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né en 19442
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histoire du cinéma : résistance des corps

I - Mise en scène

Jacques Doillon appartient à la génération qui succéde immédiatement à la Nouvelle Vague, à laquelle appartiennent également Jean Eustache, Philippe Garrel et Maurice Pialat, autres cinéastes proches de Doillon. À travers des films très intimes et autobiographiques, Eustache et Garrel assumèrent encore plus radicalement que leurs aînés l’idée qu’un cinéaste peut s’exprimer aussi librement et directement qu’un écrivain. Quant à Pialat, tout en profitant des libertés acquises grâce à la Nouvelle Vague, il s’en démarqua à travers des films plus crus et naturalistes ; refusant toute forme de cinéphilie, d’expérimentation formaliste ou de romantisme, il chercha à rendre compte le plus directement possible de la brutalité des rapports intimes et sociaux. Comme d’autres, Pialat reprochait aux cinéastes de la Nouvelle Vague de faire un cinéma trop poseur et pas assez tourné vers la réalité. On peut situer Doillon à la croisée de tous ces chemins un point de rencontre entre, d’un côté, le cinéma intimiste et romanesque de Truffaut, et, d’un autre côté, la contextualisation sociale et la cruauté naturaliste de Pialat. En cela, ce fi lm est très représentatif du basculement qui s’opéra dans le cinéma français des années 1970, du romantisme de la Nouvelle Vague vers un cinéma plus réaliste, plus cru et désenchanté.

1) Thématiques

Dans ses films pour le cinéma comme dans ceux qu'il réalise pour la télévision, Jacques Doillon développe, avec les mêmes exigences artistiques, un certain nombre de thèmes dont la permanence caractérise son œuvre. Parmi ceux-ci, la jeunesse, qu'il s'agisse de l'enfance ou de l'adolescence, et sa rencontre avec la complexité des sentiments, les cruautés du quotidien et l'idée de la mort. Il renouvelle la tradition psychologique avec des personnages neufs pris dans des situations assez proches de situations de vaudeville ce qui lui vaut un temps le classement dans le "nouveau naturel". La pirate, se voulant un remake du Silence, Jacques Doillon se compare lui volontiers à Ingmar Bergman. :

"J'admire Ingmar Bergman et, comme lui, je pense qu'il faut davantage fonctionner avec ses nerfs qu'avec sa tête".

A l'exception L'an 01 (1973), comédie sociale, et de Pour un oui ou pour un non (1988), drame psychologique, les 31 films de Jacques Doillon relèvent de trois genres assez proches : le drame de l'enfance, le drame de l'adolescence et le drame sentimental.

Dans les drames sentimentaux, numériquement les plus importants, la jalousie et la manipulation des sentiments dominent. C'est le cas au sein des couples mariés, adultères ou séparés : La femme qui pleure (1979), La pirate (1984), La tentation d'Isabelle (1985), Comédie ! (1987), La vengeance d'une femme (1990), Un homme à la mer (1993), Du fond du coeur (1994), Trop (peu) d'amour (1997), Le mariage à trois (2010), Un enfant de toi (2012). C'est également le cas pour les relations amoureuses en cours de formation, qu'elles soient le fait de jeunes gens : L'amoureuse (1987), Amoureuse (1992), Carrément à l'ouest (2001), Raja (2003), ou d'une relation plus âgée : Monsieur Abel (1983). Les huis clos dans les chambres d'hôtel sont la figure majeure de ce genre chez Doillon.

Les drames de l'adolescence se distinguent des drames sentimentaux par le fait que la relation amoureuse est, en même temps, une initiation et une rupture. Dans qui Les doigts dans la tête (1974), La fille prodigue (1981), La puritaine (1986), La fille de quinze ans (1989) la rupture passe souvent par une relation difficile au père. Dans Le jeune Werther (1993) et Le premier venu (2007) toutes les figures de l'autorité ont disparu.

Dans les drames de l'enfance de Jacques Doillon, la famille a souvent disparue, dispersée par la guerre : Un sac de billes (1975), la mort : L'arbre (1982), Ponette (1996) ou les vicissitudes sociales : La drolesse (1979), La vie de famille (1985), Mangui (1985), Le petit criminel (1990) ou Petits frères (1999).

