Smith mène une vie tranquille sur le campus - il traîne avec sa meilleure amie, l'insolente Stella, couche avec la belle London, tout en désirant Thor, son sublime colocataire, un surfeur un peu simplet - jusqu'à une nuit terrifiante où tout va basculer.

Sous l'effet de space cookies ingérés à une fête, Smith est persuadé d'avoir assisté à l'horrible meurtre de la Fille rousse énigmatique qui hante ses rêves. En cherchant la vérité, il s'enfonce dans un mystère de plus en plus profond qui changera non seulement sa vie à jamais, mais aussi le sort de l'humanité.

Kaboom commence comme un film de campus avec deux personnages étranges et attachants face à la balourdise des autres étudiants et professeurs. Progressivement, le film bascule dans un monde fantastique à la mesure des univers type Second life. Le glissement dans l'univers virtuel se fait de manière insensible, les écrans d'ordinateurs devenant toutefois de plus en plus envahissants alors que le souvenir du space cookies ingéré n'est plus jamais rappelé.

L'image numérique, souvent dépouillée avec ses arrière-fonds du campus vide, est propice aux effets spéciaux colorés et semble, elle aussi, de plus en plus affectée par un fort coefficient d'irréalité jusqu'à ce fameux bouton rouge qui clôt le film.

Loin des névroses adultes mises en scène dans le Eyes wide shut de Stanley Kubrick ou le Mulholland drive de Lynch, Kaboom en représente une forme d'adolescence foutraque et humoristique pleine de promesses.

 

Avec : Thomas Dekker (Smith), Haley Bennett (Stella), Chris Zylka (Thor), Roxane Mesquida (Lorelei), Juno Temple (London), Andy Fischer-Price (Rex), Nicole LaLiberte (la fille rousse). 1h28.