Du 3 au 12 septembre 2010

Présentation du Festival du Cinéma américain

Historique du festival du cinéma américain de Deauville


Palmarès :
Grand Prix : Mother and child de Rodrigo Garcia
Prix du Jury ex aequo : Winter's bone () de Debra Granik, The myth of the american sleepover de David Robert Mitchell..
Prix de la révélation : Jewish Connection ()de Kevin Asch (ou prix de la Fondation Cartier, présidé cette année par Manuel Pradal, qui récompense un film de la compétition officielle pour ses qualités novatrices).
Prix de la Critique internationale : Buried () de Rodrigo Cortés

Le jury de la 36e édition
Arrivée de Christine Citti et Emmanuelle Béart entre Abderrahmane Sissako et Jeanne Balibar (dimanche 5 septembre).

Emmanuelle Béart présidait le jury de cette 36e édition. Elle était assitée de Jeanne Balibar, Christine Citti, Lucas Belvaux, Fabrice Du Welz, Nilda Fernandez, Tony Gatlif, Denis Lavant et Abderrahmane Sissako .

Deauville doit retrouver du style

En attribuant le grand prix à Mother and child de Rodrigo Garcia, Emmanuelle Béart confirme la dramatique absence de style dans laquelle semble se complaire le festival de Deauville.

Peut-on présenter en compétition plusieurs films (dont Mother and child mais aussi Cyrus, Morning et Bienvenue chez les Jones) calibrées pour convenir à tous les publics dans tous les pays du monde dans un style passe partout accumulant les champs contrechamps pour dérouler un discours moralisateur pré-établi ?

Comment justifier le prix de la révélation Cartier, qui récompense un film de la compétition officielle pour ses qualités novatrices, attribué à Jewish Connection dont la seule originalité est son inscription communautaire ? Si Two gates of sleep pouvait gêner par son formalisme maniériste, au moins pouvait-on récompenser Bienvenue chez les Rileys pour mélanger drame violent (non plus l'abandon d'enfant comme dans Mother and child mais mort d'enfant) et burlesque.

Peut-on jouer encore longtemps de l'intérêt d'une tête de pont française pour le cinéma américain en Europe alors que, hors la France, toutes les salles européennes passent déjà une majorité de films américains et que les marchés à conquérir sont désormais en Asie... et que Venise et Toronto, se déroulant en même temps, savent attirer les stars ?

Peut-on présenter comme une innovation la défense de séries adoubée depuis longtemps par toute la critique.. qui en marque aussi la différence avec le cinéma ? Quelle place pour la cinéphilie... et la cinémathèque française privée cette année de table ronde ?

Heureusement, le prix du jury attribué à Winter's bone et celui de la critique internationale donné à Buried permettent de mettre en lumière des types de films que l'on aimerait voir sélectionnés plus nombreux en compétition (ce qui aurait bien pu être le cas de l'excellent The Runaways). Notable aussi, le prix peu élevé du pass journée pour les étudiants et chômeurs : 12 euros pour voir jusqu'à sept films par jour et six dans la nuit.

L'arrivée du Jury de la compétiton officielle, le mardi 7 septembre

 

Prix du ciné-club de Caen :
Winter's bone () de Debra Granik

Ce prix résulte du questionnaire, en lien, ci-dessous:
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Lien vers notre questionnaire
Un grand merci aux 30 festivaliers qui ont bien voulu répondre.

Quinze personnes sur les trente de l'échantillon ont vu Winter's bone. Il a été élu meilleur film de la compétition par huit d'entre-eux. Le score du film est de 33 points. Le déclarer Pas intéressant lui enlève un point (1 vote), le déclarer Intéressant lui donne 1 point (2 votes), Aimé lui donne 2 points (4 votes) et Préféré 3 points (8 votes).

Trois autres films se détachent : Buried avec 28 points mais le préféré de six festivaliers et Jewish Connection et Abel, tous deux avec 25 points et préférés par trois festivaliers. (Voir, plus bas suite de l'exploitation)

 

76 films américains sur le dix jours du festival

La 36ème édition du Festival du Cinéma Américain de Deauville comprennait douze films en compétition, seize films en avant-première française, sept documentaires et dans le cadre des hommages, huit films avec Annette Bening, douze films de Terry Gilliam et huit films de Gregg Araki ainsi que treize grands films classiques présentés dans la cadre des Nuits américaines, qui font cette année une large place aux séries et à des séances de rattrapage pour les hommages.

Le Festival du Cinéma Américain de Deauville, pour sa 36e édition, accueillait les séries télévisées avec l'événement Deauville Saison 1, dont l'objectif est de devenir une plateforme professionnelle autour de l’écriture scénaristique.


Les douze films en compétition
(par ordre de préférence du Ciné-club) :

Winter's bone () de Debra Granik. Avec : Jennifer Lawrence (Ree Dolly), John Hawkes (Teardrop), Kevin Breznahan (Little Arthur). 1h40.

Ree Dolly a dix-sept ans. Elle vit seule dans la forêt des plateaux de l’Ozark avec son frère et sa soeur. Lorsque son père sort de prison et disparaît sans laisser de traces, elle n'a pas d'autre choix que de se lancer à sa recherche sous peine de perdre la maison familiale qu'il a utilisée comme caution. Ree va se heurter au silence de ceux qui peuplent ces forêts du Missouri.

Emporté par la détermination "pure et dure" (bread and butter en VO) de son héroïne et actrice principale (formidable Jennifer Lawrence, née en 1990 qui jouera Mystique dans X-Men : First Class en 2011) Winter's bone est à la fois un film d'action aux résonances parfois fordienne (l'inscription dans un paysage minéral, absence de conflit de générations au profit d'une dualité hommes/femmes, le clan de Little Arthur rappelant celui des Clanton dans My darling Clementine) et documentaire sur la vie de l'Amérique profonde du Missouri.

Debra Granik entre au CID
Debra Granik et les deux productrices du film

Buried () de Rodrigo Cortés. Avec : Ryan Reynolds et les voix de Ivana Miño, Stephen Tobolowsky, Samantha Mathis, Robert Paterson, José Luis Garcia Pérez.
"Ouvrez-les yeux. Vous êtes dans un espace clos, sous 1 tonne de terre irakienne avec 90 minutes d’oxygène et pour seule connexion vers l’extérieur un téléphone portable à moitié rechargé. Tel est le destin de Paul, un Américain pris en otage et enfermé dans une boîte. Le temps file et chaque seconde qui passe le rapproche d’une mort certaine…"

On craint d'abord le film conceptuel car, aucun flash-back n'arrivant pour expliquer ce que Paul fait dans cette boite qui ressemble à un cercueil, on comprend assez vite que nous n'aurons pas d'autres acteurs à voir que Ryan Reynolds et pas d'autre lieu à visiter que cette boîte. Le scénario, hyper-millimétré tient pourtant en haleine et sensible au destin de cet homme ordinaire pris dans un contexte qui le dépasse.

