(1920-2010)
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25 longs + 31 courts | ||
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histoire du cinéma : Nouvelle vague |
Né le 4 avril 1920, à Tulle, de son véritable nom Jean-Marie Maurice Scherer, Eric Rohmer acquit une formation essentiellement littéraire qui le destina tout naturellement à l'enseignement ainsi qu'à une carrière de romancier qui n'eut pas de suite après la parution chez Gallimard, en 1946, de Elisabeth. Ce n'est que très tardivement qu'il s'orienta vers le cinéma en empruntant la voie de la critique. Il fut successivement rédacteur à La Revue du Cinéma, Les Temps Modernes, Arts puis rédacteur en chef de La Gazette du Cinéma en 1959 et des Cahiers du Cinéma de 1957 à 1963. Il débute dans la réalisation avec un court-métrage interprété par le scénariste Paul Gégauff et dont il ne reste plus aucune trace puis entreprend deux ans plus tard son premier long métrage, Les petites filles modèles, qui reste inachevé.
A l'heure où ses amis de la nouvelle vague font leurs premières armes, Eric Rohmer s'essaye à nouveau dans la mise en scène avec Le signe du Lion produit par Claude Chabrol. Malheureusement, le film reste bloqué trois ans. Cet échec, associé à une discrétion naturelle, fit que son nom resta dans l'ombre de ceux de Truffaut, Godard et Chabrol.
Tout en continuant ses activités de critique (il publie notamment un ouvrage sur Hitchcock avec Claude Chabrol), Eric Rohmer entreprend la réalisation d'un vaste projet, une série de six contes moraux axés sur un thème identique :
"Tandis que le narrateur est à la recherche d'une femme, il en rencontre une autre qui accapare son attention jusqu'au moment où il retrouve la première."
Ce thème restitué à l'état pur dans La boulangère de Monceau (Sylvie, boulangère, Sylvie), subira un certain nombre de transformations par l'adjonction de nouveaux motifs. Le conte n° 2 : La carrière de Suzanne (Suzanne, Sophie, Suzanne) est un moyen métrage également réalisé en noir et blanc avec ses amis des Cahiers. Le conte suivant La collectionneuse (Majinou, Haydée, Majinou), auquel Rohmer attribuera par la suite le n°4, opte malgré son petit budget pour la couleur, afin de mieux restituer l'atmosphère du Midi. Ce film attira l'attention sur son auteur et lui permit de réaliser les trois contes suivants (Ma nuit chez Maud (Françoise, Maud, Françoise), Le genou de Claire (Epouse, Claire, épouse) et L'amour l'après midi (Epouse, Chloé, épouse) avec les acteurs professionnels indispensables pour interpréter les protagonistes plus âgés.
Pendant toutes ces années, malgré une activité pédagogique parallèle et la réalisation d'émissions de la TV scolaire et de la série Cinéastes de notre temps (Carl Dreyer, Le celluloïd et le marbre), le nom de Rohmer fut essentiellement lié à celui des Contes moraux dont il se réclame l'unique auteur :
"L'ambition du cinéaste moderne, et qui fut aussi la mienne, est
d'être l'auteur à part entière de son uvre, en assumant
la tâche traditionnellement dévolue au scénariste. Mais
cette toute-puissance, au lieu d'être un avantage et un stimulant, est
ressentie parfois comme une gêne. Etre le maître absolu de son
sujet, pouvoir y retrancher et y ajouter selon l'inspiration ou les nécessités
du moment, sans avoir de compte à rendre à personne, cela vous
grise, mais cela vous paralyse aussi : cette fatalité est un piège.
Il importe que votre propre texte vous soit à vous-même tabou,
sinon vous pataugez, et les comédiens à votre suite. "
Intermède historique
Et pourtant, les deux films suivant, seront des adaptations de textes littéraires d'origine et d'époque très différentes : La marquise d'O et Perceval le Gallois qu'il traduisit lui-même du texte ancien de Chrétien de Troyes.