2) Méthodes

La singularité de Doillon réside dans sa capacité à faire surgir un apparent naturel à partir d’un travail très élaboré de mise en scène. On peut ainsi définir son cinéma comme un mariage entre une écriture très rigoureuse, parfois très littéraire, et un grand souci de réalisme social et psychologique. Les deux principales clefs de ce système sont l’écriture des dialogues et la direction d’acteur, où à chaque fois le réalisme est atteint à force d’obstination et de précision, loin de l’improvisation par laquelle les tenants d’un certain naturalisme cherchent à s’approcher de la vérité. Son travail avec les acteurs (qu’ils soient des amateurs ou des stars) consiste en une longue observation et une patiente recherche, puis à multiplier les prises jusqu’à atteindre une intensité qui font en grande partie la force de ses films. Il est ainsi capable d’obtenir des miracles, notamment avec les enfants, connus pour être les acteurs les plus difficiles qui soient.

a) Dialogues

Par l’importance qu’il accorde aux dialogues, Jacques Doillon s’inscrit dans une famille de cinéastes français, ayant placé la parole aux centre de leurs fi lms : Sacha Guitry, Marcel Pagnol, Eric Rohmer ou Jean Eustache. Chez eux, la parole est considérée comme un moyen cinématographique à part entière, au même titre que la lumière ou le cadre, et comme un élément du jeu de l’acteur non moins prégnant que l’expression d’un visage ou qu’un geste. Par son pouvoir de suggestion, la parole peut aussi donner à voir, et les personnages de Doillon évoquent régulièrement des choses que l’on ne voit pas.

Dans ces trois genres, le dialogue est toujours abondant car il est un véritable moyen d'expression favorisé par le huis-clos et la concentration de l'action sur un temps très court. Pour un oui ou pour un non (1988), confrontation en une seule scène, sur un texte de Nathalie Sarraute, d'André Dussollier et Jean-Louis Trintignant, apparaît ainsi comme exemplaire de la "méthode" Doillon telle qu'elle est illustrée, avec plus ou moins de variantes, par tous ses films.

Le dialogue n'explique pas le comportement des personnages. Il fait parfois avancer l'action, mais pas l'évolution des personnages. Cinéma de comportement, c'est en étudiant le comportement des personnages que l'on est renseigné sur eux. Le comportement n'est pas réaliste, contorsions trop importantes même en situation de crise. Les personnages ne se parlent pas face à face. Ainsi dans Le petit criminel (1990), la main de Nathalie sur le poignet de sa mère, les yeux baissés.

b) La vérité de l'acteur pour la vérité du personnage

Deux personnages, le plus souvent, s'affrontent dans un étouffant huis-clos où leur amour éclate aussi brutalement que leur haine. C'est le couple père/fille de La fille prodigue - " (...) ou comment un film intimiste, un film "de chambre", comme on dit une musique, devient un très grand spectacle" (Michel Deville, Les Nouvelles Littéraires du 26/3/198) - de La vie de famille et de La Puritaine ; le couple grand-mère/petite-fille de L'arbre ou maître/domestique de Monsieur Abel. Parfois, aussi, ce sont cinq (La Pirate) ou quatre (La tentation d'Isabelle) personnages qui s'entre-déchirent comme si leur passion ne pouvait exister que dans la violence, physique autant que morale: " (...) tout se passe comme si les deux pôles de la douceur et de la violence étaient nécessaires au passage d'un courant porteur d'émotion. " (A. Philippon, La fille prodigue, in l'Avant-Scène Cinéma n°273, 15/10/81).

Cette vérité, le cinéaste la recherche lui-même en découpant ses films en longs plans-séquences qu'il impose à ses acteurs - professionnels ou non, enfants ou adultes - de rejouer lors de multiples prises, jusqu'à la fatigue :

" Émotionnellement, un premier round est moins intéressant qu'un douzième ! La fatigue fait que la garde tombe. Moi je ne peux pas travailler avec un acteur qui a une garde très haute" (in "Positif", avril 1998).