Jack Scott (l'anglais au chapeau rond) va entrer en scène... et présenter son producteur américain

Welcome to the Rileys () de Jack Scott. Avec : Kristen Stewart (Mallory), James Gandolfini (Doug Riley), Melissa Leo (Lois Riley), Tiffany Coty (Tara).
Au cours d’un déplacement professionnel à la Nouvelle-Orléans, Doug Riley rencontre Mallory, stripteaseuse dans un club de la ville. L’affection paternelle qu'il ressent pour elle bouleverse la vie conjugale de Doug et de sa femme Loïs, huit ans après la mort tragique de leur fille unique.

Film psychologique très touchant racontant le retour à la vie d'un couple détruit par la mort de son enfant de 15 ans. Le contraire, si l'on veut, de 21 grammes d'Alejandro González Iñárritu, film à mon avis trop clinquant, qui repassait six fois la scène de la mort de l'enfant. Ici, extrême sobriété sur la douleur, l'enjeu étant l'émerveillement devant une vie qui recommence. Un ton qui réussit l'exploit d'être assez souvent proche de la comédie. Excellente Kristen Stewart, qui joue ici entre Twilight 2 et Twilight 3 et parallèlement à the Runaways présenté en avant-première.

Jewish Connection (holy rollers) ()de Kevin Asch. Avec : Jesse Eisenberg, Justin Bartha, Ari Graynor, Danny Abeckaser, Q-Tip, Mark Ivanir.
A la fin des années 90, un million de pilules d’ecstasy ont été acheminées d’Amsterdam à New York par des Juifs orthodoxes recrutés à leur insu. Sam Gold, 20 ans, est l’un d’entre eux. Refusant la voie stricte et balisée que sa famille lui a déjà tracée, il accepte sans hésiter la proposition de son voisin Yosef de faire passer des « médicaments » contre rémunération. Mais Sam comprend vite la vraie nature du trafic et se laisse happer par le gain de l’argent facile.

Une présidente du jury qui prendra des notes lors de la projection de Abel de Diego Luna

Abel () de Diego Luna. Avec : Christopher Ruíz-Esparza, Gerardo Ruíz-Esparza, José Maria Yazpik, Karina Gidi, Geraldine Alejandra, Carlos Aragon.
Abel, 9 ans, ne parle plus depuis que son père a quitté la maison. Un beau jour il retrouve la parole, et se prend pour le chef de famille. Devant ce miracle, nul ne proteste. Jusqu’au jour où un homme sonne à la porte : son père.

Faire du traumatisme subi par un enfant une comédie est un pari risqué que Diego Luna réussit plutôt bien. L'enfant a tout appris du comportement des adultes à l'hopital et à la télévision et singe donc leurs comportements. Luna oblique vers des considération plus sérieuse en fin de film : fuite dangereuse dans les containaires, séquence de suspens avec montage alterné à la piscine alors que les enfants ne savent pas nager et fin plutôt pessimiste.

 

Two gates of sleep de Alistair Banks Griffin. Avec : Brady Corbet, David Call, Karen Young, Ritchie Montgomery, Lindsay Soileau, Ross Francis.
Après s'être préparés à la mort imminente de leur mère, deux frères entreprennent un voyage difficile en remontant la rivière pour honorer sa dernière volonté.

 

Cyrus de Jay et Mark Duplass. Avec : John C. Reilly, Jonah Hill, Marisa Tomei, Catherine Keener, Matt Walsh, Diane Mizota, Kathy Ann Wittes.
Toujours célibataire, sept ans après son divorce, John rencontre finalement quelqu’un : la ravissante Molly. Sa vie change du jour au lendemain. Tout va pour le mieux jusqu’au jour où il découvre qu’elle a un autre « homme » dans sa vie : son fils Cyrus. La lutte entre les deux hommes pour le coeur de la même femme va être sans pitié.

Mother and child de Rodrigo Garcia. Avec : Annette Bening, Naomi Watts, Kerry Washington, Samuel L. Jackson, Jimmy Smits.
Karen est tombée enceinte à l'âge de quatorze ans, à l'époque, elle n’avait d’autre choix que d’abandonner cet enfant. C'était il y a trente-cinq ans... Aujourd’hui, Elizabeth, sa fille, est une brillante avocate. Elle n'a jamais tenté de retrouver la trace de sa mère biologique jusqu’au jour où elle tombe enceinte. De son côté, Lucy voit enfin son rêve d'adopter un enfant se réaliser. Confrontées simultanément à d'importants choix de vie, ces trois femmes verront leurs destins se croiser de manière inattendue.

Le personnage d'Elizabeth interprété par Noami Watts est séduisant et original. Sa décision de conserver l'enfant alors qu'elle s'est fait ligaturer les trompes à dix-sept ans apparaît toutefois comme un artifice de scénario, aucune scène ne venant l'expliquer. Surtout comme, parallèlement, le mari refuse l'adoption et Ray refuse de laisser son enfant se rangeant à l'avis de sa mère, le film avance tout droit vers une solution purement artificielle et convenue : comme dans Morning ou Bienvenue chez les Rileys, il faudra un enfant de substitution pour effacer la mort du premier.. Mais, ici, au prix de quels artifices scénaristiques et "sacrifices" de personnages !! Film qui plus est péniblement moralisateur décrivant comme une peine irréductible, ineffaçable et payable jusqu'à la mort, l'abandon sous X.

La famille Jones (The Joneses) de Derrick Borte. Avec : Demi Moore, David Duchovny, Amber Heard, Ben Hollingsworth, Gary Cole, Glenne Headly.
Lorsque les Jones emménagent dans la banlieue chic d’une petite ville américaine, ils apparaissent tout de suite comme une famille idéale. Non seulement ce sont des gens charmants, mais ils ont en plus une magnifique maison et sont mieux équipés que toutes les autres familles du quartier. Le problème c’est que la famille Jones n’existe pas : ce sont les employés d’une société de marketing dont le but est de donner envie aux gens de posséder ce qu’ils ont…

Morning de Leland Orser. Avec : Jeanne Tripplehorn, Leland Orser, Laura Linney, Jason Ritter, Elliott Gould.
Cinq jours dans la vie de Mark et Alice Munroe, un couple d’Américains sans histoires, juste après la mort accidentelle de leur fils. Ils vont emprunter des chemins divergents en tentant d’apaiser leur déchirante douleur et feront finalement le deuil de leur tragédie commune.

