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Vincent Sandoval présente Apparition
qui recevra le Prix de la ville de Deauville |
Neuf films en compétition, dix films hors compétition et douze films supplémentaires dans le cadre des hommages, en leur présence à Sono Sion et Wong Kar-wai ; ce sont ainsi trente et un films en quatre jours qui étaient proposés aux festivaliers.
Palmarès :
Lotus du meilleur film :
I.D. de Kamal K.M
Lotus du jury : Four
stations de Boonsong Nakphoo et Mai
Ratima de Yoo Ji-tae
Lotus Air France (prix de la critique internationale) : Taboor
de Vahid Vakilifar
Prix de la ville de Deauville : Apparition
de Vincent Sandoval
Lotus du meilleur film
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Lotus du Jury
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Lotus du Jury
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Lotus de la critique
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Prix de la ville de Deauville
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Le jury a récompensé I.D. de Kamal K.M. au propos assez transparent sur l'état d'abandon dans lequel l'Inde laisse ses travailleurs pauvres ou clandestins. La jeune Charu et son bel i-phone servent de fil conducteur à ce film qui vaut surtout par son aspect documentaire sur les bidonvilles de la banlieue de Bombay. Le jury a aussi récompensé Four stations de Boonsong Nakphoo et Mai Ratima de Yoo Ji-tae, deux récits plus amples. En récompensant Taboor de Vahid Vakilifar, la critique internationale a sans doute voulu émettre un cri d'alerte contre l'affadissement esthétique des films sélectionnés. Il faut quand même beaucoup de bienveillance pour suivre durant 90 minutes, et pas beaucoup plus de plans très longs donc, les tribulations d'un homme victime d'ondes électromagnétiques qui essaie de purger la ville et ses habitants de maladies physiques et mentales et finit par s'offrir en sacrifice au petit matin sur un lit face au soleil levant sur Téhéran. Le prix de la ville de Deauville est revenu à Apparition de Vincent Sandoval, sorte d'étude dans le milieu clos d'un monastère des ravages provoqués par les difficultés à naitre de la démocratie lorsque Marcos prend le pouvoir aux Philippines.
Moins scolaire, bien plus léger mais bien plus risqué aussi le très beau et frémissant The town of whales, premier film de la japonaise Keiko Tsuruoka encore actuellement étudiante à l’Ecole de Cinéma et des Médias de l’Université des Arts de Tokyo. Grand prix du Pia film festival et présenté à la berlinale 2013, le film manque au palmarès. Et que dire aussi de l'absence à ce même palmarès de The last supper de Lu Chuan ? Le jury n'a-t-il pas voulu récompenser un film dont le discours politique est aussi violemment opposé au pouvoir centralisateur de la Chine, invité d'honneur du festival ? N'a-t-il pas voulu récompenser, le seul réalisateur qui ne s'était pas déplacé car étant initialement sélectionné hors compétition (c'est son 5e film) ? Ou a-t-il été rebuté par une ligne narrative un peu difficile à suivre surtout quand elle est compliquée par des personnages aux noms et parfois aux visages, difficiles à retenir ?
Il était en tous les cas tout à fait passionnant de confronter lors de ce festival l'état de l'art du film de combats chinois. The last supper ne présentait aucun combat de masse, The grandmaster (Wong kar-wai), des combats traditionnels mais sans trucages numériques et Dragon gate, la légende des sabres volants (Tsui Hark) une débauche d'effets numériques qui s'annulent les uns les autres rendant lassante une histoire où tout peut arriver à chaque instant et à chaque endroit de l'image. Image sans conscience n'est que ruine du cinéma...
Le jury 2013 était présidé par Jérôme Clément, entouré de Djamel Bensalah, Evelyne Bouix, Julie Gayet, Michel Leclerc, Géraldine Maillet et Atiq Rahimi. Neuf films étaient en compétition. La Corée du Sud présentait deux films et étaient representés Chine, Japon, Inde, Philippines, Thailande, Iran et Malaisie.
Mai Ratima de Yoo Ji-tae (Corée du Sud) 1er film. Avec : Soo-bin Bae (Soo-young), Park Ji-soo (Mai Ratima), Kyung-Ik Kim (sang-rim), Donc Yu-jin (Young-jin), Se-Won Ko (Joon), Jun-hyuk Lee (sang-pil). 2h08.
Yoo Ji-tae décroche le rôle mémorable du tyrannique Lee Woo-jin, face à Choi Min-sik dans OLD BOY de Park Chan-wook. Mai Ratima est le premier film de l’acteur-réalisateur, qui en a eu l’idée à l’université, mais a dû attendre 15 ans avant de voir son projet se réaliser. Histoire d’amour improbable entre un trentenaire coréen et une jeune fille originaire de Thaïlande, Mai Ratima aborde de front la question des discriminations sous le prisme du réalisme documentaire. Mai Ratima tire son nom de son protagoniste thaï et examine le sort des immigrants de la catégorie faible en Corée.
