![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
Le 47e festival international du film documentaire, Cinéma du réel, se tient à Paris du 22 au 29 mars 2025. L’occasion de voir de nombreux documentaires reflétant la diversité des genres et des formes d’approches cinématographiques.
Dans la très riche programmation proposée par cette édition, nos critiques accrédités, Milann Baupin et Nino Nativel, iront prioritairement à la rencontre des cinéastes des programmes : : Sélection internationale; Quatre cinéastes en réaction (Ryusuke Hamaguchi, Wang Bing, Julia Loktev, Ghassan Salhab) et quelques Séances spéciales
De 10 à 119 minutes, de la Chine au Canada et de la France au Suriname, les 37 films de la Compétition mettront à l’honneur, cette année encore, la création documentaire contemporaine dans toute sa diversité, en première mondiale, internationale ou française.
1 RUE ANGARSKAIA de Rostislav Kirpicenko
France, Ukraine | 69’ | Première mondiale
ABOUT THE PINK COCOON de Binyu Wang
Chine | 30’ | Première mondiale
ADNAN BEING AND TIME de Marie Valentine Regan
France, États-Unis | 70’ | Première mondiale
AIR BASE de Luo Li
Canada | 101’ | Première mondiale
ARCHIPELAGO OF EARTHEN BONES – TO BUNYA de Malena Szlam
Canada, Australie, Chili | 20’ | Première française
BAĦAR BISS de Franziska von Stenglin
Malte, Allemagne | 25’ | Première française
BALANE 3 d’Ico Costa
Portugal, France | 97’ | Première française
BEING JOHN SMITH de John Smith
Royaume-Uni | 27’ | Première française
EVIDENCE de Lee Anne Schmitt
États-Unis | 75’ | Première française
FIRST LIGHT de Phuong Thao Nguyen
France | 26’ | Première mondiale
LE GRAND TOUT d’Aminatou Echard
France, Belgique, Niger | 119’ | Première mondiale
LES HABITANTS de Maureen Fazendeiro
Portugal, France | 42’ | Première mondiale
IN THE MANNER OF SMOKE d’Armand Yervant Tufenkian
États-Unis, Royaume-Uni | 90’ | Première mondiale
INVENTORY d’Ivan Marković
Serbie | 21′ | Première mondiale
JE SUIS DÉJÀ MORT TROIS FOIS de Maxence Vassilyevitch
France | 64’ | Première mondiale
JE SUIS LA NUIT EN PLEIN MIDI de Gaspard Hirschi
France | 81’ | Première mondiale
LITTLE BOY de James Benning
États-Unis | 74’ | Première française
LOIN DE MOI LA COLÈRE de Joël Akafou
Côte d’Ivoire, Burkina Faso, France | 83’ | Première française
LUMIÈRE DE MES YEUX de Sophie Bredier
France | 90’ | Première mondiale
MANAL ISSA, 2024 d’Elisabeth Subrin
États-Unis, Liban | 10’ | Première internationale
MILLS OF TIME de Pauline Rigal
France | 46′ | Première mondiale
MONIKONDEE de Lonnie Van Brummelen, Siebren De Haan & Tolin Erwin Alexander
Suriname, Pays-Bas | 99’ | Première mondiale
MONÓLOGO COLECTIVO de Jessica Sarah Rinland
Argentine, Royaume-Uni | 104’ | Première française
NOTES OF A CROCODILE de Daphne Xu
Cambodge, Chine, Canada | 18’ | Première française
THE OTHER QUEEN OF MEMPHIS de Luna Mahoux
France | 22’ | Première mondiale
PAUL de Denis Côté
Canada | 87’ | Première française
POSTSCRIPT de Parastoo Anoushahpour, Faraz Anoushahpour & Ryan Ferko
Canada | 30’ | Première française
RECHERCHE MÉDÉE de Mathilde Girard
France | 57’ | Première mondiale
REGARDE AVEC MES YEUX ET DONNE-MOI LES TIENS de Noëlle Pujol
France | 31’ | Première mondiale
ROBERT TASCHEN de Léo Bizeul
France | 9’ | Première mondiale
SA RAFALE de Maxime Garault
France | 41’ | Première mondiale
LES SANGLIÈRES d’Elsa Brès
France | 69’ | Première mondiale
SELEGNA SOL d’Anouk Moyaux
France | 50’ | Première mondiale
SIX KNOTS d’Ali Vanderkruyk
