Il est venu l'accueillir pour la conduire dans sa grande maison, quelque part en Provence. Lui, c'est un Don Juan, un séducteur. Elle c'est sa nouvelle conquête. La joie amoureuse de la jeune femme, lorsqu'elle se retrouve dans les bras de celui qu'elle aime, fait bientôt place à de la curiosité, puis à une jalousie aux limites de la violence devant les souvenirs que renferme la maison: des brosses à dents dans un gobelet oublié dans la salle de bains, une main dessinée sur une porte, des photographies, des livres probablement offerts par des "admiratrices ", une chambre à coucher où semble encore peser la présence d'autres corps féminins. Face à ces témoignages d'un passé qu'elle tente de s'approprier sans pouvoir tout à fait y parvenir, elle se glisse dans la peau de ses précédentes conquêtes, la putain ou la vierge, toutes les autres, dans l'espoir de déceler en lui une réaction tant positive que négative. Se montrant quasi insensible au début, voire presque replié sur lui-même, entendant vivre cette histoire d'amour avec la simplicité du moment présent, il se laisse peu à peu prendre au piège du jeu des sentiments.
Un chassé-croisé, mélangeant mots et passions, unit puis sépare les deux amants avant de les rapprocher de nouveau. A se livrer à ces jeux de l'amour et du hasard de leurs rôles, le couple est proche de la rupture. Mais, comme d'un commun accord, la comédie prend fin pour un temps. Elle et lui se réconcilient sur le lit de la chambre à coucher.