Né en 1941
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Né en 1941, en plein cœur de la seconde guerre mondiale, Hayao Miyazaki avait 4 ans lorsqu'a éclaté la première bombe atomique sur Hiroshima. Il est le fils du directeur d'une usine de pièces détachées aéronautique qui finirent par servir aux avions de guerre nippon. Contrainte de fuir Tokyo, sa ville natale, sous les bombardements de l'armée américaine, la famille de Miyazaki s'installe à quelques kilomètres de la capitale. Cette expérience laissera une empreinte profonde chez le cinéaste. Beaucoup des thèmes (l'aviation, le deuil, l'enfance, l'attachement à la nature) qui sont explorés au travers de son oeuvre provenant de cette période.
Hayao Miyazaki est formé au cinéma par son père qui l'emmenait voir les films de De Sica, Bresson, Ozu. Il affirme n'avoir jamais été sensible aux films de Disney, trop schématiques à son goût, mais éprouve, jeune homme, un choc décisif en voyant La Légende du serpent blanc (Hakuja Den, 1958), premier long métrage d'animation réalisé au sein des studios Toeï. Dans un entretien à un magazine japonais en 1988, il se souvient :
"A l'époque, je préparais l'examen d'entrée à l'université. Je dois avouer quelque chose d'un peu embarrassant. J'étais tombé amoureux de l'héroïne du dessin animé. J'étais profondément ému, et après la séance, je suis rentré à pied à la maison sous la neige qui s'était mise à tomber. En comparant ma situation misérable et la force vitale des personnages, j'ai eu honte de moi-même et j'ai pleuré toute la nuit."
L'idée qu'un personnage dessiné peut se charger de plus d'humanité que l'humain lui-même le frappe ainsi de plein fouet :
"Je ne pouvais plus me cacher à moi-même que ce que je voulais faire consistait à affirmer la plénitude du monde."
Dénonçant chez ses contemporains le goût de la dévastation (sujet majeur de l'expressionnisme des mangas), luttant sans doute aussi contre son propre pessimisme et une probable misanthropie, Miyazaki met en scène des récits d'initiation où le Bien et le Mal ne sont pas deux valeurs assignées une bonne fois pour toutes. Il est même nécessaire de dépasser les manichéismes de l'adversité pour survivre. Ainsi peut-on faire alliance, par exemple, avec les ennemis d'autrefois pour affronter un danger commun et surmonter une peur partagée.
Inconditionnel de bandes dessinées, Hayao Miyazaki trouve très tôt sa vocation. A l'université de Tokyo, il suit des cours d'économie mais ne renonce pas pour autant à son rêve. Il profite du temps libre que lui laisse ses études pour parfaire son coup de crayon et perfectionner une technique qui ne tarde pas le faire remarquer du studio d'animation Tôei, la référence nippone en la matière à l'époque. Il y entre en tant qu'intervalliste en 1963. Il y fait la connaissance de Yasuo Otsuka et Isao Takahata, deux personnalités importantes de l'animation. Les trois hommes travaillent ensemble au premier long métrage de Takahata, Les Aventures de Hols, prince du soleil (1968).
Mais la politique du studio entre rapidement en contradiction avec les ambitions de Takahata, qui invite Miyazaki à le rejoindre dès 1969 chez A Production, le concurrent direct de Tôei. Au sein de cette structure, ils cosignent Edgar de la cambriole, série télévisée en 15 épisodes. Pour le compte d'un autre studio, la Société Nippon Animation, ils développent un projet d'envergure, Heidi (1974), l'un des premiers feuilletons animés. En 1978, Miyazaki s'attelle, avec l'aide d'Otsuka, à la série télévisée d'animation Conan, le fils du futur, unanimement salué comme une réussite du genre. A la faveur d'un nouveau changement de studio, Miyazaki réalise son premier long métrage, Le château de Cagliostro (1979). Connue également sous le titre de Lupin III, cette épopée magistrale devient d'emblée un classique au Japon.