Après Six Contes moraux, Eric Rohmer, qui aime se lancer des défis et s'imposer des contraintes, décide de tourner six Comédies et proverbes qui sont au théâtre ce que les Contes étaient à la littérature. Plus de récit à la première personne, de commentaire off, mais un dialogue qui semble pris sur le vif, écrit spécialement pour de très jeunes comédiens.
Quatre contes des quatre saisons
Fidèle à son goût des séries, Eric Rohmer décide de tourner les Contes des quatre saisons, où les personnages discutent à perdre haleine sur de possibles machinations ou d'impossibles décisions.
Comme dans tout conte pour enfants, il existera une logique du chiffre trois : dans Conte de printemps il y a trois appartements, trois hypothèses, trois voeux, dans Conte d'hiver trois hommes entre lesquels Félicie a fait son choix dans Conte d'été trois filles entre lesquelles Gaspard charge le hasard de choisir pour lui et dans Conte d'automne Saint-Paul-Trois-Châteaux et des variations infinies sur des relations triangulaires.
Le triptyque historique final
Avec L'Anglaise et le Duc, Triple agent et Les amours d'Astrée et de Céladon Rohmer retrouve une source d'inspiration dans la confrontation à l'histoire et la littérature de La marquise d'O et Perceval le Gallois.
Six Contes moraux, six Comédies et proverbes, quatre Contes des quatre saisons et cinq films historiques, ce sont ainsi vingt et un films de Rohmer répartis en quatre séries. En sont exclus cinq films qui auraient très bien pu, par leurs thèmes ou leur forme, trouver leur place dans les séries.
Il s'agit de, Le signe du Lion, son premier film, de Place de l'étoile qui interrompent la série des Contes moraux, de Quatre aventures de Reinette et Mirabelle qui interrompt celle des Comédies et proverbes et L'arbre le maire et la médiathèque et Les rendez-vous de Paris qui se situent au milieu des Contes des quatre saisons.
A ces vingt-six films sortis en salle on rajouter sept documentaires ou pièces filmées et vingt-deux courts métrages.
Une mise en scène qui confronte réel et imaginaire
Au delà de sa facilité à se prêter à des classifications simples, l'oeuvre de Rohmer se révèle extrêmement cohérente. Il s'agit toujours pour le personnage de prendre une décision en puisant ses arguments dans son imaginaire.
Dans Les contes moraux, d'inspiration littéraire, le discours du narrateur vise à expliciter ses actes et à le justifier aussi bien au regard du spectateur qu'à ses propres yeux. Il s'agit d'introspection, et l'on aura affaire à des personnages introvertis, se regardant vivre et agir, se posant des problèmes de morale et de conduite personnelle.
Dans Les comédies et proverbes, d'inspiration théâtrale, les personnages tentent par leur discours, et le plus souvent par leurs mensonges, d'imposer aux autres une image d'eux-mêmes, et leur problème serait plutôt de se confronter à des normes sociales que de se donner une ligne de conduite personnelle. L'intrigue développe des événements relativement plus amples et provoque des affrontements de personnage à personnage (et non plus de soi à soi). La jubilation que procure cette série ne tient pas seulement à la précision et à l'élégance des mouvements de caméra, mais aussi à un certain bonheur de vivre.
"Si, en apparence, dit Eric Rohmer, les quatre premières Comédies se terminent mal, c'est un malheur qui laisse intact l'espoir, alors que le bonheur des épilogues des Contes avait un goût de tristesse."
Dans Les contes des quatre saisons, les personnages ne se leurrent pas, ne leurrent pas les autres. La confrontation des discours est vaine mais pourtant source de vie. Elle permet parfois le miracle (rencontre, collier). Vision finalement assez optimiste de contes qui ne sont pas moraux cette fois mais ludiques.
Un film de Rohmer superpose deux espaces : celui strictement objectif de la réalité que nous décrit la caméra et celui, subjectif, que se construit imaginairement le personnage central. Ce personnage soufre d'une légère hypertrophie du moi et de la mauvaise conscience qui en résulte. Il en rend compte par le commentaire (off ou in).
L'être humain n'est pas une caméra. Il ne voit le monde que reflété par sa conscience, déformé par sa subjectivité. La confrontation du discours (le dispositif que propose le personnage principal) se heurte toujours à la réalité de la confrontation avec le corps de l'autre, têtu et moins malléable que le voudrait le personnage central.