THE WEIGHT de Jeon Kyu-hwan (Corée du Sud) 5ème film. Né en 1965 à Séoul, Jeon Kyu-hwan réalise son premier long-métrage, MOZART TOWN en 2008, sans formation préalable. Il poursuit sa « Trilogie sur la ville » avec ANIMAL TOWN (2009) et DANCE TOWN (2010). Son film suivant, FROM SEOUL TO VARANASI, est sélectionné au Festival de Berlin en 2011. Avec THE WEIGHT, il propose au spectateur de l’accompagner dans une danse macabre et esthétique, aux frontières entre la vie et la mort.
The last supper de Lu Chuan (Chine). Avec : Ye Liu (Liu Bang), Daniel Wu (Xiang Yu), Chen Chang (Han Xin). 2h00.
Diplômé de lUniversité de Cinéma de Pékin, Lu Chuan sest imposé en quelques films comme lun des cinéastes majeurs du nouveau cinéma chinois. Après deux premiers films à petit budget il remporte un grand succès critique et public avec City of fife and death, consacré au massacre de Nankin et projeté en 2010 au Festival du Film Asiatique de Deauville. Il plonge à nouveau son spectateur dans les grandes heures de lHistoire de la Chine avec The last supper , film historique consacré à la guerre Chu-Han qui sest déroulée vers 200 avant Jésus-Christ.
The town of whales de Keiko Tsuruoka (Japon) 1er film. Née à Nagano en 1988, Keiko Tsuruoka est encore actuellement étudiante à l’Ecole de Cinéma et des Médias de l’Université des Arts de Tokyo. THE TOWN OF WHALES, son premier long-métrage, est également son film de fin d’études et a été tourné avec une équipe technique et artistique uniquement composée d’étudiants. Grand prix du Pia film festival, présenté à la berlinale
I.D. de Kamal K.M. (Inde) Avec : Murari Kumar (Le peintre), Geetanjali Thapa (Charu). 1h27.
Diplômé en 2004 de l’Institut du Film et de Télévision d’Inde, Kamal K.M. présente ses courts-métrages dans de nombreux festivals à travers le monde. Puis, il collabore avec Santosh Sivan en tant que co-réalisateur et scénariste, avant de réaliser I.D., réflexion sur l’identité à travers le destin d’un ouvrier sans nom qui devient le symbole des travailleurs migrants broyés par l’anonymat de la ville. I.D. est la première production du collectif indépendant Collective Phase One, dont Kamal K.M. fait partie. festival des trois continents.
Apparition de Vincent Sandoval (Philippines) 2ème film. Cinéaste philippin basé à New-York, Vincent Sandoval fonde en 2009 la IndioBravo Film Foundation, qui permet au public américain de découvrir le cinéma indépendant philippin. La même année, il écrit, dirige et joue dans son premier court-métrage, SENORITA, projeté dans de nombreux festivals internationaux, dont Cannes et Vancouver. Avec APPARITION, il propose une réflexion profonde sur le péché, la culpabilité et la foi, ancrée dans un contexte historique et politique précis mis en valeur par la sophistication de la mise en scène.
Four stations de Boonsong Nakphoo (Thaïlande) 2ème film. Né en Thaïlande en 1968, Boonsong Nakphoo se fait connaître grâce à son premier long-métrage, POOR PEOPLE THE GREAT, un drame rural à petit budget. Avec FOUR STATIONS, il s’empare des écrits d’auteurs thaïlandais bien connus et propose 4 histoires de gens ordinaires, dans chacune des grandes régions de Thaïlande.
Taboor de Vahid Vakilifar (Iran) 2ème film. Né en Iran en 1981, Vahid Vakilifar est assistant-réalisateur sur de nombreux films avant de signer son premier long-métrage, GESHER, en 2010. Avec TABOOR, il propose un objet cinématographique non-identifié, hypnotique et minimaliste, sur fond d’univers apocalyptique.
SONGLAP de Effendee Mazlan (Malaisie). Effendee Mazlan et Fariza Azlina Isahak débutent respectivement comme assistant-réalisateur et comme comédien, avant de signer ensemble leur premier long-métrage, KAMI : THE MOVIE, en 2008. Histoire de deux frères sur fond de trafic de nouveau-nés, SONGLAP est à la fois un drame criminel et un mélodrame à l’ancienne qui interroge les liens familiaux et la possibilité d’une rédemption.
Dix films hors compétition |
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Hors compétion : trois films japonais, trois films chinois, deux films coréens, un film philippin et un film thailandais. |
The
grandmaster de Wong Kar-wai (Chine)
(Yi dai zong shi). Avec : Tony Leung Chiu Wai (Ip Man), Zhang Ziyi (Gong Er),
Chang Chen (Yixiantian "The Razor"), Qingxiang Wang (Gong Baosen). 2h10.
