neauphle-le-Château et La femme du Gange (1973), composé de plans fixes. Les scénarios de ces deux films donneront lieu à la publication en 1973 chez Gallimard d'un double "ciné-roman". Elle tourne ensuite India Song (1974), dans le Palais Rothschild à Boulogne sur la musique de Carlos d’Alessio. Son nom de Venise dans Calcutta désert (1976) est filmé dans les ruines désertes du palais Rotschild en reprenant sa bande son d'India Song. Dans Les Mains négatives elle lit son texte sur des vues de Paris désert la nuit. La limite extrême est atteinte dans L'Homme atlantique, avec sa voix sur une image complètement noire pendant trente minutes sur quarante. Après un voyage en Israël, en 1978, elle réalise Césarée, où elle évoque la ville antique sur des images du jardin des Tuileries.

Comme dans son travail pour le théâtre, elle réalise des œuvres expérimentales. Par le décalage entre l’image et le texte écrit, elle veut montrer que le cinéma n’est pas forcément narratif


L'alcool
Duras vit alors seule dans sa maison de Neauphle-le-Château. Depuis 1975, elle a renoué avec l’alcool. En 1980, elle est transportée à l’hôpital de Saint-Germain-en-Laye et reste hospitalisée pendant cinq semaines. À son retour, elle écrit à Yann Lemée, un jeune admirateur rencontré cinq ans plus tôt à Caen — à l’issue d’une projection-débat d’India Song. Après six mois d’abstinence, elle sombre une nouvelle fois dans l’alcool. Serge July, rédacteur en chef de Libération, lui propose d’y tenir une chronique hebdomadaire tout l’été. Un soir, Yann Lemée lui téléphone. Ils se retrouvent à Trouville. Elle l’héberge, en fait son compagnon et lui donne le nom de Yann Andréa.

En 1981, elle va au Canada pour une série de conférences de presse à Montréal et filme L’Homme atlantique en prenant son compagnon comme acteur. Parce que sa main tremble, Yann écrit sous sa dictée La Maladie de la mort. Elle accepte de faire une cure de désintoxication à l’Hôpital américain de Neuilly en octobre 1982 . L'année suivante, Duras dirige Bulle Ogier et Madeleine Renaud dans la pièce de théâtre, Savannah Bay, qu'elle a écrite pour cette dernière.

En 1984, L’Amant est publié et obtient le prix Goncourt. C'est un succès mondial. Il fait d'elle l'un des écrivains vivants le plus lu. En 1985, elle soulève l’hostilité et déclenche la polémique en prenant position dans une affaire énigmatique qui captive l'opinion publique : l’affaire Grégory. Dans une tribune du quotidien Libération du 17 juillet, elle se montre convaincue de la culpabilité de la mère, « Sublime, forcément sublime Christine V. » du meurtre de son enfant, trouvé noyé en octobre 1984. De nouveau prisonnière de l’alcool, elle tente en 1987, de donner une explication à son alcoolisme dans son livre, La Vie matérielle.


Les cris et le silence
L’Amant devient un projet de film du producteur Claude Berri. À la demande de ce dernier, elle s’attelle à l'écriture du scénario, bientôt interrompu par une nouvelle hospitalisation. Elle reste six mois dans le coma. Pendant ce temps, le réalisateur Jean-Jacques Annaud est contacté. Il accepte de réaliser le film et se met à en faire l’adaptation. Marguerite Duras sort de l’hôpital en automne 1989 et reprend le projet en cours en rencontrant le cinéaste. La collaboration tourne court et le film se fait sans elle. Se sentant dépossédée de son histoire, elle s'empresse de la réécrire : L'Amant de la Chine du Nord est publié en 1992, juste avant la sortie du film.

En 1993, Benoît Jacquot réalise Écrire, un documentaire sur Marguerite Duras. Elle a désormais des difficultés physiques pour écrire. Cependant, d’autres livres paraissent ; ils sont dictés ou retranscrits. Yann recueille ses mots pour un ultime livre qui paraît en 1995 sous le titre : C’est tout. La mer écrite et Cahiers de la guerre et autres textes paraîtront de manière posthume.