Canada | 29’ | Première française
STREAM-STORY d’Amit Dutta
Inde | 32’ | Première mondiale
TIN CITY de Feargal Ward
Irlande | 20’ | Première française
YVON de Marie Tavernier
France | 77’ | Première mondiale
Face au chaos du monde, que peut le cinéma sinon créer des images à regarder sans être aveuglé ni par la peur ni par la fascination et ainsi faire que malgré tout ce monde nous appartienne !Mais quand le présent nous attaque, nous affecte, nous absorbe, qu’il est tout entier ce réel sur lequel il n’y a plus de prise, et que l’inefficacité de l’Art pour agir sur le monde devient alors si criante… que faire ?
Catherine Bizern et l'équipe du cinéma du réel ont convié quatre cinéastes dont les films, et la manière, entrent en résonance avec notre désarroi, tentent d’y donner une forme. Et ainsi peut-être d’y apporter une réponse.
"En 2011, Ryusuke Hamaguchi, alors jeune cinéaste, a vu à la télévision les images du tsunami déferlant sur les villages. Il a vu les maisons détruites, les gravats, la désolation. Face à la catastrophe, il entreprend avec son camarade Ko Sakai un voyage à la rencontre des survivants pour faire œuvre de mémoire et répondre à la question qu’est-ce qu’il s’est passé ? La trilogie de Tohoku serait d’abord un recueil de témoignages mais elle s’avère être bien plus que cela. Le cinéaste crée un dispositif qui est tout autant un espace d’écoute qu’un espace de parole et qui transforme chaque témoignage en un récit performatif. En construisant avec chaque rescapé un récit de soi, il permet que sous nos yeux la parole qui s’écoule de la blessure soit la source d’un nouveau cycle de vie et participe à la reconstruction de la communauté.
Wang Bing de son côté part en 2015 dans la région de Shanghaï au cœur de l’industrie de la confection textile en Chine. Pour ce nouveau film, il lui faut se plonger pleinement dans une réalité qui lui est étrangère afin de comprendre le mode de vie, la mentalité et le dialecte des habitants. 5 ans de tournage à plusieurs caméras, 2600 heures de rushes pour rendre compte de la violence d’un capitalisme d’État sans règles sinon celle de l’exploitation forcenée d’une jeunesse originaire des zones rurales. C’est à cette nouvelle classe ouvrière que Wang Bing consacre son triptyque Jeunesse. Monument qui, une fois de plus, dévoile dans toute sa crudité la terrible réalité d’une Chine où servitude et aliénation laissent peu d’espace aux destins individuels auxquels, pourtant, aspire cette jeunesse chinoise.
Autre jeunesse que celle filmée par Julia Loktev, celle d’une génération émergente de journalistes indépendants opposée au régime russe. Lorsqu’elle les rencontre, ils sont tous déjà très menacés par le régime et classifiés, les uns après les autres, « agents de l’étranger ». Pourtant ils veulent rester, travailler, ne pas fuir, surtout ne pas se taire. La parole et les mots sont leurs armes, leur jeunesse et leur conviction sont leur force. C’est cette intensité à dire, à analyser, à expliciter mais aussi à commenter leur situation avec humour que Julia Loktev va filmer au quotidien, téléphone à la main, comme une traversée trépidante, de situation en situation, dans l’urgence et l’incertitude de leur vie. Au déclenchement de la guerre contre l’Ukraine la tension s’exacerbe et peu à peu il n’y aura, pour la plupart, pas d’autres choix que de quitter le pays. « Le monde que vous allez voir n’existe plus », prévient Julia Loktev au début du film.