Ces méthodes de tournages qui nécessitent souvent de 20 à 30 prises mais où seulement 2 ou 3 sont développées est en fait peu onéreuse. Caméra fixe et frontale avec une grande proximité des personnages, son style se rapproche ainsi du huis-clos psychologique et théâtral. Comme au théâtre où le sujet est traité pendant la durée de la représentation sans exigence de réalisme.

Doillon exige autant de prise pour que, comme chez Robert Bresson, l'acteur se defasse du jeu convenu qu'il maitrise commeun automatisme.Mais Bresson cherche "un modele" qu'il peut façonner à sa guise. Doillon cherche au contraire que l'acteur exprime quelque chose qui lui est propre à l'intrieur d ela scne. Il ne lui parle jamais de" son personange" mais cherche à ce que de l'innatendue surgisse de la'cteur qui servira justement in fine à la constuction du personnage.

La force de Jacques Doillon est ainsi de créer un espace où, pour ses acteur, la régression devient découverte. Il découvre un non-choix du corps comme l'impensé, l'envers ou le retournement du choix spirituel.

II - Biographie

Jacques Doillon naît à Paris le 15 mars 1944 dans un milieu modeste. Fan de westerns, lycéen ébloui par la découverte des films de Bresson et Dreyer, il estime que le monde du 7e art lui est inaccessible. En 1963, après la classe de Philosophie, Jacques Doillon interrompt ses études et enchaîne les petits boulots. Alors que se profile une carrière d'assureur, il fait un stage de six mois dans un laboratoire de cinéma en 1965. Dès 1966, il est assistant-monteur, notamment sur Trans-Europ-Express (Alain RobbeGrillet). De 1967 à 1971 il assure le montage d'une dizaine de courts et de longs métrages comme Trop petit mon ami (Eddy MataIon, 1970) et Le feu sacré (Vladimir Forgency, 1971). En même temps, à partir de 1969, il réalise des films de commande - pour le Ministère de l'Agriculture, Les Demi-Jours et Les laissés pour compte - et des films sur le sport, Trial, Bol d'or, Vitesse oblige, Autour des filets.

Mais Doillon fait ses véritables débuts dans le cinéma de fiction avec On ne se dit pas tout entre époux (1971), court-métrage inspiré d'une bande dessinée de Gébé qui sortira en première partie de L'An 01, son premier grand film, également écrit avec Gébé. L'An 01 est un film-manifeste impregné de l'esprit de mai 68, tourné en noir et blanc et en 16 mm, qui repose sur l'idée utopique : "Et si on faisait tous un pas de côté ?". Bien accueilli par le public, le film permet à Doillon de produire et de réaliser, dans la foulée, Les doigts dans la tête: " (...) un film drôle et vrai, un film qui chante juste, un film simple comme bonjour (...) - (F. Truffaut, " Pariscope ", décembre 1974). Salué par le public et une critique qui forge alors un peu hâtivement à son propos le concept de "nouveau naturel", Les doigts dans la tête attire l'attention des producteurs sur Jacques Doillon en qui ils voient le cinéaste idéal pour peindre avec justesse l'adolescence.

Lorsque Maurice Pialat décline l'offre de Claude Berri de tourner Un sac de billes, c'est Truffaut qui suggère au producteur d'engager Doillon. Dès son troisième film, il est donc nanti d'un budget confortable pour adapter le roman "best-seller" de Joseph Joffo, qui raconte les tribulations de deux enfants juifs durant l'occupation de la France par les Nazis. Nouveau succès, mais Doillon préfère revenir à des oeuvres plus personnelles.

