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Selon une légende rapportée par la Lettre du pseudo-Aristée et amplifiée depuis, la traduction en grec de la Torah est l'uvre de soixante-dix ou soixante-douze savants juifs, qui, à la demande des autorités grecques d'Égypte (et isolés pendant soixante-douze jours, selon certaines versions), aboutirent à un texte commun.
Il s'agit là, vraisemblablement, d'un midrash fondé sur le chapitre 24 de l'Exode, qui voit Moïse monter au Sinaï pour recevoir la Loi, accompagné d'Aaron, de ses deux fils et de "soixante-dix des Anciens d'Israël".
Toujours est-il que le nom de Septante est resté à cette traduction du IVe ou du IIIe siècle, et à toute la Bible grecque par extrapolation. Les autres livres ont été traduits, voire écrits directement, en grec, au fil des siècles suivants.
Ce corpus sera adopté tel quel par les premiers chrétiens, pour leur Ancien Testament et rejeté par les rabbins. Lors de sa traduction latine, la Vulgate, Jérôme choisira la version hébraïque lorsqu'elle existe, et mettra en annexe les livres pour lesquelles elle n'existe pas ou plus. Mais le catholicisme et, bien sûr, l'orthodoxie qui lit le grec, garderont l'ordre des livres de la Septante, à savoir :
1- le Pentateuque (= les cinq livres de la Loi),
2- les livres historiques
3- les écrits des prophètes
4- les livres poétiques et de sagesse
5- Les Livres deutérocanoniques ou apocryphes. Ce sont les livres de l'Ancien Testament catholique ou orthodoxe, rejetés
du canon par les protestants comme n'appartenant pas à la Bible hébraïque,
mais néanmoins considérés comme utiles. Ceux-ci les nomment
apocryphes (= cachés, rejetés). Les catholiques les nomment
deutérocanoniques, à la suite du concile de Trente en 1546.
Il faut noter que certains des livres de la Septante n'ont pas été reçus même comme deutérocanoniques. Ils ne sont reconnus par aucune Église et sont appelés apocryphes ou pseudépigraphes (= écrits sous une fausse signature). Ils forment avec d'autres de la même époque ce qu'on appelle aujourd'hui les écrits intertestamentaires.
1- Le pentateuque (La Torah, loi en hébreu) est le texte fondateur. Son essence spirituelle est la reconnaissance d'un Dieu unique. Rédigée en Hébreu, elle est également dénommée Loi mosaïque ou, comme elle se compose de cinq livres, Pentateuque (du grec Pentateuchos, « cinq volumes »).
Les cinq livres, couvrant l'histoire de l'humanité, puis d'Israël, depuis la création du monde jusqu'à la mort de Moïse sont :
2- Livres historiques :
3- Livres prophètiques
Les quatres grands prophètes :
Les douze petits prophètes
4- Livres Poétiques
les trois livres poétiques
Les cinq rouleaux
5 - Les deutérocanoniques
Adam et Ève au Jardin d'Eden puis chassés
Le mot grec paradeisos, dérivé du persan pardès, désigne un jardin clos. Le Livre de la Genèse (2,8) décrit le jardin planté en Eden par le Seigneur, "à l'orient", avec au milieu l'Arbre de vie et l'arbre "de la connaissance du bonheur et du malheur". Ce lieu est plein de fleurs et de fruits. L'eau y abonde, grâce à un fleuve "qui sortait d'Eden pour irriguer le jardin ( ) il se partageait en quatre bras (Gn 2,10-14). Mais la littérature apocalyptique place le paradis au ciel et non sur terre, et le met en rapport avec l'exaltation promise à Jérusalem à la fin des temps : c'est la Jérusalem nouvelle de l'Apocalypse de Jean (21-22). Dans la pensée des pères de l'Eglise, le paradis est le lieu de lumière et de grâce, séjour des bienheureux. La Divine Comédie de Dante exerce une influence déterminante sur l'image du paradis, à partir du XIVème siècle.
