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1 - Le cinéma Lux était ouvert ce samedi 13 mars

2 - Cinéma du réel

3 - Cérémonie des César

4 - A la télévision cette semaine

 


1 - Le cinéma Lux était ouvert ce samedi 13 mars

Le monde va mal avec la Covid mais le monde du cinéma va plus mal encore : cérémonie catastrophique des César, annonce par Canal+ de se transformer en plateforme type Netflix avec pour conséquence une réduction des trois quarts de sa participation au financement du cinéma français et une ministre de la culture qui bride toute initiative de réouverture des salles même dans un dispositif sanitaire plus que renforcé, et même avec le seul public scolaire.

Dans ce contexte, l'initiative du Lux à Caen a fait du bien :

Masque, jauge à 30% et un questionnaire à remplir lorsque le film sera fini (vous l'apercevez dans les mains du spectateur au premier plan)
Il s'agit en effet d'une "projection test", ainsi que l'expliquent Gautier Labrusse et Laure Vermeersch, réalisatrice et membre de l’ACID

Via le hashtag #Ouvrezlescinémas, la Fédération des cinémas avait programmé des actions un peu partout ce week-end. La date est symbolique : le 14 mars renvoie en effet à l’anniversaire du premier confinement des cinémas.

Vingt-deux cinémas en France participaient comme Le Lux à une opération à l’initiative de l’Association du cinéma indépendant pour sa diffusion (Acid) et du groupement national des cinémas de recherche (GNCR). C’est un prétexte pour inviter à réfléchir à la façon dont sortent les films et aller un peu au-delà des actions nationales en organisant des projections tests gratuites pour ceux qui se sont préalablement inscrits en ligne. Les jauges étant limitées à 30 %, les séances ont été très vite complètes. C'était donc une joie, ce samedi 13 mars, de retrouver l'équipe du cinéma et des spectateurs avec qui partager des émotions pendant et après le film.

Trois films étaient à l’affiche dans les trois salles : Si le vent tombe de Nora Martirosyan, à 14h00 ; Indes galantes, de Philippe Béziat, à 14h30 ; puis Écoliers de Bruno Romy en sa présence, à 15h00.

Si le vent tombe
de Nora Martirosyan
Indes galantes
de Philippe Béziat
Écoliers
de Bruno Romy

 

2 - Cinéma du réel

La plate-forme Canal-Réel permet de suivre le festival Cinéma du réel : de voir les films sélectionnés et les rencontres avec les cinéastes. J'ai ainsi vu :

Nous (Alice Diop, 1h54), Alice Diop suit la ligne du RER B, extrêmement symbolique, qui traverse des lieux chargés d’histoire comme la Basilique de Saint-Denis où sont enterrés les rois de France ou le mémorial de la Shoah qui jouxte le camp de Drancy. Suivre cette ligne, animée par cette question, c’était donc traverser une histoire de France mais c’était aussi être attentive à des récits, des mémoires, des visages. Le film tente de dire que ce « nous » est autant une question qu’un doute, une affirmation ou un projet en construction.

Citadel (John Smith, 16 min) Filmé depuis la fenêtre de l’artiste pendant le confinement, le film associe des fragments de discours de Boris Johnson sur le coronavirus à des images du paysage urbain londonien. Conscient de la décision du gouvernement britannique de placer les intérêts économiques avant la santé de la population, John Smith déplace le centre du pouvoir en le faisant passer du Parlement au quartier financier de la City.

Kindertotenlieder (Virgil Vernier, 27 min) À partir des archives du journal télévisé, retour sur les émeutes de 2005 en France, survenues suite à la mort de deux jeunes poursuivis par la police.

Un souvenir d’archives (Christophe Bisson, 45 min) En l’Abbaye d’Ardenne, dans la salle de lecture de l’Institut Mémoires de l’Édition Contemporaine (IMEC), Isabelle Ullern ouvre une à une les boîtes contenant les archives de Sarah Kofman. Avec elle, nous plongeons dans l’œuvre et la vie de cette philosophe française qui, terrassée par la dépression après avoir publié son récit d’enfant Juive traquée sous l’Occupation, mit fin à ses jours en octobre 1994. Au fil de l’ouverture des boîtes, l’archiviste « ventriloque » les voix de la philosophe absente.

 

3 - Cérémonie des Oscar

Plutôt content que Adieu les cons ait obtenu le prix du meilleur film au sein d'une année de cinéma français un peu en retrait des années précédentes. Adieu les cons, sorti juste avant le second confinement, en octobre 2020 est donc impatiemment attendu pour la réouverture des salles

Le scandale réside bien davantage dans le prix du meilleur film attribué à Drunk, au discours fumeux et alcoolisé et si réactionnaire. Et que dire de l'absence de Séjour dans les monts Fuchun (Gu Xiaogang), chef-d'oeuvre, 3 aventures de Brooke (Yuan Qing), La femme qui s'est enfuie (Hong Sang-soo) ?

 

 

4 - A la télévision cette semaine :

de Sofia Coppola, dimanche 14 mars, 20h55, Arte
de Claude Sautet, dimanche 14 mars, 21h05, C8
de Patty Jenkins, dimanche 14 mars, 21h05, TF1
de Sidney Lumet, lundi 15 mars, 20h50, F5
de Jules Dassin, lundi 15 mars, 20h55, Arte
de Jean-Claude Brisseau, lundi 15 mars, 22h50, Arte
de Claude Sautet, mardi 16 mars, 13h35, Arte
de Martin Scorsese, mercredi 17 mars, 13h35, Arte
de Ken Loach, mercredi 17 mars, 20h55, Arte
de Naomi Kawase, mercredi 17 mars, 23h40, Arte
de Marcel Carné, jeudi 18 mars, 13h35, Arte
de Nakache et Tolédano, jeudi 18 mars, 20h55, Arte
de Henri-Georges Clouzot, vendredi 19 mars, 23h25, F3

Bonne semaine chacune, chacun.

Jean-Luc, le 14 mars 2021

Précédentes newsletters : 3 janvier , 17 janvier, 31 janvier , 28 février

 

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