Le passage de l'adolescence à l'âge d'homme pour trois amis du ghetto South Central à Los Angeles : Tre, un brillant élève qui s'est fait renvoyé de son école pour avoir déclenché une bagarre; Ricky, un athlète qui cherche à décrocher une bourse d'études pour une grande université; et son demi-frère Doughboy, plongé dans l'alcoolisme et la délinquance.
C’est après avoir découvert Do the right thing que John Singleton, alors étudiant en cinéma à la prestigieuse université de Californie du Sud, se dit que, pour son premier film, il se doit de parler de ce qu’il connait : le quartier de South Central Los Angeles, centre névralgique de la culture des gangs. Singleton, issu de la bourgeoisie noire, avait grandi dans la banlieue plus cossue de Pasadena, à l’extérieur de Los Angeles, mais South Central restait un aimant où il avait passé son adolescence. La découverte du cinéma néoréaliste italien, Rome, ville ouverte et Allemagne année zéro, puis celle d’un cinéma américain à la culture italienne très forte, Mean Streets et Le Parrain, convainquent le jeune réalisateur qu’il devient possible d’écrire sur un univers que l’on connaît à la perfection sans que le spectateur en possède les clés.
Le film est ovationné à l’issue de la projection au Festival de Cannes, dans la sélection « Un certain regard. En 1992, il est nommé pour l’Oscar du meilleur scénario et du meilleur réalisateur pour ce film. C’est la première fois qu’un cinéaste noir est nommé dans la catégorie du meilleur réalisateur et jamais un metteur en scène aussi jeune, 24 ans, n’avait été gratifié de cette distinction.