Un récit de la vie d'Ip Man, maître légendaire de wing chun et futur mentor de Bruce Lee, dans la Chine des années 1930-40, et jusqu'au début des années 1950, lorsqu'il commence à enseigner son art à Hong Kong. Bouleversé par l'invasion japonaise, le pays traverse alors une période de chaos, qui correspond pourtant à l'âge d'or des arts martiaux chinois.
Dragon
gate, la légende des sabres volants de Tsui Hark (Chine)
(Long men fei jia). Avec : Jet Li (Chow Wai On), Zhou Xun (Jade), Kun Chen
(Yu Hua Tian), Lun-mei Kwai (La princesse) Yuchun Li (Gu Shaotang), Siu-Wong
Fan (Ma Jinliang), Chia Hui Liu (Wan Yulou). 1h57.
Chine, fin de la dynastie Ming. Yu, un eunuque sanguinaire, fait régner la terreur et cherche à éliminer tous ses opposants. Mais un groupe de rebelles, mené par le résistant Zhao, prépare la riposte... une relecture du classique Lauberge du dragon réalisé par King Hu en 1966.
Caught in the web (Chine). (Caught in the Web). Avec : Yuanyuan Gao (Ye Lanqiu), Chen Yao (Chen Ruoxi), Mark Chao (Yang Shoucheng), Xueqi Wang (Shen Liushu), Hong Chen (Mo Xiaoyu), Luodan Wang (Yang Jiaqi), Ran Chen (Tang Xiaohua), Yi Zhang (Zhang Mu). 1h57.
Dans un bus, Ye Lanqiu refuse de céder son siège à une personne âgée. Son refus est filmé par une journaliste stagiaire qui le poste sur Internet. Les débats que suscitent la vidéo transforment la vie de Ye, de la journaliste et de son patron.
Shokuzai de Kiyoshi Kurosawa (Japon). (Shokuzai). D'après le roman de Kanae Minato Avec : Masaaki Akahori, Manatsu Kimura, Kyôko Koizumi. cinq épisodes de 0h54 ou 4h30.
Quatre écolières, témoins de l’enlèvement qui précède le viol et le meurtre d’une de leurs camarades, demeurent incapables d’identifier le coupable, à qui elles ont pourtant parlé. Au bout de six mois d'une enquête policière totalement infructueuse, Asako, la mère d'Emiri les convoque chez elle et leur déclare que tant qu'elles ne se souviendront pas du visage de l'homme qu'elles ont pourtant vu, elle ne leur pardonnera pas et elles devront payer pour leur faute. 15 ans plus tard, Sae, Maki, Yuka et Akiko mènent des existences difficiles, toujours traumatisées par leur passé... Chaque épisode sera successivement consacré à un membre de cette bande des quatre avant que le cinquième n'assure la résolution du crime.
The land of hope de Sono Sion (Japon)(Kibô no kuni). Avec : Isao Natsuyagi (Yasuhiko Ono), Megumi Kagurazaka (Izumi), Yusuke Iseya (Tanigawa), Naoko Ohtani (Chieko Ono), Jun Murakami (Yoichi ono), Megumi Kagurazaka (Izumi Ono), Hikari Kajiwara (Yoko), Yutaka Shimizu (Mitsuru suzuki). 2h13.
Cinéaste punk et romantique, Sono Sion est devenu l’un des réalisateurs japonais incontournables du moment. Le Festival du Film Asiatique de Deauville lui rend hommage cette année, en sa présence : l’occasion de découvrir son dernier film, portrait d’un Japon futuriste frappé par une catastrophe nucléaire. Le film sortira le 24 avril 2013 sur les écrans français.
Buddha : The great departure de Kozo Morishita (Japon)
Né en 1948, Kozo Morishita est engagé comme animateur au sein des studios Toei Animation en 1970. Il y réalise de nombreuses séries animées dont la popularité dépasse les frontières du Japon, comme Saint Seiya ou Dragon Ball, avant de signer plusieurs longs-métrages d’animation et de devenir vice-président de Toei Animation. Buddha : The great departure est l’adaptation de l’oeuvre du génie du manga Osamu Tezuka, et retrace la vie du jeune Siddartha Gautama, prince du royaume de Shakya, plus connu sous le nom de Bouddha.
Pieta de Kim Ki-duk (Corée du Sud). Avec : Jo Min-soo (Mi-Son), Eunjin Kang (l'épouse de Hoon-Chul), Kim Jae-rok (un moine), Lee Jeong-jin (Gang-Do), Woo Ki-Hong et Jin Yong-Ok (le gérant du magasin en chaise roulante). 1h44.