Après quelques projets inaboutis, Miyazaki décide de se consacrer à la bande dessinée et élabore l'épopée à épisodes Nausicaä de la vallée du vent. C'est par ce biais que le cinéaste revient en force dans le monde de l'animation. Il porte à l'écran sa propre bande dessinée et fait l'unanimité avec Nausicaa de la vallée du vent en 1984. Le succès du film est tel qu'il permet à Takahata et Miyazaki de fonder leurs propres studios. Ghibli est né. Entièrement dévolus à l'animation de qualité, les studios Ghibli conjuguent exigence et succès public. Les deux associés enchaînent alors les projets, notamment Laputa, le château dans le ciel (d'après Les Voyages de Gulliver) en 1986, le réaliste et nostalgique Mon voisin Totoro (Miyazaki y évoque ses souvenirs et décrit le Japon de l'après-guerre) en 1988, Kiki, la petite sorcière (1989) ou encore la fable porcine Porco Rosso (1992).
En 1997, le réalisateur s'attaque à Princesse Mononoké, une fable épique qui raconte la quête d'un jeune homme ensorcelé s'efforçant de retrouver l'origine de son mal. Miyazaki reconnaît les influences conjuguées de Akira Kurosawa (La forteresse cachée) et de Kenji Mizoguchi (Les contes de la lune vague après la pluie). Le film remporte un énorme succès au Japon attirant près de 15 millions de spectateurs - un record au box-office national, écrasant Titanic. Hayao Miyazaki n'est plus un cinéaste parmi tant d'autres, c'est un phénomène de société à lui seul, soumis à une constante pression médiatique, un héros adulé. En France la découverte de l'oeuvre de Miyazaki, prend place entre la sortie de Princesse Mononoke (1997) et la rétrospective-événement de décembre 2000 au Forum des images de Paris qui a tourné à l'émeute quotidienne.
Alors qu'il avait menacé de mettre un terme à sa carrière, il poursuit finalement sur sa lancée et réalise Le voyage de Chihiro (2001), une jeune fille qui doit libérer ses parents du maléfice qui les a ensorcelé. Le film lui vaut cette fois une véritable reconnaissance internationale puisqu'il remporte l'Ours d'Or au Festival de Berlin en 2002 ainsi que l'Oscar du meilleur film d'animation en 2003 .
Miyazaki n'est parvenu à ses fins qu'en devenant un authentique tyran régnant sans partage sur une équipe d'une centaine de collaborateurs soumis à ses ordres. Sa capacité de travail est proverbiale, il ne s'arrête jamais pendant les deux ans nécessaires à la réalisation d'un dessin animé. Il écrit le scénario, les dialogues, dessine tous les personnages, les décors, détermine le chromatisme de chaque plan, storyboarde l'ensemble des séquences et leur agencement, révise et fixe personnellement le moindre détail de l'image et du son.
Miyazaki ne dort que quatre heures par nuit, contraint d'avoir à ses côtés un acupuncteur pour soigner des mains qui, à force de dessiner, le font horriblement souffrir. Il a épuisé une quantité incalculable d'animateurs qui, généralement, après deux ou trois ans de ce régime, où leur contribution esthétique est réduite à quelques besognes de retouche, claquent la porte pour s'épanouir ailleurs. On peine à imaginer comment un film de l'ampleur de Chihiro, qui repose sur des prouesses graphiques ininterrompues, peut posséder une telle fluidité, surtout quand on sait qu'au moment de lancer la production, personne à part Miyazaki (et encore...) ne sait à quoi le film terminé va ressembler. Parce qu'il peut passer des semaines à essayer de trouver la couleur juste pour dépeindre l'eau d'une rivière ou s'acharner à rendre au feuillage près le vent dans les arbres, Miyazaki traîne une réputation d'auteur écologiste. Certes, mais il faut surtout dire qu'il se mesure en permanence avec la prise de vue réelle et avec la vérité des perceptions telles que les souvenirs les conservent. Ainsi, Le voyage de Chihiro culmine dans une séquence de trajet en train, d'une simplicité apparente mais qui est une épure de l'oeuvre de Miyazaki, un ruban de silence bleu parme à la tombée du jour, la fameuse heure d'or alchimiquement réinventée.