A la fin du moyen-âge, le jardin terrestre est entouré d'un mur d'enceinte, avec en son milieu une fontaine gothique, construite au-dessus de la source des fleuves du paradis (Frères Limbourg, Très riches heures).
La mort d'Adam par Piero della Francesca (1452, église saint François d'Arezzo) ,
La Tour de Babel (chapitre 11)
Abraham et Melchisédech (chapitre 14)
La trinité ou l'annonce à Sarah (chapitre XVIII)
La lutte de Jacob et de l'ange
Moïse sauvé des eaux (Exode 2)
1 Un homme de la tribu de Lévi épousa une fille de la même tribu. 2 Elle devint enceinte et donna le jour à un fils. Elle vit que c’était un beau bébé et le cacha pendant trois mois. 3 Quand elle ne parvint plus à le tenir caché, elle prit une corbeille en papyrus, l’enduisit d’asphalte et de poix et y plaça le petit garçon. Puis elle déposa la corbeille au milieu des joncs sur la rive du Nil. 4 La sœur de l’enfant se posta à quelque distance pour voir ce qu’il en adviendrait. 5 Peu après, la fille du pharaon descendit sur les bords du fleuve pour s’y baigner. Ses suivantes se promenaient sur la berge le long du Nil. Elle aperçut la corbeille au milieu des joncs et la fit chercher par sa servante. 6 Elle l’ouvrit et vit l’enfant : c’était un petit garçon qui pleurait. Elle eut pitié de lui et dit : C’est un petit des Hébreux. 7 Alors la sœur de l’enfant s’approcha et dit à la fille du pharaon : Veux-tu que j’aille te chercher une nourrice parmi les femmes des Hébreux pour qu’elle t’allaite cet enfant ? 8 La fille du pharaon lui dit : Va ! La jeune fille alla donc chercher la mère de l’enfant. 9 La princesse lui dit : Emmène cet enfant et allaite-le pour moi. Je te paierai un salaire. La femme prit l’enfant et l’allaita. 10 Quand il eut grandi, elle l’amena à la fille du pharaon. Celle-ci l’adopta comme son fils et lui donna le nom de Moïse (Sorti), car, dit-elle, je l’ai sorti de l’eau.
Moïse faisait paître le troupeau de Jéthro, son beau-père, sacrificateur de Madian; et il mena le troupeau derrière le désert, et vint à la montagne de Dieu, à Horeb. 2 L’ange de l’Eternel lui apparut dans une flamme de feu, au milieu d’un buisson. Moïse regarda; et voici, le buisson était tout en feu, et le buisson ne se consumait point. 3 Moïse dit: Je veux me détourner pour voir quelle est cette grande vision, et pourquoi le buisson ne se consume point. 4 L’Eternel vit qu’il se détournait pour voir; et Dieu l’appela du milieu du buisson, et dit: Moïse! Moïse! Et il répondit: Me voici! 5 Dieu dit: N’approche pas d’ici, ôte tes souliers de tes pieds, car le lieu sur lequel tu te tiens est une terre sainte. 6 Et il ajouta: Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob. Moïse se cacha le visage, car il craignait de regarder Dieu. 7 L’Eternel dit: J’ai vu la souffrance de mon peuple qui est en Egypte, et j’ai entendu les cris que lui font pousser ses oppresseurs, car je connais ses douleurs. 8 Je suis descendu pour le délivrer de la main des Egyptiens, et pour le faire monter de ce pays dans un bon et vaste pays, dans un pays où coulent le lait et le miel, dans les lieux qu’habitent les Cananéens, les Héthiens, les Amoréens, les Phéréziens, les Héviens et les Jébusiens. 9 Voici, les cris d’Israël sont venus jusqu’à moi, et j’ai vu l’oppression que leur font souffrir les Egyptiens. 10 Maintenant, va, je t’enverrai auprès de Pharaon, et tu feras sortir d’Egypte mon peuple, les enfants d’Israël. 11 Moïse dit à Dieu: Qui suis-je, pour aller vers Pharaon, et pour faire sortir d’Egypte les enfants d’Israël? 12 Dieu dit: Je serai avec toi; et ceci sera pour toi le signe que c’est moi qui t’envoie: quand tu auras fait sortir d’Egypte le peuple, vous servirez Dieu sur cette montagne.