Kang-do, usurier, n'hésite pas à mutiler sans
états d'âme ses clients, afin que l'indemnisation de l'assurance rembourse
les taux d'intérêt exorbitants qu'il impose. Un jour, une femme prétendant
être sa mère frappe à sa porte. Se sentant coupable d'avoir abandonné son
enfant et de l'avoir laissé grandir sans amour, elle observe, voire se rend
complice des exactions de son fils...
OEuvre choc sur la rédemption, Lion dOr du Meilleur Film à
la 69e Mostra de Venise en 2012. Le Festival du Film Asiatique de Deauville
a rendu hommage à Kim Ki-duk en 2004 en proposant aux festivaliers
une rétrospective intégrale de son oeuvre. Pieta
sortira le 10 avril 2013 sur les écrans français.
THE THIEVES de Choi Dong-hoon (Corée du Sud).
Plus grand succès de l’histoire du cinéma coréen avec plus de 13 millions
d’entrées, THE THIEVES est une sorte d’ OCEAN’S ELEVEN à la coréenne, où gangsters,
petites frappes et jolies filles se côtoient et se trahissent dans le but
de récupérer un bijou à la valeur inestimable…
Thy womb de
Brillante Ma. Mendoza (Philippines)
(Sinapupunan). Avec : Nora Aunor (Shaleha), Bembol Roco (Bangas-An), Lovi
Poe (Mersila), Mercedes Cabral (Ayesha). 1h40.
Une femme et son mari tentent de trouver une mère porteuse afin qu'ils puissent avoir un enfant.
Mekong hotel dApichatpong Weerasethakul (Thaïlande). Avec : Jenjira Pongpas (Jenira/ La mère, le pob), Sakda Kaewbuadee (Sakda/Tong/Masato), Maiyatan Techaparn (Maiyatan/Phon), Chai Bhatana (le guitariste), Apichatpong Weerasethakul (lui-même). 1h01.
Dans les chambres et sur les terrasses, Apichatpong et son équipe font une répétition d'un film intitulé Ecstasy Garden que ce dernier a écrit il y a des années... Apichatpong Weerasethakul, qui sest imposé en quelques années comme lune des figures de proue du cinéma thaïlandais, a remporté en 2007 au Festival du Film Asiatique de Deauville le Lotus du Meilleur Film pour Syndromes and a century.
Sono dont le prénom s'orthographie Sion en français et Shion en anglais (avec inversion de l'ordre nom prénom) est né en 1961 à Aichi. Il étudie à l’université de Hosei où il commence par réaliser des films en 8 mm et écrire des poèmes. Son premier long métrage, Otoko no hanamichi, remporte en 1987 le Grand Prix du Festival du film de Pia au Japon. Il est révélé internationalement en 2001 avec Suicide club, un film choc sur la jeunesse japonaise.
Après une exceptionnelle trilogie de la haine (Love exposure,
Cold fish et Guilty of Romance), Sono Sion poursuit son sacerdoce
avec une libre adaptation d'un manga de Minoru Furuya vieux de plus de dix
ans, au moins aussi dégénérée, mortifère, excessive et radicale que ses précédents
longs métrages. Le Tsunami du 11 mars 2011 a bouleversé son scénario
et donné à son film Himizu
(2011) une toute autre résonnance. Sono Sion poursuit avec The
land of hope (2012) un cinéma où, pardoxalement, sa veine
de révolte radicale se mêle d'espoir.
Le festival de Deauville lui rend hommage avec ses deux premiers courts-métrages
Je suis Sono Sion ! (1985) et
Love (1986), les trois films expérimentaux réalisés
entre 1992 et 1997 : The room (1992), Bad film (1995) et Keiko
desu kedo (1997), le film culte Suicide club (2001) et son dernier
opus The land of hope (2012).
Courts métrages :
1985 : Je suis Sono Sion ! (Ore wa Sono Sion da!).
Avec : Sono Sion. 0h35.