Film douloureux plutôt bien tenu jusqu'à ce qu'apparaisse la grosse ficelle de l'annonce de la grossesse du deuxième enfant qui viendra compenser la perte du premier. Toute cette douleur pour en arriver à ça se demandera le spectateur.

Non vus:

THE DRY LAND de Ryan Piers Williams. Avec Ryan O’Nan, America Ferrera, Wilmer Valderrama, Jason Ritter, Melissa Leo.
James, un jeune soldat américain, revient d’Irak et doit réapprendre à vivre dans sa petite ville du Texas. Sa femme, sa mère et son meilleur ami le soutiennent mais ne parviennent pas à comprendre la douleur qui le ronge depuis son retour au pays. Solitaire, James reprend contact avec un compagnon d’armes qui va lui témoigner sa compassion et l’aider à surmonter ce qu’il a enduré en Irak.

THE MYTH OF THE AMERICAN SLEEPOVER de David Robert Mitchell. Avec : Claire Sloma, Marlon Morton, Amanda Bauer, Brett Jacobsen, Nikita Ramsey, Jade Ramsey, Amy Seimetz, Doug Diedrich, Olivia Coté.
C'est la dernière nuit de l'été pour Maggie, Rob, Claudia et Scott. Les quatre adolescents espèrent y trouver le grand frisson : celui des premiers baisers, premiers désirs et premières amours. Leurs chemins se croisent comme les rues de la banlieue ordinaire de Détroit où ils habitent. Entre fêtes, flirts et serments d'amitié, naissent des instants pleins de promesses et d'expérience qui marqueront la jeunesse de ces presque adultes à jamais.

 

Dix-sept films en avant-première française :
(par ordre de préférence du Ciné-club)

Hommage à Gregg Araki juste avant la projection de Kaboom (samedi 4 septembre)

Kaboom () de Gregg Araki. Avec : Thomas Dekker, Haley Bennett, Chris Zylka, Roxane Mesquida, Juno Temple, Andy Fischer-Price
Smith mène une vie tranquille sur le campus - il traîne avec sa meilleure amie, l’insolente Stella, couche avec la belle London, tout en désirant Thor, son sublime colocataire, un surfeur un peu simplet - jusqu’à une nuit terrifiante où tout va basculer.

Commence comme un film de campus avec deux personnages étranges et attachants face à la balourdise des autres étudiants et professeurs puis, progressivement, le film bascule vers un univers fantastique à la mesure des jeux type Second life. Image numérique souvent dépouillée, propice aux effets spéciaux colorés et arrière fond du campus vide, propice à l'imaginaire.

Floria Sigismondi présente Les Runaways
Gad Elmaleh ovationné

Les Runaways () de Floria Sigismondi. Avec Kristen Stewart, Dakota Fanning, Michael Shannon, Stella Maeve, Scout Taylor-Compton, Alia Shawkat, Riley Keough
Los Angeles, 1975. Joan Jett et Cherie Currie, deux adolescentes rebelles, se rencontrent et deviennent les figures emblématiques de ce qui se révélera être le plus célèbre des groupes de glam rock féminin, les Runaways. Sous l’influence de leur imprésario, l’excentrique Kim Fowley, le groupe va vite s’imposer et déchaîner les foules. Au-delà d’une trajectoire unique, voici l’histoire vraie de jeunes filles qui en se cherchant, vont toucher leurs rêves et changer la musique pour toujours…

les chansons du groupe de rock féminin, Les runaways, se font entendre dès le début de la vie, en rupture de ban, des trois principales membres du groupe. Belels séquences : rêveries sous l'enseigne d'Hollywood, le baisser presque onirique sur fond rouge. Cherrie bombe, tube initial et majeur répété dès eld ébut ne se fait entendre qu'une fois bien interprété et maîtrisé dans la séquence de concert apothéose. Beau film, enlevé, violent simple et juste.

Meet Monica Velours de Keith Bearden. Avec : Kim Cattrall, Dustin Ingram, Brian Dennehy, Keith David, Jee Young Han, Daniel Yelsky.
Pour Tobe, un adolescent pas comme les autres, Monica Velours, une actrice de films érotiques célèbre dans les années 80, est l’incarnation de la féminité absolue. Le jour où il apprend que son idole est en tête d’affiche d’un club de striptease perdu au fin fond de l’Indiana, il prend la route dans l’espoir de la rencontrer.

Dustin Ingram, l'acteur principal au physique de frêle adolescent élancé à lunette et dents en avant, met à distance une empathie trop importante et permet de garder un ton de comédie. Mise en avant de l'esthétique de mauvais goût du cinéma d'exploitation américain : Russ Myeer, le camion avec sa saucisse géante et la collcction de l'artiste noir. En contrepartie, l'émotion est toujours convenue : le bouquet de fleurs inutiles quand Monica va chercher sa fille à l'école.

Moi, moche et méchant de Pierre Coffin et Chris Renaud- Film d’animation en 3D Voix française : Gad Elmaleh.
Dans un agréable quartier de banlieue, une maison noire avec une pelouse en décomposition. Une vaste planque est dissimulée sous cette maison, à l'insu des voisins. Entouré par une petite armée de sous-fifres, nous découvrons Gru, qui prépare le plus grand cambriolage de toute l'histoire. Il va voler la lune !

Conseillé dès l'âge de quatre ans, le film est un peu fadasse pour un public adulte. Trois D qui, classiquement, étage ses plans, sans jouer, hélas, de l'espace créé entre les personnages. Effet le plus réussi : quand la lance de l'appareil aérien de Gru vient s'approcher de l'œil du spectateur.

La Dette de John Madden. Avec : Helen Mirren, Sam Worthington, Ciarán Hinds, Marton Csokas, Tom Wilkinson, Jessica Chastain, Tom Wilkinson, Ciarán Hinds, Marton Csokas, Jesper Christiansen
Rachel Singer, ancien agent du Mossad, a pris part dans le passé à une mission secrète destinée à capturer et faire juger un criminel de guerre nazi - le Chirurgien de Birkenau. Trente ans plus tard, un homme fait son apparition, prétendant être ce médecin. Pour découvrir la vérité, Rachel doit retourner en Europe de l’Est, hantée par le souvenir de la mission et celui de ses deux coéquipiers. Elle n’a pas d’autre choix que de revivre le traumatisme de ces événements et de payer sa dette…

Disproportion entre les moyens utilisés et les pauvres sentiments exprimés. Disproportions en terme de préciosité cinématographique (flash-forward, flash back), actions (scènes de violence et d'évasion) et de thématique (l'extermination des juifs durant la seconde guerre mondiale). Pauvreté de sentiments le mensonge qui corrompt reste dans la sphère privée sans la moindre implication politique. Grosse baudruche vide sans intérêt.