En raison des délais de réalisation, le cinéaste-locomotive est obligé de tirer l'équipe en avant sans connaître la destination finale. Le processus du film s'apparente de bout en bout à un gigantesque work in progress se composant de près de 1 500 plans dont plus des trois quarts dessinés par Miyazaki lui-même.
Cette démiurgie kubrickienne appliquée au dessin animé n'a guère d'équivalent, notamment chez les jeunes animateurs nippons aujourd'hui, qui aiment plutôt à déléguer et faire travailler plusieurs équipes autonomes sur un projet commun. Mamoru Oshii (Ghost in the Shell, Avalon...) a déclaré que le studio Ghibli fonctionnait comme le Kremlin au temps de l'URSS, organisé autour d'une personnalité omnipotente. Il décrit Miyazaki comme un homme d'approche affable, aux manières douces, mais qui se révèle vite au fil des conversations sans pitié et intransigeant. Il veut toujours avoir le dernier mot, et d'ailleurs il l'obtient. Pour la sortie américaine de Mononoke, il fit porter un sabre à Harvey Weinstein, patron de Miramax, afin de lui faire comprendre que toute tentative de coupe serait malvenue !
Parallèlement Miyazaki inaugure un musée à la gloire de l'animation : le musée Ghibli à Mitaka, au Japon. Il ne délaisse pas les planches à dessin pour autant et s'attelle à la réalisation du Le château ambulant (2004), inspiré d'un roman de Diana Wynne Jones. Il opère ensuite un virage dans sa carrière avec son Ponyo sur la falaise (2008). Avant tout destiné aux enfants, le film se distingue grâce à une animation plus simple et des dessins aux couleurs pastelles. Des partis pris qui ne l'empêchent pas de réunir une nouvelle fois plus de dix millions de spectateurs au Japon.
Sorti le 20 juillet 2013 au Japon, Le vent se lève est accompagné des propos cinglants publiés par Miyazaki dans le magazine du Studio Ghibli, Neppu, distribué gratuitement lors de sa sortie. Il y dénonce "l'hystérie de la culture nationale" durant la guerre et met nommément en cause l'actuel chef du gouvernement Shinzo Abe qui a une vision nationaliste de l'implication du Japon dans la seconde guerre mondiale et milite pour la révision de l'article 9 de la Constitution interdisant le réarmement du pays. Miyazaki et son maître, Isao Takahata, sont depuis longtemps à la tête du mouvement des artistes contre la suppression de l'article 9. La sortie du film est une nouvelle fois l'occasion de s'en prendre aux milieux conservateurs. Curieusement, la relative complexité du film entraine une polémique en occident qui n'y voit pas une dénonciation suffisante de l'attitude du personnage principal, Jiro Horikoshi (1903-1982) qui conçut le tristement célèbre chasseur Zéro.
En septembre 2013, le maître annonce officiellement sa retraite en tant que réalisateur de films d'animation. A 72 ans, il estime qu'un long métrage prendrait trop de temps. Malgré sa retraite, le géant de l'animation japonaise dit toujours vouloir travailler et le Studio Ghibli pourra toujours compter sur lui pour apporter son aide et son savoir.
Bibliographie :
Hayao Miyazaki, l'enfance de l'art. Eclipses n°45. Octobre 2009. |
Filmographie :
courts-métrages et séries télévisées:
1972 : Edgar de la cambriole (Rupan sansei). Série TV en 15
épisodes de 23'.
1978 : Conan, le fils du futur. Série TV en 26 épisodes.