1986 : Love (Ai). Avec : Hiromi Kawanishi, Shion
Sono. 0h31
1998 : Kaze
2001 : 0cm4
Longs-métrages :
1986 | Otoko no hanamichi |
1988 | Kessen! Joshiryou tai Danshiryou |
avec Sono Sion, Hiromi Kawanishi. 1h30. | |
1991 | Bicycle sights |
(Jitensha toiki) | |
1992 | The room |
(Heya). Avec : Akaji Maro (Le tueur), Yoriko Dôguchi (la salariée de l'agence), Shirô Sano, Sayoko Takahashi. 1h32. Dans un Tokyo énigmatiquement désert, un tueur à gage cherche un appartement à louer. Il se rend donc dans une agence immobilière où il est reçu par une salariée quasi-mutique et renfermée... |
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1995 | Bad film |
1h41 | |
1997 | Keiko desu kedo |
Avec : Keiko Suzuki. 1h01. Keiko Suzuki est une serveuse solitaire à Tokyo. Son père meurt d'un cancer et elle devient obsédée par le passage du temps. Ainsi, trois semaines avant son 22e anniversaire, elle décide d'enregistrer le temps, même le plsu banal, de la manière la plus précise possible. |
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1998 | Dankon : the man |
2000 | Seigi no tatsujin : Nyotai tsubo saguri |
2000 | Utsushimi |
documentaire | |
2001 | Suicide club |
(Jisatsu sâkuru / Suicide circle). Avec : Mai Hosho (Infirmière Sawada), Takashi Nomura (Jiro Suzuki, l'agent de sécurité), Rolly (Genesis), Yoko Kamon (Komori), Kimiko Yo (Kiyomi Kuroda), Hideo Sako (Détective Hagitani). 1h39. 54 jeunes filles au lycée se jettent sous un train du métro. Pris pour un fait divers, il ne s'agit en fait que le début d'une vague de suicides qui va se répendre à travers tout le pays. Le nouveau groupe Desert composé que de filles et adulées par celles-ci y serait-il pour quelque chose ? Le détective Kuroda est chargé d'éclaircir cette affaire... |
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2002 | Puromu naito |
2003 | Chichi no hi |
2004 | Otona ni nattara |
Segment de Nô-pantsu gâruzu: Movie box-ing2 | |
2005 | Comme dans un rêve |
(Yume no naka e). Suzuki, comédien de théâtre qui joue à la télévision pour payer ses factures, se croit atteint d'une maladie sexuellement transmissible. Il vit avec Taeko qui faisait autrefois partie de la troupe de théâtre où joue Suzuki. Mais celui-ci entretient également une relation avec la jeune comédienne Ranko. Suzuki va entreprendre un retour vers sa ville natale, chez son père, et son voyage sera entrecoupé de rêves qu'il fait, le comédien ne sachant plus distinguer la réalité de ses rêves. | |
2005 | Requiem pour Noriko |
(Noriko no shokutaku). Ne supportant plus l'environnement familial et après avoir intégré une étrange communauté sur internet, Noriko Shimabara , le 10 décembre 2001, quitte Toyokawa pour Tokyo. Le 26 mai 2002, 54 jeunes filles se jettent sous un train. Aprés cette terrible nouvelle, la soeur de Noriko, Yuka , disparait a son tour. Le père décide de partir à la recherche de ses filles et va découvrir une vérité qui dépasse l'entendement. |
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2005 | Strange circus |
(Kimyô na sâkasu). Avec : Masumi Miyazaki (Mitsuko / Sayuri / Taeko), Issei Ishida (Yûji), Rie Kuwana et Mai Takahashi (Mitsuko jeune). 1h48. Taeko, une handicapée moteur, est une romancière érotique à succès, qui vie dans un apartement luxueux et servie par de jeunes éditeurs et assistants. Elle écrit un sensationnel conte sur un triangle amoureux, incestueux et injurieux (père, mère et fille). Un jeune éditeur, Yuji, se lance dans une enquète et découvre que Taeko prétend d'être handicapée. Que cache-t-elle ? |
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2005 | Hazard |
Shin, un japonais blasé de sa vie tranquille, se rend à New-York pour déguster la liberté. Dès son arrivée, il se fait voler toutes ses affaires et se retrouve démuni, sans savoir où aller et sans parler anglais. Alors qu'il vole une brioche dans une épicerie, il rencontre Lee et Takeda, deux petites frappes d'origine japonaise, qui le prennent sous leur aile. Shin comprend bien vite qu'il est en compagnie de deux délinquants particulièrement impulsifs et violents... | |
2006 | Kikyû kurabu, sonogo |
Avec : Motoki Fukami, Yukie Kawamura, Tomoharu Hasegawa. 1h33. | |
2007 | Hair extensions |
(Ekusute). Avec : Eri Machimoto, Tsugumi, Megumi Sato. 1h48. À partir des cheveux d'une jeune femme assassinée, un employé de morgue au comportement inquiétant crée des rallonges capillaires qu'il vend aux salons de coiffure. Mais ceux et celles qui portent ou manipulent ces extensions meurent d'atroce manière |
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2008 | Love exposure |
(Ai no mukidashi). Avec : Takahiro Nishijima (Yû), Hikari Mitsushima (Yôko), Sakura Andô (Koike), Yutaka Shimizu (Yûji), Hiroyuki Onoue (Takahiro). 3h57. Yû, un jeune chanteur du groupe de J-pop: AAA, élevé par un père castrateur, se révolte contre son éducation catholique et tombe sous le charme de Yôko, une fille assujettie à un culte religieux (Zero Church). Le vice, le péché et la perversion vont alors bouleverser son quotidien. |