Twelve de Joel Schumacher. Avec : Chace Crawford, Billy Magnusen, Emily Meade, Rory Culkin, Emma Roberts, Chanel Farrel, Zoé Kravitz, Curtis « 50 Cent » Jackson, Ellen Barkin, Kiefer Sutherland
Des adolescents riches et désabusés, des fêtes sans joie, des parents absents, un peu de dope pour le grand frisson et parmi eux, Mike White, jeune dealer qui vient de quitter l’école privée de l'Upper East Side à New York. Mike White ne fume pas, ne boit pas, ne va pas dans les fêtes, sauf pour vendre sa nouvelle drogue, le Twelve. Tout bascule le jour où son cousin Charlie est assassiné.

Pendant une demi-heure, le film oscille entre Gossip girl et une adaptation de Brett Easton Ellis avant de n'être même plus digne d'une série télévisée. Le message bien pensant (Mike White deale de l'herbe mais refuse la vente de drogue dure, s'il en est là, c'est qu'il est perturbé par la mort de sa mère, l'idéal dans la vie c'est de mener la meilleure vie possible....) annihile toute sincérité dans la psychologie des personnages. Tant d'argent pour dire que la drogue c'est pas beau, qu'on a besoin de ses parents et qu'il en faut pas être superficiel tout en montrant la drogue, des parents absents et des gens superficiels... Film totalement vain donc.

Non vus :

3 BACKYARDS de Eric Mendelsohn. Avec : Embeth Davidtz, Edie Falco, Elias Koteas, Rachel Resheff, Wesley Broulik, Kathryn Erbe, Danai Gurira.
L’histoire de trois habitants d’une même ville de banlieue lors d’une belle journée d’automne. Un homme d’affaires dont le mariage bat de l’aile, erre dans sa ville natale en attendant de prendre un vol retardé. Une petite fille dérobe les bijoux de sa mère et se retrouve confrontée de manière imprévue au monde des adultes. Une femme au foyer bien intentionnée propose de raccompagner en voiture sa voisine mais leur voyage les conduit vers des territoires insoupçonnés.

CHARLIE ST. CLOUD (Le Secret de Charlie) de Burr Steers. Avec : Zac Efron, Amanda Crew, Donal Logue, Charlie Tahan, Ray Liotta, Kim Basinger
Charlie St. Cloud est le héros de son lycée, l'idole de sa mère, Claire, et de son petit frère, Sam. Navigateur accompli, il a obtenu une bourse de l'université de Stanford et s'apprête à quitter la bourgade côtière de son enfance. C'est alors qu'un drame remet brutalement en cause son brillant avenir…

EVERY DAY de Richard Levine. Avec : Liev Schreiber, Helen Hunt, Brian Dennehy, Carla Gugino, Eddie Izzard, Ezra Miller
Ned, marié, père et scénariste de télévision frustré, est en pleine crise de la quarantaine lorsque son beau-père Ernie emménage à la maison. Le mauvais caractère de ce dernier, l’agitation de sa femme Jeannie qui doit s’occuper de son père, les efforts à faire pour élever un fils en pleine adolescence et enfin la pression professionnelle, rendent Ned vulnérable face aux avances de sa très séduisante collègue Robin.

EXIT THROUGH THE GIFT SHOP de Banksy.
Banksy est un artiste graffeur britannique de réputation mondiale. Il est connu entre autres pour ses oeuvres sur le mur qui sépare la Palestine et Israël et pour ses installations décalées dans les grands musées. Son premier film raconte l’histoire de Thierry Guetta, un français excentrique qui se reconverti en documentariste en suivant les traces des maîtres du Street Art.

FAIR GAME de Doug Liman. Avec : Naomi Watts, Sean Penn, Sam Shepard, Bruce McGill, David Andrews
Valerie Plame, agent de la CIA au département chargé de la non-prolifération des armes, dirige secrètement une enquête sur l’existence potentielle d’armes de destruction massive en Iraq. Son mari, le diplomate Joe Wilson, se voit confier la mission d’apporter les preuves d’une supposée vente d’uranium enrichi en provenance du Niger. Mais lorsque l’administration Bush ignore ses conclusions pour justifier le déclenchement de la guerre, Joe réagit via un éditorial dans le New York Times déclenchant ainsi la polémique.

GET LOW de Aaron Schneider. Avec : Robert Duvall, Sissy Spacek, Bill Murray, Lucas Black, Gerald McRaney, Bill Cobbs, Scott Cooper.
Tennessee, années 1930. Felix Breazale est un vieil ermite sur lequel circulent les pires rumeurs : on dit qu’il est un tueur, ou encore un sorcier. Mais un jour il arrive en ville et se rend aux Pompes Funèbres de Frank Quinn : il a l’intention d’organiser son propre enterrement. A cette occasion, il révèlera à tous pourquoi, quarante ans auparavant, il a décidé de fuir la société.

LOVE AND OTHER IMPOSSIBLE PURSUITS de Don Roos. Avec : Natalie Portman, Scott Cohen, Charlie Tahan, Lauren Ambrose, Lisa Kudrow, Michael Cristofer.
Le jour où Emilia Greenleaf entame une liaison avec son séduisant collègue Jack Woolf, elle ne se doute pas que cela la mènera au mariage, à tomber enceinte et au défi de nouer des liens avec son beau-fils de cinq ans, le très sensible William.

THE COMPANY MEN de John Wells. Avec : Tommy Lee Jones, Ben Affleck, Chris Cooper, Maria Bello, Rosemary DeWitt, Kevin Costner, Craig T. Nelson.
Bobby est l’incarnation même du rêve américain : il a un très bon travail, une merveilleuse famille et une Porsche toute neuve dans son garage. Mais lorsque la société qui l’emploie réduit ses effectifs, Bobby se retrouve au chômage, tout comme ses collègues Phil et Gene. Les trois hommes sont alors confrontés à une profonde remise en cause de leur vie d’hommes, de maris et de pères de famille.