Le dimanche 3 mars 1996, à huit heures, Marguerite meurt au 3e étage du numéro 5 de la rue Saint-Benoît. Elle allait avoir 82 ans. Les obsèques ont lieu le 7 mars, à l’église de Saint-Germain-des-Prés. Elle est enterrée au cimetière du Montparnasse. Sur sa tombe, son nom de plume, deux dates et ses initiales : M D.



Romans, récits, scénarios, théâtre de Marguerite Duras


1943 : Les impudents
1944 : La vie tranquille
1950 : Un barrage contre le Pacifique (1957 ;2008)
1952 : Le marin de Gibraltar (1967)
1953 : Les petits chevaux de Tarquinia.
1954 : Des journées entières dans les arbres (roman, puis théatre, puis 1977)
1955 : Le square
1958 : Moderato Cantabile
1960 : Dix heures et demie du soir en été
1961 : scénario de Une si longue absence
1962 : L'après-midi de Monsieur Andesmas
1964 : Le ravissement de Lol V. Stein
1965 : Théâtre I : Les Eaux et Forêts. Le Square. La musica
1966 : Le vice-consul.
1968 : Théâtre II, Suzanna Andler. Des journées entières dans les arbres. Yes, peut-être. Le Shaga. Un homme est venu me voir.
1969 : Détruire, dit-elle
1970 : Abahn Sabana David
1971 : L'Amour
1971 : Ah ! Ernesto
1973 : Nathalie Granger suivi de La Femme du Gange
1973 : India song
1977 : L'Éden Cinéma
1980 : Vera Baxter ou les Plages de l'Atlantique
1980 : L'homme assis dans le couloir
1980 : L'été 80.
1980 : Les yeux verts .
1981 : Outside - Papiers d'un jour.
1981 : Agatha
1982 : L'homme atlantique
1982 : La maladie de la mort
1983 : Savannah Bay
1984 : L'amant
1985 : La douleur
1986 : Les yeux bleus, cheveux noirs
1986 : La pute de la côte normande
1987 : La vie matérielle
1987 : Émily L.
1990 : La pluie d'été
1991 : L'amant de la Chine du Nord.
1992 : Yann Andréa Steiner
1993 : Ecrire (La mort du jeune aviateur anglais, Ecrire, Roma)
1993 : Le monde extérieur
1995 : C’est tout
1996 : La mer écrite
2006 : Cahiers de la guerre et autres textes.

 


Un barrage contre le Pacifique
1950

1957 : René Clément. Barrage contre le Pacifique. Avec : Silvana Mangano, Anthony Perkins.

2008 : Rithy Panh. Un barrage contre le Pacifique. Avec : Isabelle Huppert, Gaspard Ulliel, Astrid Bergès-Frisbey.

 


Le marin de Gibraltar
1952

1967 : Tony Richardson, Le Marin de Gibraltar. Avec : Jeanne Moreau, Vanessa Redgrave, Orson Welles.


Les petits chevaux de Tarquinia
1953

Italie, au bord de la mer. Au bout d’une route, au pied d’une montagne, devant un débarcadère, un petit groupe de français, deux couples dont l’un a un enfant, retrouvent des amis italiens, une épicerie, un hôtel restaurant, un terrain de boules, une aire de bal, l’estuaire d’un fleuve, un paysage menacé par le feu d'un incendie de saison. Tout est torpeur.

Ils n'attendent que la brise du soir et espèrent la pluie et sa fraicheur. Et puis l’amour, les femmes surtout et Sara en particulier. La torpeur est le vide de la vie, elle est la vacuité de l’existence quand la vie sociale ordinaire cesse de régler la vie de chacun et la question de sa vérité. Seul l’amour d’une mère, Sara, pour son fils, échappe à l’emprise de la torpeur et de l’ennui. A la différence des autres relations, rien ne l’entame. Par ses nécessités, il détermine ce qu’elle, Sara, la mère, est et doit être.