Conan vit seul avec son grand-père sur une île. Un beau jour,
il recoit la visite d'une jeune fille poursuivie par des flottes militaires
impitoyables. Lorsque celle-ci est enlevée, il part à la découverte
du monde post-apocalyptique dans lequel il vit pour la sauver.
1980 : Edgar, le détective cambrioleur. Serie TV en 2 épisodes.
1984 : Sherlock Holmes. Six episodes sur les 26 de la série
télé
1995 : On Your Mark.
2001 : La Chasse à la baleine
2002 : Imaginary flying machines, Mei et le Chatonbus, La grande excursion
de Koro.
2006 : Monomon l'araignée d'eau, La chasse au logement, Hoshi wo katta
hi
2010 : Pan-dane to Tamago-hime
Longs-métrages
1979 | Le château de Cagliostro |
(Rupan sansei : Kariosutoro no shiro). Avec : Arsene Lupin III, Fujiko
Mine, Daisuke Jigen, Goemon Ishikawa XIII, Inspector Zenigata, Lady
Clarisse de Cagliostro, Le comte de Cagliostro. 1h50.
Une aventure d'Arsène Lupin, le cambrioleur inventé par Maurice Leblanc. |
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1984 | Nausicaä de la vallée du vent |
(Kaze no tani no Naushika). Avec : Nausicaä, Jihl , Oh-Baba,Yupa, Mito, Goru. 1h56.
Sur une Terre ravagée par la folie des hommes durant les sept jours de feu, une poignée d'humains a survécu. Menacée par une forêt toxique qui ne cesse de prendre de l'ampleur, cette poignée de survivants attend le salut de la princesse Nausicaä, capable de communiquer avec tous les êtres vivants. |
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1986 | Laputa, le château dans le ciel |
(Tenkû no shiro Rapyuta). Avec : Sheeta, Pazu, Dola, Muska, Oncle Pom,
Le général, Le patron. 2h04.
Détentrice d'un médaillon magique, la petite Sheeta suscite bien des convoitises. Prisonnière à bord d'un dirigeable, elle affronte les pirates de Dora et les militaires de Muska. En compagnie du jeune Pazu, Sheeta va découvrir le secret de ses origines, et prouver l'existence de Laputa, l'île merveilleuse qui flotte dans les airs... |
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1988 | Mon voisin Totoro |
(Tonari no totoro). Avec : Mei,
Satsuki, Totoro, Chibi-Totoro, Chû-Totoro, Chat bus, les noiraudes M.
et Mme Kusakabe. 1h26.
Deux petites filles, Mei, 4 ans, et Satsuki, 10 ans, s'installent à la campagne avec leur père pour se rapprocher de l'hôpital où séjourne leur mère. Elles découvrent la nature autour de la maison, et surtout, l'existence d'animaux étranges et merveilleux, les Totoros, avec qui elles deviennent amies. |
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1989 | Kiki, la petite sorcière |
(Majo no takkyûbin). Avec : Kiki / Ursula, Jiji, Tombo,
Osono, Kokiri- Kiki-no-haha, Okino-Kiki-no-chichi, Rô-fujin. 1h42.
Chez Kiki, 13 ans, on est sorcière de mère en fille, non sans avoir passé une épreuve initiatique qui consiste à vivre en toute indépendance pendant un an loin des siens. Son heure venue, Kiki part avec son chat Jiji pour une sympathique petite ville côtière du sud, où Osono, une gentille boulangère, lui propose un emploi de livreuse... |
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1992 | Porco Rosso |
(Kurenai no buta). Avec : Kurenai no Buta, Jina-sama,
Pikkoro-oyaji. 1h33.
Dans l'entre-deux guerres, le pilote Kurenai no Buta, aventurier solitaire transformé en cochon, vit dans son repaire secret de l'Adriatique. A bord de son splendide hydravion rouge, il vient en aide aux personnes en difficulté. En héros, il pourchasse les pirates, se bat en duel et rencontre l'amour. Mais qui perçera le mystère de sa métamorphose ? |
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1997 | Princesse Mononoké |
(Mononoke Hime). Avec : Ashitaka (Prince des Emishis), San (Princesse
Mononoké), Shishigami (le dieu cerf), Dame Eboshi. 2h15.