13 Moïse dit à Dieu: J’irai donc vers les enfants d’Israël, et je leur dirai: Le Dieu de vos pères m’envoie vers vous. Mais, s’ils me demandent quel est son nom, que leur répondrai-je? 14 Dieu dit à Moïse: Je suis celui qui suis. Et il ajouta: C’est ainsi que tu répondras aux enfants d’Israël: Celui qui s’appelle «Je suis» m’a envoyé vers vous. 15 Dieu dit encore à Moïse: Tu parleras ainsi aux enfants d’Israël: L’Eternel, le Dieu de vos pères, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob, m’envoie vers vous. Voilà mon nom pour l’éternité, voilà mon nom de génération en génération. 16 Va, rassemble les anciens d’Israël, et dis-leur: L’Eternel, le Dieu de vos pères, m’est apparu, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Il a dit: Je vous ai vus, et j’ai vu ce qu’on vous fait en Egypte, 17 et j’ai dit: Je vous ferai monter de l’Egypte, où vous souffrez, dans le pays des Cananéens, des Héthiens, des Amoréens, des Phéréziens, des Héviens et des Jébusiens, dans un pays où coulent le lait et le miel. 18 Ils écouteront ta voix; et tu iras, toi et les anciens d’Israël, auprès du roi d’Egypte, et vous lui direz: L’Eternel, le Dieu des Hébreux, nous est apparu. Permets-nous de faire trois journées de marche dans le désert, pour offrir des sacrifices à l’Eternel, notre Dieu. 19 Je sais que le roi d’Egypte ne vous laissera point aller, si ce n’est par une main puissante. 20 J’étendrai ma main, et je frapperai l’Egypte par toutes sortes de prodiges que je ferai au milieu d’elle. Après quoi, il vous laissera aller. 21 Je ferai même trouver grâce à ce peuple aux yeux des Egyptiens, et quand vous partirez, vous ne partirez point à vide. 22 Chaque femme demandera à sa voisine et à celle qui demeure dans sa maison des vases d’argent, des vases d’or, et des vêtements, que vous mettrez sur vos fils et vos filles. Et vous dépouillerez les Egyptiens
Les plaies d'Egypte (Exode 7-12)
Désignation courante d'un épisode de la Bible (Exode, 7-12) au cours duquel Yahvé inflige dix fléaux à l'Égypte pour contraindre Pharaon à libérer le peuple des Hébreux retenu en esclavage. Ces « Dix Plaies » étaient destinées à montrer à Pharaon la toute-puissance du dieu des Hébreux, Yahvé. Dans ce but, Aaron, sur l'ordre de Yahvé, jeta tout d'abord au pied de Pharaon son bâton, que Yahvé changea en serpent, mais les magiciens égyptiens parvinrent à réaliser le même prodige. Le serpent né du bâton d'Aaron dévora les serpents des magiciens, mais cela n'ayant toujours pas suffi à convaincre Pharaon, Yahvé décida d'envoyer dix calamités sur l'Égypte, tout en préservant les Hébreux : l'eau du Nil et de toute l'Égypte se changea en sang ; les grenouilles infestèrent le pays ; les grains de poussière se transformèrent en moustiques ; la vermine envahit le pays ; le bétail fut décimé par une peste ; des ulcères s'abattirent sur les Égyptiens et leurs animaux ; la grêle détruisit la plupart des récoltes ; les sauterelles dévorèrent ce qui avait survécu à la grêle ; les ténèbres recouvrirent le pays. Après chacune de ces épreuves, Pharaon promettait de laisser partir les Hébreux ou feignait de reconnaître la puissance de leur dieu, mais il ne tenait pas parole : « Moïse et Aaron avaient accompli ces prodiges devant Pharaon mais le Seigneur avait endurci le cœur de Pharaon qui ne laissa pas partir les fils d'Israël hors de son pays. » Finalement, Pharaon interdit à Moïse de se présenter à nouveau devant lui. Yahvé envoya alors la dixième et dernière plaie : la mort des premiers-nés (« du premier-né du Pharaon qui devait s'asseoir sur le trône au premier-né du captif dans la prison et à tout premier-né du bétail »). Pharaon, en l'apprenant, appela une dernière fois Moïse et Aaron, et leur ordonna de partir immédiatement, avec leur peuple. Cet épisode précède immédiatement celui de la sortie d'Égypte.