Si le discours est toujours très écrit, original et éminemment subjectif, l'image est voulue radicalement objective, pure contemplation du monde, épurée, tant que faire ce peut, de toute tricherie, de tout manquement à la représentation des choses. Elle ne saurait mentir. L'utiliser autrement reviendrait à trahir sa nature mais surtout ne présenterait aucun intérêt. Restituer une vision subjective reviendrait à plagier ce que d'autres arts qui n'utilisent pas des matériaux directement puisés dans la réalité sont plus aptes à évoquer, et mènerait le 7ème art dans une impasse. Contrairement à la peinture, la littérature, la poésie, la musique ou la danse, le cinéma n'est pas un art de la métaphore ou de la suggestion, mais de la désignation. L'uvre cinématographique de Rohmer va utiliser toutes les ressources de la dualité image-son, objectivité-subjectivité, vérité-mensonge.
Une économie de production adaptée à un public fidèle
" Je me sens absolument libre en tant que cinéaste et je tiens à le rester. Je veux éviter de me laisser piéger par le succès. Je n'aimerais pas avoir un trop grand nombre d'entrées ; je préfère un petit public satisfait. Je ne cherche pas le phénomène de mode. "
C'est en effet un public limité, mais fidèle, qui applaudit depuis bientôt quatre décennies chacun des films qu'Éric Rohmer, un peu à la manière d'un Woody Allen, réalise avec une régularité créatrice et une constance dans l'inspiration à nul autre pareil dans le cinéma français.
Aucun de ses vingt-sept films ne figure en tête des recettes : quelques-uns,
comme Les nuits de la pleine lune, Le
rayon vert ou L'ami de mon amie, ont franchi
la barre des 200 000 entrées en exclusivité parisienne ; mais
presque tous rassemblent entre 50 000 et 200 000 spectateurs, chiffre largement
suffisant pour amortir leur coût qui est égal, voire inférieur,
à la moitié du budget moyen nécessaire à la fabrication
d'un film français.
Car Éric Rohmer, maître-artisan hostile par principe à tout ce qui est, à ses yeux, gâchis ou superflu, travaille naturellement à l'économie, en créateur libre de toute contrainte hors celles, artistiques, qu'il s'impose. Ainsi privilégie-t-il extérieurs et décors naturels, avec une prédilection marquée pour la province (Annecy, Clermont-Ferrand, Saint-Jean-de-Luz, Dinard, Granville, Le Mans...) et la banlieue parisienne (Marne-la-Vallée, Cergy-Pontoise...). Son équipe est réduite au minimum et composée de collaborateurs rompus à ses méthodes de travail : les directeurs de la photo Nestor Almendros, Bernard Lutic, Luc Pagès, Diane Baratier, Sophie Maintigneux, filment - avec, si possible, une caméra 16 mm, plus légère et maniable que la caméra 35 mm dite professionnelle - les acteurs devenus familiers de la saga rohmérienne : Arielle Dombasle, André Dussollier, Pascal Greggory, Amanda Langlet, Fabrice Luchini, Marie Rivière, Béatrice Romand, Rosette... Économe sur les moyens, Rohmer ne l'est pas sur le temps, se réservant celui de nombreuses répétitions avec des comédiens qu'il encourage à improviser lorsqu'il les sent totalement imprégnés de leur personnage et de leur texte.