Surgit "l'homme". L'homme apparait un jour avec tous ses attributs phalliques : un style, une absence de liens et d'histoire, un bateau rapide, une attitude et des allures d'homme. Et un regard. Chacun le recherche. Les hommes comme les femmes. Les enfants. Vis à vis de lui, tous sont dans le désir : désir d'être son ami, désir de le séduire et d'être l'élue, désir de monter dans son bateau. Il devient le "repère" du petit groupe en vacances. Il est aussitôt recherché par Sara. Il est un moment le représentant dans la vie de Sara de l'amour absolu. L'aventure qu'elle vivra quelques instants avec lui la comblera mais ne parviendra pas à dissiper cette autre certitude : l'amour absolu est impossible. Il reste un homme de passage.

Plus haut dans la montagne le drame d’une mère et d’un père dont l’enfant, démineur, est mort déchiqueté par l’explosion d’une mine. Il a pour scène la montagne, au-dessus de la petite station balnéaire. Les parents ont ramassé ce qui reste de leur fils dans une boite, don de l’épicier, lui-même dans le deuil de sa femme. Ils ne parviennent pas à quitter les lieux. La torpeur du chagrin nourrit l’autre, celle des vacances.

La bonne aux amours faciles et sans histoire, est restée, malgré les vacances, prise dans l’étau de la relation sociale à ceux qui la paient. Elle échappe à la torpeur, à l’ennui, et à tout ce qu’ils déterminent d’errements existentiels. La torpeur, comme la relative liberté du temps des vacances, met ce petit monde dans un état particulier où seuls importent les sentiments, les relations affectives, l’amitié, l’amour et au-delà, le désir, le désir de l’autre, le désir d’être désiré, d’être objet de désir. Cette torpeur est, par ses effets, un dépouillement. Elle ramène chacun aux fondements de son être, aux assises de son existence : le désir, le manque, l’amour, la reconnaissance de son existence, le sentiment d’exister. Elle est déréliction. Elle rappelle à Sara cette autre nécessité de la vie, l’amour absolu.

 

La tentation de l'aventure amoureuse dans la torpeur de l'été et des vacances suffira. Elle la guerira de la mélancolie et de l'engourdissement de la torpeur. Tout comme la mère du jeune démineur finit par accepter le deuil et se décide enfin à retourner chez elle. Ainsi, Sara revient à l'amour pour son enfant. Avec son amour pour son enfant, la puissance de la parentèle s'impose et rétablit l'amour pour le père. Elle renonce à suivre "l'homme". Un petit voyage vers un site de la civilisation étrusque, le projet d'aller visiter les petits chevaux de Tarquinia des tombes étrusques devrait réparer le couple de ses blessures. Ce séjour à Tarquinia est une échappée des vacances ennuyeuses et piégées par la torpeur de l'été.

2022: Matthieu Rozé, Azuro. Avec : Valérie Donzelli (Sara), Thomas Scimeca (Vadim), Nuno Lopes (L'homme), Yannick Choirat (Pierre), Maya Sansa (Gina), Florence Loiret Caille (Margaux), Odilon Aubert Choirat (L'enfant), Antoine Coesens (Giovanni), Rose Timbert (Jeanne), Adam Bessa (Kosta). 1h44.


Des journées entières dans les arbres
1954

Des journées entières dans les arbres est publié en 1954. À la demande de Jean-Louis Barrault, Marguerite Duras l'adapte en pièce de théâtre. La pièce est créée à l'Odéon-Théâtre de France le 1er décembre 1965 dans une mise en scène de Jean-Louis Barrault et publiée en 1968 chez Gallimard dans Théâtre II. Marguerite Duras adapte ensuite sa pièce au cinéma.