La traversée de la mer rouge (Exode, XIV, 19-29)
Moïse faisant jaillir l'eau du rocher (Exode, XVII)
01 Toute la communauté des fils d’Israël partit du désert de Sine, en observant les étapes prescrites par le Seigneur. Ils campèrent à Rephidim. Comme il n’y avait pas d’eau à boire, 02 le peuple chercha querelle à Moïse : « Donne-nous de l’eau à boire ! » Moïse leur répondit : « Pourquoi me cherchez-vous querelle ? Pourquoi mettez-vous le Seigneur à l’épreuve ? » 03 Là, le peuple souffrit de la soif. Il récrimina contre Moïse et dit : « Pourquoi nous as-tu fait monter d’Égypte ? Était-ce pour nous faire mourir de soif avec nos fils et nos troupeaux ? » 04 Moïse cria vers le Seigneur : « Que vais-je faire de ce peuple ? Encore un peu, et ils me lapideront ! » 05 Le Seigneur dit à Moïse : « Passe devant le peuple, emmène avec toi plusieurs des anciens d’Israël, prends en main le bâton avec lequel tu as frappé le Nil, et va ! 06 Moi, je serai là, devant toi, sur le rocher du mont Horeb. Tu frapperas le rocher, il en sortira de l’eau, et le peuple boira ! » Et Moïse fit ainsi sous les yeux des anciens d’Israël. 07 Il donna à ce lieu le nom de Massa (c’est-à-dire : Épreuve) et Mériba (c’est-à-dire : Querelle), parce que les fils d’Israël avaient cherché querelle au Seigneur, et parce qu’ils l’avaient mis à l’épreuve, en disant : « Le Seigneur est-il au milieu de nous, oui ou non ? » 08 Les Amalécites survinrent et attaquèrent Israël à Rephidim. 09 Moïse dit alors à Josué : « Choisis des hommes, et va combattre les Amalécites. Moi, demain, je me tiendrai sur le sommet de la colline, le bâton de Dieu à la main. » 10 Josué fit ce que Moïse avait dit : il mena le combat contre les Amalécites. Moïse, Aaron et Hour étaient montés au sommet de la colline. 11 Quand Moïse tenait la main levée, Israël était le plus fort. Quand il la laissait retomber, Amalec était le plus fort.
Le sujet est tiré du livre de l'Exode, chapitre 32 : pendant la montée de Moïse au mont Sinaï, Aaron rassemble l'or du peuple pour construire un veau d'or, une idole inspirée de celle des Égyptiens, malgré l'interdiction du troisième commandement du décalogue. Redescendant avec Josué et découvrant la scène de liesse, il lève les tables de la Loi pour les briser.
Moïse frappant le rocher (chapitre 20)
(7)L'Eternel parla à Moïse, et dit : (8) Prends la verge, et convoque l'assemblée, toi et ton frère Aaron. Vous parlerez en leur présence au rocher, et il donnera ses eaux; tu feras sortir pour eux de l'eau du rocher, et tu abreuveras l'assemblée et leur bétail. (9) Moïse prit la verge qui était devant l'Eternel, comme l'Eternel le lui avait ordonné. (10) Moïse et Aaron convoquèrent l'assemblée en face du rocher. Et Moïse leur dit: Ecoutez donc, rebelles! Est-ce de ce rocher que nous vous ferons sortir de l'eau? (11) Puis Moïse leva la main et frappa deux fois le rocher avec sa verge. Il sortit de l'eau en abondance. L'assemblée but, et le bétail aussi. (12) Alors l'Eternel dit à Moïse et à Aaron: Parce que vous n'avez pas cru en moi, pour me sanctifier aux yeux des enfants d'Israël, vous ne ferez point entrer cette assemblée dans le pays que je lui donne.