... et à une critique toujours élogieuse
S'il peut compter sur un public acquis à son style comme à son univers, Éric Rohmer est, tout autant, assuré d'un soutien quasi unanime de la critique. Celle-ci lui a consacré de substantielles études et analyses et lui a décerné le Prix Louis-Delluc pour Le genou de Claire et le Prix Méliès pour Ma nuit chez Maud, Le genou de Claire, Perceval le Gallois, Pauline à la plage et Les nuits de la pleine lune. En revanche, il est surprenant de constater que le cinéaste, ses films, ses techniciens et interprètes n'ont jamais obtenu le moindre César : Les nuits de la pleine lune, en dépit de cinq nominations - meilleurs film, réalisateur, scénario, actrice et second rôle masculin - fut oublié lors de la remise des récompenses. Tout aussi surprenante est l'absence quasi totale de l'uvre de Rohmer dans la Sélection officielle comme au palmarès du Festival de Cannes, La marquise d'O, Grand Prix spécial du Jury en 1976 et le moins caractéristique de ses films, étant l'exception qui confirme la règle. Une règle que ne suivent pas les grands festivals étrangers, comme celui de Venise, qui a décerné un Lion d'or au rayon vert et un prix d'interprétation à Béatrice Romand (Un beau mariage), Pascale Ogier (Les nuits de la pleine lune) et Marie Rivière (Le rayon vert) et celui de Berlin, où La Collectionneuse reçut un Prix spécial et Éric Rohmer celui de la mise en scène pour Pauline à la plage.
En 1979, Éric Rohmer avait assuré la mise en scène théâtrale de Catherine de Heilbronn, la pièce d'Heinrich von Kleist. Il est revenu sur les planches en 1987 pour diriger sa pièce Le Trio en mi bémol avec Jessica Forde et Pascal Greggory.
Tous ses films du 9 janvier au 11 février 2019 et, samedi 19 janvier, Journée d'étude « Éric Rohmer : discours de la méthode ». La méthode Rohmer (Antoine de Baecque,30') Archéologie d'Éric Rohmer : le processus de création de « Ma nuit chez Maud »(Noël Herpe, 30') Rohmer téléaste, un cinéaste de profil (Philippe Fauvel, 30') Le Grand Paris d'Éric Rohmer (Aurélien Bellanger 30') Lecture : "L'Église moderne" (15') Littérature contemporaine, présences d'Éric Rohmer. Discussion avec Julia Deck et Julie Wolkenstein (45') | |
Janvier 2014 : Antoine de Baecque et Noël Herpe : Eric Rohmer. Biographie. Editeur Stock, Collection Essais - Documents. 604 pages au format 15,5 x 24 cm. 29 €. | |
Novembre 2013. 30 DVD et leur déclinaison blu-ray pour les 22 films restaurés HD. Editeurs : Potemkine et Agnès B. 200 €. | |
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Filmographie :
31 Courts-métrages et films de télévision :
1950 : Journal d'un scélérat . Avec : Paul Gégauff.
1951 : Charlotte et son steak. Avec
: Jean-Luc Godard, Andrée Bertrand. 0h12
1954 : Bérénice.
1956 : La sonate à Kreutzer.
1958 : Véronique et son cancre.
Avec : Nicole Berger, Stella Dassas. 0h20.
1964 : Les métamorphoses du paysage, Nadja
à Paris, Les cabinets de physique (épisode de La vie de
société au XVIIIe siècle, (24').
1965 : Place de l'Etoile (15') 4ème court-métrage du film Paris
vu par... de Jean Douchet, Jean Rouch, Jean-Daniel Pollet, Éric
Rohmer, Jean-Luc Godard et Claude Chabrol.
1965 : Carl Théodor Dreyer (1h01),
Perceval ou Le conte du Graal (0h23), Les Caractères de La Bruyère
(0h22), Les Histoires extraordinaires d'Edgar Poe (0h24), Don Quichotte (0h23),
Entretien sur Pascal (0h21)
1966 : Le celluloid et le marbre (1h30).
Victor Hugo : Les contemplations (0h21), Une étudiante d'aujourd'hui
(0h13. Documentaire sur les jeunes femmes, de plus en plus nombreuses, qui
entreprennent des études supérieures)
1967 : Fermière à Montfaucon
(0h13)
1968 : Mallarmé (0h27), Louis Lumière
Victor Hugo architecte (0h25)
1969 : Le béton dans la ville (0h29)
1975 : Ville nouvelle (quatre épisodes
de 0h52)
1980 : Catherine de Heilbronn. Avec
: Pascal Greggory, Pascale Ogier. 2h14.
1986 : Bois ton café. Avec Rosette et Pascal Greggory, musiques et paroles
de Jean-Louis Valéro. 0h03.
1988 : Le trio en mi bémol . Avec : Pascal
Greggory, Jessica Forde. 1h15.
