« Odoriko » sonne comme un prénom féminin japonais. C’est le nom traditionnel pour désigner les danseuses de strip-tease au Japon. Indépendantes, itinérantes dans des petits théâtres à travers le Japon, elles se cloîtrent dans leur loges et sur les scènes, lorsqu’elles sont en tournée. Elles donnent voir leur beauté, leur nudité et leur vulnérabilité mais aussi leur professionnalisme, leur force et leur solidarité, dans ces théâtres vétustes d’une autre époque, qui sombrent peu à peu dans l’oubli. Elles nous immergent dans les coulisses des théâtres de striptease japonais et nous emmènent dans le sillage scintillant d’un monde flottant qui n’est déjà plus.
Prix international de la Scam du 43e festival du Cinéma du réel 2021. Durant son tournage, de 2013 à 2017, le réalisateur a construit une solide relation avec plusieurs Odorik. Ce ne sont pas des icônes érotiques mais des femmes qui parlent de leur famille, de leur futur, de leurs problèmes et joies du quotidien. les femmes dans les coulisses. Yoichiro Okutani montre la vraie solidarité entre elles . Dans les loges, elles se préparent, elles mangent, dorment et passent la plupart de leur temps ensemble durant leur tournée de dix jours. Les Odoriko qui ont commencé plus tard doivent respecter les plus expérimentées, qu’elles appelleront alors "grandes sœurs", qui ont déjà dix ans de carrière et qui s’inquiétaient de savoir si elles elles peuvent continuer en ayant dépassé les trente ans et que les salles se ferment progressivement