1977 : Marguerite Duras. Des journées entières dans les arbres. Avec : Bulle Ogier (Marcelle), Jean-Pierre Aumont (le fils) , Madeleine Renaud (la mère),Yves Gasc (le barman). 1h35.

Apres de longues annees à l'étranger, une vieille dame revient à Paris pour voir son fils, un quinquagenaire vivant d'expédients.


Moderato Cantabile
1958


1960 : Peter Brook, Moderato cantabile. Avec : Jeanne Moreau (Anne Desbarèdes), Jean-Paul Belmondo (Chauvin), Jean Deschamps (M. Desbarèdes). 1h35.


Dix heures et demie du soir en été
1960

1966 : Jules Dassin. Dix heures et demie du soir en été. Avec : Melina Mercouri (Maria), Romy Schneider (Claire), Peter Finch (Paul). 1h25.

2015 : Fabrice Camoin. L'orage. Avec : Marina Foïs (Maria), Sami Bouajila (Nabil), Valérie Donzelli (Louise), Louis-Do de Lencquesaing (Pierre). 1h23.

Un violent orage bloque Maria et sa famille sur la route des vacances. Ils se réfugient dans une petite ville, près de la frontière espagnole, où la police recherche un homme qui vient de tuer sa femme et son amant. En pleine nuit, Maria se retrouve par hasard face au meurtrier. Croyant échapper à ses propres démons, elle décide de s’enfuir avec lui …


L'après-midi de Monsieur Andesmas
1962

2004 : Michelle Porte. L'Après-midi de Monsieur Andesmas. Avec : Michel Bouquet et Miou-Miou.


Le ravissement de Lol V. Stein
1964

Le  cycle indien  de Marguerite Duras,  est constitué de cinq ouvrages fortement liés : Le Ravissement de Lol V. Stein (1964), Le Vice-Consul (1965), L’Amour (1971), La Femme du Gange (1973), India Song (1973).

Le roman initial, Le Ravissement de Lol V. Stein, s’ouvre avec la célèbre nuit du bal de S. Thala qui revient comme un leitmotiv, une scène primitive dans tous les autres livres. Pendant cette nuit, Lol V. Stein, qui a dix-neuf ans, est quittée par son fiancé Michael Richardson pour Anne-Marie Stretter, la femme de l’ambassadeur de Calcutta. Pendant toute la nuit, Lol, cachée derrière les plantes vertes du bar avec son amie Tatiana Karl, observe le nouveau couple. C’est cet épisode qui, aux yeux du narrateur Jacques Hold (qui deviendra plus tard l’amant de Lol), déclenche la folie de la jeune fille.

Après la nuit du bal et après un premier épisode de folie, Lol V. Stein se marie avec un musicien, Jean Bedford. Elle quitte S. Thala pendant dix ans et vit avec son mari et ses deux enfants à U. Bridge. Quant à Michael Richardson et Anne-Marie Stretter, après l’épisode du bal, ils n’apparaissent plus directement dans Le Ravissement de Lol V. Stein. Le lecteur apprend de manière indirecte que Michael Richardson a vendu toutes ses propriétés, qu’il a suivi Anne-Marie Stretter à Calcutta et qu’il n’est plus jamais revenu des Indes. Plus tard, au moment où Lol, de retour à S. Thala, renoue avec Tatiana Karl et qu’elles évoquent ensemble l’épisode du bal, Lol et le lecteur apprennent par cette dernière que la relation entre Michael Richardson et Anne-Marie Stretter n’a duré que très peu de temps, Anne-Marie Stretter n’ayant jamais voulu quitter son mari. Tatiana Karl dit l’avoir rencontrée, devenue vieille entre-temps, à T. Beach où elle vient de temps en temps passer quelques jours. Lorsque le lecteur apprend cela, dix ans se sont passés, et Lol s’est réinstallée dans la maison où elle avait habité pendant son enfance. Durant ses promenades, elle revit chaque jour l’épisode du bal et commence à suivre Jacques Hold, l’amant de Tatiana Karl (et le narrateur du récit). Cette fois-ci, c’est elle qui ravit Jacques Hold à Tatiana, mais elle ne le fait que pour s’exclure de nouveau et pour revivre la scène traumatique primitive. Afin de voir ce qu’elle avait voulu voir (comment Michael Richardson déshabille Anne-Marie Stretter), elle observe, couchée dans un champ de seigle, Jacques Hold, à qui elle a enjoint de ne pas abandonner Tatiana, faire l’amour avec celle-ci. A la fin du livre, Lol retourne avec Jacques Hold dans la salle du bal où s’était passé l’épisode traumatique du début et rechute dans sa folie.