Ghassan Salhab, cinéaste libanais, appartient à un monde où depuis des décennies le chaos succède à la destruction et inversement. Tandis que l’armée israélienne bombardait Gaza, le Sud Liban et le plateau du Golan et que la Palestine vivait une fois de plus un véritable désastre humain, nous lui demandions : comment vas-tu ? Je suis défait mais pas résigné. Avec lui nous nous poserons la question du faire, en adoptant une approche politique par les textes, les idées, les gestes et les images avec à l’esprit cette idée toute godardienne que faire, c’est simultanément avouer notre déception de l’inefficacité de l’Art et tenter tout de même d’apporter
quelques éléments de réponses. Car tout ne peut-il pas, tout de même, renaître des ruines ?"
Outre la traditionnelle séance d’ouverture, Cinéma du réel propose plusieurs séances spéciales, autour d’une sélection de films récents de l’année écoulée : avant-premières précédant la sortie en salles, premières françaises de films français salués dans les festivals de classe A, inédits, performances, et autres rendez-vous privilégiés avec des cinéastes, jeunes ou expérimentés, proches de l’esprit du festival. Ces séances spéciales sont conçues comme des événements, elles sont des rampes de lancement pour les films avant leur sortie en salle ou leur diffusion à la télévision et rassemblent le public du festival, ses invités et ses partenaires.
Ancestral Visions of the Future de Lemohang Jeremiah Mosese
2025 | France, Allemagne, Lesotho | 90′
Des routes de gravier poussiéreuses où il jouait avec des voitures en fil de fer à l’âge de sept ans aux rues austères de l’exil où il a sombré dans l’anonymat, le cinéaste se confronte aux moments qui l’ont brisé et façonné et réalise aussi une élégie pour une ville et un peuple pris entre le fardeau de la mémoire et la fatalité de la perte.
Le cinquième plan de La Jetée de Dominique Cabrera
Prod. Ad Libitum (Edmée Doroszlai) | 2024 | France | 97'
Pendant l’exposition Marker à la Cinémathèque, mon cousin Jean-Henri s’est reconnu dans La Jetée. Il était de dos avec ses parents sur la terrasse d’Orly dans le cinquième plan du film. Orly où nous sommes arrivés en 1962, pieds-noirs rapatriés d’Algérie. 1962, l’année du tournage du film de Marker…
Bogancloch de Ben Rivers
2024 | Royaume-Uni, Allemagne, Islande | 86′
Bogancloch est la maison de Jake Williams, nichée dans une vaste forêt écossaise. Le film, suite de Two Years at Sea (2011), dépeint la vie solitaire de Jake, traversée occasionnellement par d’autres personnes au fil des saisons.
Loin de vous j’ai grandi de Marie Dumora
2020 | France | 102′
Green Line de Sylvie Ballyot
2024 | France, Liban, Qatar | 151′
Fida a grandi à Beyrouth dans les années 80 pendant la guerre, plongée dans cet « enfer rouge » dont lui parlait sa grand-mère. La banalisation de la mort lui faisait douter de la valeur de la vie, et du sens de cette interminable guerre. Elle va à la rencontre de miliciens et confronte sa vision d’enfant avec la leur.
Jimmy de Yashaddai Owens
| 1998 | États-Unis, France, Turquie | 67′
En novembre 1948, James Baldwin quitte New York et, grâce à une bourse, s’installe à Paris. L’écrivain de vingt-quatre ans y passera la majeure partie de la décennie suivante. Jimmy est le portrait d’un artiste qui renoue avec le monde.