Il a donc quelques difficultés à mettre sur pied la production de La femme qui pleure, où joue Dominique Laffin et où il interpréte lui-même le rôle masculin. Désormais, Doillon se fait l'analyste des rapports ambigus et cruels entre ceux qui s'aiment. Ainsi des deux enfants marginaux dans La drôlesse , Prix du Jeune cinéma à Cannes en 1979 avec la seule apparition à l'écran de Madeleine Desdevises, morte en 1992 à l'âge de 15 ans. S'il se plaît à faire tourner des débutants (parmi lesquels les futures stars Juliette Binoche et Judith Godrèche), cet auteur exigeant travaille aussi avec des acteurs confirmés, qu'il pousse dans leurs retranchements en multipliant les prises. Jane Birkin, sa compagne pendant douze ans, héroïne de trois films dont La Pirate, âpre huis clos qui secoue la Croisette en 1984, ou le tandem Isabelle Huppert-Béatrice Dalle (La vengeance d'une femme, 1988).

Très prolifique dans les années 80 et 90 (un film par an en moyenne), soutenu par une large partie de la critique, le cinéaste obtient les faveurs du public en 1990 grâce au Petit criminel (Prix Louis-Delluc), portrait sensible d'un jeune délinquant parti à la recherche de sa soeur. Amateur de Nathalie Sarraute, Jacques Doillon, dont le cinéma est hanté par le théâtre (La puritaine) attache un soin tout particulier au langage, qu'il filme des ados des beaux quartiers (Le jeune Werther, 1993), des jeunes des cités (Petits frères, 1999), les amours de Benjamin Constant et Germaine de Staël (Du fond du coeur) ou même une fillette de 4 ans (le très audacieux Ponette, qui crée la polémique à Venise en 1996).

Dans les années 2000, l'intransigeant Doillon, qui fait l'objet d'une intégrale à la Cinémathèque en 2006, a de plus en plus de mal à financer ses films : cinq ans séparent Raja (tourné au Maroc en 2003) du Premier venu, nouvelle variation autour des caprices de l'amour, présentée à Berlin en 2008. Toujours sur le même thème (l'amour et ses complications), Jacques Doillon tourne l'année suivante Le mariage à trois dans lequel il retrouve Pascal Greggory. Un enfant de toi (2012) est une brillante comédie du remariage, découpée en trois actes, qui justifie une fois de plus le mot de Doillon : "Les sentiments ne sont pas une ligne droite, ni une autoroute". Il faut tout l'art de Doillon pour régler ce ballet des sentiments intimes. Pas d'histoire si on entend par là une succession de péripéties mais une progressive mise à jour de la vérité des sentiments.

Mes séances de lutte (2013) s'inspire du tableau de Cézanne Lutte d’amour. Quatre couples qui bataillent, nus, en plein air. Il repose par ailleurs sur un dispositif minimaliste : deux personnages dans un lieu unique. Comme toujours, Doillon travaille avec peu d'acteurs et économise le nombre de scènes pour se concentrer sur la relation presque expériementale entre les personnages d'"elle" et "lui". Le biobic Rodin (2017) se contente d'illustrer sculptures célèbres et phrases remarquables dans une succession assez scolaire.

3 - Bibliographie et ressources internet :

4 - Filmographie :

1973 L'an 01
Avec : Cabu, François Cavanna, Georges Wolinski, Gérard Depardieu, Miou-Miou, Gérard Jugnot, Coluche, Jacques Higelin. 1h27.

On fait des manifs à vélo, on chante, on pense, on rit. On en avait ras-le-bol. Maintenant c'est l'An 01. Dans la rue, enfin, on se parle. On a rien à se dire mais rien qu'à chercher de quoi on va parler, voilà les idées qui viennent. Pour certains, la Bourse de New York par exemple, c'est la catastrophe : il y a plein de capitalistes ruinés qui se jettent du haut des gratte-ciel. Mais on s'en fiche. Maintenant on a le temps ...

   
1974 Les doigts dans la tête
Avec : Christophe Soto (Chris), Olivier Bousquet (Léon), Roselyne Vuillaume (Rosette), Ann Zacharias (Liv). 1h44.

Chris, l'apprenti boulanger, Rosette, sa petite amie, Léon, le mécano, leur copain, aucun n'a encore vingt ans. Tous trois, pourtant, volent de leurs propres ailes, vivant les uns avec les autres, sans illusions sur leur avenir, fondant tous leurs espoirs sur un présent qu'éclairent l'amitié et l'amour, le cœur sur la main au risque de le perdre....

