Emmi est une veuve d'une soixantaine d'années. Pour s'abriter de la pluie, elle entre dans un café où se réunissent des travailleurs immigrés. Elle aime l'air de musique arabe qu'on y joue. Par défi, Barbara, la propriétaire du bar, propose à Ali, un jeune marocain, d'inviter à danser la vieille femme. Il accepte. Ali et Emmi dansent ensemble, se parlent. Ali s'est fait à l'idée d'être considéré au travail comme un chien ou de se faire appeler Ali alors que son vrai nom est El Hedi Ben Salem M'NBarek Mohamed Mustafa, un nom long comme tous les gens originaires de Tiznit.
Ali raccompagne Emmi chez elle. Emmi l'invite à entrer. Comme il lui décrit ses conditions de logement, six dans une petite pièce, et qu'il est déjà tard, Emmi l'invite à rester chez elle pour la nuit.
Ali, habillé du pyjama de l'ancien mari d'Emmi, se lève et rejoint celle-ci dans sa chambre en demandant à parler de sa solitude. Ils deviennent amants.
Le lendemain, Emmi, en voyant son vieux visage dans la glace, a peur d'être humiliée mais Ali la rassure tendrement, louant sa gentillesse et sa grandeur d'âme. Ali lui dit de ne pas avoir peur car la peur dévore l'âme.
En rejoignant ses collègues de travail, Emmi raconte avoir été abordée par un émigré. Elle déclenche alors une salve de haine envers les émigrés qui seraient tous "avares, cochons, fainéants et ne respectant rien". "Ils vivent à nos frais...Violeurs, ils n'ont pas de culture et que le sexe en tête. Ce sont de sales putains les femmes allemandes qui s'accolent avec des émigrés" concluent-elles.
Emmi se rend ensuite chez sa fille Krista où Eugen, son gendre, s'est mis en congé-maladie. Il est fou de rage d'avoir un contremaître turc. Emmi s'avoue amoureuse d'un marocain qui a vingt ans de moins qu'elle. Eugen et Krista croient qu'elle plaisante. Emmi retourne au café chercher Ali mais il n'y est pas et Barbara, qui pressent pourquoi elle est revenue, l'en chasse du regard.
Ali attendait Emmi devant chez elle. Il est 10 heures du soir et tous deux échangent un oui presque muet pour signifier leur joie de se retrouver.
Après quelques jours, Ali veut payer sa part des dépenses du ménage. Emmi refuse, toute à sa joie. Vient monsieur Gruber, le fils du propriétaire, qui lui signifie qu'elle n'a pas le droit de sous-louer. Il exige donc qu'Ali s'en aille. Emmi répond qu'ils vont se marier.
Au café où ils fêtent leurs fiançailles, les filles sont jalouses et haineuses. Emmi et Ali se marient sans témoins. Emmi est devenue Emmanuela Ben Salem. Elle invite Krista et Bruno, l'un de ses fils, pour le samedi. Emmi invite Ali à fêter leur mariage par un repas dans le restaurant où Hitler mangeait de 1929 à 1933. Elle avait toujours rêvé d'y venir et commande homard, caviar et Chateaubriand.
Le samedi, Emmi présente Ali à ses enfants. De rage, Bruno casse la télévision. Albert, le second fils, trouve que c'est une honte. Et Krista traite sa mère de putain et veut immédiatement quitter "cette porcherie".
A l'épicerie d'en bas, M. Angermeyer, l'épicier, refuse de servir Ali sous prétexte qu'il ne comprend pas son allemand. Emmi est furieuse mais Ali lui conseille d'éviter l'affrontement avec l'épicier. Emmi met l'épicier face à son mensonge et ses préjugés et celui-ci, furieux d'être démasqué, interdit à Emmi de mettre les pieds dans sa boutique. Au pied de son escalier, les voisines prennent prétexte d'une saleté accrue dans l'immeuble pour lui demander d'augmenter sa part hebdomadaire du ménage collectif de l'immeuble. Elle leur réplique qu'elles sont jalouses.
