Accueil Fonctionnement Mise en scène Réalisateurs Histoires du cinéma Ethétique Les genres Les thèmes Palmarès Beaux-arts

Du fond du coeur

1992

Avec : Anne Brochet (Germaine de Stael), Benoît Régent (Benjamin Constant), Hanns Zischler (Monsieur de Staël), Benjamin Sacks (Auguste), Thibault de Montalembert (Prosper de Barante), Frances Barber (Anna Lindsay), Sophie Broustal (Juliette Récamier). 2h04.

Un face-à-face, deux êtres qui se parlent, s’aiment et pourtant se déchirent, vivent avec toute l’intensité et l’ambiguïté possibles la fluctuation de leurs sentiments… Elle, c’est Germaine de Staël, fille d’un homme politique de l’Ancien Régime, femme de lettres, personnalité en vue dans les milieux intellectuels. Lui, c’est Benjamin Constant, écrivain tenté par la politique, membre très écouté des cercles libéraux, nommé au Tribunat par Bonaparte, à qui, pourtant, il s’opposera plus tard. Leurs vies publiques respectives sont marquées par l’engagement et, souvent, l’exil dans divers pays d’Europe — l’Allemagne, Londres ou Coppet, près de Genève, en Suisse — et les retours à Paris, en fonction des régimes politiques qu’ils connurent.

Un face-à-face, deux êtres et différents moments, une douzaine de journées au long des dix-huit années de leur liaison : disputes, séparations voulues ou forcées, aventures parallèles, mariages et remariages (jamais ensemble), naissance de leur fille adultère, ambitions politiques et littéraires qui se complètent ou se contrarient… Et puis, toujours, du fond du cœur, l’essentiel s’impose : ce besoin qu’ils ont l’un de l’autre, jusqu’au jour de 1814 où ils ont décidé de se séparer. Dernier et déchirant dialogue dans le jardin du château de Coppet. «Le bonheur n’est pas pour moi», constatait Germaine au début de leur liaison. Benjamin remarque maintenant, en évoquant la mort : «Si la mienne vient sans douleur, elle sera la bienvenue.»

Version cinéma du feuilleton télévisé Germaine et Benjamin relatant la liaison, de 1794 à 1812, de Madame de Staël et Benjamin Constant ; querelles, séparations, retrouvailles jalonnent, jusqu'à l'adieu définitif, le cours tumultueux de cet amour qui justifie le mot de Doillon : "Les sentiments ne sont pas une ligne droite, ni une autoroute".

Retour