Anne est en pleine dépression. Son mari, Jean-Marie, tente en vain d'en connaître les raisons, mais la jeune femme refuse son aide. Elle reste prostrée dans le petit appartement parisien acheté pour y vivre seule.
Jean-Marie exprime son désarroi aux parents d'Anne qui habitent au bord de la mer près de Deauville. Le père, bel homme, la cinquantaine, attend avec sa femme, d'origine anglaise, la naissance de l'enfant de Judith, leur autre fille. Le couple accepte d'accueillir Anne, heureuse de retrouver son père mais distante avec sa mère. Celle-ci se confie néanmoins à sa fille : son mari est amoureux d'une jeune professeur de danse. Puis elle laisse seuls Anne et son père pour se rendre au chevet de Judith.
Les rapports du père et de la fille sont ambigus. Parfois Anne se comporte en véritable gamine, tour à tour capricieuse et câline. Parfois elle manipule son père avec machiavélisme. Ainsi lorsqu'elle invite à dîner la "fiancée" -c'est le nom qu'elle lui donne - de son père. En réalité, elle s'ingénie à décourager la jeune femme et cette nuit-là rejoint son père au lit, comme une enfant.
Une étrange tension monte entre le père et la fille. Anne le provoque, il la frappe, excédé, désolé et troublé. Elle veut lui faire connaître son appartement, l'entraîner dans ses rêves, remonter avec lui jusqu'à son enfance lorsqu'il la préférait à sa soeur. Et, un soir, après une nouvelle dispute, elle perdra sa virginité dans les bras de son père. " La soeur, elle descend, elle fait un enfant. Et moi, je remonte, j'ai retrouvé l'homme d'où je viens". Le lendemain, Anne prend dans ses bras le bébé de sa soeur : " C'est drôle, je n'ai plus de regrets..." .