Ali et Emmi sont mariés depuis trois mois. Ali fait cinq heures supplémentaires par semaine et ramène 236 marks. Emmi gagne 210 marks par semaine. Un soir qu'Ali a invité ses amis à la maison, les voisines appellent la police pour tapage nocturne. "Les arabes c'est bombe et compagnie", leur disent les voisines. Les policiers sonnent chez Emmi mais se montrent courtois et compréhensifs. Ses trois collègues femmes de ménage, dont l'une avait découvert l'identité de son mari en venant chez elle, la méprisent ouvertement et décident de ne plus lui parler.
Un matin, Mme Karges et une voisine se plaignent de la honte que constitue
ce couple à M. Gruber qui leur répond sèchement qu'il
ne voit rien de mal.
Dans un parc, Emmi s'effondre devant la haine qu'ils suscitent. Elle explique à Ali que tous sont jaloux : "C'est quand quelqu'un ne peut pas accepter qu'un autre ait quelque chose". " D'un côté je suis si heureuse et, de l'autre, je ne supporte plus ça. Cette haine des gens " dit Emmi qui reconnait qu'elle fait semblant de l'ignorer mais que cela la touche et la détruit. Elle décide qu'ils partiront en voyage et "à notre retour, tout aura changé : les gens seront bons".
Et, miraculeusement, c'est bien ce qui se produit. L'épicier s'est aperçu qu'il avait besoin de la clientèle d'Emmi et l'invite à venir chez lui. Mme Ellis, dont le fils est parti en Norvège, sollicite Emmi pour qu'elle lui prête sa cave afin d'y déposer ses meubles. Bruno lui envoie un chèque pour remplacer la télévision qu'il a cassée car il a besoin de sa mère pour garder sa fille. "Le temps guérit toutes les blessures" conclut Emmi, bien consciente que les gens ont changé de stratégie, préférant désormais user de son bon cur plutôt que de la haïr.
Touchée par la réconciliation sociale qu'on lui promet, Emmi se montre plus sévère avec la culture d'Ali et refuse de lui préparer un couscous. Ali, dépité, va au café pour en manger un. Le trouvant fermé, il monte chez Barbara. Il fait l'amour avec elle et revient, saoul, tard dans la nuit.
Au travail, Yolanda, une émigrée yougoslave, a remplacé Frieda qui volait. Elle n'est payée que 3,40 marks de l'heure. Les collègues d'Emmi la réintègrent dans leur cercle pour se liguer contre la menace économique que représente la nouvelle arrivée qui est ostracisée. Lorsque ses collègues viennent chez Emmi, elle leur fait la réclame de son mari, leur faisant tâter ses muscles, puis déclarant : "Il fait la tête, c'est la mentalité étrangère". Vexé, Ali va de nouveau chez Barbara, s'endort. Emmi pleure de ne pas le voir revenir. Au matin, Barbara rentre et fait l'amour avec Ali.
Emmi va le chercher au garage où il travaille. Elle lui demande où il a passé la nuit et le supplie de revenir. Les collègues d'Ali se moquent d'elle.
Refusant d'être asservi et désemparé, Ali se laisse dépouiller de son argent au jeu. Quand Emmi vient le retrouver au café, il s'avance vers elle et, de nouveau, ils dansent ensemble et se réconcilient. Soudain, il s'effondre et Emmi fait appeler une ambulance.
Dans une chambre d'hôpital, Ali semble dormir paisiblement sur un lit. Le médecin a diagnostiqué un ulcère gastrique qui s'est ouvert : "ça arrive souvent chez les travailleurs étrangers. Le stress particulier qu'ils subissent. Il y a peu d'espoir. On ne les laisse pas faire de cure. On les opère et six mois plus tard, il y a un nouvel ulcère. Il va guérir et, dans six mois, il sera de nouveau ici."
Emmi s'approche d'Ali, bien décidée à faire mentir ce diagnostic et à aider Ali à vaincre la haine qui ne manquera pas de les poursuivre encore.
Tous les autres s'appellent Ali est un mélodrame décrivant le parcours d'un couple hors normes, affrontant l'hostilité sociale viscérale d'une société corsetée dont ils arriveront peut-être à atténuer les préjugés. En déployant toutes les ressources de la couleur et de discrets dispositifs de cadrage et de mouvements d'appareil, Fassbinder poursuit son compagnonnage avec le cinéma américain, évident depuis Le soldat américain (1970), film noir, ou le western Whity (1970). Il s'attaque ici au mélodrame et plus particulièrement à Tout ce que le ciel permet de Douglas Sirk.
