Au sein des films bibliques on distingue ceux qui illustrent les épisodes de l'ancien testament (Les dix commandements, Moïse et Aaron) de ceux qui retracent la vie de Jésus et de ses disciples.
La vie du Christ fut représentée très tôt au cinéma. En 1998, 1999, Alice Guy avait déjà réalisé une série de films en 10 tableaux sur la vie du Christ. Elle concrétise en 1906, l'ambition historique de son cinéma à travers la réalisation de son premier moyen métrage La vie du Christ en 25 scènes. La vie et la passion de Notre Seigneur Jésus Christ de Ferdinand Zecca (1904) est l'un des grands succès du cinéma primitif. Ce fut ensuite le temps des superproductions : Le roi des rois (Nicolas Ray, 1961), La plus grande histoire jamais contée (George Stevens, 1965), La Bible (John Huston, 1966) Jésus Christ superstar (Norman Jewison, 1973).
Dans Golgotha (Julien Duviver, 1965), Robert le Vigan est un Christ triste, alangui, révolutionnaire en lutte ouverte contre pharisiens et nantis. L'évangile selon saint Matthieu de Pier Paolo Pasolini (1965) suscite des polémiques. Le cinéaste italien ancre l'Evangile dans le tiers monde et fait entendre Le chant des partisans pendant les sermons d'un christ à mine hagarde de guérillero, prophète exalté, vindicatif, homme du peuple en communion avec tous les révoltés. Pasolini dut affronter les intégristes (ufs pourris, bagarres insultes) ce qui ne fut le cas de l'autre grand athée italien, Roberto Rossellini qui dans Le messie (1976) replace Jésus dans son contexte historique du sauveur attendu par les Juifs, ni bien-sûr du Jésus de Nazareth de Franco Zeffirelli (1976) dont l'initiative revient à Paul VI.
De violentes campagnes (jusqu'à l'incendie du cinéma saint Michel à Paris) se déclenchèrent contre La dernière tentation du christ de Martin Scorsese (1988) auquel on reprochait d'avoir peint un Christ soumis au doute et à la tentation de la chair. En 2004, La passion du Christ de Mel Gibson qui insiste sur la seule dimension de la souffrance au détriment de l'idée du sacrifice suscite aussi de nombreuses polémiques.
Jésus intervient aussi parfois comme personnage secondaire dans le
péplum. Dans La Tunique de Henry Koster (1953 première
démonstration du nouvel écran large de la Twentieth century
Fox ; le procédé Cinémascope qui allait connaitre un
grand succès) et les Ben Hur de Fred Niblo (1935) et de William
Wyler (1959), le visage du Christ n'est pas montré. Le Christ est également
le personnage secondaire de Barabas (1962).
Principaux
films bibliques
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Histoire de Judas | Rabah Ameur-Zaïmeche | France | 2015 |
Mary | Abel Ferrara | U.S.A. | 2005 |
La passion du Christ | Mel Gibson | U.S.A. | 2003 |
La dernière tentation du Christ | Martin Scorsese | U.S.A. | 1988 |
Je vous salue Marie | Jean-Luc Godard | France | 1983 |
La vie de Brian | Terry Jones | G.-B. | 1979 |
Le messie | Roberto Rossellini | Italie | 1976 |
Jésus de Nazareth | Franco Zeffirelli | Italie | 1976 |
Moïse et Aaron | Jean-Marie Straub | Allemagne | 1974 |
Jésus Christ superstar | Norman Jewison | U.S.A. | 1973 |
La Bible | John Huston | U.S.A. | 1966 |
La plus grande histoire jamais contée | George Stevens | U.S.A. | 1965 |
L'évangile selon saint Matthieu | Pier Paolo Pasolini | Italie | 1965 |
Le roi des rois | Nicholas Ray | U. S. A. | 1961 |
Les dix commandements | Cecil B. De Mille | U.S.A. | 1956 |
Golgotha | Julien Duvivier | France | 1935 |
Le roi des rois | Cecil B. De Mille | U.S.A. | 1927 |
Les dix commandements | Cecil B. De Mille | U.S.A. | 1923 |
I.N.R.I. | Robert Wiene | Allemagne | 1923 |
Intolérance | D. W. Griffith | U.S.A. | 1916 |
Christus | Giulio Antamoro | Italie | 1916 |
From the manger to the cross | Sidney Olcott | U.S.A. | 1913 |
La vie et la passion de notre seigneur Jésus Christ | Ferdinand Zecca | France | 1907 |
La vie du Christ en 25 scènes | Alice Guy | France | 1906 |
La vie et la passion de Jésus Christ | Ferdinand Zecca | France | 1903 |
La vie et la passion de Jésus Christ | Georges Hatot | France | 1898 |
Passion du Christ | Albert Kirchner | France | 1897 |