L'érection du grand serpent de bronze (chapitre 21)
(4.) Ils partirent de la montagne de Hor par le chemin de la mer Rouge, pour contourner le pays d'Edom. Le peuple s'impatienta en route, (5) et parla contre Dieu et contre Moïse: Pourquoi nous avez-vous fait monter hors d'Egypte, pour que nous mourions dans le désert? car il n'y a point de pain, et il n'y a point d'eau, et notre âme est dégoûtée de cette misérable nourriture. (6)Alors l'Eternel envoya contre le peuple des serpents brûlants; ils mordirent le peuple, et il mourut beaucoup de gens en Israël.(7) Le peuple vint à Moïse, et dit: Nous avons péché, car nous avons parlé contre l'Eternel et contre toi. Prie l'Eternel, afin qu'il éloigne de nous ces serpents. Moïse pria pour le peuple. (8) L'Eternel dit à Moïse: Fais-toi un serpent brûlant, et place-le sur une perche; quiconque aura été mordu, et le regardera, conservera la vie. (9) Moïse fit un serpent d'airain, et le plaça sur une perche; et quiconque avait été mordu par un serpent, et regardait le serpent d'airain, conservait la vie.
Yaël et Sisra (Les juges, chapitre 4)
Yabin, roi de Canaan, opprime Israël depuis vingt ans grâce à ses chars de combat. Débora, seule femme parmi les juges d'Israël, demande à Barac de lever une armée et prophétise qu'il vaincra l'armée commandée par le jeune Sisra mais que ce sera une femme qui tuera Sisra en personne.
Barac s'exécute et défait l'armée cananéenne sur le mont Thabor. Sisra réussit à s'enfuir à pied et pense trouver refuge chez ses anciens alliés. En effet, Yaël, la femme d'Haber le Kénite, l'accueille dans sa tente. Elle le cache sous une couverture. Elle lui offre à boire du lait car il a soif. Il lui demande de se tenir à l'entrée de la tente pour écarter ceux qui seraient à sa recherche. Sisra, accablé de fatigue, s'endort rapidement. Brisant les règles de l'hospitalité, Yaël profite de son sommeil pour le tuer en utilisant un piquet de sa tente qu'elle lui plante dans la tête à l'aide d'un marteau.
À l'arrivée de Barac, Yaël vient à sa rencontre et lui montre le corps sans vie de Sisra. Débora, qui accompagne Barac, chante alors un cantique qui exalte le geste de Yaël au lieu de le condamner. Elle déclare que la mort de Sisra est juste, car il n'a pas adoré le vrai Dieu
Samson et Dalila (Les juges, chapitres 13 et 14)
David et Goliath (Samuel, Livre 1-XVII).
Bethsabée au bain (Samuel Livre 2)
Le jugement de Salomon (Rois, III, 16-28)
La reine de Saba (Rois, X, 1-13)
Le festin de Balthazar (Daniel V)
L'épisode se trouve chapitre 5 du livre de Daniel. Le récit se déroule avec en toile de fond l'arrivée imminente des armées perses. « Un jour, le roi Balthazar organisa un banquet en l'honneur de ses mille dignitaires et se mit à boire du vin en leur présence. Excité par le vin, Balthazar ordonna d'apporter les coupes d'or et d'argent que Nabuchodonosor, son père, avait rapportées du Temple de Jérusalem. Il avait l'intention de s'en servir pour boire, lui et ses hauts dignitaires, ses femmes et ses concubines. Aussitôt, on apporta les coupes d'or prises dans le Temple de Dieu, et le roi, ses hauts dignitaires, ses femmes et ses concubines s'en servirent pour boire. Après avoir bu du vin, ils se mirent à louer les dieux d'or, d'argent, de bronze, de fer, de bois et de pierre. » "A l'instant même, sortirent les doigts d'une main d'homme qui écrivait en face du candélabre, sur la chaux du mur du palais royal, et le roi vit cette extrémité de main qui écrivait. Lors le roi changea de couleur, et ses pensées l'épouvantèrent ; les jointures de ses reins se relâchèrent et ses genoux s'entrechoquèrent " (Daniel 5, 5-6).