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2009 | Chanto tsutaeru |
Avec : Akira (Kita Shiro), Eiji Okuda (Kita Tetsuji), Ayumi Ito (Nakagawa Yoko), Keiko Takahashi (Kita Izumi), Sôsuke Takaoka (Tamura Keita). 1h49. |
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2010 | Cold fish |
(Tsumetai nettaigyo). Avec : Denden (Yukio Murata), Mitsuru Fukikoshi (Nobuyuki Syamoto). 2h24. Un homme tient une boutique de poissons tropicaux. Sa fille ne supporte pas sa nouvelle femme - ce qui provoque des discussions houleuses à la maison. Un jour, elle se fait prendre en flagrant délit de vol dans un supermarché, mais le patron qui tient un énorme commerce de poissons tropicaux lui propose finalement un travail.... |
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2011 | Guilty of romance |
(Koi no tsumi). Avec : Miki Mizuno (Kazuko Yoshida), Makoto Togashi (Mitsuko Ozawa), Megumi Kagurazaka (Izumi Kikuchi), Kazuya Kojima (Shoji), Satoshi Nikaido (Masao Yoshida). 2h24. Izumi est une femme mariée à un célèbre écrivain, mais sa vie est tout sauf trépidante, et romantique. Elle est un jour abordée par une femme qui lui propose de poser nue moyennant rémunération. Commence alors pour elle une double vie, celle de femme au foyer, et celle qu’elle va vivre en dehors. En parallèle se développe une enquête policière suite à un meurtre macabre dans le quartier des "love hôtels"… |
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2011 | Himizu |
Avec : Shota Sometani (Sumida), Fumi Nikaidou (Chazawa), Tetsu Watanabe (Shozo), Ken Mitsuishi (le père), Makiko Watanabe (La mère). 2h09. Sumida est un lycéen dont l’unique ambition est de devenir un homme ordinaire. Son père, qui a quitté le foyer depuis longtemps, réapparaît de temps à autre lorsqu’il a besoin d’argent. Sa mère s’est enfuie avec son amant, laissant le jeune homme sans rien ni personne sur qui pouvoir compter |
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2012 | The land of hope |
(Kibô no kuni). Avec : Isao Natsuyagi (Yasuhiko Ono), Megumi Kagurazaka (Izumi), Yusuke Iseya (Tanigawa. 2h13. Dans un futur proche, un tremblement de terre frappe le Japon, entraînant l'explosion d'une centrale nucléaire. Dans un village proche de la catastrophe, les autorités tracent un périmètre de sécurité avec une bande jaune qui coupe en deux la localité. Au sein de la famille Ono, les parents, âgés, choisissent de rester. Leur fils et son épouse acceptent d'être évacués pour fuir la radioactivité… |
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Wong arrive après la génération de la Nouvelle vague à Hong Kong (Allen Fong, Anne Hui, Patrick Tam, Stanley Kwan). Il se démarque de cette école classique par un univers plastique chatoyant et contemporain, où dominent l'ivresse et la mélancolie avec un sens immense de la poésie cinématographique dans la saisie des gestes fugaces ou fulgurants, filmés avec accélérés, ralentis et arrêts sur image.
Pour paraphraser Tuffaut à propos de Orson Welles, Wong Kar-wai sait "conjuger le mouvement descendant des sentiments avec la courbe ascendante du cinéma." Pour Thierry Jousse, Wong Kar-wai est encore romantique dans les "bulles de temps" de In the mood for love (circuits longs de la mémoire et du temps, des nappes de passé ramenées à des pointes de présent) alors que 2046 est un "espace labyrinthique" qui le rattache plus nettement au maniérisme de le la crise de l'image-action.
Les parents de Wong Kar-wai émigrent à Hong Kong en 1963. Se sentant isolée au milieu de tous ces cantonais dont elle comprend mal le dialecte, sa mère se réfugie au cinéma où Run Run Shaw passe des films en mandarin. Elle y entraîne son fils. Une obsession est née. A la fin des années 70, Wong Kar-wai abandonne ses études à Polytechnique pour un stage de production à la compagnie de Télévision TVE qu'il poursuit par des travaux de scénaristes pour le cinéma.
Dès le début de sa carrière, Wong Kar-wai a eu à se confronter à des producteurs commerciaux. Expérience satisfaisant pour son premier film As tears go by (1989) qui fut invité au festival de Cannes. Il donne à Andy Lau et à Maggie Cheung (devenue depuis la première star chinoise à remporter le prix de la meilleure actrice au Festival de Berlin pour Center Stage de Stanley Kwan) leur premier rôle sérieux.
Mais il doit sa réputation flamboyante au conflit spectaculaire qui l'a opposé au producteur de Nos années sauvages (Days of being wild, 1993). Il avait obtenu les capitaux pour tourner, avec les vedettes les plus chères de la colonie, un film en deux parties dont le tournage s'étirait. Le producteur visionne les rushes : au lieu de la comédie d'action qu'il attendait, il se retrouve face à une histoire subtile de chassés croisés affectifs et d'amour perdu. La deuxième partie est annulée sur le champ. Sur le plan commercial Nos années sauvages est le plus grand four de l'histoire du cinéma de Hong Kong. Sur le plan international, c'est la consécration.