Jean-Marie Schaeffer et Ioana Vultur : Fictions autophages chez Marguerite Duras. A propos du cycle indien. Revue Poétique 2006/1 (n° 145).   Éditeur : Le Seuil.


Le Vice-Consul
1965

Le Vice-Consul est le second roman du  cycle indien  de Marguerite Duras,  constitué de cinq ouvrages fortement liés : Le Ravissement de Lol V. Stein (1964), Le Vice-Consul (1965), L’Amour (1971), La Femme du Gange (1973), India Song (1973).

Le Vice-Consul, publié un an après Le Ravissement de Lol V. Stein, reprend l’histoire de Michael Richardson et d’Anne-Marie Stretter à Calcutta, deux ans après le bal. Leur relation a perdu le caractère exalté de leur rencontre: Anne-Marie Stretter continue à vivre avec son mari et Richardson n’est qu’un des nombreux hommes qui gravitent autour d’elle. D’ailleurs, le nom de l’amant du Ravissement a subi une transformation: il ne s’appelle plus Richardson mais Richard. Ainsi, si la relation entre Anne-Marie Stretter et Michael Richard(son) continue, elle n’est pas au centre du livre. En fait, Michael Richard(son) ne fait son apparition que tard dans le livre, lors de la réception de l’ambassade. Le véritable centre du livre est l’histoire du Vice-Consul – personnage absent du Ravissement – et d’Anne-Marie Stretter. Il apparaît qu’ils sont liés par un désespoir commun devant l’horreur, la famine, la lèpre qui règnent en Inde. En effet, un des traits narratifs singuliers du Vice-Consul réside dans le fait que leur histoire se déroule en parallèle avec une autre, celle de la mendiante, racontée et écrite par Peter Morgan, lui-même un des personnages du roman. Cette histoire de souffrance, de pauvreté, d’errance et de colonialisme, dont le statut mi-factuel, mi-fictif n’est jamais clairement établi, forme un contraste saisissant avec le monde fermé des ambassades. A la fin du livre, Anne-Marie Stretter se rend aux îles, à l’hôtel Prince of Wales, accompagnée par Michael Richard(son) et d’autres amis, dont Peter Morgan. Le soir, restée seule, elle « s’allonge dans l’allée, la tête sur la paume de sa main, accoudée sur le sol, dans la pose d’une liseuse  Cette scène ultime précède en fait immédiatement la mort par suicide d’Anne-Marie Stretter, mais cette mort n’est que vaguement suggérée ici et elle ne sera confirmée que dans India Song


La musica
1965

A Evreux, un divorcé ne parvient pas à oublier sa femme. Les deux époux se sont donnés un rendez-vous dans la ville où ils ont vécu leur amour. Long et difficile duo sur le thème de la passion et de la jalousie.

1967 : Marguerite Duras, La musica. Avec : Robert Hossein (Lui), Delphine Seyrig (Elle), Julie Dassin (la jeune fille). 1h20.

 


Suzanna Andler
1968

Suzanna Andler est une pièce de théâtre en quatre actes de Marguerite Duras, écrite pour Loleh Bellon et publiée en 1968 aux éditions Gallimard. Suzanna Andler est créée le 6 décembre 1969 au Théâtre des Mathurins.