THE IMPERIALISTS ARE STILL ALIVE ! de Zeina Durra. Avec : Elodie Bouchez, José Maria de Tavira, Karim Saleh, Karolina Muller, Marianna Kulukundis, Rita Ackerman,
Asya est une artiste plasticienne qui travaille dans le Manhattan de l’après 11 septembre et mène la vie des gens branchés tout en suivant l’actualité sur la situation au Moyen Orient. Elle apprend que son ami d’enfance a disparu, victime d’un prétendu enlèvement orchestré par la CIA. La même nuit, elle rencontre Javier, un séduisant étudiant mexicain qui juge ses théories du complot totalement paranoïaques. Mais les apparences sont trompeuses dans le monde d’Asya.

THE KIDS ARE ALL RIGHT (Tout va bien! The Kids Are All Right) de Lisa Cholodenko. Avec : Annette Bening, Julianne Moore, Mark Ruffalo, Mia Wasikowska, Josh Hutcherson
Maintenant qu'elle a l'âge légal d'accéder à son dossier à la banque de sperme, Joni décide avec son frère de retrouver le donneur dont ils sont tous deux issus. Ce dernier est rapidement séduit par les deux adolescents qui frappent à sa porte. Ils l'invitent alors à dîner pour la présentation aux parents : deux mamans qui vivent ensemble depuis vingt ans.

YOU WILL MEET A TALL DARK STRANGER (Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu) de Woody Allen. Avec : Antonio Banderas, Josh Brolin, Anthony Hopkins, Gemma Jones, Freida Pinto, Lucy Punch, Naomi Watts.
Tout commence une nuit, lorsqu’Alfie se réveille, paniqué à l'idée qu'il ne lui reste plus que quelques précieuses années à vivre. Cédant à l'appel du démon de midi, il met abruptement fin à quarante années de mariage en abandonnant sa femme Helena. Après une tentative de suicide et une analyse vite arrêtée, celle-ci trouve un réconfort inattendu auprès d'une voyante, Cristal, qui lui prédit une histoire d'amour avec un « grand inconnu tout de noir vêtu »…

 

Les 7 Docs de L’oncle Sam

American grindhouse () de Elijah Drenner.
L'histoire cachée des films américains dits "d’exploitation". Il plonge dans ce genre souvent sous-estimé et révèle les origines scandaleuses et parfois choquantes de ce divertissement populaire qui a laissé une marque indélébile sur la culture américaine.

très pédagogique avec de bons extraits. Le pendant de ce qu'avait été pour le cinéma australien l'excellent Not quite Hollywood.

 

COUNTDOWN TO ZERO de Lucy Walker. Une exploration, à la fois fascinante et terrifiante, des dangers engendrés par les armes nucléaires, détaillant les menaces qui pèsent sur nous aujourd’hui et présentant les points de vue d’experts internationaux et de chefs d’Etat qui plaident pour un désarmement nucléaire à l’échelle mondiale.

GASLAND de Josh Fox. Les plus importantes recherches de gisements de gaz naturel sont en ce moment entreprises à travers tous les Etats-Unis. La société Halliburton a développé une technologie de forage, la fracturation hydraulique, qui va permettre aux Etats-Unis de devenir « l’Arabie Saoudite du gaz naturel ». Mais cette technique est-elle sans danger ? Lorsque le cinéaste Josh Fox reçoit une lettre l’invitant à louer ses terres pour y faire un forage, il va sillonner le pays et découvrir en chemin des secrets bien gardés, des mensonges et des toxines…

JEAN-MICHEL BASQUIAT : THE RADIANT CHILD de Tamra Davis. Pionnier de l’art contemporain de par sa renommée et l’abondance de sa création, Jean-Michel Basquiat a produit une oeuvre des plus riches en un temps très court. Tamra Davis rend ici hommage à l’artiste qu’elle a très bien connu, grâce à des images et entretiens inédits issus de ses propres archives.

SMASH HIS CAMERA de Leon Gast. Tirant son titre d’une demande faite par Jacqueline Kennedy Onassis à ses agents de sécurité - « cassez son appareil photo » -, ce documentaire retrace la carrière fulgurante de Ron Gallela, célèbre photographe et paparazzo autoproclamé. Ce film porte également un regard sur la nature de la célébrité, la relation entre les vedettes et leurs chroniqueurs, et l’équilibre fragile entre vie privée et liberté de la presse.

TEENAGE PAPARAZZO de Adrian Grenier. Après une rencontre fortuite avec Austin Visschedyk, un paparazzo de quatorze ans, Adrian Grenier, vedette de la série télévisée « Entourage », décide de braquer la caméra sur lui et de s’immiscer ainsi dans le monde si particulier de cet adolescent. Mais le projet se transforme bientôt en un défi personnel car le réalisateur se rend compte que ses actes ont une influence sur la vie de son sujet.

WAKING SLEEPING BEAUTY de Don Hahn. Au milieu des années 80, les légendaires studios d’animation de Walt Disney traversent une passe difficile. L’avenir se joue entre les nouveaux artistes avides d’innovation et les anciens qui refusent de céder le contrôle. C’est dans ce contexte que le studio enregistre quelques échecs historiques qui ont pu faire penser que l’âge d’or de l’animation était passé. Ce film retrace la façon dont Disney a retrouvé sa magie sur une période de dix ans avec une série de succès comme « La petite sirène », « La belle et le bête », « Aladdin » et « Le roi lion ».

 

Les hommages

Huit films de Gregg Araki

1992 – THE LIVING END. Deux amants séropositifs, dont l’un est prostitué et l’autre critique de cinéma, partent pour une virée mouvementée à travers les Etats-Unis.

1994 – TOTALLY F*** UP. Le quotidien d'un groupe d'adolescents homosexuels à Los Angeles, entre ennui, drogue, expérimentations sexuelles, homophobie et peur du sida.

1995 – THE DOOM GENERATION (Doom Generation). Un couple d'adolescents croise la route d’un jeune homme mi-ange mi-démon qui les entraîne dans un cauchemar psychédélique, surréaliste et violent.

1997 – NOWHERE. A Los Angeles, les déambulations nocturnes d'une bande d'adolescents multiraciale et désoeuvrée qui passe son temps sous ecstasy et multiplie les expériences sexuelles.

1999 – SPLENDOR (Splendeur). Veronica a deux petits amis très différents, le sensible Abel et le sauvage Zed. Un jour, elle décide de les faire se rencontrer...

2005 – MYSTERIOUS SKIN. La vie de Brian change complètement après un incident survenu lorsqu'il avait huit ans. Dix ans plus tard, il est certain d'avoir été enlevé par des extraterrestres et pense que seul son ami Neil pourrait avoir la clé de l'énigme.