Mais Wong Kar-wai a désormais la réputation d'être difficile: on parle de sa lenteur de tournage, de sa tendance obsessionnelle à réécrire les dialogues à la dernière minute, à imposer un nombre presque sadique de prises aux acteurs, à retourner des scènes, à complètement recomposer le film au montage. Le tournage des Cendres du temps (1994) ne fait que confirmer cette réputation. Et puis, avec insolence, avec élégance Wong profite d'une pause dans son plan de travail pour tourner, en moins de trois mois Chungking express (1994) un petit film léger et bien enlevé qui déclenche l'enthousiasme à Hong-Kong comme à l'étranger. Il y fait tourner Brigitte Lin Chin-hsia, la star la mieux payée de Hong-Kong dans le rôle énigmatique de la femme en perruque blonde et découvre deux débutants : Takeshi Kaneshiro et la nouvelle sensation, la chanteuse pop Faye Wang. Et Les cendres du temps vaut à son chef opérateur, l'Australien Chris Doyle un prix à Venise.
Avec Happy together, tourné en Argentine, Wong Kar-Wai remporte le Prix de la mise en scène à Cannes et, offre en 2000 le Prix d'interprétation masculine du Festival à Tony Leung pour In the mood for love . Avec ce film, le cinéaste réalise un vieux projet, celui de recréer l'environnement qu'il avait connu enfant à Hong Kong, celui des chinois quittant la Chine en 1949 au moment de l'arrivée des communistes au pouvoir.
En 2004, le cinéaste revient sur la Croisette avec 2046, suite de son précédent film et présenté en compétition. Entre temps, Wong Kar-Wai participe avec Steven Soderbergh et Michelangelo Antonioni au projet Eros, signant le court-métrage La Main dans lequel il met en scène l'héroïne de 2046, Gong Li. Particulairement lié au festival de Cannes, Wong Kar-Wai est nommé président du jury en 2006, décernant la Palme d'Or au Vent se lève de Ken Loach. L'année suivante, le cinéaste est l'un des 60 signataires de la collection de courts-métrages Chacun son cinéma, réalisée à l'occasion du soixantième anniversaire de la mythique manifestation cannoise.
Evoqué un temps pour réaliser un long-métrage autour de la catastrophe relative à l'ouragan Katerina, Wong Kar-Wai réalise finalement son premier film aux USA à l'occasion de My Blueberry Nights (2007). Pour ce premier tournage en langue anglaise, le cinéaste s'entoure d'un casting prestigieux (Jude Law, Natalie Portman, Rachel Weisz) et offre même son premier rôle au cinéma à la chanteuse Norah Jones. Après un projet avorté de The Lady from Shanghai avec Nicole Kidman, le cinéaste revient en Chine pour réaliser The grandmaster (2013)
Bibliographie :
Thierry Jousse : Wong Kar-Wai, 2006, collection Les petits cahiers, éditions Cahiers du cinéma. 8,95 euros.
Filmographie :
1988 | As tears go by |
(Wong gok ka moon). Avec : Andy Lau (Wah), Maggie Cheung (Ngor), Jacky Cheung (Fly). 1h42. |
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1991 | Nos années sauvages |
(A Fei jing juen). Avec : Leslie Cheung (Yuddy), Maggie Cheung (Su Lizhen), Andy Lau (Tide), Carina Lau (Leung Fung-Ying). 1h34. Hong-Kong, 1960. Indolent et charmeur, Yuddy passe son temps à fumer, danser et sauter de bras en bras. Elevé par sa mère adoptive et obsédé par le besoin de découvrir ses origines, il décide de tout plaquer pour partir aux Philippines, à la recherche d'une vérité qui lui a toujours été refusée. Il ignore qu'elle risque de le détruire... |
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1994 | Chungking express |
(Chung hing sam lam). Avec : Brigitte Lin (La femme à la perruque blonde), Tony Leung (le flic 663), Faye Wong (Faye), Takeshi Kaneshiro (He Zhiwu, le flic 223), Valerie Chow (L'hotesse de l'air). 1h37. Dans le quartier hétéroclite de Chungking House, une trafiquante de drogue à la recherche de passeurs en fuite tombe sur un jeune flic en peine d'amour. Dans une autre histoire mais dans le même quartier, une idylle s'ébauche entre un deuxième flic amoureux d'une hôtesse de l'air et la serveuse du fast food qu'il fréquente. |
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1994 | Les cendres du temps |
(Dung che sai duk). Avec : Leslie Cheung (Feng), Tony Leung Ka Fai (Yao-shi), Maggie Cheung (La femme). 1h31. Feng est originaire de la Montagne du Chameau Blanc. C'est le printemps. Il espère que les affaires vont reprendre dans son auberge en plein désert. Il propose aux clients de passage de les débarrasser de leurs ennemis. Charge à lui ensuite de trouver des mercenaires pour réaliser le marché en les aidant parfois lui-même. Huang Yao-shi, comme tous les ans, vient lui rendre visite... |
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1995 | Les anges déchus |
(Duo luo tian shi / Fallen angel). Avec : Leon Lai (Wong Chi-Ming, le tueur), Michelle Reis (son agent), Takeshi Kaneshiro (He Zhiwu), Charlie Yeung (Charlie/Cherry), Karen Mok (Punkie/Blondie/Baby). 1h36 Un tueur à gages en a assez de tuer. Une jeune femme lui sert d'agent et rêve qu'il tombe amoureux d'elle. Une jeune fille veut se venger d'un amour déçu. Une jeune femme guette le grand amour. Un garçon muet déambule dans les rues. Les anges déchus qui errent dans Hong-Kong la nuit sont romantiques, insomniaques et survoltés. |
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1997 | Happy together |
(Cheun gwong tsa sit). Avec :
Leslie Cheung (Ho Po-wing), Tony Leung (Lai Yiu-fai), Chen Chang (Chang).