1989 : Les jeux de société (0h57). En six
chapitres, quelques jeux de société célèbres qui appartiennent à l'Histoire.
1990 : L'amour symphonique, clip d'Arielle Dombasle, 0h05.
1999 : La cambrure. 0h16.
2005 : Le canapé rouge.
25 Longs-métrages :
1959 | Le signe du Lion |
Avec : Jess Hahn (Pierre Wesserlin), Michèle Girardon
(Dominique Laurent), Van Doude (Jean-François Santeuil). 1h43.
Pierre Wesserlin, compositeur d'origine étrangère, mène à Paris une vie de bohème. Un matin de juin, il apprend qu'une riche tante dont il est avec son cousin Christian, le seul héritier, vient de décéder. . Il se moque de son horoscope qui lui prédit jusqu'à la fin de l'été, une période difficile (suivie, il est vrai, de beaucoup de chance)... |
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1959 | La boulangère de Monceau |
Avec : Barbet Schroeder (le jeune homme), Bertrand Tavernier (le narrateur), Claudine Soubrier (la boulangère, Jacqueline). 0h23.
Le narrateur, étudiant en droit, prépare ses examens. En allant dîner, il croise souvent Sylvie, une jeune fille blonde et élégante, employée dans une galerie de peinture. Pour la retrouver, le narrateur sillonne le quartier, en particulier le marché de la rue de Lévis. Il prend l'habitude de se fournir en sablés dans une boulangerie de la rue Lebouteux dont la vendeuse lui témoigne un vif intérêt... |
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1962 | La carrière de Suzanne |
Avec : Catherine Sée (Suzanne), Philippe Beuzen (Bertrand), Christian Charrière (Guillaume). 0h54.
Bertrand, le narrateur, est étudiant à Paris. Provincial timide et réservé, il a pour ami un étudiant de Sciences-Po, Guillaume, dont il admire l'assurance. Dans un café du Quartier Latin, Guillaume drague Suzanne, qui suit des cours, d'interprétariat tout en travaillant pour payer ses études. Il l'invite à une soirée chez lui, à Bourg-la-Reine... |
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1967 | La collectionneuse |
Avec : Patrick Bauchau (Adrien), Haydée Politoff (Haydée), Daniel Pommereulle (Daniel), Alain Jouffroy (l’écrivain). 1h28.
Adrien s'apprête à passer une partie de l'été dans la villa provençale de Rodolphe afin d'assister, soi-disant, à une vente et de traquer un commanditaire pour sa future galerie de peinture. En réalité, Adrien va surtout tenter, avec Daniel, un peintre reconverti dans la fabrication d'objets, une quête du néant par le biais d'une profonde inactivité. La présence inattendue de Haydée déplait à Adrien qui craint de voir sa tranquillité troublée... |
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1969 | |
Avec : Jean-Louis Trintignant (Jean-Louis), Françoise
Fabian (Maud), Marie-Christine Barrault (Françoise), Antoine Vitez (Vidal). 1h50.
Jean-Louis est catholique, ingénieur, trente-deux ans et vit à Clermont-Ferrand. Un jour il croise une jeune fille dont il a le sentiment qu'elle sera la femme de sa vie. Le soir , il retrouve Vidal, un ami d'enfance, qui l'emmène dîner chez sa maîtresse, Maud, médecin, divorcée... |
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1970 | Le genou de Claire |
Avec : Jean-Claude Brialy (Jérôme), Aurora Cornu (Aurora),
Béatrice Romand (Laura), Laurence de Monaghan (Claire). 1h45.
Jérôme, 35 ans, attaché d'ambassade près d'Annecy est venu vendre la propriété familiale. Là, il retrouve Aurora, une romancière roumaine . Elle est en vacances dans une villa du bord du lac et lui présente son hôtesse, Mme Walter, et ses fille Laura et Claire, seize et dix-septa ans... |
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1972 | L'amour l'après-midi |
Avec : Bernard Verley (Frédéric), Zouzou (Chloé), Françoise Verley (Hélène), Daniel Ceccaldi (Gérard), Malvina Penne (Fabienne). 1h37.