   
1975 Un sac de billes
Avec : Richard Constantini (Joseph), Paul-Eric Shulmann (Maurice), Joseph Goldenberg (Le Père), Reine Bartève (La Mère). 1h45.

Paris en 1941. Joseph et Maurice, dix et treize ans, sont fils d'un coiffeur juif ayant pignon sur rue dans le vingtième arrondissement. Joseph ne comprend pas pourquoi faire partie de la communauté juive constitue une faute. D'ailleurs, il échange l'étoile jaune qu'on lui a collé sur la poitrine contre un sac de billes. Son père lui apprend - en le giflant si nécessaire - à penser et à se comporter en "goy" et non plus en Juif....

   
1979 La femme qui pleure
Avec : Haydee Politoff (Haydée), Jacques Doillon (Jacques), Dominique Laffin (Dominique), Lola Doillon (Lola). 1h30.

Dominique vit seule avec sa fille Lola dans une maison isolee de Haute-Provence. Le retour inopine de Jacques, qu'elle avait chasse, reveille son angoisse d'affronter la vie solitaire.

   
1979 La drôlesse
Avec : Madeleine Desdevises (Mado), Claude Hebert (François), Paulette Lahaye (La mère de Mado). 1h30.

François, un jeune campagnard, enlève Mado, une enfant de onze ans battue par sa mère, et la cache dans son grenier. Bientôt, une immense tendresse lie les deux jeunes gens. Mais François n'a pas payé l'assurance de sa mobylette et la police arrive chez lui. Découverte, Mado est rendue à sa mère tandis que François est accusé de rapt d'enfant.

   
1981 La fille prodigue
Avec : Jane Birkin (Anne), Michel Piccoli (Le père), Nastasha Parry (La mère), Eva Renzi (La fiancé), René Féret (Le mari). 1h35.

Anne quitte son mari après une dépression et se refugie chez ses parents pour retrouver une nouvelle enfance. La, elle se substitue a sa mère, qu'elle eloigne de son pere, avant de succomber au rêve obsedant de l'inceste.

   
1982 L'arbre
  (Film TV). Avec : Jeanne Moreau (Camille), Julie Jézéquel (Judy). 0h56

Long voyage à pied dans la forêt, bientot dans la nuit le froid et la neige, de la grand-mère et de la petite fille. Les deux femmes ont décidé de se suicider parce qu'elles ne supportent ni l'une ni l'autre, la mort d'Anne-Marie, fille de Camille et mère de Judy. Chacun l'idéalise à sa façon et dispute son image à l'autre. Elles recherchent l'arbre de Marie sous lequel Camille mettre effectivement fin à ses jours mais Judy n'en aura pas la force et se réfugiera dans la psychose.

   
1983 Monsieur Abel

 

(Film TV). Avec : Pierre Dux (Monsieur Abel), Zouc (Gervaise), Jacques Denis (Le commissaire), Dani (La serveuse), Corinne Coderey (Louise), Marie Probst (La petite fille), Lola Doillon (L'autre jeune fille). 1h30.

Viel homme à la retraite, M. Abel vit seul avec sa gouvernante Gervaise. Un jour en promenade, il trouve une chaussure féminine. Il est profondemment troublé par les jambes d'une jeune femme découverte un peu plus tard le pied nu. Comme il photographie le cadavre, Gervaise s'aperçoit de sa fascination et, pour lui plaire, lui fournit le cadavre d'une autre femme aux jambes magnifiques. Monsieur Abel se rend compte alors qu'il aime sa gouvernante et, s'enfermant dans sa vieille demeure, l'étrangle jusqu'à ce que mort s'en suive avant de se tirer une balle dans la tête

   
1984 La pirate

Avec : Jane Birkin (Alma), Maruschka Detmers (Carol), Philippe Léotard (Numéro 5), Laure Marsac (L'enfant). 1h30.

Dechiréee entre l'amour qu'elle voue à son mari et la passion qui la lie à son amie Carol, Alma est plongée dans la confusion la plus totale. Une jeune fille la "délivrera" de ses tourments.