1977 : Marguerite Duras. Baxter, Vera Baxter. Avec : Claudine Gabay (Vera Baxter), Delphine Seyrig (L'inconnue), Gérard Depardieu (Michel Cayre), Noëlle Chatelet (Monique Combes), Nathalie Nell (La maîtresse), Claude Aufaure (Le barman), François Périer (La voix de Jean Baxter). 1h30.

2021 : Benoît Jacquot. Suzanna Andler. Avec : Charlotte Gainsbourg (Suzanna Andler), Niels Schneider (Michel), Nathan Willcocks (Rivière), Julia Roy (Monique), Sandrine Rivet (voix de Marie-Louise). 1h31.

 


Des journées entières dans les arbres
1968

Après de longues années à l'étranger, une vieille dame revient à Paris pour voir son fils, un quinquagenaire vivant d'expédients. Pièce montée au théâtre pour la première fois en 1965 avec Madelaine Renaud.

1976 : Marguerite Duras, Des journées entières dans les arbres. Avec : Bulle Ogier (Marcelle), Jean-Pierre Aumont (le fils) , Madeleine Renaud (la mère),Yves Gasc (le barman). 1h35.

 


Détruire, dit-elle
1969

Dans une maison de repos, quatre personnes font connaissance. Elisabeth a des problèmes avec sa fille de 14 ans. Max et sa femme Alissa, qui vient d'accoucher d'un enfant mort-né, et Stein, un israélite qui a peur de beaucoup de choses. Ils apprennent à se connaître et deviennent de bons amis jusqu'à l'arrivée du mari d'Elisabeth...

1969 : Marguerite Duras. Détruire dit-elle. Avec : Daniel Gelin, Catherine Sellers, Nicole Hiss, Michael Londsale 1h30.

 


Abahn Sabana David
1970

Sabana et David viennent un soir dans la maison du juif Abahn, située dans une banlieue ouvrière de la ville fictive Staadt, pour le garder jusqu'à son exécution prévue pour cette nuit. Ils sont envoyés par un parti d'une orientation communiste dirigé par Gringo. Abahn est un écrivain qui avait fait la connaissance de David quand il écrivait sur le chantier sur lequel celui-ci était maçon. Abahn était militant du parti de Gringo, mais il est parvenu à se libérer de toute idéologie totalitaire. C'est pour cette raison que Gringo a décidé qu'Abahn doit mourir.

1971 : Marguerite Duras. Jaune le soleil


L'amour
1971

L'amour est le troisième roman du  cycle indien  de Marguerite Duras,  constitué de six ouvrages fortement liés : Le Ravissement de Lol V. Stein (1964), Le Vice-Consul (1966), L’Amour (1971), La Femme du Gange (1973), India Song (1973).

Dans L’Amour et La Femme du Gange, parus avant India Song, on apprend le destin de Michael Richardson après la mort d’Anne-Marie Stretter : il s’est marié et il a eu deux enfants. Le lecteur peut induire cette dernière information notamment du fait qu’une femme avec deux enfants à laquelle Richardson avait écrit une lettre d’adieu vient le chercher à S. Thala et que celui-ci lui dit qu’il ne retournera plus auprès d’elle, qu’il est venu à S. Thala pour se tuer. En termes diégétiques, L’Amour et La Femme du Gange terminent l’histoire du cycle indien: l’univers de fiction se retourne sur lui-même, puisque l’histoire finit avec le retour de Michael Richardson au lieu de la scène primitive.

 


Ah ! Ernesto
1971

Un petit garcon têtu et sérieux comme un pape réalise le rêve de tous les enfants en âge d'aller à l'école primaire: celui de dire une bonne fois pour toutes "merde au professeur" et à ce qu'il represente.

1982 : Jean-Marie Straub et Danièle Huillet, En rachâchant. Avec : Nadette Thinus, Olivier Straub, Raymond Gerard. Adaptation en 7 minutes du conte de Marguerite Duras.