Frédéric a choisi d'épouser Hélène mais la fidélité conjugale lui pèse terriblement. Et, un jour, Chloé apparaît dans le bureau de Frédéric : le cheveu sale, le maquillage approximatif, la mise négligée, elle inquiète d'abord le jeune homme, qui la trouve envahissante... |
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1976 | La marquise d'O |
Avec : Edith Clever (La marquise), Bruno Ganz (Le comte),
Peter Lühr (le Colonel, père de la Marquise), Edda Seippel (la mère).
1h47.
En 1799, une place forte lombarde tombe aux mains de l'ennemi. Une jeune veuve, la marquise d'O, est en passe de subir les outrages de ses vainqueurs lorsqu'un comte russe la sauve du déshonneur. Profitant d'un profond sommeil de la marquise, il la viole. Puis, repentant, insiste pour l'épouser... |
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1978 | Perceval le Gallois |
Avec : Fabrice Luchini (Perceval), André Dussollier (Gauvain), Pascale de Boysson (La veuve dame), Gérard Falconetti (Le Senechal Kay), Arielle Dombasle (Blanchefleur). 2h20.
Ébloui par la rencontre de chevaliers, Perceval, un jeune garçon élevé à l'abri du monde, croit voir Dieu et ses anges. Il décide de se rendre à la cour du roi Arthur afin d'y être adoubé chevalier, en dépit du désespoir de sa mère. |
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1981 | La femme de l'aviateur |
Avec : Philippe Marlaud (François), Marie Rivière (Anne),
Anne-Laure Meury (Lucie), Mathieu Carrière (Christian). 1h46.
François, qui travaille la nuit au centre de tri postal, suit, le jour, l'ex-amant de son amie. Comme dans un rêve éveillé, il le voit en compagnie d'une jeune femme blonde. Il suit le couple et commence à imaginer une histoire. Toutes les hypothèses qu'il échafaude sont plausibles certes, mais se révèlent finalement le simple fruit de son imagination : celle qu'il prend pour "la femme de l'aviateur" n'est en fait que sa soeur. |
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1982 | Le beau mariage |
Avec : Béatrice Romand (Sabine), André Dussollier (Edmond), Féodor Atkine (Simon), Arielle Dombasle (Clarisse), Pascal Greggory (Nicolas), Vincent Gauthier (Claude). 1h40.
Sabine, étudiante en histoire de l'art et vendeuse chez une antiquaire du Mans, s'impose la volonté de se marier. Clarisse, son amie et confidente, lui présente son cousin Edmond, un jeune avocat beau, riche et libre. Mais aucune de ses manigances pour le séduire n'aboutira. |
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1983 | Pauline à la plage |
Avec : Amanda Langlet (Pauline), Arielle Dombasle (Marion), Pascal Greggory (Pierre), Féodor Atkine (Henri), Simon de La Brosse (Sylvain), Rosette (Louisette). 1h34.
Marion, qui vient de divorcer, et sa jeune cousine Pauline, vont passer la fin de l'été dans la villa familiale de Granville, plage de la Manche. Marion y retrouve par hasard Pierre, un flirt de jeunesse, qui lui présente Henry, dont il a fait la connaissance récemment. Marion, qui se dit prête à un nouvel amour, va être très vite fascinée par Henry : celui-ci est ethnologue et, bien que marié et père de famille, il vit comme il l'entend puisqu'il part dès que l'envie lui en prend... |
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1984 | Les nuits de la pleine lune |
Avec : Pascale Ogier (Louise), Tchéky Karyo (Rémi),
Fabrice Luchini (Octave), Virginie Thévenet (Camille), Christian Vadim
(Bastien), Laszlo Szabo (le peintre au café), Lisa Garneri (Tina). 1h42
Louise est jeune et indépendante. Elle aime Rémi, mais passe ses soirées avec Octave, qui est sans doute amoureux d'elle. Elle joue à pousser Rémi dans une aventure avec une amie à elle, Camille, et a une brève aventure avec Bastien... Jusqu'à ce matin où elle apprend que Rémi s'apprète à la quitter pour Marianne, une amie de Camille. |
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1986 | Le rayon vert |
Avec : Marie Rivière (Delphine), Rosette, Béatrice Romand, Carita,
Vincent Gauthier.1h38.