2007 – SMILEY FACE. Une jeune actrice mange sans le savoir des biscuits qui contiennent de la drogue. Dès lors, elle va tenter de rembourser un dealer rancunier, passer une audition et remplacer les fameux gâteaux…

2010 – KABOOM. Smith mène une vie tranquille sur le campus - il couche avec la belle London, tout en désirant Thor, son sublime colocataire - jusqu’à une nuit terrifiante où tout va basculer.

 

Douze films de Terry Gilliam

1975 – MONTY PYTHON AND THE HOLY GRAIL (Monty Python, sacré Graal) de Terry Gilliam & Terry Jones avec Graham Chapman, John Cleese, Eric Idle, Terry Gilliam, Terry Jones, Michael Palin Le roi Arthur et les Chevaliers de la Table Ronde se lancent à la conquête du Graal et vont devoir passer de nombreuses épreuves.

1977 – JABBERWOCKY de Terry Gilliam avec Michael Palin, Terry Jones, Max Wall, Deborah Fallender, Harry H. Corbett Une bête sanguinaire, le Jabberwocky, ravage le royaume de Bruno le Contestable. Le roi promet la main de sa fille à celui qui anéantira le monstre.

1981 – TIME BANDITS (Bandits, bandits) de Terry Gilliam avec Craig Warnock, Sean Connery, John Cleese, David Warner, Shelley Duvall Un petit garçon part pour un voyage à travers l’Histoire, accompagné d’une troupe de nains qui a dérobé à l'Être Suprême la carte du Temps.

1985 – BRAZIL de Terry Gilliam avec Jonathan Pryce, Robert de Niro, Kim Greist, Katherine Helmond, Ian Holm Sam Lowry est un employé de bureau peu ambitieux qui rêve chaque nuit de libérer une femme au visage angélique. Un jour, en tentant de réparer les dégâts causés par une erreur informatique, il rencontre celle qu'il a tant désirée.

1988 – THE ADVENTURES OF BARON MUNCHAUSEN (Les aventures du baron de Munchausen) de Terry Gilliam avec John Neville, Eric Idle, Sarah Polley, Oliver Reed, Jonathan Pryce, Uma Thurman Fin du 18ème siècle. Dans une ville assiégée par les Turcs, les comédiens du théâtre royal jouent "Les Aventures du Baron de Munchausen" quand un vieillard se lève et prétend être le vrai Baron de Munchausen.

1991 – THE FISHER KING (Fisher King, le roi pêcheur) de Terry Gilliam avec Robin Williams, Jeff Bridges, Amanda Plummer, Mercedes Ruehl Un animateur radio, en rupture de ban suite à une grave erreur qu’il a commise, suit la voie de la rédemption en aidant un sans-abri mentalement instable qui en fut la victime.

1995 – TWELVE MONKEYS (L’armée des 12 singes) de Terry Gilliam avec Bruce Willis, Madeleine Stowe, Brad Pitt, Christopher Plummer 2035. La surface du globe est devenue inhabitable à la suite d'un virus ayant décimé 99% de la population. Des scientifiques désignent un détenu pour voyager dans le passé afin de réunir les informations nécessaires à la prévention de la contagion.

1998 – FEAR AND LOATHING IN LAS VEGAS (Las Vegas Parano) de Terry Gilliam avec Johnny Depp, Benicio Del Toro, Tobey Maguire, Ellen Barkin, Christina Ricci En 1971, l'épopée tragi-comique du journaliste Raoul Duke et de son avocat le Dr. Gonzo en route vers Las Vegas.

2002 – LOST IN LA MANCHA de Keith Fulton & Louis Pepe avec Terry Gilliam, Johnny Depp, Jean Rochefort, Vanessa Paradis Les coulisses d'un film inachevé de Terry Gilliam, intitulé « L'homme qui tua Don Quichotte » et du combat désespéré du cinéaste pour sauver un projet qu'il développait depuis plus de dix ans.

2005 – THE BROTHERS GRIMM (Les frères Grimm) de Terry Gilliam avec Matt Damon, Heath Ledger, Monica Bellucci, Jonathan Pryce, Peter Stormare En 1811, dans la France occupée par les Allemands, les frères Grimm prétendent pouvoir lutter contre les esprits maléfiques et les créatures en tous genres. Ce sont en fait des escrocs.

2005 – TIDELAND de Terry Gilliam avec Jodelle Ferland, Jeff Bridges, Jennifer Tilly, Janet McTeer, Brendan Fletcher Lorsque sa mère meurt d'une overdose, la petite Jeliza-Rose part s'installer dans une ferme avec son père. Afin d'échapper à la solitude, la fillette s'évade dans un monde imaginaire.

2009 – THE IMAGINARIUM OF DOCTOR PARNASSUS (L’imaginarium du Docteur Parnassus) de Terry Gilliam avec Heath Ledger, Johnny Depp, Jude Law, Colin Farrell, Lily Cole, Christopher Plummer Avec sa troupe de théâtre ambulant, « L’Imaginarium », le Docteur Parnassus offre au public l'opportunité d'entrer dans un univers merveilleux en traversant un miroir magique.

 

Huit films avec Annette Bening

1989 – VALMONT de Milos Forman avec Annette Bening, Colin Firth, Meg Tilly, Fairuza Balk Pour se venger de son amant qui s'apprête à épouser la jeune Cécile de Volanges, la Marquise de Merteuil demande au Vicomte de Valmont de la séduire afin qu'elle perde sa virginité avant le mariage.

1990 – THE GRIFTERS (Les arnaqueurs) de Stephen Frears avec Annette Bening, Anjelica Huston, John Cusack Un escroc à la petite semaine est tiraillé entre sa mère possessive et sa petite amie qui ne supporte pas leurs rapports incestueux. Cette dernière va tout faire pour les séparer.

1991 – BUGSY de Barry Levinson avec Annette Bening, Warren Beatty, Harvey Keitel, Sir Ben Kingsley La fulgurante ascension et la chute de Ben "Bugsy" Siegel, gangster de New York qui créa la ville de Las Vegas.

1995 – THE AMERICAN PRESIDENT (Le président et Miss Wade) de Rob Reiner avec Annette Bening, Michael Douglas, Martin Sheen, Michael J. Fox Le président des Etats-Unis, un jeune veuf séduisant, tombe sous le charme d’une belle avocate engagée par une organisation écologique pour défendre ses intérêts à la Maison Blanche.

1999 – AMERICAN BEAUTY de Sam Mendes avec Annette Bening, Kevin Spacey, Thora Birch, Mena Suvari, Wes Bentley Lester Burnham semble mener une vie de famille idyllique auprès de sa femme et leur fille. Mais derrière cette façade, il est en fait en pleine crise de la quarantaine. Du jour au lendemain, il décide de se faire licencier et d’acheter la voiture de ses rêves.