   
1985 La vie de famille

Avec : Sami Frey (Emmanuel), Mara Goyet (Elise), Juliet Berto (Mara), Juliette Binoche (Natacha), Aïna Walle (Lili). 1h35.

Comme chaque samedi, Emmanuel quitte sa compagne Mara et Natacha la fille de celle-ci avec laquelle les relations sont tendues pour aller chercher sa fillette, Elise, qui vit avec son ancienne épouse. Il croit Elise froide alors qu'elle est terriblement jalouse de toutes les femmes qui gravitent autour de son père...

   
1985 Mangui, onze ans peut-être

 

(Film TV). Documentaire sur les nomades forgerons d l'Inde, au coeur du rajastan, centré sur la petite Mangui, 10 ou 11 ans peut-être, vivant et travaillant chez son oncle, fiancée depuis l'âge de 4 ans.
   
1985 La tentation d'Isabelle

Avec : Ann-Gisel Glass (Isabelle), Jacques Bonnaffé (Bruno), Fanny Bastien (Lio), Xavier Deluc (Alain), Françoise Brion (La mère). 1h26.

Deux jeunes couples amis vont gouter aux "liaisons dangereuses", s'affronter, s'aimer, se hair, avec passion, violence, orgueil.

   
1986 La puritaine
Avec : Michel Piccoli (Pierre), Laurent Malet (François), Sabine Azéma (Ariane), Sandrine Bonnaire (Manon). 1h30.

Il y a maintenant un an que Manon, 18 ans, est partie, fuyant sans raison apparente son père Pierre, homme de théâtre. Elle lui écrit quelques mots, annonçant son retour, en quête de pardon. Ce soir, Pierre l'attend avec sa compagne Ariane dans le théâtre...

   
1987 Comédie !
Avec : Alain Souchon, Jane Birkin. 1h22.

Un homme fait découvrir à la femme qu'il aime ce qu'il croit avoir de plus cher : une maison qu'il a abandonné. La jeune femme vivra cette maison différemment de lui...

   
1987 L'amoureuse
Avec : Marianne Denicourt (Marie), Aurelle Doazan (Aude), Catherine Bidaut (Camille), Isabelle Renauld (Irène), Valeria Bruni-Tedeschi (Vanessa). 1h40.

Des amies se réunissent en Normandie, dans une grande maison de bord de mer pour l'anniversaire de Vanessa. Mais celle-ci, quittée par Michel, n'a pas envie de le fêter.

   
1988 Pour un oui ou pour un non

Avec : Jean-Louis Trintignant (H1), André Dussollier (H2), Joséphine Derenne (La voisine), Pierre Forget (Le voisin). 0h58.

Deux amis de toujours qui ne se sont pas vus depuis longtemps, se revoient. Ils parlent : depuis tout ce temps, ce silence ! Ils cherchent une raison de leur éloignement : des mots prononcés d'une certaine manière, une intonation : "C'est bien... ça...".

   
1989 La fille de quinze ans
Avec : Judith Godrèche (Juliette), Melvil Poupaud (Thomas), Jacques Doillon (Willy), Tina Sportolaro. 1h26.

Juliette, 15 ans, persuadée de la supériorité des filles sur les femmes, s'est liée d'un amour platonique avec Thomas. Willy, le père de ce dernier, les emmène en vacances. Sur place, Juliette est troublée par son comportement séducteur. Et si elle finit par lui succomber, c'est pour mieux valoriser ses sentiments pour son fils.

   
1990 La vengeance d'une femme
Avec : Isabelle Huppert (Cecile), Béatrice Dalle (Suzy), Jean-Louis Murat (Stephane), Laurence Côte (Laurence). 2h13

Suzy a été il y a trois ans la maîtresse d'André. Lorsqu'elle voit arriver chez elle Cécile, la femme d'André pleine d'affection, elle se demande quelles sont ses intentions. Est-elle venue en amie, ou animée par le désir de vengeance ? Le face-à-face s'engage entre ces deux femmes, de toutes façons indissolublement liées...

   
1990 Le petite criminel
Avec : Richard Anconina (Le flic, Gérard), Gérald Thomassin (Le garçon, Marc), Clotilde Courau (La soeur, Nathalie). 1h40.