C'est le 2 juillet que les projets de vacances de Delphine s'effondrent. Elle ne sait guère où aller, d'autant plus que ses amies sont déjà sur le point de partir avec leur petit copain. Le sien, Jean-Pierre, appartient déjà au passé, et puis elle se sait trop difficile pour que le destin lui en trouve un sur le chemin des vacances.... |
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1987 | 4 aventures de Reinette et Mirabelle |
Avec : Joëlle Miquel (Reinette), Jessica Forde (Mirabelle), Philippe Laudenbach (Garçon de café), Marie Rivière (L'arnaqueuse), Fabrice Luchini (Le marchand de tableaux). 1h39.
Reinette est campagnarde, Mirabelle, parisienne. Elles sont vives et spontanées, l'une se dit rigoriste, l'autre se croit laxiste. Elles deviennent amies... |
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1987 | L'ami de mon amie |
Avec : Emmanuelle Chaulet (Blanche), Sophie Renoir (Léa),
Eric Viellard (Fabien), François-Eric Gendron (Alexandre), Anne-Laure
Meury (Adrienne).
Récemment installée à Cergy-Pontoise, Blanche rencontre Léa , étudiante en informatique, qui a pour copain Fabien sympa et sportif. Blanche est séduite par Alexandre, beau jeune homme croisé dans une piscine, et cela bien qu'il soit l'ami d'Adrienne et que Léa l'ai présenté comme un coureur... |
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1990 | Conte de printemps |
Avec : Anne Teyssèdre (Jeanne), Hugues Quester (Igor), Florence Darel (Natacha), Eloïse Bennett (Eve), Sophie Robin (Gaelle). 1h52.
Quand Jeanne, jeune professeur de philosophie, sort de son lycée de banlieue et retrouve le désordre de l'appartement de Mathieu, son fiancé, parti pour quelques jours, elle préfère retourner dans son propre studio. Mais, malchance, elle l'avait prêté à sa cousine Gaëlle. On l'invite pour une crémaillère en banlieue. Sans réelle envie, elle s'y rend et s'y ennuie beaucoup avant de rencontrer Natacha, solitaire comme elle. Cette dernière provoque les confidences de Jeanne et trouve une solution à son problème actuel : elle l'invite à loger provisoirement chez elle ! |
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1992 | Conte d'hiver |
Avec : Charlotte Véry (Félicie), Frédéric Van Den Driessche (Charles), Michel Voletti (Maxence), Hervé Furic (Loïc), Ava Loraschi (Elise). 1h54.
Félicie, il y a cinq ans, a perdu la trace de Charles dont elle a un enfant. Elle aime Loïc. Maxence, pour qui elle travaille, est amoureux d'elle. En réalité, elle est toujours hantée par l'image de Charles, qu'elle a perdu à la suite d'un lapsus : lui donnant son adresse, elle a confondu Levallois avec Courbevoie... Elle attend, contre toute raison. Elle a raison d'attendre. |
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1993 | L'arbre, le maire et la médiathèque |
Avec : Pascal Greggory (Julien Dechaumes), Arielle Dombasle
(Berenice Beaurivage), Fabrice Luchini (Marc Rossignol), Clémentine Amouroux (Blandine Lenoir). 1h45.