1h36.
Lai et Ho, deux garçons, étaient amoureux. Mais quand ils sont partis pour l'Argentine, quelque chose a mal tourné et Ho a quitté son amant. Depuis, Lai travaille à Buenos Aires, et quand Ho réapparaît dans sa vie, il l'accepte chez lui mais refuse de redevenir son amant. Lai réalise que tout a changé lorsqu'il rencontre Chang. |
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2000 | In the mood for love |
(Fa yeung nin wa). Avec : Maggie Cheung (Su Li-zhen), Tony Leung (Chow Mo-wan), Ping Lam Siu (Ah Ping). 1h38. Hong-Kong, 1962. M. Chow et Mme Chan emménagent le même jour très près l'un de l'autre. Sans savoir comment cela a commencé, tous deux découvrent que leurs époux respectifs ont une liaison. N'osant leur en parler, eux-même continuent à se fréquenter, en tout bien tout honneur. Mais peu à peu, M. Chow commence à éprouver des sentiments... |
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2004 | 2046 |
Avec : Tony Leung (Chow Mo-wan), Li Gong (Su Li-zhen), Takuya Kimura (Tak), Faye Wong (Wang Jing-wen). 2h09. 2046, cest un nombre qui évoque une année, cinquante ans après la cession de Hong Kong à la Chine mais cest aussi le nombre qui ne quitte pas lesprit de Chow Mo-Wan. Est-ce un nombre lié à son passé qui le hante ? Est-ce un nombre de son présent, alors quil se réfugie dans des chambres dhôtel bon marché ? Ou est-ce le nombre qui simpose à lui dans le feuilleton de science fiction quil écrit pour gagner sa vie ? |
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2004 | La main |
Troisième épisode du film Eros, coréalisé avec Michelangelo Antonioni et Steven Sodernerg. Avec : Gong Li (Miss Hua), Chang Chen (Zhang). Un jour de pluie, un homme assiste aux derniers instants d'une courtisane déchue, rongée par la tuberculose. Il se souvient... |
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2007 | I travelled 9 000 km to give it to you |
24e Segment de Chacun son cinéma. Avec :Avec : Fan Chih Wei, Farini Chang. 0h03. Deux spectateurs dans une salle de cinéma se partagent une orange. Les mains s'étreignent, touchent cuisses et corps, les oranges tombent... |
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2007 | My blueberry nights |
Avec : Norah Jones (Elizabeth), Jude Law (Jeremy), David Strathairn (Arnie), Rachel Weisz (Sue Lynne), Natalie Portman (Leslie). 1h35. Dans un petit bar bondé de New York, Jeremy le patron demande à ce que son interlocutrice au bout du fil lui décrive le client qu'elle veut voir. Plus tard dans la nuit, la jeune femme, Elizabeth, revient l'interroger et apprend que son petit ami était ce soir là accompagné dune autre femme puisque Jeremy a servi deux plats à sa table. |
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2013 | The grandmaster |
(Yi dai zong shi). Avec : Tony Leung Chiu Wai (Ip Man), Zhang Ziyi (Gong Er), Chang Chen (Yixiantian "la lame"), Qingxiang Wang (Gong Baosen). 2h10. Un récit de la vie d'Ip Man, maître légendaire de wing chun et futur mentor de Bruce Lee, dans la Chine des années 1930-40, et jusqu'au début des années 1950, lorsqu'il commence à enseigner son art à Hong Kong. Bouleversé par l'invasion japonaise, le pays traverse alors une période de chaos, qui correspond pourtant à l'âge d'or des arts martiaux chinois. |
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