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L’Université de Rennes 2, l’Université de Caen Basse-Normandie 
    et le Café des images proposent un rendez-vous mensuel d’Octobre 2009 à juin 
    2010.
    Ces soirées posent dans une programmation et des rencontres la question de 
    comment filmer la création .
Pour Gilles Mouëllic, Université de Rennes 2, le cinéma a la possibilité de garder la trace du geste artistique, que ce soit celui du sculpteur, de l'écrivain, du musicien du danseur ou du metteur en scène de théâtre oude cinéma.
Mais le film nest pas seulement une mémoire de la création en actes, il est aussi un moyen de manifestation et dexplication quand il ambitionne de nous montrer les différentes étapes du processus de création, donnant à voir le travail, les rapports entre le créateur et luvre, la part de maîtrise et de virtuosité autant que la part daléatoire et dintuition de toute création.
Le cinéma a joué également un rôle déterminant sur la naissance dune conception contemporaine de lart autant que sur la perception des figures du créateur et de la valeur de la création artistique. Enfin, comprendre les enjeux de la création filmée permet dinterroger la manière dans le cinéma sest lui-même peu à peu imposer comme un art.
 Premier rendez-vous, mardi 13 octobre 2009 :
    Rencontre avec le 
    réalisteur Frederick Wiseman.
    après ka projection de:
    La danse
 
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Wiseman souhaitait filmer en France un sujet différant de ceux traités aux Etats-Unis. Les institutions de La comédie française ou du corps de ballet de l'opéra de Paris, qui existent depuis trois siècles et qui bénéficient de subventions d'état, sont sans équivalent aux Etats-Unis.
Wiseman n'a pas d'idée préconçue avant de filmer ou même en filmant. Ce n'est qu'au montage qu'il trouve le sens de son film. Ce sens intervient même souvent assez tard. Ce n'est ici qu'au bout de huit mois de montage sur treize que le début d'une structure lui est apparu. Il n'a pas de types séquences entières coupées même s'il reste très peu des multiples réunions qu'il a filmées. (voir : suite du compte-rendu)
Deuxième rendez-vous, le jeudi 3 décembre 
    2009 : 
    Rencontre avec le réalisateur 
    Henry Colomer 
    après la projection de
    Iddu, l’atelier de Jean-Michel Fauquet 
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De février à novembre 2007, Henry Colomer a filmé le photographe Jean-Michel Fauquet dans la maturation de son travail. C'est une sorte d'exact contraire du Mystère Picasso. Là où Henri-Georges Clouzot mettait en scène le suspens d'une uvre devant être crée en continue dans les moins de dix minutes d'une bobine de film, Henry Colomer attend patiemment qu'émerge l'uvre qui sera enfin jugée digne d'exister.
Le documentaire didactique, attentif et subtil, prend une autre dimension avec une seconde partie qui débute au milieu du séjour à New York. C'est d'abord toute la démarche conduisant à la photographie des pilotis tranchés que Fauquet transforme en symbole des immigrants puis le travail colossal physique de la sculpture d'Iddu qui aboutira à la photographie. Troisième séquence plus intense, secrète et miraculeuse encore, celle du curieux petit châssis-presse, terriblement simple, élégant et magique qui décida du destin de toute une vie.(voir : suite du compte-rendu)
Troisième rendez-vous, le jeudi 21 janvier 2010: 
    
    Rencontre avec le réalisateur 
    Pedro Costa 
    après la projection de
    Ne change rien 
 
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         photos : Les 
          chevaliers du Lustre 
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Pedro Costa dit qu'il a moins envie d'accompagner la musique avec la caméra qu'envie de filmer des gens qui cherchent et de s'interroger sur comment trouver soi-même sa place en étant attentif au travail des autres.
Filmer la création, c'est souvent filmer le résultat : des tableaux ou un concert ou filmer une partie du travail de l'artiste, la pensée avant, la mise en œuvre, le résultat. Mais filmer la création elle-même c'est impossible : si on avait le secret du processus créatif, il suffirait de l'appliquer pour élaborer un chef d'œuvre.
Quatrième rendez-vous, Mardi 9 mars 2010 : 
    carte blanche à Eric Thouvenel
    avec les projections de Villa 
    Santo Sospir et Le 
    cours des choses 
 
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         photos : Les 
          chevaliers du Lustre 
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Filmer, figurer, penser les lieux de la création mis en uvre par le cinéma avec projection de Villa Santo Sospir (Jean Cocteau, 1950) et Le cours des choses (Peter Fischli et David Weiss, 1987) proposés par Eric Thouvenel
Cinquième rendez-vous, Mardi 16 mars 2010
    avec Vincent Amiel à l’amphi Daure 
    entre les projections de
    Achille et la tortue 
    et Les ensorcelés
    Achille et la tortue 
    (Takeshi Kitano, 2010) Le troisième film de réflexion de Kitano 
    sur sa condition dartiste et Les 
    ensorcelés (Vincente Minnelli,1952) où le rôle prépondérant 
    joué par les producteurs dans le système hollywoodien. 