Marc, un jeune garçon, vit avec sa mère alcoolique. Lorsqu'il apprend l'existence d'une grande soeur vivant avec son père, qu'il n'a jamais vu, Marc décide de la retrouver. Il attaque un flic pour le voler. Celui-ci se prend d'amitié pour l'enfant et l'aide à rechercher sa soeur.

   
1992 Amoureuse
Avec: Charlotte Gainsbourg (Marie), Yvan Attal (Paul), Thomas Langmann (Antoine), Stephanie Cotta (Juliette). 1h43.

Une jeune fille est amoureuse d'un garçon mais un second garçon qu'elle vient de rencontrer lui déclare qu'il n'est pas prêt de renoncer à elle. Coincée, l'amoureuse ne sait plus à quel amoureux se vouer, jusqu'à ce que le second garçon accepte de disparaître si elle l'épouse à l'étranger dans le plus grand secret...

   
1993 Le jeune Werther
Avec : Ismaël Jolé-Ménébhi (Ismaël), Faye Anastasia (Faye), Jessica Tharaud (Jessica), Mirabelle Rousseau (Mirabelle). 1h34.

Un petit groupe de filles et de garçons enquête sur le suicide d'un autre adolescent. Son meilleur ami cherche à comprendre les raisons de son geste, qu'il finit par attribuer à une mystérieuse fiancée dont il tombe lui aussi fou amoureux.

   
1993 Un homme à la mer

 

Téléfilm. Avec : Nicole Garcia (Fanny), Jacques Higelin (Pierre), Isabella Ferrari (Maria), Marie Gillain (Camille), Géraldine Pailhas (Léna). 1h48.

Pierre a disparu. Son ex-femme Fanny, leur fille et Maria, "l'autre", se lancent à sa recherche. Il et au Grand Hôtel de Cabourg avec une toute jeune nouvelle conquête. Chacune à sa manière va tenter de le débusquer et de lui permetter de se mettre au clair avec lui-même. Au milieu de toutes ces femmes, Pierre Flanche, se raidit, se remet en question aec son charme aggresif mais viellissant. Le final dans la brume de la plage est à l'image du mouvement alétoire des sentiments.

   
1994 Du fond du coeur
Avec : Anne Brochet (Germaine de Stael), Benoît Régent (Benjamin Constant), Hanns Zischler (Monsieur de Staël). 2h04.

Le 26 septembre 1794, Benjamin Constant rencontre Germaine de Stael. Il est aussitot fou d'elle, elle se defend tout de suite de lui. Chacun devient vite indispensable a l'autre et durant 20 annees, les deux amants ne cessent de se combattre, de s'aimer, de se fuir, de rompre et de se rejoindre dans des lieux rituels.

   
1996 Ponette
Avec : Victoire Thivisol (Ponette), Delphine Schiltz (Delphine), Matiaz Bureau Caton (Matiaz), Léopoldine Serre (Ada), Marie Trintignant (la mère), Xavier Beauvois (le père), Claire Nebout (la tante). 1h37.

Ponette a quatre ans lorsque sa mère meurt accidentellement. Cette absence lui est insupportable. Elle lui parle, elle l'attend, elle la cherche avec une certitude, un entêtement de plus en plus grand. Personne ne pourra la convaincre de ne pas la retrouver.

   
1997 Trop (peu) d'amour
Avec : Lambert Wilson, Elise Perrier, Alexia Stresi, Lou Doillon, Jérémy Lippmann. 1h59.

Séduit par le synopsis qu'elle lui a envoyé, Paul, un cinéaste, invite chez lui la jeune Emma, 17 ans. Très vite prête à aimer sa femme et à s'identifier à sa fille, cette groupie tour à tour amie, confidente, rivale, victime, séductrice, voire manipulatrice, va sérieusement déranger l'ordre établi...

   
1999 Petits frères
Avec : Stéphanie Touly (Talia), Iliès Sefraoui (Iliès), Mustapha Goumane (Mous), Nassim Izem (Nassim). 1h32.