1985 : Marguerite Duras. Les enfants. Avec : Axel Bogousslavsky (Ernesto), Daniel Gélin (Enrico), Tatiana Moukhine (Natasha), Martine Chevallier (Nicole), André Dussollier (Le directeur d'école), Pierre Arditi (Le journaliste). 1h24.

 


Nathalie Granger
1973

Nathalie Granger (1972), œuvre en partie autobiographique, publiée sous forme de scénario une année après le film, en novembre 1973 chez Gallimard.

 


La femme du Gange
1973

La femme du Gange est le quatrième roman du  cycle indien  de Marguerite Duras,  constitué de cinq ouvrages fortement liés : Le Ravissement de Lol V. Stein (1964), Le Vice-Consul (1966), L’Amour (1971), La Femme du Gange (1973) et India Song (1973). Dans L’Amour et La Femme du Gange, parus avant India Song, on apprend le destin de Michael Richardson après la mort d’Anne-Marie Stretter : il s’est marié et il a eu deux enfants. Le lecteur peut induire cette dernière information notamment du fait qu’une femme avec deux enfants à laquelle Richardson avait écrit une lettre d’adieu vient le chercher à S. Thala et que celui-ci lui dit qu’il ne retournera plus auprès d’elle, qu’il est venu à S. Thala pour se tuer. En termes diégétiques, L’Amour et La Femme du Gange terminent l’histoire du cycle indien: l’univers de fiction se retourne sur lui-même, puisque l’histoire finit avec le retour de Michael Richardson au lieu de la scène primitive.

1975 : Marguerite Duras. La femme du Gange. Avec : Catherine Sellers (La femme brune), Nicole Hiss (La jeune fille+ voix), Gérard Depardieu (L'homme de la plage), Dionys Mascolo (Le voyageur), Christian Baltauss (Le deuxième homme), Françoise Lebrun (voix). 1h25.

 


India song
1973

Marguerite Duras écrit India Song à la demande de Peter Hall en août 1972 pour une mise en scène à Londres. Le livre India Song sous-titré "texte théâtre film" et publié par Marguerite Duras en 1973 aux éditions Gallimard fournit l'essentiel du texte du film. Il constitue le cinquième roman du  cycle indien  de Marguerite Duras,  constitué de cinq ouvrages fortement liés : Le Ravissement de Lol V. Stein (1964), Le Vice-Consul (1966), L’Amour (1971), La Femme du Gange (1973), India Song (1973). A noter que Son nom de Venise dans Calcutta désert (1976) reprend la bande son de India song mais sur d'autres images.

Les personnages et l'histoire evoqués dans le film et le livre proviennent de trois romans antérieurs : Le ravissement de Lol V. Stein (1964), Le vice consul (1965) et L'amour (1971). C’est dans India Song, paru après L’Amour, qu’on nous raconte, entre autres, la mort d’Anne-Marie Stretter, alors que L’Amour et La femme du Gange, parus avant India Song, nous raconte des événements narrativement postérieurs, à savoir la vie de Richardson après la mort de Stretter.

India Song se présente comme la rencontre entre la remémoration d’une vieille histoire d’amour, celle de Michael Richardson et d’Anne-Marie Stretter, immobilisée dans la culminance de la passion, et d’une histoire d’horreur, celle de la mendiante, racontée déjà, on le sait, par Peter Morgan dans Le Vice-Consul. Du point de vue narratif, India Song coïncide en fait largement avec l’histoire racontée par Le Vice-Consul. Le titre lui-même résulte d’ailleurs d’une transformation du titre d’une chanson omniprésente dans le Le Vice-Consul: « Indiana Song », devenue ici « India Song ». Les seules informations inédites concernent le sort d’Anne-Marie Stretter, de Michael Richardson (qui retrouve ici son nom d’origine) et du Vice-Consul: nous apprenons que Mme Stretter est morte et qu’elle est enterrée au cimetière de Calcutta, qu’après sa mort Michael Richardson a quitté les Indes, que le Vice-Consul a abandonné son poste de Bombay et que, depuis, on a perdu sa trace.