2005 – MRS. HARRIS de Phyllis Nagy avec Annette Bening, Sir Ben Kingsley, Frances Fisher Mars 1980. La directrice d'une école privée est accusée du meurtre de son amant, un cardiologue et coureur de jupons patenté.

2009 – MOTHER AND CHILD de Rodrigo García avec Annette Bening, Naomi Watts, Kerry Washington, Samuel L. Jackson Karen est tombée enceinte à l'âge de quatorze ans et n’a eu d’autre choix que d’abandonner l’enfant. Trente-cinq plus tard, sa fille, qui ne connaît pas sa mère biologique, tombe enceinte.

2010 – THE KIDS ARE ALL RIGHT (Tout va bien ! The Kids Are All Right) de Lisa Cholodenko avec Annette Bening, Julianne Moore, Mark Ruffalo, Mia Wasikowska Deux adolescents frère et soeur retrouvent leur père biologique et l'invitent à rencontrer leurs parents : deux mamans qui vivent ensemble depuis vingt ans.

 



Poursuivant sa collaboration avec la Cinémathèque française, le Public Système Cinéma propose la quatrième édition des Nuits Américaines. Outre les nuits liées aux hommages rendus lors du Festival, la programmation mettra en avant les figures féminines et grandes héroïnes cinématographiques du cinéma américain. Une programmation cinéphile jour et nuit, sans interruption. 24h/24h au Cinéma Morny Club.

NUITS "PORTRAITS DE FEMMES"

Femmes de George Cukor (1939). Avec : Norma Shearer, Joan Crawford, Joan Fontaine Une femme sur le point de divorcer rencontre à Reno plusieurs femmes venues pour la même raison.

Rebecca de Alfred Hitchcock (1940) avec Joan Fontaine, Laurence Olivier, Judith Anderson Une Américaine épouse un riche veuf anglais qui l’installe dans sa demeure où flotte le souvenir de sa première épouse.

Laura de Otto Preminger (1944) avec Gene Tierney, Clifton Webb, Dana Andrews Un policier enquête sur le meurtre d’une jeune femme mannequin qui fut façonnée par un esthète.

Eve de Joseph L. Mankiewicz (1950) avec Bette Davis, Anne Baxter, George Sanders Une jeune comédienne reçoit le prix de la meilleure actrice de théâtre de l’année. L'entourage de cette dernière se souvient de son ascension.

Boulevard du crépuscule de Billy Wilder (1950) avec Gloria Swanson, William Holden, Erich Von Stroheim Une vedette du cinéma muet sur le déclin se voyant toujours comme reine d’Hollywood vit avec un scénariste raté pris au piège dans sa villa décrépite.

Sabrina de Billy Wilder (1954) avec Audrey Hepburn, Humphrey Bogart, William Holden Fille d’un chauffeur, Sabrina est secrètement amoureuse du fils du riche patron de son père, un play-boy qui ne sait même pas qu’elle existe.

Frontière chinoise de John Ford (1966) avec Anne Bancroft, Sue Lyon, Mildred Dunnock Dans une Chine ravagée par la guerre, les six femmes d'une mission installée à la frontière sinomongole voient leur vie bouleversée par l’arrivée d’une doctoresse.

Erin Brockovich, seule contre tous de Steven Soderbergh (2000) avec Julia Roberts, Albert Finney, Aaron Eckhart Une secrétaire au caractère bien trempé met la main sur des documents compromettants liés à une affaire de déchets toxiques.

Loin du paradis de Todd Haynes (2002) avec Julianne Moore, Dennis Quaid, Dennis Haysbert Dans l’Amérique des années 50, une mère au foyer exemplaire dont le mariage bat de l’aile se lie d’amitié avec son jardinier noir et provoque ainsi un scandale.

Kill Bill -volume 1 de Quentin Tarantino (2003) avec Uma Thurman, Lucy Liu, David Carradine Une femme laissée pour morte lors de son mariage se réveille après un coma de quatre ans. Celle-ci n’a plus qu’un seul but : se venger de ses assassins et tuer leur chef Bill.

NUIT ANNETTE BENING . Avec : VALMONT de Milos Forman (1989), BUGSY de Barry Levinson (1991) THE AMERICAN PRESIDENT (Le président et Miss Wade) de Rob Reiner (1995) AMERICAN BEAUTY de Sam Mendes (1999)

NUITS TERRY GILLIAM MONTY Avec : Monty Python, sacré Graal (1975), Bandits, bandits, (1981). Brazil (1985), Les aventures du baron de Munchausen (1988), Fisher King, le roi pêcheur (1991) L’armée des 12 singes (1995) (Las Vegas Parano de Terry Gilliam (1998) Les frères Grimm (2005),Tideland (2005)

 

Le Festival du Cinéma Américain de Deauville, pour sa 36è édition, accueillait les séries télévisées avec l'événement "Deauville Saison 1", qui a pour principal objectif de devenir une véritable plateforme professionnelle autour de l’écriture scénaristique et de célébrer l’innovation.

Alors que les passerelles entre le cinéma et la fiction télévisuelle n’ont jamais été aussi nombreuses, le Festival organisera, lors du week-end d'ouverture, des master-class et des rencontres autour de grands noms de l’écriture sérielle américaine, ainsi que des projections d’épisodes de séries cultes et d’épisodes inédits de séries très attendues.

Ce nouveau temps fort du Festival était également l’occasion de rencontres entre scénaristes français et américains qui échangeront sur leurs méthodes de travail.

Le Festival organisait lors du week-end d’ouverture (samedi 4 et dimanche 5 septembre 2010) des master-class et des rencontres autour de grands noms de l’écriture sérielle américaine entre scénaristes français et américains qui ont échangé sur leurs méthodes de travail.

 

Compte-rendu :
Jean-Luc et Léa Lacuve


en direct sur TSF98.
dans la salle JFK du CID le lundi 6 septembre


Exploitation complémentaire du questionnnaire pour le prix du Ciné-club :

Les films en avant première ont été vus moins souvent par les trente personnes de notre échantillon : Meet Monica Velours n'a été vu que par treize personnes, The company men par douze et Love and other impossible pursuits par onze. The company men est choisi quatre fois comme le meilleur des avant-premières mais comme il n'a aussi pas intéressé quatre personnes, son score est plus faible que Meet Monica Velours qui obtient 19 points.

 

Les documentaires ont été moins vus encore : Teenage paparazzo et Americain Grindhouse ont été vus quatre fois mais réalisent de modestes scores : sept et six points.