La haine jusqu'au miracle inutile
Fassbinder théâtralise la violence sociale qui s'élève contre le couple Ali-Emmi. La posture massive de la concierge, Mme Karges, les masques haineux des voisines, le groupe des commères femmes de ménage, les racismes violents de l'épicier ou d'Eugen, le gendre veule et fainéant, le rejet des trois enfants.
C'est d'abord Emmi qui semble être la victime la plus fragile face à cette haine. Emmi, Mme Kurowski, est la veuve d'un polonais émigré pendant la guerre et resté en Allemagne ensuite. Son père, membre du parti nazi, détestait tous les étrangers. "J'étais aussi au parti. En fait, comme tout le monde, ou presque". déclare-t-elle avec la même insouciance qui la fait choisir le restaurant où Hitler déjeunait de 1929 à 1933 pour fêter son mariage. Depuis la mort de son mari, Emmi est seule et prête au changement. "C'est bon de parler avec quelqu'un. Je suis très seule vous savez. On dit toujours "mais" et tout reste comme avant.
Cette violence frontale atteint son apogée dans la scène charnière du restaurant sous la pluie. La foule, patrons, serveurs et clients s'est assemblée sous le porche, regards braqués sur le couple solitaire. Il faudrait un miracle alors pour qu'il échappe à la haine généralisée... et c'est ce qui se produit. Emmi déclare "On va partir en voyage et, à notre retour, tout aura changé ; les gens seront bons". La caméra décrit alors un long travelling arrière, semi circulaire, comme pour souligner ce qu'a d'emphatique, mélodramatique et miraculeux ce qui pourrait alors se passer.
Certes, au retour de voyages, tous ont compris qu'ils avaient besoin d'Emmi mais l'accumulation des retournements est aussi théâtralisée que l'avaient été les déchaînements de violence raciste. Le commerçant, les voisines et son fils, Bruno, tous l'acceptent dorénavant mariée avec Ali. S'ouvre alors pour Emmi, la tentation d'une réintégration à moindre frais au sein de la communauté allemande. Comme elle-même avait été ostracisée, elle enferme Yolande, l'émigrée yougoslave sous-payée, dans l'exclusion.
Sous le coup de sa double victoire avec l'épicier et sa voisine, Mme Ellis, à laquelle elle offre sa cave, Emmi rejette en effet la culture d'Ali en lui refusant la préparation d'un couscous. Ceci conduit à sa première fuite. Ensuite, elle rejette Yolande et accueille ses collègues chez elle en exhibant les muscles d'Ali. C'en trop pour Ali qui cette fois encore retourne chez Barbara y passer la nuit.
Emmi comprend néanmoins son erreur et, après avoir pleuré sa nuit sans Ali, s'en va courageusement le chercher le lendemain, n'hésitant pas à affronter les quolibets de ses collègues ou l'hostilité de Barbara dont elle avait déjà fait les frais lors de sa précédente visite au café. Elle en est récompensée par sa réconciliation avec Ali. Celui-ci lui avoue avoir couché avec Barbara. "Tu es un homme libre. Tu peux faire ce que tu veux. Je sais que je suis vieille. Je me vois tous les jours dans la glace. Je ne peux te l'interdire. Mais quand nous sommes ensemble, on doit être gentils, sinon la vie ne vaut pas la peine". "Je ne veux pas une autre femme, je t'aime toi seulement". "Je t'aime aussi. Ensemble nous sommes plus forts". Cette force de l'amour, irréconciliable avec les compromis sociaux, n'est peut-être toutefois pas assez forte pour sauver Ali.
La haine jusqu'à l'ulcère
Celui-ci s'écroule alors victime d'un ulcère dont le médecin affirme que, s'il n'est pas mortel, il y a néanmoins de fortes probabilités qu'il revienne, comme chez tous les émigrés qui en sont victimes une première fois.
