Un genre qui peut se décliner en cinq sous-genres...
Le film de détective Le film noir Le film de procès
les caves du majestic
Les caves du Majestic
(Richard Pottier, 1945)
Laura
(Otto Preminger, 1944)
Anatomie d'une chute,
Justine Triet, 2023
 
Le film de gangsters le giallo / slasher
Suspiria
Scarface
(Brian de Palma, 1983)
Suspiria
(Dario Argento, 1977)
 
... et trois thèmes récurrents
 
La femme fatale Le tueur à gage Le sérial killer
Zodiac
Gilda
(Charles Vidor, 1946)
A bout portant
(Don Siegel, 1964)
Zodiac
(David Fincher, 2007)
 

Le film policier sous-entend un délit et trois types essentiels de personnages : celui qui commet le délit (assassin ou voleur), celui qui cherche à découvrir comment a été commis le délit et/ou à mettre hors d'état de nuire le responsable (policier ou détective privé) et la victime, réelle ou présumée.

On peut dès lors classer les films policiers en cinq sous-genres distincts :

Dès l'aube du cinématographe, on a filmé voleurs et gendarmes. D'abord les voleurs (Fantomas, Scarface et les bootlagers), puis les gendarmes, enfin les justiciers (Judex). Les premiers gangsters américains ceux de Musketeers of Pig Alley de Griffith en 1912 et ceux de The Regeneration de Walsh en 1915 (décors naturels des bas-fonds de New-York), sont victimes de leur environnement. Le film policier est un véhicule commode pour pénétrer dans tous les milieux et dévoiler ce qui se passe derrière la façade. Dans ce sens il a toujours été la meilleure des radiographies sociales. Plus encore, il essaie d'élucider la nature double de l'homme, à la fois flic et voyou, saint et crapule, victime et assassin. Le film policier fascine parce qu'il nous met devant la tentation du mal. Il possède ainsi une filiation naturelle avec l'expressionnisme (Dans Gilda l'enfer passionnel qui attache Gilda à Johny Farrell rappelle l'atmosphère du Journal d'une fille perdu) ou le baroque (le rêve de La dame de Shanghai rappelle celui de Caligari).

 

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