Les réponses provenant du Calvados sont surreprésentées : Caen (9) ainsi que Hérouville-Saint-Clair (2), Deauville, Le Bény-Bocage ou Plumetot. Quatre répondants sont de la région parisienne (Paris, Massy, Puteau, Asnières), cinq de l'ouest (Le sel de Bretagne, Brest, la Rochelle, Nantes, Cujan-Mestras) et trois de l'est: Gometz-le-chatel, Annecy et même Tongrienne en Belgique

Si l'on répartit les répondants selon le nombre de films vus, on obtient quatre groupes. Dans le groupe 1 sont les festivaliers qui ont vu entre un et quatre films, dans le groupe 2 entre cinq et huit, dans le groupe 3 entre dix et dix-huit et dans le groupe 4 entre vingt et vingt-cinq films.

Groupe 1 : Le festivalier du dimanche

En fait non : sur les quatre personnes qui ont vu moins de cinq films, aucune n'est venue seulement le dimanche. Trois ont été satisfaites des films vus avec un commentaire sur le festival élogieux :

"Le festival est toujours une réussite. Pas ou peu d'attente pour voir un film. Bon, au Casino il y a toujours une petite coupure à un moment, mais bon, c'est ce qui fait le charme! Tant que ça ne dure pas trop longtemps. Les hôtesses sont très sympathiques".

Seule la personne qui a vu quatre films en a trouvé deux mauvais (Twelve et The runaways).

 

Groupe 2 : Le festivalier gourmet

Neuf répondants ont vu entre cinq et huit films. Là aussi la satisfaction est de mise :

'De plus en plus de monde, on bonne chose ? Durée d'attente augmentée, accueil un peu plus sophistiqué... Plus de bons films, il me semble, mais aussi plus de grosses productions souvent sans intérêt pour un festival comme celui-ci.

venu un seul jour : 'séances dans des salles quasi-vides le vendredi après-midi, donc pas de problème d'attente ! et le beau temps aidait à patienter sur la plage

'Très agréable journée malgré une sélection faible. Deux films qui valaient toutefois le déplacement: Winter's bone et Buried

J'ai passé de très bons moments et j'ai appris un tas de choses. J'ai adoré " Deauville Saison 1 ", la nuit des séries, les avant-premières et les découvertes: l'actrice Jennifer Lawrence dans " Winter's Bone ", la série " Treme " et le superbe documentaire de Don Hahn avec qui j'ai pu bavarder un petit peu à propos d'un des mes idoles, Howard Ashman. " Waking Sleeping Beauty " aurait dû être projeté plus d'une fois. L'accueil a été courtois et sympathique. Félicitations à tous les jeunes gens et au personnel de la sécurité. Une seule suggestion : un peu plus d'organisation concernant la distribution des places pour la séance du soir en raison de petits malins qui pensent que la file d'attente est toujours pour les autres.

Habitué du festival depuis 4 ans, j'ai vu de bons films, comme tous les ans, mais je regrette l'absence de "vrai stars us" cette année, et d'année en année cela se ressent fortement. La plupart des gens qui vont au festival, viennent pour voir des stars.

 

Groupe 3 : Le festivalier venu pour les auteurs

Treize répondants ont vu entre dix et dix-huit films. Un seul d'entre eux a vu plus de films en avant première (7) que de films en compétitions (6) et a suivi les master classes et un ou deux films des nuits. Dans les avant-premières, Twelve a toujours été jugé "pas intéressant" alors que les Runaways est souvent aimé ou préféré.

On retrouve dans les choix de ces festivaliers accros, les choix de l'ensemble du groupe c'est à dire cinq voix pour Winter's bone mais aussi un large choix de films préféré par les trente : Buried , Jewish Connection et Abel mais aussi Mother and child, Two gates of sleep ou La famille Jones. C'est dire si, au sein même de ce groupe très cinéphile, les opinions divergent .

 

Groupe 4 : Le festivalier marathonien

Quatre des répondants ont vu entre 20 et 25 films : Winter's bone, Buried et Abel remportent les voix du film préféré ce qui confirme la difficulté d'établir un palmarès partagé même au sein du public le plus concerné. Sans doute parce qu'il y avait plus de films en avant-première qu'en compétions, trois de ces quatre personnes ont vu plus de ces premiers films. C'est là que les remarques sur l'absence de star sont les plus prégnantes :

Ponctualité plutôt constante du début des séances au CASINO et au MORNY moins au CID (caprices et culottes de stars!) Un affront : les invités (même pas VIP) Barrière qui m'ont privé du Woody Allen ! Deux faiblesses inquiétantes: la qualité des "Premières" et la discrétion évanescente de vraies stars (encore que là, à titre personnel, je m'en fiche totalement !).

Très peu de bons films ! Festival très moyen. Qualité de la programmation à revoir (on désire, peut-être, voir des films attendus, des grands cinéastes...). Nous n'avons eu droit qu'à Gregg Araki. C'est trop peu.

Malheureusement comme chaque année le festival "chute"... Outre le manque de stars de renoms (à quand des hommages à des Sean Connery, des Robert de Niro ou des Michelle Pfeiffer pour ne citer qu'eux), le public à été privé des animations du "village" qui a disparu !!! Des partenaires invisibles et une ambiance en berne ! (aucun stand: Orange, Ouest-France, radios, etc...).
A noter également dans les points noirs : un nombre incroyable de personnes qui se sont fait refouler le samedi soir pour la projection du Woody Allen: complet au CID, admettons au vu des invitations (...), mais complet également au casino, et de plus la séance de "cyrus" au morny était aussi complet !!!! (des gens ont donc acheté des pass sans pouvoir voir de film.....)
Il y a des choses qui ne changent pas malheureusement !
Les horaires des projections sont à peu près respectés, mais en revanche des retards atteignant 45mn pour les conférences.... on frôle l'inadmissible (une star se fait attendre, certes, mais il ne faut pas "abuser" non plus !).
Côté salle, bonne qualité mais je continu dans mes reproches: à 5 ou 10 mn du début du film les places réservées ne devraient plus l'être (si les gens sont en retard, tant pis pour eux !! Certains se retrouvent au 1er rang, la tête vers le haut alors qu'il restera finalement pas mal de places plus haut, restées vides !!!)
Espérons une prochaine édition qui reprendra le dessus et ne continuera pas sur la mauvaise pente...
(La qualité des films reste dans l'ensemble au rdv, et c'est déjà ça !)

 

Jean-Luc et Léa Lacuve le 14/09/2010

 

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