Partition de Diana Allan
| 2025 | Liban, Canada, Palestine | 61'
Partition fusionne des images d’archives de la Palestine sous occupation britannique avec des sons enregistrés auprès de réfugiés palestiniens au Liban. Les films muets regorgent d’histoires qui n’ont que très peu été racontées et témoignent du regard colonial qui perdure dans le présent.
Gen_ de Gianluca Matarrese
| 2025 | France, Italie, Suisse | 103′
Au cœur d’un hôpital public de Milan, le Dr Bini embrasse la diversité humaine, entre affirmation de genre et rêves de parentalité. À la frontière de la médecine et de la légalité, il écoute, conseille et agit, car ce qui est juste pour le patient ne coïncide pas toujours avec la loi.
Les Mille et un jours du Hajj Edmond de Simone Bitton
2024 | Maroc, France | 93′
Cette lettre cinématographique s’adresse à l’ancien dirigeant communiste et militant pour l’indépendance du Maroc, Edmond Amran Elmaleh, qui a laissé une œuvre littéraire foisonnante habitée par les tragédies, comme celles du départ des juifs du Maroc et de l’exode des Palestiniens arrachés à leur terre.
Hommage à la Catalogne de Frédéric Goldbronn
2025 | France | 69′
Dans Hommage à la Catalogne, George Orwell fait le récit de son engagement dans la révolution et la guerre d’Espagne. C’est un livre hanté par des images, que l’on retrouve dans les reportages des opérateurs anarchistes de la CNT. Le film se propose de faire partager son expérience en Espagne à travers une expérience nouvelle de cinéma.
Notre Dame de la Croisette de Daniel Schmid
1981 | Suisse | 53′
Dani, Michi, Renato et Max de Richard Dindo
1987 | Suisse | 138'
Dani, Michi, Renato et Max est sans doute l’un des films les plus incisifs de Richard Dindo, qui aimait se présenter comme un documentariste impur. À la nouvelle de son décès, c’est ce film-là que nous avons ardemment voulu revoir. Un film qui advient dans le frottement entre mécanisme de la fiction et force du documentaire, entre la mémoire, le présent du tournage et l’ici et maintenant du spectateur.
Israël Palestine on Swedish TV (1958-1989) de Göran Hugo Olsson
2024 | Suède, Finlande, Danemark | 206'
Entre 1958 et 1989, les reportages de la chaîne publique suédoise SVT sur Israël et la Palestine étaient sans équivalent. Ses reporters étaient constamment présents dans la région touchée par la guerre, documentant tout, de la vie quotidienne aux crises internationales.
Sleep #2 de
Radu Jude
2024 | Roumanie | 62'
Un pétale tombé /
Remonte à sa branche/
Ah ! C’est un papillon !/
(Moritake)
Front(s) populaire(s) est un rendez-vous quotidien, tous les soirs à 19h30 autour d’un film récent, voire en première mondiale, suivi d’une rencontre avec le réalisateur et une personnalité pour nourrir la réflexion des festivaliers autour de la forme, de la pensée du film et du rapport entre le cinéma et notre capacité d’action.
Avec la conviction que le cinéma nous rend clairvoyant, Front(s) populaire(s) explore chaque année une partie de notre réalité contemporaine, de notre questionnement, à partir de films qui témoignent de l’engagement de citoyens et des cinéastes qui les filment. Cette année le choix des films proposés se fera dans le prolongement du questionnement partagé par nombre de cinéastes et de nos invités, quant à notre capacité d’agir. Chaque film comme une réponse possible à la question : quel horizon, en l’absence de perspective ?
L’Arlequin
76, rue de Rennes, Paris 6e
Reflet Médicis
3, rue Champollion, Paris 5e
Saint-André des Arts
Achat de billets public :
30, rue Saint-André des Arts, Paris 6e
Accès à la salle et retrait des billets accrédités et invités :
12, rue Gît-le-Coeur, Paris 6e
Christine Cinéma Club
4, rue Christine, Paris 6e