Les mages de Balthazar n'ayant pu interpréter l'apparition, ce n'est que lorsque le prophète Daniel fut appelé -il avait été fait prisonnier et emmené à Babylone par Nabuchodonosor- que la lumière fut faite sur l'importance de l'événement. Daniel stigmatisa le roi pour sa profanation et fournit ensuite l'interprétation de l'inscription " Dieu a compté les jours de ton royaume, et il y a mis fin ; Tu as été pesé dans la balance et trouvé insuffisant ; ton royaume a été divisé et donné aux Mèdes et aux Perses (Daniel 5, 25-28).
Cette prophétie s'est réalisée car "cette nuit même, Baltahzar roi des Chaldéens, fut tué. Et Darius le Mède reçut le royaume (Daniel 5, 30 et 6,1)."
Suzanne et les vieillards (Daniel, XIII)
Suzanne et les vieillards (ou Suzanne et les deux vieillards ou encore Suzanne au bain) est un épisode du chapitre 13 du Livre de Daniel. Il relate l'histoire d'une jeune femme, Suzanne qui, observée alors qu'elle prend son bain, refuse les propositions malhonnêtes de deux vieillards. Pour se venger ceux-ci l'accusent alors d'adultère et la font condamner à mort. Mais le prophète Daniel, encore adolescent, intervient et prouve son innocence. Il fait condamner les vieillards.
Dans Psychose (1960), Alfred Hitchcock utilise le tableau de Willem van Mieris comme archetype du voyeurisme.
Les livres deutérocanoniques sont les livres de la Bible que l'Église catholique et les Églises orthodoxes incluent dans l'Ancien Testament et qui ne font pas partie de la Bible hébraïque. Les livres de la Bible hébraïque sont dits protocanoniques, c'est-à-dire du premier canon. Les livres deutérocanoniques sont, pour les catholiques et les orthodoxes, du second canon, d'après l'adjectif grec deuteros, « secondaire ». Le protestantisme et le judaïsme ne voient pas ces livres comme inspirés et les considèrent donc comme apocryphes.
Livre de Tobie
Le Livre de Tobie, parfois appelé Livre de Tobit (Tobie étant le fils du vieux Tobit et d'Anne, dans la Septante[1]), est un livre deutérocanonique de l'Ancien Testament. Ce livre relate l'histoire d'un jeune israélite de la tribu de Nephthali, nommé Tobie (Tobias dans le texte latin de la Vulgate). C'est presque le même nom que celui de son père Tobit. Déporté à Ninive avec sa femme Anne, le père devient aveugle après avoir reçu de la fiente d'oiseau dans les yeux. Plus tard, devenu vieux, Tobit envoie son fils Tobie recouvrer une dette d'argent en Médie, auprès de leur parent Gabaël.
Judith et Holopherne (Judith, XIII,6-10)
Les deutérocanoniques n'étant pas reconnus par l'église protestante, le thème de Judith et Holopherne prend une importance considérable au XVIe et XVIIe avec la Contre-réforme. Judith incarne l'église triomphante. Le Tintotet, Véronèse, Le Carravage ou Artemisia Gentileschi donneront ainsi de grands tableaux baroques de ce thème. Klimt interprète la Judith biblique comme une figure féminine active comme avant lui Botticelli ou Lucas Cranach.