Ali avant sa rencontre avec Emmi vivait en effet sans souffrance, assumant la séparation entre allemands et émigrés. "Allemand monsieur, émigrés chiens", "Beaucoup penser, beaucoup pleurer" ou "kif kif, égal en arabe" disait-il pour apaiser Emmi que l'injustice révolte. "Les arabes pas humains en Allemagne, surtout depuis la catastrophe de Munich" affirmera-t-il un peu plus tard. Les voisines utiliseront cette même référence au massacre de Munich lors des jeux olympiques de 1972 lorsqu'elles feront venir les policiers. Ali s'est fait une raison et sépare soumission au travail et rencontres avec ses amis au bar. Il conseille toujours la fuite ou le calme à Emmi.
Dans Le bouc aussi Jorgos, un Grec du Pirée joué par Fassbinder, subissait un passage à tabac mais finalement était celui qui s'en tirait le mieux dans une société de jeunes allemands oisifs pour laquelle rien ne change. Comme Ali, Jorgos concentre le mépris et la bêtise raciste d'un ensemble de personnages lorsqu'il devient l'amant de Maria mais sait conserver l'amour de celle-ci. La fin est ainsi ouverte et finalement sans doute assez optimiste surtout si on la compare à celle de Tout ce que le ciel permet dont Fassbinder s'inspire ici.
Du mélodrame rousseauiste au mélodrame urbain
Le film s'est intitulé Tous les Turcs s'appellent Ali (Alle Turken heissen Ali) avant de prendre son titre définitif La peur dévore l'âme (Angst essen seele Auf). Fassbinder a pensé à cette histoire dès son film noir, Le soldat Américain, où une version bien plus tragique est racontée face caméra par la femme de chambre qu'a repoussé le séduisant personnage principal. La femme de chambre débute son histoire par la phrase qui deviendra l'exergue de Tous les autres s'appellent Ali : "Le chance n'est pas toujours drôle / le bonheur n'est pas toujours gai". Il est probable qu'en passant du film noir, où le destin triomphe des hommes, au mélodrame aux fins heureuses toujours possibles, Fassbinder ait modifié son scénario (voir la première version ici).
Tous les autres s'appellent Ali est en effet un hommage à Tout ce que le ciel permet (Douglas Sirk, 1955) qui raconte comment dans une petite ville américaine, Cary (Jane Wyman) une veuve âgée et un jeune célibataire Ron (Rock Hudson), dont elle loue les services comme jardinier, tombent amoureux. Ils doivent faire face aux jugements de la famille, des amis et voisins de la femme et Jane renonce avant de se rendre à la philosophie rousseauiste de celui qu'elle aime. En 2007 à l'occasion de l'édition en DVD des principaux mélodrames de Sirk par Carlotta-Films, François Ozon avait réalisé un film-mix pour mettre en parallèle les similitudes et différences entre Tout ce que le ciel permet et Tous les autres s'appellent Ali.
"Chez Sirk, c'est l'homme qui va à la rencontre de la femme alors que, chez Fassbinder, c'est la femme qui vient chez l'homme. Chez Sirk, la rencontre a lieu dans un cadre de travail ce qui la place dans un rapport de classe. Chez Fassbinder, la relation a lieu dans un cadre intime, hors travail, un café, c'est la rencontre de deux solitudes. Socialement, on a chez Sirk opposition de classe au sein du couple alors que, chez Fassbinder, c'est le couple, émigré et femme de ménage, qui a des difficultés d'intégration. Chez Sirk, les amis de Ron acceptent Cary et seuls les amis de celle-ci s'opposent au mariage. Les enfants sont détestables dans les deux films.
Chez Sirk, le désir est hésitant. L'érotisation passe un peu sur le personnage masculin, Ron, interprété par Rock Hudson alors que Cary n'est pas érotisée par la caméra. Seul le trouble est suggéré. Le couple échange un baiser mais il n'est pas certain qu'ils fassent l'amour. Chez Fassbinder, le dialogue est crû et le couple fait l'amour dès la première nuit. Emmi ressent de l'effroi en voyant son visage dans la glace. Ce que l'on sait de l'homosexualité de Rock Hudson encourage probablement Fassbinder à renforcer l'érotisation d'Ali.
