Après une édition 2020 basculée en ligne, Cinéma du réel propose en 2021 une forme spécifique, fédératrice et augmentée du festival : CANALRÉEL. Cette édition dématérialisée du festival, sera fidèle à une expérience de spectateur traditionnelle, pris dans le tourbillon des événements, des projections, des rencontres.
Voici le Palmarès :
Nous (Alice Diop, 1h54), Alice Diop suit la ligne du RER B, extrêmement symbolique, qui traverse des lieux chargés d’histoire comme la Basilique de Saint-Denis où sont enterrés les rois de France ou le mémorial de la Shoah qui jouxte le camp de Drancy. Suivre cette ligne, animée par cette question, c’était donc traverser une histoire de France mais c’était aussi être attentive à des récits, des mémoires, des visages. Le film tente de dire que ce « nous » est autant une question qu’un doute, une affirmation ou un projet en construction.
Citadel (John Smith, 16 min) Filmé depuis la fenêtre de l’artiste pendant le confinement, le film associe des fragments de discours de Boris Johnson sur le coronavirus à des images du paysage urbain londonien. Conscient de la décision du gouvernement britannique de placer les intérêts économiques avant la santé de la population, John Smith déplace le centre du pouvoir en le faisant passer du Parlement au quartier financier de la City.
Kindertotenlieder (Virgil Vernier, 27 min) À partir des archives du journal télévisé, retour sur les émeutes de 2005 en France, survenues suite à la mort de deux jeunes poursuivis par la police.
Un souvenir d’archives (Christophe Bisson, 45 min) En l’Abbaye d’Ardenne, dans la salle de lecture de l’Institut Mémoires de l’Édition Contemporaine (IMEC), Isabelle Ullern ouvre une à une les boîtes contenant les archives de Sarah Kofman. Avec elle, nous plongeons dans l’œuvre et la vie de cette philosophe française qui, terrassée par la dépression après avoir publié son récit d’enfant Juive traquée sous l’Occupation, mit fin à ses jours en octobre 1994. Au fil de l’ouverture des boîtes, l’archiviste « ventriloque » les voix de la philosophe absente.
Odoriko (Yoichiro Okutani, 1h54) « Odoriko » sonne comme un prénom féminin japonais. C’est le nom traditionnel pour désigner les danseuses de strip-tease au Japon. Indépendantes, itinérantes dans des petits théâtres à travers le Japon, elles se cloîtrent dans leur loges et sur les scènes, lorsqu’elles sont en tournée. Elles donnent voir leur beauté, leur nudité et leur vulnérabilité mais aussi leur professionnalisme, leur force et leur solidarité, dans ces théâtres vétustes d’une autre époque, qui sombrent peu à peu dans l’oubli. Elles nous immergent dans les coulisses des théâtres de striptease japonais et nous emmènent dans le sillage scintillant d’un monde flottant qui n’est déjà plus.
A River Runs, Turns, Erases, Replaces de Shengze Zhu (États-Unis / 2021 / 87’)
Armour de Sandro Aguilar (Portugal, Canada / 2020 / 30’)
Citadel de John Smith (Royaume-Uni / 2020 / 16‘)
earthearthearth de Daïchi Saito (Canada / 2021 / 30‘)
End of the Season de Jason Evans (États-Unis / 2020 / 13’)
Faraway My Shadow Wandered de Liao Jiekai & Sudhee Liao (Singapour, Japon / 2020 / 70’)
Feast de Tim Leyendekker (Pays-Bas / 2021 / 84’)
Figure Minus Fact de Mary Helena Clark (États-Unis / 2020 / 13’)
The Filmmaker’s House de Marc Isaacs (Royaume-Uni / 2020 / 75’)
Flowers Blooming in our Throats d’Eva Giolo (Belgique, Italie / 2020 / 8’)
FREIZEIT or : the opposite of doing nothing de Caroline Pitzen (Allemagne / 2021 / 71’)
The I and S of Lives de Kevin Jerome Everson (États-Unis / 2021 / 7’)
The Inheritance d’Ephraim Asili (États-Unis / 2020 / 102’)
Landscapes of Resistance de Marta Popivoda (Serbie, Allemagne, France / 2021 / 95’)
Odoriko de Yoichiro Okutani (Japon / 2020 / 113‘)
Patrick de Luke Fowler (Royaume-Uni / 2020 / 21’)
Les Prières de Delphine de Rosine Mbakam (Belgique, Cameroun / 2021 / 80’)
Rock Bottom Riser de Fern Silva (États-Unis / 2021 / 70’)
Sol de Campinas de Jessica Sarah Rinland (Argentine, Royaume-Uni / 2021 / 26’)
Taming the Garden de Salomé Jashi (Géorgie, Allemagne / 2021 / 87’)
Tellurian Drama de Riar Rizaldi (Indonésie / 2020 / 26‘)
Avant que le ciel n’apparaisse de Denis Gheerbrant (France / 2021 / 85’)
Baleh-baleh de Pascale Bodet (France / 2021 / 51’)
Corps Samples d’Astrid de la Chapelle (France / 2021 / 15’)
Dear Hacker d’Alice Lenay (France / 2021 / 60’)
Désir d’une île de Laetitia Farkas (France / 2021 / 79’)
L’état des lieux sera dressé à 11h en présence de la femme du poète de Martin Verdet (France / 2021 / 60’)
Foedora de Judith Abensour (France / 2021 / 81’)
Garage, des moteurs et des hommes de Claire Simon (France / 2021 / 70’)
Incandescence des hyènes de Nicolas Matos Ichaso (France / 2021 / 53’)
Ivre de soule de Skander Mestiri (France / 2021 / 29’)
Kindertotenlieder de Virgil Vernier (France / 2021 / 27‘)
Living with Imperfection d’Antoine Polin (France / 2021 / 66’)
Nightvision de Clara Claus (France / 2021 / 37’)
Random Patrol de Yohan Guignard (France / 2021 / 30’)
Saxifrages, quatre nuits blanches de Nicolas Klotz, Élisabeth Perceval (France / 2021 / 82’)
Silabario de Marine de Contes (France / 2021 / 12’)
Un mal sous son bras de Marie Ward (France / 2021 / 17’)
Un monde flottant de Jean-Claude Rousseau (France / 2021 / 56‘)
Un souvenir d’archives de Christophe Bisson (France / 2021 / 45’)
Venice Beach, CA de Marion Naccache (France / 2021 / 80’)