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(Barbet Schroeder, 1969)
Inherent Vice
(Paul Thomas Anderson, 2015)

Les drogués

L'homme au bras d'or (Otto Preminger, 1955) est le premier film hollywoodien à parler ouvertement de la drogue et des effets qu'elle engendre. Les séquences de sevrage de Frankie Machine (Frank Sinatra) sont un morceau d'anthologie.

Avec la Beat generation, le ton adopté par les réalisateurs sur la drogue s’est clairement décomplexé. Ainsi Easy Rider (Dennis Hopper, 1969). Le regard sur l’héroïne évolue avec More (Barbet Schroeder,1969) et Panique à Needle Park (Jerry Schatzberg, 1971). Une approche de la consommation de nouveau plus séduisante voit toutefois le jour dans les années 90, avec l’aspect punk / bohême du sujet, à mi-chemin entre son apologie et sa dénonciation. Ce seront Trainspotting (Danny Boyle, 1996) et Las vegas parano (Terry Gilliam, 1998) .

Le côté sombre de l’addiction se retrouve l'adaptation de roman Moi Christiane F. 13ans, droguée, prostituée (Uli Edel, 1981) ou dans Requiem for a dream (Darren Arronofsky, 2000) ou Enter the void ( Gaspard Noé, 2009) qui marque notamment par sa façon de filmer en caméra subjective les mésaventures d’un personnage complètement défoncé à l’héroïne et autres drogues dures. Il contient un plan séquence avec profusion de couleurs évanescentes et hallucinatoires s’étiolant doucement dans un appartement tamisé de la capitale japonaise.

Un autre exemple notoire de « film-trip » est donné par David Cronenberg en 1991 avec Le festin nu qui adapte l’univers fantasmagorique du journal intime de Burroughs écrit lors de sa période d’héroïnomanie profonde au Maroc. Peter Weller, qui incarne le personnage principal, s’injecte la poudre répulsive qu’il utilise pour son métier de désinsectiseur. Il accède alors dans son délire à une interzone, sorte de no mans land mental aux allures Kafkaïennes où il se voit confier d’étonnantes missions.

Le commerce de la drogue

 

French Connection (William Friedkin, 1972) marquera le genre au travers d’un film qui raconte l’histoire vraie du démantèlement du premier gros réseau de trafic international connu. Sicario (Denis Villeneuve, 2015) étudie le fonctionnement des cartels colombiens.

Midnight express (Alan Parker, 1971, M. Nice (Bernard Rose, 2010) ou Maria pleine de grâce (Joshua Marston, 2004) montrent des victimes du trafic de drogue Scarface (Brian de Palma, 1983) fait état du commerce de drogue entre l’Amérique latine et le reste du monde pour un film de gangsters.

Consommation et trafic de drogue
       
Inherent Vice Paul Thomas Anderson U.S.A. 2015
Sicario Denis Villeneuve Canada 2015
Le Loup de Wall Street Martin Scorsese U.S.A. 2013
Savages Oliver Stone U.S.A. 2012
Oslo, 31 août Joachim Trier Danemark 2011
Enter the void Gaspard Noé U.S.A. 2010
Smiley Face Gregg Araki U.S.A. 2008
A Scanner darkly Richard Linklater U.S.A. 2006
Clean Olivier Assayas France 2004
Sauvage innocence Philippe Garrel France 2001
Traffic Steven Soderbergh U.S.A. 2000
Requiem for a dream Darren Aronofsky U.S.A. 2000
Another day in Paradise Larry Clark U.S.A. 1999
Las Vegas Parano Terry Gilliam U.S.A. 1998
Pusher Nicolas Winding Refn U.S.A. 1996
Trainspotting Danny Boyle G-B 1996
Pulp Fiction Quentin Tarantino U.S.A. 1994
Bad Lieutenant Abel Ferrara U.S.A. 1992
Le festin nu David Cronenberg Canada 1991
Drugstore Cowboy Gus van Sant U.S.A. 1989
Scarface Brian De Palma U.S.A. 1983
Moi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée Uli Edel Allemagne 1981
Midnight Express Alan Parker U.S.A. 1978
Panique à Needle Park Jerry Schatzberg U.S.A. 1971
French Connection William Friedkin U.S.A. 1971
More Barbet Schroeder U.S.A. 1969
Easy Rider Dennis Hopper U.S.A. 1969
Connection Shirley Clarke U.S.A. 1962
L'homme au bras d'or Otto Preminger U.S.A. 1955

 

 

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