Sixième rendez-vous : Jeudi 29 avril 2010, 
    journée détudes à luniversité de Caen 
    
    avec Vincent Amiel, Gilles Mouëllic, Eric Thouvenel, David Vasse. 
    En soirée carte blanche à Alain Bergala : "Jeu et création".
Journée détude « Jouer le jeu », ouverte au public. Organisée par le laboratoire de recherche en Etudes cinématographiques La présence et limage (Université de Rennes 2 - équipe daccueil Arts : pratiques et poétiques) en collaboration avec le Département des Arts du spectacle de luniversité de Caen et le Café des images, dans le cadre du programme soutenu par LAgence Nationale de la Recherche (ANR) Filmer la création artistique (FILCREA)
    9 h 00 : Accueil des participants et du public
    9 h 30 : Ouverture de la matinée présidée par Vincent 
    Amiel
    9 h 45 : Lécart et la scène : la cour de création 
    de Jerry Lewis par David Vasse (Université de Caen).
    10 h 30 : Desplechin et les acteurs : la pratique corporelle, gestuelle et 
    vocale ou un jeu de tempo par Marie-Anne Lieb (Doctorante, Université 
    de Caen)
    11 h 15 : Pause
    11 h 45 : Diriger de lintérieur : à propos de quelques 
    stratégies dimprovisation par Gilles Mouëllic (Université 
    Rennes 2).
    12 h 30 : Débat.
    13 h 00 : Pause déjeuner
 Après-midi présidée par Gilles Mouëllic
    14 h 30 : "Rigueur et fantaisie" : Joao César Monteiro, ou 
    lhorizon du jeu par Eric Thouvenel (Université Rennes 2).
    15 h 15 : Jeu et création : le cas du cinéma insulaire par Alain 
    Bergala (Université de Paris 3).
    16 h 00 : Pause.
    16 h 30 : Filmer lacteur : la sur-présence de Jouvet et Guitry 
    par Vincent Amiel (Université de Caen): Sacha Guitry et Louis Jouvet 
    ont été, des années 30 aux années 50, deux comédiens 
    de théâtre tournant des films, et laissant apparaître derrière 
    leurs rôles de cinéma leur statut même dacteurs. 
    Ils jouent, lun et lautre, à être acteurs ; et ce 
    faisant, ils permettent de filmer leur part de création, ce qui fait 
    leur jeu. Mieux encore, au travers de rôles multiples, ils montrent 
    lartifice et le travail de ce jeu, tout en proposant une version ludique 
    de leur art. On pourrait appeler « sur-présence » cette 
    manière très prononcée de simposer comme acteur 
    ; elle qualifie une conception de lacteur, et une époque où 
    limage du théâtre est encore partout sur les écrans." 
    Vincent Amiel
    17 h 15 : Débat
    18 h 00 : Pause et dîner
    20 h 15 : Projection et débat avec Alain Bergala
    Projection de : Le mariage à trois de Jacques Doillon.
    Septième rendez-vous : Mardi 1er juin 2010:
    Carte blanche à Daniel Soutif, philosophe, critique dart et expert 
    musicologue après les projections de : 
    Latelier de Jackson Pollock : de Hans Namuth et Paul Flakenberg. 1950. 
    10 mn.
    Dix minutes où lon voit Pollock au travail. Sans commentaire 
    extérieur. Il parle de ce quil fait mais ce nest pas un 
    grand bavard. On le voit donc face à sa toile, posée par terre, 
    entouré de ses pots de peinture, faire son "dripping". Il 
    y a lintense concentration, puis la rapidité et la sûreté 
    du geste, la maîtrise inspirée. 
    Le mystère Picasso 
    dHenri-Georges Clouzot. Fr. 1956. 1 h 18.
    Clouzot filme Picasso au travail, par des plans-séquences en caméra 
    fixe. La rencontre privilégiée dun cinéaste de 
    talent avec un peintre de génie. La toile prend vie sous nos yeux : 
    elle sanime, se transforme, éclate, se fige et suit linspiration 
    du peintre. Ce film a reçu le Prix spécial du jury au festival 
    de Cannes en 1956.
  
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