Les parallèles formels (1 et 2) montrent que Fassbinder est attentif aux obstacles et fenêtres chers à Douglas Sirk. Chez celui-ci, les miroirs ont aussi beaucoup d'importance et sont le signe d'une situation fausse. Fassbinder montre d'abord Emmi rejoignant Ali filmés dans un miroir (6). S'il s'en était tenu là, ses personnages perdus dans la profondeur de champ, l'option d'un Ali mourant aurait été valide. Mais un plan de coupe sur le médecin réintroduit ensuite le couple dans un cadre réel et en plan américain (9) pour une fin plus optimiste.
Dans le parallèle n°3, le fils préfère que sa mère se contente de regarder la télévision plutôt que d'être amoureuse d'un homme qui remplacera son père. Chez Sirk, il lui offre la télévision. Ici l'époque a changé, la télévision n'est plus un cadeau somptueux et les enfants sont mis devant le fait accompli. Néanmoins le parallèle fonctionne : au lieu d'offrir la télévision, Bruno la casse dans la même volonté de restreindre la liberté de sa mère.
A la fin, chacune des deux femmes retourne vers son amour. Emmi semble même plus décidée. Fassbinder écrit dans Les films libèrent la tête (1984) que Cary n'aura peut-être pas la force de vaincre l'opposition sociale. La fin de Fassbinder est ainsi plus optimiste : les deux personnages décident de vivre ensemble."
Curieusement pourtant Cyril Beghin, dans le livret pour Lycéens au cinéma, voit dans le fait que c'est un fond blanc et non un décor idyllique en arrière fond du dernier plan, le signe d'une fin tragique. Chacun interprète bien évidemment le film comme il le ressent. Néanmoins, l'option de François Ozon est plus proche de la mienne. Chez Sirk aussi le médecin est inquiet : "La guérison sera longue, il aura besoin de repos" dit-il à Cary.
Le décor idyllique renvoie, pour Sirk, à l'utopie rousseauiste de Walden, celle d'une séparation d'avec le social que le couple pourra atteindre. Chez Fassbinder, les rues sont montrées avec leur pauvre séduction que ce soit le Bar Asphalt, situé au 17 Cornelius strass, le restaurant où mangeait Hitler ou le porche d'Emmi. C'est la principale différence avec le film de Sirk, relevée par Ozon et qui explique que fond de l'image finale ne peut être la même. Ici la nature n'est présente que dégradée, sur des tableaux kitsch entrevus chez Emmi ou Krista.
Comme chez Sirk, le parcours est long et difficile. Au final, les personnages sont capables de faire preuve d'un choix et de trouver une vérité intérieure. Ici, l'amour oppresse parce qu'il ne permet plus de cloisonner le monde du commerce et celui des sentiments. Les faire communiquer est une souffrance et c'est de celle-ci que traite Fassbinder. Tout n'est d'ailleurs pas noir dans la société décrite par Fassbinder. Les policiers sont compréhensifs. Ils ont les cheveux longs, signe, comme le remarquent les voisines, que les temps changent. M. Gruber est dépourvu de préjugés racistes et renvoie à leur bêtise les propos haineux de la concierge et de la voisine
Sélectionné au festival de Cannes 1974, Tous les autres s'appellent Ali obtient le prix du jury cuménique. C'est la première récompense internationale pour Fassbinder, et le début d'un succès public et critique pour le film.
Jean-Luc Lacuve le 15/02/2012.
Vidéo- Bibliographie :
Editeur : Carlotta-Films, avril 2005. Coffret n°2. 5DVD. 80 € |
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Les 5 films : Le droit du plus fort, Les Larmes amères de Petra von Kant, La 3e génération, Tous les autres s'appellent Ali, Maman Küsters s'en va au ciel. Suppléments : Le bouc (1969), Voyage à Niklashausen (1970), Le segment d'Allemagne en Automne, court-métrage : Le petit chaos. |
Editeur : Carlotta-Films, avril 2018. 4 Blu-ray + 1 DVD Formats 1.33, 1.37 et 1.66. Durée Totale des Films : 704 mn. 7 films majeurs de R.W. Fassbinder tournés entre 1969 et 1973. 50,16 € |
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L'amour est plus froid que la mort, Le Bouc, Prenez garde à la sainte putain, Le Marchand des quatre saisons, Les Larmes amères de Petra Von Kant, Martha, Tous les autres s'appellent Ali. Suppléments :
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