Si, du point de vue diégétique, India Song n’apporte guère d’éléments nouveaux par rapport au Vice-Consul, l’ouvrage nous transporte dans un ordre de réalité foncièrement différent de celui du livre précédent. Ce qui y était une histoire encore toute proche, presque contemporaine de la narration, s’est entre-temps transformé en une légende dans laquelle les éléments narratifs ont déjà perdu beaucoup de leur précision et où leur statut est souvent incertain.

1974 : Marguerite Duras. India Song. Avec : Delphine Seyrig (Anne-Marie Stretter), Le vice-consul de Lahore (Michael Lonsdale), Claude Mann (Michael Richardson). 2h00.

Dans l’Inde des années 1930, à l'ambassade de France de Calcutta, des voix évoquent le souvenir d’une femme aujourd’hui disparue et inhumée au cimetière de la ville : Anne-Marie Stretter, autrefois épouse de l’ambassadeur… Un soir, lors d’une réception à l’ambassade et dans la torpeur estivale de la mousson, le vice-consul de France à Lahore avait crié son amour à Anne-Marie au beau milieu de la réception...

 


Agatha
1981

Elle dialogue avec son frère qu'elle adore. Ils évoquent leur passé et leur avenir. Leur amour interdit et la découverte de la réalité de cet amour. La vie qui les a séparés et leur profond désir de se rencontrer...

1981 : Marguerite Duras. Agatha ou les lectures illimitées. Avec : Bulle Ogier, Yann Andrea, Marguerite Duras. 1h30.

 


L'homme atlantique
1981

Marguerite Duras est desormais seule chez elle. Quittée par l'homme qu'elle aime, elle évoque sa douleur à vivre cette situation et decide de faire un film.

1981 : Marguerite Duras.L'homme atlantique. Avec : Yann Andréa et la voix de Marguerite Duras. 42'

 


Savannah Bay
1983

1983 : Michelle Porte. Savannah Bay. Avec : Madeleine Renaud, Bulle Ogier, Marguerite Duras et Yann Andrea au Théâtre du rond-point en septembre 1983


L'amant
1984

1992 : Jean-Jacques Annaud. L'amant. Avec : Jane March, Tony Leung Ka-fai et la voix de Jeanne Moreau.

 


La douleur
1985


La douleur comporte cinq récits regroupés en trois parties I : "La Douleur" ; II :" Monsieur X. dit ici Pierre Rabier" ; III : "Albert des Capitales, Ter le milicien", "L’Ortie brisée", "Aurélia Paris".

2005 : Franck Bourrel. L'ortie brisée d’après un texte tiré de La Douleur. Avec : Serge Chambon.

2017. Emmanuel Finkiel. La douleur. Avec : Mélanie Thierry (Marguerite Duras), Benoît Magimel (Pierre Rabier), Benjamin Biolay (Dionys), Shulamit Adar (Madame Katz), Emmanuel Bourdieu (Robert), Grégoire Leprince-Ringuet (Morland), Anne-Lise Heimburger (Madame Bordes), Patrick Lizana (Beauchamp). 2h06.

 


La pluie d'été
1990

1996 : Jacques André d'après une mise en scène d'Eric Vigné. La pluie d'été. Avec : Jean-Baptiste Sastre (Ernesto), Hélene Babu (La mère), Anne Coesens (Jeanne), Philippe Metro (Le père), Thierry Collet (L'instituteur). 1h30.

 


La mort du jeune aviateur anglais
1993

1993 : Benoît Jacquot. La mort du jeune aviateur anglais. Avec : Marguerite Duras. 0h36.

Le film de Benoît Jacquot précède l'écriture de la nouvelle

 


Ecrire
1993


1993 : Benoît Jacquot. Ecrire. Avec : Marguerite Duras. 0h51.

Le film de Benoît Jacquot précède l'écriture du récit de leur conversation
Retour