Les panneaux exterieurs montrent le Chemin de Vie où un voyageur - peut-être Le fils Prodigue - est exposé aux dangers de la route.
Le panneau de gauche est consacrée à la Création suivi du Péché Original et à l'expulsion D'Adam du Paradis. A l'arrière plan, il s'agit peut-être de la Chute de Satan.
Le panneau de droite dépeint l'Enfer, où une tour rassemble toutes les punitions pour les péchés des hommes.
Dans la scène centrale, Le chariot de foin domine suffisamment pour donner son nom au triptyque. Il se rapporte au psaume 102 de David : les jours de l'Homme ressemblent à ceux de l'herbe ; comme une fleur des champs, il fleurit ; le vent avance rapidement sur lui et il s'envole ne connaissant plus sa place.
L'épisode dépeint toutes les classes sociales essayant d'obtenir leur part de foin, leur part de plaisir. Et tandis que les puissant (empereurs, papes et rois ,à gauche de la peinture) n'ont aucune difficulté à atteindre le foin qu'ils désirent, les classes inférieures de la société mènent l'assaut sur le chariot tiré par des démons étranges. Ils se piétinent et se tuent les uns les autres. Seulement deux fragments du tableau sont plus tranquilles : le sommet du foin où quelques personnages ont réussi à être assis sur et les groupes du premier plan où les nonnes reçoivent de foin dans des sacs pour leur couvent.
C'est le premier triptyque de Bosch d'inspiration populaire avec une morale et un contenu critique assorties d'un sens aigu d'humour et d' ironie. La morale de ce triptyque se retrouve aussi dans Le jardin des délices, postérieur avec sa description de l'humanité à la poursuite des plaisirs terrestres encadrée par la Création d'Homme et le premier péché à gauche et l'Enfer et ses punitions à droite.
Ce triptyque était à l'Escurial depuis que Philippe II l'avait racheté à son ancien propriétaire Don Felipe de Guevara. Pendant la Guerre civile, il a été déplacé pour plus de sureté au Prado où il se trouve depuis lors.