Talia, 13 ans, fugue en compagnie de sa chienne Kim après une brouille avec son beau-père. Elle tombe sur 4 garçons de son âge, des p'tits frères, qui traînent les rues en attendant de devenir des grands qui se battent. Endormant sa confiance, ils lui volent Kim, qui finira dans des combats. Mais Talia est prête à tout pour la récupérer...

   
2001 Carrément à l'Ouest
Avec : Lou Doillon (Fred), Caroline Ducey (Sylvia), Guillaume Saurrel (Alex), Camille Clavel (François). 1h37.

Alex est un petit dealer sympa et sans envergure. Au cours d'une de ses tractations, il fait la connaissance de Fred, une fille peu commune qui essaie de le séduire et en même temps se refuse à lui. Un soir, en boîte de nuit, elle se jette dans les bras de Sylvia. Un trio se forme et le jeu de séduction se prolonge dans une chambre d'hôtel.

   
2003 Raja
Avec : Pascal Greggory (Frédéric), Najat Benssallem (Raja), Ilham Abdelwahed (Nadira), Hassan Khissal (Youssef). 1h52.

Orpheline, Raja a connu le pire, et ne croit plus en une vie meilleure. Fred, lui, ne rêve que d'une simple aventure avec elle, alors qu'elle aimerait pouvoir croire en lui. De sa première approche, trop franche, et de leur incapacité à parler la langue de l'autre se crée le malentendu. Le dépit amoureux et ses conséquences s'installent...

   
2007 Le premier venu
Avec : Clémentine Beaugrand (Camille), Gérald Thomassin (Costa), Guillaume Saurrel (Cyril), Gwendoline Godquin (Gwendoline). 2h03.

Camille débarque à la gare d'Abbeville en Picardie. Elle poursuit Costa, un petit mec paumé qu'elle tente de convaincre de son amour alors même qu'elle l'accuse de l'avoir violée la veille au soir après qu'elle l'eut invité dans son appartement parisien. Costa a d'autres soucis : il est revenu pour voir sa fille Kim qu'élève Gwendoline à laquelle il n'a donné ni nouvelle ni argent depuis trois ans...

   
2010 Le mariage à trois
Avec : Pascal Greggory (Auguste), Julie Depardieu (Harriet), Louis Garrel (Théo), Agathe Bonitzer (Fanny). 1h40.

Auguste, auteur célébré pour le théâtre, est obsédé par le souvenir d'Harriet, son ex-femme, actrice, . Ce midi, il s'apprête à la recevoir avec Stéphane le metteur en scène habituel de ses pièces et Théo son nouveau partenaire...

   
2012 Un enfant de toi
Avec : Lou Doillon (Aya), Samuel Benchetrit (Louis), Malik Zidi (Victor), Marilyne Fontaine (Gaelle), Olga Milshtein (Lina). 2h23.

Aya et Louis se sont aimés, ont eu une fille ensemble et se sont séparés. Chacun a refait sa vie de son coté... Mais il y a des histoires qui ne s’oublient pas facilement.

   
2013 Mes séances de lutte
Avec : Sara Forestier (Elle), James Thiérrée (Lui), Louise Szpindel (La soeur), Mahault Mollaret (La copine). 1h37.

Une jeune femme prétexte l’enterrement de son père pour retrouver un voisin plutôt charmant, et tenter de comprendre pourquoi elle a interrompu le rapport amoureux amorcé avec lui quelques mois plus tôt. Ils se retrouvent et rejouent la scène où sa dérobade a empêché leur histoire de commencer....

   
2017 Rodin
Avec : Vincent Lindon (Auguste Rodin), Izïa Higelin (Camille Claudel), Séverine Caneele (Rose Beuret), Edward Akrout (Edward Steichen). 1h59.

À Paris, en 1880, Auguste Rodin reçoit enfin à 40 ans sa première commande de l’Etat : ce sera La Porte de L’Enfer composée de figurines dont certaines feront sa gloire comme Le Baiser et Le Penseur. Il partage sa vie avec Rose, sa compagne de toujours, lorsqu’il rencontre la jeune Camille Claudel, son élève la plus douée qui devient vite son assistante, puis sa maîtresse.

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