A Saint-Juire, en Vendée, au cur de la France profonde, Julien Dechaumes, jeune et ambitieux maire socialiste, a pu, grâce à ses relations en haut lieu, décrocher des crédits pour édifier un centre culturel et sportif. Mais la position politique de Julien s'effrite et sa maîtresse, la romancière Bérénice Beaurivage, trouve des arguments pour décourager l'initiative au nom de la défense de l'environnement. Marc Rossignol, l'instituteur, est encore plus radical dans son opposition : le projet oblige à abattre un arbre centenaire et à polluer avec du béton un cadre "digne de Ruysdael", selon lui. Là-dessus, Blandine Lenoir, journaliste parisienne, s'intéresse à ces remous provinciaux et écrit un article sur le maire, l'instituteur, l'arbre et la médiathèque de la discorde. Son texte est censuré in extremis par Régis Lebrun-Blondet, le directeur du journal, lui-même socialiste, qui veut mettre en avant l'instituteur écologiste au détriment de l'encombrant jeune maire. Le ton monterait si les enfants ne s'en mêlaient : Zoé, fille de l'instituteur, devient l'amie de Véga, fille du maire, rencontre ce dernier et lui tient le discours du bon sens. Pour elle, l'avenir, c'est de construire des espaces verts à la campagne. Et, comme le terrain choisi est déclaré impropre à la construction par un fonctionnaire parisien, le projet est abandonné, après quoi, au cours d'une fête champêtre, tous les protagonistes pourront tirer, en chantant, la morale de cette histoire. |
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1995 | Les rendez-vous de Paris |
Avec : Clara Bellar (Esther), Antoine Basler (Horace), Aurore Rauscher (Elle), Serge Renko (Lui), Michael Kraft (Le peintre), Bénédicte Loyen (La jeune femme). 1h34.
Trois histoires : Le rendez-vous de sept heures, Les bancs de Paris, Mère et enfants. |
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1996 | Conte d'été |
Avec : Melvil Poupaud (Gaspard), Amanda Langlet (Margot),
Aurélia Nolin (Léna), Gwénaëlle Simon (Solène).1h53.
Gaspard, étudiant en mathématique et musicien débarque à Dinar le 17 juillet. Il rencontre Margot, une jeune serveuse étudiante en ethnologie qui l'encourage à se réaliser mais il lui confie "Je ne suis rien". Il rencontre Solène puis Léna et revient à Margot. |
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1998 | Conte d'automne |
Avec : Marie Rivière (Isabelle), Béatrice Romand (Magali), Alain Libolt (Gérald), Didier Sandre (Étienne), Alexia Portal (Rosine). 1h52.
Depuis que ses enfants sont partis, Magali, veuve de 45 ans, vit seule dans sa campagne et son vignoble. Séparément, ses deux meilleures amies, l'une de son âge, l'autre bien plus jeune, entreprennent de remédier à cette solitude. Isabelle, la libraire, a recours aux petites annonces. Rosine, petite amie du fils de Magali, pense à quelqu'un : son ancien professeur de philosophie... |
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2001 | L'anglaise et le duc |
Avec : Lucy Russell (Grace Elliott), Jean-Claude Dreyfus (Le duc Philippe d'Orléans). 2h08.
1790. Anglaise et royaliste, Grace Elliott vit à Paris en pleine Révolution. Elle a été la maîtresse du duc d'Orléans, cousin de Louis XVI ; ils sont toujours amis, sans être d'accord sur les événements actuels. Le duc lui conseille de regagner Londres ; elle ne veut pas. Grace reste fidèle au roi, pour qui le duc, adepte des idées nouvelles, a peu d'estime. 10 août 1792, prise des Tuileries et chute de Louis XVI. Grace fuit Paris et rejoint à pied sa maison de Meudon. |
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2004 | Triple agent |
Avec : Katerina Didaskalou (Arsinoé), Serge Renko (Fiodor), Amanda Langlet ( la voisine), Emanuel Salinger (André, son mari). 1h55.
1936. Jeune général de l'armée tsariste réfugié à Paris avec son épouse Arsinoé, Fiodor aime à dire qu'il est espion, tout en cachant pour le compte de qui. Des Blancs anti-communistes, de la jeune Union Soviétique, des Nazis, de tous à la fois ? Le sait-il lui-même, qui aime sa femme mais semble prêt à la sacrifier au nom d'un sordide complot ? |
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2007 | Les amours d'Astrée et de Céladon |
Avec : Andy Gillet (Céladon), Stéphanie de Crayencour (Astrée), Cécile Cassel (Léonide), Véronique
Reymond (Galathée). 1h49.
Dans une forêt merveilleurse, au temps des druides, le berger Céladon et la bergère Astrée s'aiment d'amour pur. Trompée par un prétendant, Astrée congédie Céladon qui, de désespoir, se jette dans une rivière. Elle le croit mort, mais il est secrètement sauvé par des nymphes. |