En sauvant son village d'un sort lancé par les démons, le jeune prince Ashitaka est frappé d'une malédiction. Pour défaire le sortilège, il doit partir vers l'Orient, à la recherche du dieu cerf. Un voyage semé d'embûches au terme duquel il rencontre une sauvageonne surnommée Princesse Mononoké, la princesse des spectres... |
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2001 | Le voyage de Chihiro |
(Sen to Chihiro no kamikakushi). Avec : Chihiro, Haka, Yubâba. 2h05.
Partie pour déménager avec ses parents, la petite Chihiro échoue dans une ville fantôme peuplée d'anciens dieux et régie par la sorcière Yubaba. Ici, les nouveaux arrivants sont transformés en animaux, afin d'être mangés, ainsi que le lui explique Haku, son énigmatique allié. Pour retarder l'échéance fatidique Chihiro va devoir travailler... |
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2004 | Le château ambulant |
(Hauru no ugoku shiro). Avec : Sophie, Hauru, Grandma Sophie Howl.
1h59. 1h59.
La jeune Sophie, âgée de 18 ans, travaille sans relâche dans la boutique de chapelier que tenait son père avant de mourir. Lors de l'une de ses rares sorties en ville, elle fait la connaissance de Hauru le Magicien. Celui-ci est extrêmement séduisant, mais n'a pas beaucoup de caractère. Se méprenant sur leur relation, une sorcière jette un épouvantable sort sur Sophie et la transforme en vieille femme de 90 ans... |
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2008 | Ponyo sur la falaise |
(Gake no ue no Ponyo). Avec : Ponyo, Sôsuke, Risa, Kôichi, Granmamare,
Fujimoto, Fujin. 1h51.
Ponyo, vit enfermée au fond des flots avec ses petites soeurs, qui lui ressemblent toutes comme deux gouttes d'eau. Un petit garçon, Sosuke, la pêche et la baptise Ponyo. Elle se libère de sa condition de poisson en devenant d'abord une poule bizarre avec des mains et des pieds à trois doigts, puis une petite fille rousse à la chevelure ébouriffée.. |
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2013 | Le vent se lève |
(Kaze tachinu). Avec les voix de : Hideaki Anno (Jirô Horikoshi), Hidetoshi Nishijima (Honjô), Miori Takimoto (Naoko Satomi), Masahiko Nishimura (Kurokawa), Mansai Nomura (Giovanni Battista Caproni), Jun Kunimura (Hattori), Mirai Shida (Kayo Horikoshi). 2h06.
Inspiré par le fameux concepteur d’avions Giovanni Caproni, Jiro rêve de voler et de dessiner de magnifiques avions. Mais sa mauvaise vue l’empêche de devenir pilote, et il se fait engager dans le département aéronautique d’une importante entreprise d’ingénierie en 1927... |
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2023 | Le garçon et le héron |
(Kimi-tachi wa Dō Ikiru ka). Avec les voix de : Soma Santoki (Mahito Mak) Masaki Suda (Le héron cendré), Takuya Kimura (Shoichi Maki), Aimyon (Himi), Kô Shibasaki (Kiriko) Yoshino Kimura (Natsuko), Shohei Hino(Le grand oncle). 2h05.
Après la disparition de sa mère dans un incendie, Mahito, un jeune garçon de 11 ans, doit quitter Tokyo pour partir vivre à la campagne dans le village où elle a grandi. Il s’installe avec son père dans un vieux manoir situé sur un immense domaine où il rencontre un héron cendré qui devient petit à petit son guide et l’aide au fil de ses découvertes et questionnements à comprendre le monde qui l'entoure et percer les mystères de la vie. |
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